À corps perdu

Un adolescent, accusé d'un crime odieux, s'enfuit juste avant son procès et se réfugie en pleine montagne. Là, il se trouve dans son territoire, car son père l'a habitué depuis tout petit à survivre en pleine nature, à éprouver son corps, à se battre et à ne jamais faire confiance. Mais lorsque la police retrouve sa trace, il se retrouve acculé, épuisé, affamé.
En parallèle, Louise, une jeune et ambitieuse journaliste, est bien décidée à retrouver sa trace... Et Océane, une jeune femme qui ne trouve aucun emploi à cause de son surpoids, venue travailler comme bergère pour le printemps, est confrontée aux attaques d'un loup.

Ces trois parcours qui s'entrecroisent façonnent un récit palpitant, puissant, profondément humain, servi par une belle écriture. Énorme coup de coeur !!

Un très bon livre, d'une taille tout à fait abordable, qui raconte l'histoire d'un ado de 15 ans que l'on découvre en prison pour mineurs. Mais ce n'est pas là que va se dérouler l'essentiel de l'histoire. Un récit de survie, de montagne, de confiance... il y a de la musique, des chiens et du son. Il y en a pour tous les goûts.
(hé ! c'est ma 400e critique ! ça se fête non ?)

En septembre 2020, Sacha Brelin-Dufour est emprisonné dans un établissement pénitentiaire pour mineurs à Meyzieu. Il est surnommé le monstre des masques ayant été arrêté lors du chargement de masques sanitaires usagés dans une voiture au pied de l'hôpital de Chambéry dans le cadre d'un trafic de reconditionnement puis de vente de masques sanitaires pendant la pandémie de Covid-19. Après une altercation avec d'autres détenus, il est conduit en ambulance à l'hôpital et profite du transfert pour s'évader. Louise Duval, jeune journaliste à Lyon, apprend incidemment lors d'une interview que l'histoire de Sacha est plus complexe qu'il n'y paraît et elle décide de mener l'enquête, elle va vite comprendre que Sacha a eu une enfance épouvantable avec un père adepte de la collapsologie.

Muriel Zurcher était psychomotricienne et elle a travaillé notamment dans de nombreux centres hospitaliers avant de se consacrer tout à fait à la littérature pour la jeunesse dans les Alpes où elle habite. Elle a déjà publié 70 textes depuis 2008, en participant tout d'abord à la collection A petits pas chez Actes sud junior puis elle a commencé à écrire de petits romans policiers notamment la série Les enquêtes de l'inspecteur Bubulle et des premières lectures chez différents éditeurs, aujourd'hui toutes épuisées et enfin, elle a collaboré chez Lito pour des albums pour la petite enfance. Elle est remarquée à partir de 2016 avec son arrivée simultanée chez Thierry Magnier avec Robin des graffs, Fleurus avec La saga d'Elka, et Didier jeunesse avec Soléane. Elle enchaîne alors de premiers succès avec les romans, Et la lune, là-haut en 2019, Des bleus au cartable en 2020 , #sauverlou en 2020 et A corps perdu en 2021. Elle participe enfin aux collections de premiers documentaires chez Nathan jeunesse (Kididok).

Muriel Zurcher mène avec un suspense vertigineux un compte à rebours saisissant en racontant au présent l'évasion du héros et sa cavale jusqu'à un abri dans les Alpes et au passé les grandes étapes décisives de l'enfance du héros, victime de maltraitances par un père adepte de collapsologie qui choisit d'entraîner son fils à survivre en monde hostile : boxe, arts martiaux, maniement des armes, techniques de chasse et de survie en pleine nature, dépossession de toute attache et de tout sentiment. Elle entrecroise deux autres fils à l'intrigue, l'enquête d'une jeune journaliste ambitieuse complexée par son physique de mannequin et la vie d'une jeune femme obèse harcelée par son entourage grossophobe qui va profiter d'un été pour s'occuper du pâturage des moutons au coeur de la montagne. Les fils se tissent jusqu'à un dénouement mélodramatique à souhait. Au delà des codes du thriller, nous avons aussi été enthousiasmé par tous les thèmes contemporains abordés - féminisme, grossophobie, crise sanitaire, fake news, délires de collapsologie - et par la beauté des paysages, l'essentiel du roman se déroule dans les Alpes au coeur de la nature avec beaucoup de poésie notamment dans le regard du vieux berger.

Coup de coeur.

Muriel Zürcher m'avait déjà prise dans ses rets avec Robin des graffs. J'étais donc toute prête à m'embarquer pur une nouvelle aventure. Comme Robin, le héros vit à la marge de la société, une société hostile, dure, qui ne voit pas la maltraitance qu'il subit quotidiennement par son père. Cela le conduit en prison, accusé, emprisonné, Sacha réussit à s'évader lors d'un transfert. Commence alors une cavale pour laquelle il est particulièrement bien préparé.
Le suspense est intense, l'histoire est ancrée en pleine pandémie. L'histoire est construite avec intelligence. Autant d'ingrédients réunis pour une recette gagnante. J'attends donc avec impatience le prochain Zürcher.

« Dans la jungle, veille à ne jamais rester la proie »... telle est la devise que le père de Sacha lui a martelé toute son enfance, alors qu'il l'entraînait à la boxe chaque soir pendant deux heures, jusqu'à l'épuisement, alors qu'il l'encourageait à jouer à des jeux violents, alors qu'il le déscolarisait pour mieux pouvoir l'entraîner. Tout ça en vue du Grand Jour de l'Effondrement...
Depuis une semaine, Sacha, 15 ans, se trouve dans l'une des cellules de l'unité des nouveaux arrivants de la prison pour mineurs. Il attend son transfert dans une unité de vie et son procès qui n'a pas encore eu lieu. Après son transfert, c'est la descente aux enfers dès qu'il est reconnu comme le « monstre des masques » par Evan, son compagnon de cellule. Blessé grièvement, il profite de son transfert en ambulance pour s'échapper...
Louise, très belle journaliste, rêve qu'on lui confie une interview à la mesure de son intelligence et pas seulement de son physique. En route pour une rencontre avec un chanteur, elle se trouve coincée sur place juste après l'évasion de Sacha. Quelle aubaine pour elle !
Océane, 18 ans, cache derrière son éternel sourire un mal-être imperceptible par son entourage. Son obésité est un réel problème pour la poursuite de ses études en médecine et est la source continuelle de conflits avec sa mère.
Quel point commun entre Sacha, Louise et Océane ? Vous le découvrirez en lisant ce roman haletant, hyper fluide et émouvant !

Une fois de plus, Muriel Zürcher confirme son immense talent d'autrice, en ménageant un suspense fou, en tissant petit à petit des liens entre les personnages, en nous permettant de nous attacher à eux. On aimerait serrer dans nos bras ce fantastique Sacha, pauvre gosse élevé par un père complètement obsédé par ses idées. Son éveil progressif à l'empathie, guidé par une non moins formidable Océane, est admirablement décrit. Tout est dosé parfaitement dans cette histoire, du début à la fin. C'est un gros coup de coeur qui figurera dans ma première commande de 2022 et qui sera présenté au Club de lecture ado de février.

Sacha, lors de son transfert vers le service pénitencier s'échappe. Il est accusé d'être le tueur aux masques, celui qui a vendu des masques usagés aux temps du COVID !
On suit son parcours afin de comprendre comment il en est arrivé là.
Malgré cette accusation, on ne parvient pas à détester Sacha, car il subit la maltraitance de son père.
Durant sa fuite longue, il va devoir apprendre à faire confiance à l'être humain.

Un vrai thriller haletant que l'on ne lâche pas. Les chapitres apportent à chaque fois un morceau du puzzle final.
Un véritable coup de coeur.

Accusé d'un crime Sacha s'échappe lors d'un transfert et une course poursuite va commencer alors que le COVID19 sévit et que la France se confine. Nous suivons la traque de Sacha, et le récit de ses déplacements vont s'intercaler avec des retours en arrière qui nous permettent de comprendre ce qui a amené la situation dans laquelle il est ainsi que peu à peu, des apparitions de personnages secondaires qui vont intervenir dans son histoire.
J'ai beaucoup aimé le rythme du récit qui nous fait déplacer dans l'espace au gré des cachettes de Sacha et dans le temps avec le récit depuis sa petite enfance. le contexte sanitaire mais aussi la thématique de l'effondrement qui est une des alternatives envisagées au dérèglement climatique et à l'atteinte de la biodiversité rend ce récit très contemporain. La thématique de la masculinité et au delà de la manière de "se protéger" de ce qui pourrait survenir en évitant tout sentiment jusqu'à une forme de déshumanisation est très intéressante. Peut-on protéger quelqu'un en lui apprenant à désaimer ? Et cela est il une preuve d'amour ? Peut-on être cruel par amour ? Peut-on vivre sans aimer ou ne serait-ce que partager parfois la condition humaine avec d'autres humain·es ? J'ai vraiment été sensible à la petite lumière intérieure que l'on perçoit chez Sasha, qui le guide pour supporter ce qu'il vit et ressenti sa douleur quant à ses sentiments envers son père... Cette lumière est un échec à la tentative de déshumanisation "pour son bien" dont il est victime. C'est Océane, un des personnages que l'on suit par intermittence qui va souffler sur cette petite flamme et permettre à Sasha d'expérimenter le risque de faire confiance. Y'a t'il une autre solution que de se risquer à faire confiance pour vivre ? Cette thématique de la confiance est aussi une clé de la relation de la jeune journaliste qui va faire équipe avec un photographe débutant aussi pour enquêter sur Sasha et son histoire.
A lire, à lire, à lire !

Accusé d'un crime Sacha s'échappe lors d'un transfert et une course poursuite va commencer alors que le COVID19 sévit et que la France se confine. Nous suivons la traque de Sacha, et le récit de ses déplacements vont s'intercaler avec des retours en arrière qui nous permettent de comprendre ce qui a amené la situation dans laquelle il est ainsi que peu à peu, des apparitions de personnages secondaires qui vont intervenir dans son histoire.
J'ai beaucoup aimé le rythme du récit qui nous fait déplacer dans l'espace au gré des cachettes de Sacha et dans le temps avec le récit depuis sa petite enfance. le contexte sanitaire mais aussi la thématique de l'effondrement qui est une des alternatives envisagées au dérèglement climatique et à l'atteinte de la biodiversité rend ce récit très contemporain. La thématique de la masculinité et au delà de la manière de "se protéger" de ce qui pourrait survenir en évitant tout sentiment jusqu'à une forme de déshumanisation est très intéressante. Peut-on protéger quelqu'un en lui apprenant à désaimer ? Et cela est il une preuve d'amour ? Peut-on être cruel par amour ? Peut-on vivre sans aimer ou ne serait-ce que partager parfois la condition humaine avec d'autres humain·es ? J'ai vraiment été sensible à la petite lumière intérieure que l'on perçoit chez Sasha, qui le guide pour supporter ce qu'il vit et ressenti sa douleur quant à ses sentiments envers son père... Cette lumière est un échec à la tentative de déshumanisation "pour son bien" dont il est victime. C'est Océane, un des personnages que l'on suit par intermittence qui va souffler sur cette petite flamme et permettre à Sasha d'expérimenter le risque de faire confiance. Y'a t'il une autre solution que de se risquer à faire confiance pour vivre ? Cette thématique de la confiance est aussi une clé de la relation de la jeune journaliste qui va faire équipe avec un photographe débutant aussi pour enquêter sur Sasha et son histoire.
A lire, à lire, à lire !
La professeuse documentaliste de cdicollegeguisthau

Ce livre nous raconte les aventures extraordinaires que va vivre Sacha, un jeune adolescent poussé dans ses retranchements par son père dès son plus jeune âge.
Evadé de prison, recherché par la police, il va devoir se cacher dans la montagne. Expliqué au fur et à mesure par des flash-back saisissants son passé ressurgit.

Ce livre m'a énormément plu, il contient de l'action du suspense et même des scènes nostalgiques et tristes. Un condensé de traque à l'état pur !

Tomate

L'autrice Muriel Zücher retrace l'histoire d'un jeune dans le livre A corps perdu. Sacha, 15 ans, est un jeune prisonnier, qui va tout faire pour s'évader. L'histoire se déroule en France, en 2020.
Ce jeune adolescent a eu une rude enfance, d'un père strict. Lors d'un transfert en ambulance, Sacha se souvient d'une phrase que lui disait son père: "cache ce que tu penses et tu auras une longueur d'avance". Il appliqua cette phrase et d'un coup, il s'évada. Commence ainsi une longue cavale de plus d'un an, va-t-il y arriver? Va-t-il se faire arrêter, à vous de découvrir la réponse. Il a rencontré de nombreuses personnes, Louise, Océane et tant d'autres. Sacha est en prison car il a volé des masques en 2020, l'autrice s'est basée sur la période du Covid19 qui a eu lieu au même moment. Ce livre vous réservera plein de surprises.
Cette lecture a été longue, certains passages était difficiles à cause de l'écriture du texte. L'autrice a quand même instauré du suspens. J'ai trouvé les passages sur son enfance longs, je vous conseille de le lire malgré ses passages difficiles, le livre est intéressant, apporte du suspens et de l'intrigue. Il s'agit d'un roman d'imagination très bien construit.