Un récit merveilleux et poignant, horrible et beau.... bref, toujours ce mélange entre quelque chose de positif et de négatif.
Avoir pris la mort comme narrateur apporte un regard "neutre", "froid" au récit... à aucun moment le narrateur ne critique ce qui se passe... c'est juste des constatations froides, stériles d'émotions.... ce qui apporte encore plus de puissance aux aventures de Liesel... les actes sont chargés à eux seuls intensément en émotion (le contraste entre la candeur de Liesel et ce qui se passe autour d'elle notamment ).
Autre point positif : les personnages sont allemands. Lorsque l'on parle de cette guerre, on est beaucoup dans la généralité en parlant des Allemands... là, nous avons des allemands aux antipodes de ce que l'on attend d'eux (et de l'image véhiculée par les livres d'histoire)... ils ne sont pas convaincus par la politique d'Hitler, ils osent se rebeller (notamment la famille de Liesel puisqu'ils cachent Max dans la cave),... bref, ils sont simplement humains...
La fin du récit est émotionnellement intense...
En conclusion, un merveilleux livre. Lecture aisée mais difficile émotionnellement par moment.
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Il est parfois difficile d'écrire un commentaire sur un livre que l'on a aimé, les mots choisis peuvent être banals et ne pas refléter la grandeur et la beauté d'un livre. C'est le cas ici, et pourtant il faudrait, pour rendre hommage à notre héroïne Liesel,que chaque mot choisi soit fait avec le plus grand soin !
C'est à Molching, à proximité de Dachau que Markus Zusar nous fait vivre une histoire bouleversante, poignante.
Nous rencontrons donc Liesel Meminger qui arrive dans sa famille d'adoption les Huberman rue Himmel. Si Liesel, l'héroïne de ce roman, est extrêmement attachante il en est de même pour son père adoptif Hans, son ami Rudy, Max le jeune réfugié juif qui se cache chez les Hubermann.
Les liens qui se nouent entre tous ces personnages sont forts et d'une grande sensibilité. Il y a tant d'émotions dans leur relation, tant de véracité, tant d'amour que j'en ai eu souvent les larmes aux yeux. Il y a cependant des saynètes qui amènent le sourire. La personnalité de Liesel et de Rudy apportent de la joie, de la légèreté, de la spontanéité dans une ambiance pourtant lourde, très lourde.
C'est grâce aux mots, aux livres que Liesel va réussir à s'évader et aider ceux qui l'entourent à vivre des moments extrêmement durs, des moments angoissants.
Que c'est difficile de quitter ces personnages...
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Ce livre est magnifique !
Raconter le destin d'une jeune fille allemande sous Hitler pourrait être du déjà vu mais non ! C'est La mort ,qui a croisé plusieurs fois Liesel, qui raconte son histoire . Et c'est une histoire remplie de poésie ,de musique ,d'amitié et d'amour alors même que le contexte est terrible . C'est une histoire poignante et sublime qui me laisse émue.
A lire !
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Voilà un livre dont on ressort chamboulé, bouleversé...Une histoire magnifiquement racontée, toute en délicatesse et pourtant tellement cruelle.
La guerre vue du côté allemand est toute aussi terrible. On oublie trop souvent que les premières victimes des dictateurs sont parmi leur propre peuple.
Liesel utilise le pouvoir des mots pour survivre et protéger ceux qu'elle aime...Le pouvoir des mots...Les mots qui peuvent aussi tuer, endoctriner, conduire les naïfs et les faibles à leur perte.
Comme les dictateurs sont intelligents qui savent cela.
Elle a voulu les détruire ces mots, quand elle s'est aperçue qu'ils tuaient les siens mais ce sont aussi ces mots qui l'ont ramenée à la vie.
J'aime beaucoup l'idée d'avoir fait de la mort la narratrice. de façon tout à fait inattendue, elle apparait douce et délicate et donne une légèreté au récit qui est pourtant déchirant.
Une lecture poignante dont il faut du temps pour se remettre.
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Un don d'enfance.
Une façon originale de parler de tout ce qui réchauffe le coeur : les accordéons, les baisers, les livres, les jurons, les câlins, les défis, les histoires, les bonbons, les images.
Une façon familière de nous parler de ce qui nous épouvante : la guerre, la violence, la cruauté, l'injustice.
Et la mort.
Rien d'étonnant à cela : c'est la Mort elle-même qui raconte.
Plutôt sympa, d'ailleurs, plutôt directe, et très humaine, la Mort. Vieille comme le monde et pourtant si jeune, toujours, ramassant tendrement ses âmes comme on glane les épis tombés. Pleine de larmes quand elle doit emporter ceux qui ont encore tant de choses à découvrir ou à donner. Pleine de respect pour ceux- ou celles- qui lui font la nique et lui échappent miraculeusement.
Amicale et joueuse, la Mort.
Un don d'enfance : un mélange de brutale franchise et d'empathie subtile.
Le livre de Zusak est comme elle : il parle à l'enfant lucide et clairvoyant qui est en nous et lui demande de consoler l'adulte que nous sommes devenus, qui s'étonne soudain de pleurer parce que les bombes tuent, que les accordéons se taisent et que les baisers les plus désirés ne se donnent pas toujours.
J'ai adoré La Liseuse de livres, dans mes tablettes depuis si longtemps que je l'avais oubliée…
Petit miracle de lecture, auquel on se prend très vite, qu'on ne peut plus lâcher, ni ralentir et qui vous laisse au coeur quelques images inoubliables : le mur des mots dans le sous-sol, Papa Hubermann et son tendre accordéon, les cheveux jaunes citron de Rudy qui se prenait pour Jesse Owens, les cheveux-plume de Max, le boxeur juif, qui prenait le soleil au lasso dans sa triste cave, les affectueux « Saumensch » et « Saukerl » de Rosa, petite armoire au verbe cru et au coeur tendre, les peignoirs flottants de la femme du maire et sa bibliothèque trop facile à voler, et, bien sûr, la petite voleuse de livres en personne, Liesel, la miraculée de la Mort et sa protégée secrète, qui fera de la Camarde sa légataire universelle, quand finalement, elle rejoindra le troupeau du commun des mortels…
Ce joli livre, qui est aussi un livre profond, ce livre plein de tendre sagesse et de tristesse souriante, ce livre volé à la vie et raconté par la mort, est allé rejoindre, pour moi, le peloton d'élite, la garde rapprochée des livres qu'on aime avoir, rouvrir, refeuilleter, relire quand on a besoin de croire à la tendresse dans un monde de brutes.
Et besoin de faire revivre les silhouettes aimées de l'humble rue Himmel , la bien nommée, dans le sombre creuset de la deuxième guerre mondiale, non loin d'une géhenne appelée Dachau…
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Bouleversant.
Il y a des livres qui portent une émotion intense et la Voleuse de livre, pour moi, en fait partie. La narratrice de cette histoire c'est la mort elle-même, mais qui mieux qu'elle pouvait nous parler de l'histoire de Liesel une enfant de 10 ans qui va grandir dans une Allemagne nazie. Ce livre nous retrace les souffrances subies en Allemagne durant cette période. Hans et Rosa vont accueillir Liesel comme enfant nourricière et le lecteur va vivre plus de quatre ans à leurs cotés mais également aux cotés de ceux qui les entoures.
Des personnages forts et faibles à la fois mais tellement touchants qu'ils m'ont laissé une trace. Dans cette terrible Allemagne, il y a encore des gens qui ont du coeur, de la compassion, de l'amour pour les autres.
Un très beau livre.
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