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4,25

sur 3662 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quel étrange bouquin, vous êtes emmené dans le testament de vie de ce vieil universitaire. Il nous explique comment son goût pour la richesse de l'esprit s'est créée. Après avoir profité de sa jeunesse et consommé la vie de tous cotés, il se ressaisi et change d'université pour travailler.
Une rencontre va avoir lieu le poussant à travailler toujours et encore. Son professeur deviendra son Pygmalion, lui donnant envie de tout connaitre. Pour cela il étudie sans relâche pour lui plaire, être reconnu, voire aimé. Mais quelle forme d'amour va lier ces deux êtres… plus de choix possible: lisez-le!!! Original pour l'époque !
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Plongée en eaux troubles pour ce petit roman qui dessine comme le ferait une dentellière un entrelacs de sentiments, de non-dits et de plaisir de lecture.
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J'adore le titre ! Intriguant, il m'a immédiatement donné envie de lire le livre ! de plus, je trouve la couverture très jolie, assez sobre et simple, j'aime beaucoup.

Nous suivons Roland, un professeur de philologie qui le jour de son soixantième anniversaire revient sur sa jeunesse et sur sa période d'étudiant, où il pensait plus à courir les jeunes filles qu'à son avenir, jusqu'à ce que son père l'envoie à Berlin où une rencontre avec un professeur va changer le cours de sa vie.

Stefan Zweig nous envoûte avec son écriture à la fois forte et fragile. Il va droit au but, sans passer par quatre chemins et ça m'a beaucoup plu ! En à peine plus de cent pages, il parvient à mener une histoire originale - voir très originale si on la replace à l'époque où elle a été écrite - , avec une facilité et une aisance incroyable, sans égarer son lecteur. Son style est plein de douceur et de délicatesse, agréable, avec une pointe d'élégance, comment ne pas succomber ?

Ses personnages si différents les un des autres, mais tellement similaires grâce à cette fameuse « confusion des sentiments ». Comme différencier le désir, l'admiration, l'amour ? C'est ce que nous fera comprendre Roland, son Maître et l'épouse de celui-ci, à travers ce récit traitant d'un sujet que l'on croise peu dans les livres : l'homosexualité.

C'est une excellente découverte et je relirai du Stefan Zweig sans hésitation !
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Un vieil homme - un professeur - se trouve face à l'écrit de sa vie rédigé par ses élèves et ses collègues de la Faculté. Nous entrons ainsi dans ce court récit. Ce personnage décide alors de nous conter la vérité sur son amour pour les livres, pour la littérature car ce qui est écrit dans cette sorte de biographie ne l'annonce pas parce que personne ne sait vraiment la réalité sur ce passé. Nous découvrons alors les jeunes années de cet homme, les débuts assez catastrophiques de ses études jusqu'à la rencontre avec un professeur, cet événement sera alors marquant et changera sa vie à jamais. Suivrons ensuite - comme l'annonce le titre de ce récit - une confusions entre plusieurs sentiments : le professeur sera vu comme un Maître mais semblera être l'image d'un paternel, sa femme paraîtra être un personnage distant, dérangeant mais aussi maternel. Plus nous avancerons dans le récit, plus les sentiments entre les personnages et les sentiments que nous ressentirons seront partagés, confus. Tout devient clair lorsque nous arrivons à une quinzaine de page de la fin, nous en resterons ébahi même si au fond nous nous doutions de certains faits mais pour ce qui est du reste .. peut-être pas.

Lien : http://steambook.blogspot.fr..
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Un jeune étudiant va tomber fou d'admiration pour l'un de ses professeurs.
Bien qu'il ait une sexualité normale, ce sentiment va continuellement osciller entre admiration immodérée et amour.
Le professeur, lui, est homosexuel. Mais son psychisme ne va se révéler que très lentement; tout en finesse, sans jamais de vulgarité; au contraire la vulgarité associée bien souvent à l'homosexualité, nous apparaît comme justifiée, comme le mal nécessaire à l'expression du penchant du professeur qu'il souhaiterait , lui , le plus pur possible.

La relation «confuse» qui unira ces deux personnes gardera toute sa grandeur; et cette confusion ne fera que grandir cette complicité qui marquera le héros ( l'auteur) pour le restant de sa vie.

On retrouve dans ce texte toute l'ambiguité, toute la subtilité dans l'étude des caractères de Zweig; l'influence ou la commune sensibilité de l'auteur et de Freud son compatriote est nette.
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Il est des lectures qui, aussi courtes soient-elles, sont chargées d'émotion. Après avoir lu le Joueur d'Echecs de Stefan Zweig, j'avais été frappée par la capacité de l'auteur à décrire, en si peu de pages et avec des mots choisis dont le poids est d'autant plus lourd, la folie que peut engendrer chez un homme une passion salvatrice, qui en devient par là-même la raison de sa destruction. On retrouve, dans La Confusion des sentiments, l'écriture précise et concise de Zweig, qui donne toute sa résonance à ses récits.

La Confusion des sentiments, c'est la confession d'un professeur de philologie au faîte de sa gloire, encensé par ses étudiants, cette écriture de soi pour soi d'une vérité qui n'a jamais été dite et qui doit être écrite pour rétablir une vérité. Dans cette nouvelle, le narrateur raconte sa rencontre avec son "maître", un professeur de philologie anglaise qu'il a rencontré à l'université qu'il fréquentait en dilettante, et qui va non seulement provoquer en lui une soif d'apprendre comme il ne l'a jamais connue, mais qui le plongera également dans un amour sincère et destructeur pour ce professeur mystérieux.

Stefan Zweig aborde ici à merveille le thème de l'amour et de l'admiration d'un être pour un autre, les doutes et les incertitudes d'un jeune homme quant à la réception de cette admiration. L'auteur met en scène les sentiments confus, contradictoires, qui se heurtent dans l'intimité du jeune narrateur, prêt à tous les efforts pour être à la hauteur, voire impressionner son professeur qui ne lui apporte pas ou peu de reconnaissance et le repousse à la moindre occasion. La Confusion des sentiments est également un livre sur la culpabilité, liée à l'adultère, à l'homosexualité, à la pédérastie et aux pulsions humaines.

Cette lecture est tout à fait captivante, le lecteur est plongé dans le livre dès les premières pages et en ressort confus, tant l'écrivain touche juste. Stefan Zweig signe incontestablement là l'un de ses chef-d'oeuvres. de son écriture douce mais aux mots pesés, l'auteur, sans jamais se laisser aller à la trivialité, décrit la souffrance qui peut émaner des relations humaines maladroites et compulsives.
Lien : http://aniouchka.blogspot.co..
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Qu'on me donne un Z ! Qu'on me donne un W ! Aaaah si les noms propres étaient autorisés au scrabble , sur un mot compte triple...

Un nom qui claque , des récits à son image ! Nouvelliste par choix , Zweig excelle dans le genre . En un peu plus de cent pages , l'auteur assoit et développe son histoire avec une facilité déconcertante .

D'une plume fine et élégante , Zweig évoque , avec la pudeur qui le caractérise , les sentiments ambivalents entre un professeur et son éleve . Alors que ce dernier n'éprouve qu'une admiration malsaine , sans bornes et sans partage pour son mentor qui désormais l'héberge , son précepteur , lui , embourbé dans un mariage qui le tue à petit feu , semble éprouver un malin plaisir à souffler le chaud et le froid au gré de ses humeurs , de ses envies , de ses secrets inavouables...Un mariage de façade , une femme dont il n'a que faire , un nouveau disciple venant attiser le feu des possible , feu qu'il s'évertue à maitriser depuis tout jeune , l'image de professeur au-dessus de tout soupçon en étant la triste et illusoire récompense . Un mari , une femme et un jeune chien fou dans un jeu de quilles . Trio ultra classique d'un sujet qui ne l'est pas moins . A une différence pres , ici , pas de femme volage ( encore que...) mais une délicate approche de l'homosexualité réfrénée , bridée par la volonté vacillante d'un etre fatigué de lutter . Des sentiments qui naissent , se développent , s'expriment tout en tact et en subtilité sans jamais en laisser supposer leur véritable teneur . Un trio atypique aux humeurs aussi changeantes que les marées océanes . Un récit à la beauté indéniable , fragile et tragique .
Zweig est un orfevre de la plume qui cisele ses propos comme il affine ses récits . Partant d'un sujet souvent ordinaire , il épure au maximum pour en extraire la quintessence des etres et des situations .

Un sentiment facilement identifiable prédomine à la lecture de cette nouvelle : jubilatoire !
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C'est avec plaisir que j'ai retrouvé dans La confusion des sentiments la plume précise et sensible de Stefan Zweig, qui m'avait tant plu dans le joueur d'échecs.
Les sentiments et états d'âme des protagonistes sont décortiqués dans toute leur complexité. J'ai trouvé extrêmement intéressante l'évolution des relations entre les personnages, de même que l'étude de leurs cheminements propres.
Le petit bémol vient du jeune personnage principal, qui m'a semblé vraiment très naïf, ce qui est sans aucun doute à resituer dans le contexte de l'époque, où l'homosexualité était non seulement taboue mais certainement aussi très mal connue.
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On se demande toujours comment un écrivain en est venu à l'écriture, mais les circonstances sont parfois bien loin de ce que nous imaginions. N'avons-nous jamais eu un professeur admirable capable de transmettre son plaisir et de nous émouvoir? C'est à la peinture d'une époque que le narrateur nous convie. le narrateur vit dans la maison de son idole et tente de se rapprocher de lui, d'entrer dans le mystère de ses pensées et de sa création. Toutefois, les choses sont loin d'être simples et cachent des secrets que le narrateur perçoit par les tensions et les silences, mais dont les conclusions lui échappent.
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À la fin de sa carrière, un vieux professeur revient sur son parcours, et plus précisément sur ces études. Arrivé à l'université de Berlin, il n'avait pu résister aux libertés que la ville offrait et s'était jeté à corps perdu dans les beuveries et les conquêtes, délaissant complètement les cours. Après une visite de son père, il décide de se reprendre dans une petite université plus tranquille. Il assiste au cours d'un professeur passionné par sa matière qui le subjugue complètement.

Petit à petit va s'installer entre eux une relation très ambigüe : le jeune étudiant vénère totalement son maître, alors que ce dernier souffle le chaud et le froid : parfois très proche et complice, parfois distant et blessant.

Zweig nous décrit avec une plume élégante la complexité des sentiments qui nous traversent, qui peuvent prendre des proportions extrêmes et nous mener au bord de la folie.
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