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4,25

sur 3662 notes
J'ai eu du mal à m'intéresser au sujet de ce livre, mais la qualité d'écriture, le talent de conteur de stefan Zweig m'on fait poursuive ma lecture. Il fait parti des auteurs capable d'écrire sur n'apporte quel sujet, et toujours avec talent.
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Un jeune étudiant va tomber fou d'admiration pour l'un de ses professeurs.
Bien qu'il ait une sexualité normale, ce sentiment va continuellement osciller entre admiration immodérée et amour.
Le professeur, lui, est homosexuel. Mais son psychisme ne va se révéler que très lentement; tout en finesse, sans jamais de vulgarité; au contraire la vulgarité associée bien souvent à l'homosexualité, nous apparaît comme justifiée, comme le mal nécessaire à l'expression du penchant du professeur qu'il souhaiterait , lui , le plus pur possible.

La relation «confuse» qui unira ces deux personnes gardera toute sa grandeur; et cette confusion ne fera que grandir cette complicité qui marquera le héros ( l'auteur) pour le restant de sa vie.

On retrouve dans ce texte toute l'ambiguité, toute la subtilité dans l'étude des caractères de Zweig; l'influence ou la commune sensibilité de l'auteur et de Freud son compatriote est nette.
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Je ne sais pas si c'est le cas pour toutes, mais mon édition comprenait un préambule avec des informations sur S. Zweig et notamment sur sa jeunesse. On y apprend par exemple qu'il était proche de Freud et qu'ils correspondaient régulièrement. J'ai trouvé ce préambule assez intéressant mais un peu pénible à lire malgré tout en tant que tel.
Bref le livre étant court, le préambule se lit vite également.
Passé ce préambule, j'ai eu des difficultés à entrer dans le roman que j'ai trouvé un peu savant au départ. J'ai fini cependant par m'attacher au personnage principal et à apprécier l'histoire que nous propose S. Zweig qui est toujours aussi talentueux pour nous retranscrire les sentiments des protagonistes. Un peu comme dans "24h de la vie d'une femme" je n'ai pas été passionné par le thème et l'histoire en tant que tels, mais j'ai pris plaisir à lire la plume de cet auteur magnifique.
On va suivre l'enfance d'un homme qui a commencé par entrer dans la vie étudiante en faisant des choix volontairement à l'opposé de tout ce qui peut définir son père. de fil en aiguille, il va finir par revenir dans ses pas en idolâtrant un de ses professeurs à l'université. C'est à ce moment là que le roman prend tout son sens et que l'on découvre les liens et les sentiments des uns et des autres...
Bref pas mon "Zweig préféré" mais du très bon malgré tout!
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Entre la passion vouée à son Maître, son admiration pour lui (comme une vénération), l' attirance physique....on ne peut que ressentir, en temps que lecteur, toute "cette confusion de sentiments" et ceux de l'attirance inavouée 'très mal reconnue à cette époque).
Tout est relaté de la part de Zweig avec tellement de délicatesse, de finesse, qu'on ne peut qu'admirer toute cette noblesse de sentiments ou plutôt de passion.
Zweig nous guide, lecteur, pas à pas dans sa passion dévorante, qui gravit les marches creshendo...
Cette passion dévorante, presque destructrice, le lecteur se la met presque "dans la peau, à la place de Roland.
Quand je lis du Zweig, j'ai presque la sensation de vivre un peu de ces moments, tant le Maître excelle dans son art d'écrire, de vous faire vibrer.
Sur une dizaine d'ouvrages de cet auteur, je reste tout autant conquise, admirative et très sensible à ses sentiments développés.
Je continuerais à le lire, encore et encore: "Quel immense écrivain classique!": de l'Art à l'état pur!.
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Lorsqu'un professeur illumine la vie et éclaire l'avenir d'un adolescent, ignore-t-il vraiment la brûlante admiration qu'il suscite en lui, laissant interdit l'élève désorienté face à ses sentiments ?
Stefan Zweig embrasse la relation intense et complexe de deux hommes perdus : l'un aux traits marqué par le temps qui, nous offrant des pages inoubliables sur Shakespeare, semble incarner une idole, un mythe pour le second, multipliant les échecs.
L'auteur questionne la mince frontière entre fascination et enfermement, admiration et désir. Car si les deux hommes sont conscients que leur vie est en train de trouver un sens, ils ignorent encore le quotidien intime de l'autre et ses pensées les plus secrètes. Symbolisée par le vouvoiement, cette barrière bien que nécessaire noiera bientôt chaque esprit dans l'effroyable abîme de la solitude.
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Un chef-d'oeuvre de la littérature. Une telle intensité dans la description du monde affectif mérite de se classer parmi mes coups de coeur. Évidemment, je dois vous dire que j'adore cet auteur. Il a une façon de conjuguer bien-être et mal-être et donne de la consistance à nos univers affectifs bien souvent ambivalents dans les relations que l'on entretient avec ceux que l'on aime. À aucun instant je n'ai voulu laisser la lecture, alors je l'ai dévoré sans pouvoir m'arrêter.
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Zweig démontre une fois encore son don pour décortiquer les sentiments les plus complexes. On est rapidement pris dans le tourbillon de l'histoire de ce professeur qui, au crépuscule de sa vie, ressent la nécessité d'évoquer des souvenirs enfouis, de parler de son professeur qui a changé sa personne, qui lui a révélé un monde jusqu'alors inconnu.
Alors oui, comme je le dis plus haut, ça n'a rien de subversif pour nous aujourd'hui si bien que le comportement du professeur de Roland (le protagoniste) paraît parfois incompréhensible. En revanche, quand on remet l'oeuvre dans le contexte de sa publication, il devient parfaitement logique et explicable.
Il en va de même pour le comportement de Roland, fin, faut pas être voyant pour comprendre les sentiments réels de son prof, il n'y a pas non plus besoin d'avoir un master de psycho, mais une fois encore, à l'époque c'était encore réprimé ou simplement caché, ça ne semblait tellement pas normal qu'on peut aisément comprendre pourquoi il n'a rien vu avant.

Comme toujours dans les nouvelles de l'auteur, c'est la qualité de sa plume qui me subjugue, cette façon d'expliquer des sentiments si puissants et souvent indescriptibles. Zweig a tendance à choisir la difficulté, quand il pourrait écrire sur un homme aimant une femme (schéma qui semble être le plus logique étant donné qu'il était hétérosexuel et a été marié à deux reprises), il choisit d'écrire du point de vue d'une femme ou alors d'écrire du point de vue d'un homme qui, même s'il aime aussi les femmes, a aimé un homme durant un certain moment. Pour ma part, Roland a bel et bien aimé son professeur, ses réactions, ses sentiments le prouvent d'ailleurs suffisamment.
Je pense que ça demande un certain niveau de compréhension de l'humain pour se mettre à la place de quelqu'un d'autre et de raconter ainsi des sentiments si forts et généralement inaccessibles ou du moins énigmatiques pour autrui.

Dans tous les cas, j'ai adoré cette nouvelle, j'ai ressenti tout un tas d'émotions et surtout, j'ai pris un énorme plaisir à retrouver la plume de qualité de l'écrivain, à me laisser entraîner par son récit, en bref, ça a été une excellente lecture. J'ai aimé le personnage de Roland qui m'a touché par sa naïveté (et parfois agacé aussi, faut bien le dire) et par sa lucidité d'après coup. C'est généralement ce que j'aime dans les récits rétrospectifs, l'importance de la divergence de point de vue entre ce qu'on raconte et ce qu'on en conserve.

Mon avis en intégralité :
Lien : http://allaroundthecorner.bl..
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Lorsque se termine la lecture d'une nouvelle de Stefan Zweig, je n'arrive pas à me séparer du livre d'entre mes mains. Je le manipule respectueusement, du bout des doigts tel un objet d'art raffiné, un bijou ciselé avec passion et précision. Alors j'attends souvent longtemps pour le ranger dans ma bibliothèque.
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Une nouvelle vraiment troublante, fascinante, le style de Stefan Zweig est tout simplement... merveilleux.
Il décrit a merveilles les touches, les toutes petites touches qui forment l'ensemble, en une véritable peinture des sentiments humains.
On est emportés saisis, tentant de comprendre, sans y parvenir avant la révélation finale.
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Stefan Zweig dans cette nouvelle décrit d'une façon touchante et troublante le parcours initiatique d'un jeune garçon . Il montre la relation équivoque entre Roland et son professeur.
C'est une analyse psychologique fine et captivante.
J'ai beaucoup apprécié cette nouvelle.
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