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4,25

sur 3621 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
On connaît le brio de cet auteur, sa capacité à exprimer beaucoup en peu de mots et peu de pages. Ici, à peine plus de 100.
Ou comment un étudiant dissipé, peu motivé, peu assidu, est subitement transformé par un nouveau maître, tellement brillant qu'il lui ouvre les portes des études approfondies et des joies de l'exigence intellectuelle.
La suite sera décevante, et l'on est surpris de constater que ce court roman puisse souvent figurer dans des listes de meilleurs livres, comme les "meilleurs romans du XX° siècle", classés selon des critères plus ou moins discutables.
Parce que S.Zweig a fait, ailleurs, vraiment beaucoup mieux.



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J'ai mal au ventre.
J'ai, encore, mal au ventre !
Quel service, quel accueil !
je m'y suis tout de suit senti à mon aise.
Le plat m'a donné du fil à retordre et j'ai presque eu du mal à finir, malgré ma peur du gâchis...

J'allais en rester là quand il m'a semblé voir le bouquet final sur la table du voisin...
Je ne pouvais alors que rester
Déçu, j'ai été déçu.
Et je le digère mal.
Quel dommage de gâcher de si bons produits.
Attention, je ne dis pas que c'est immangeable, loin de là. Mais on était pas loin de tellement mieux...
Tout de même un goût de reviens y dans la bouche
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Une très belle écriture, envoutant le lecteur avec des petits riens, pour faire d'une histoire qui paraît maintenant banale une tragedie un poil mélodramatique, mais qu'il faut replacer dans une époque où l'homosexualité restait un tabou voire un crime.
Le personnage du jeune etudiant-assistant, naif, incapable de se rendre compte des sentiments qu'il inspire au professeur vieillissant alors que lui même n'en a que pour la femme de celui-ci, épousée pour l'image de la respectabilité sociale, est le narrateur de ce qui pourrait n'être de fait qu'un vaudeville ou un lourd pensum moralisateur, ecceuils évités par le talent de l'auteur, un grand du monde littéraire.
Ce drame banal du quotidien fait de petites touches subtiles, narrée d'une très belle plume, a toutefois subi le passage du temps, et présente maintenant un aspect vieillot, sauvé par sa qualité intrinsèque d'écriture, un vrai régal.
Un court roman pour découvrir Zweig...
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Certes, ce roman est celui d'un grand maître. Il décrit magnifiquement la complexité des émotions et des sentiments que traverse le personnage principal dans sa relation à son vieux professeur. On peut d'ailleurs deviner bien avant la fin du roman quelle est la nature des sentiments du professeur pour son jeune élève... Mais en relisant ce livre j'ai néanmoins trouvé que le style de Sweig avait pris un coup de vieux par rapport à d'autres auteurs classiques. Il m'a fallu relire à plusieurs reprises certaines phrases très longues, et je suis passée un peu vite sur des passages entiers parlant de littérature anglaise. Ceci dit, plus je progressais dans la lecture plus je voulais poursuivre pour savourer le dénouement de cet imbroglio affectif.
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Un jeune étudiant exalté, un professeur entre passion et apathie, une femme bien plus jeune que son mari. On pourrait avoir la prétention de croire que Sweig nous plonge dans une histoire classique d'adultère et, des les premières pages, pronostiquer une fin sordide de couple déchiré et ravagé. Mais Sweig n'est pas si simpliste...
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C'est parfaitement écrit, les fameux sentiments annoncés dans le titre sont minutieusement décortiqués et analysés, c'est terriblement lyrique. Trop lyrique pour moi.

Comme avec "Vingt-quatre heures de la vie d'une femme", l'étalage exacerbé d'une passion entre deux êtres avec le but évident de l'ériger à un niveau mythologique m'a partiellement laissée en bord de route. Il est à noter que les deux nouvelles ont été initialement publiées dans le même recueil, d'où sans doute mon ressenti analogue des deux récits.

Court roman ou longue nouvelle, je reconnais bien volontiers à Stefan Zweig qu'il excelle dans cet exercice ; la structure narrative est détonante et le crescendo jusqu'à l'apothéose très efficace. Mais...

Mais j'ai été mal à l'aise voire désagréablement rebutée par ce récit. Non pas parce qu'il traite de l'homosexualité masculine - au passage, je salue le choix de ce sujet pour un ouvrage paru en 1927 - mais parce qu'il associe dans une passion dévastatrice un jeune homme de moins de vingt ans et un homme de plus de cinquante. Clairement, voici ce qui m'a gênée, sans que je me l'explique, ayant par ailleurs vraiment apprécié Lolita de Vladimir Nabokov. Mais, il n'y a pas de raison raisonnable à chercher, c'est ainsi, j'ai ressenti plus de répulsion que de compassion. Il y a dans le style de Zweig un je-ne-sais-quoi de précieux et de maniéré qui m'empêche de complètement m'immerger dans sa prose.


Challenge SOLIDAIRE 2020
Challenge XXème siècle 2021
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Roland se souvient de sa rencontre avec LE professeur, son maître, qui a changé sa vie. Quand il n'était encore qu'un jeune homme fantasque et éparpillé il a soudain opéré un revirement grandiose vers les études grâce à son maître. Un professeur à l'intelligence hors du commun et à l'éloquence fabuleuse. Il devient complètement fou de cet homme et ne voit plus que par lui.

Il fréquente donc le professeur, qui est marié, et un trio étrange se forme avec ses secrets inavoués. Roland ne sait comment qualifier ses sentiments jusqu'à la toute fin. Où il y arrive enfin.

L'écriture est très belle et les sentiments décrits sont très justes. Pourtant je n'arrive pas à dire que j'ai aimé. Objectivement : c'est beau, c'est intelligent. Mais je n'ai pas été touchée. Ma raison me dit que c'est bien mais mon coeur a été laissé sur le bas-côté... J'ai parfois été perdue par des descriptions trop longues et alambiquées. L'histoire d'amour est triste, torturée, et pourtant je n'ai pas ressenti d'empathie.

C'est un roman culte, je m'en veux presque un peu. J'ai dû passer à côté de quelque chose...
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Reflet d'une époque où la force des sentiments ne peut s'exprimer qu'au travers d'un romantisme exacerbé.
Il faut aimer le verbe romantique.
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La confusion des sentiments est certainement le (petit) roman le plus connu de Stefan Zweig avec le joueur d'échecs, Vingt-quatre heures de la vie d'une femme ou encore Amok.

Stefan Zweig nous plonge dans les souvenirs de Roland, un éminent professeur à l'aube de sa vie. Il ne se rappelle finalement ni de ses moments de gloire, ni de ses publications mais de LA rencontre, celle qu'il a faite alors qu'il était jeune étudiant, cette rencontre envoûtante et passionnée, celle qu'il n'a jamais pu oublier mais celle aussi dont il n'a jamais pu parler car tabou et interdite. Car Roland était tombé sous le joug, je ne vois pas d'autre mot, de son professeur, aussi charismatique que torturé.

J'avoue ne pas être sortie transcendée par cette histoire, je suis restée en surface ne réussissant pas à m'immerger totalement.
Si je salue la plume de l'auteur, j'ai trouvé le tout un peu trop ... confus. Les choses sont davantage suggérées que dites, c'était peut-être d'ailleurs l'effet recherché ou l'époque qui le voulait, on devine plus qu'on ne comprend finalement, ce qui fait que si je ne me suis pas ennuyée, je ne peux pas non plus dire que j'ai été enthousiasmée.

En résumé, ce n'est pas mon préféré de Stefan Zweig- mais je n'en ai pas lu énormément non plus- mais à découvrir pour l'univers et l'écriture de l'auteur.

Challenge multi-défis 2020
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À mon avis, Stefan Zweig sait mieux que quiconque sonder les méandres du coeur humain et créer des histoires qui nous donnent le vertige et nous incitent à tourner les pages tant que notre curiosité n'est pas assoupie.

Ce livre, cependant, me laisse perplexe. Serais-je moi même tomber dans la confusion des sentiments à son égard ? Non pourtant, car ce n'est qu'à la toute fin que l'on sent le poids du récit et toute sa force, mais il aura fallu un peu de patience pendant la lecture qui n'est pas sans rappeler la force du foehn et des élans du Romantisme.

Mais je vous laisse découvrir le sens de cette étrange fascination de Roland pour son maître de philologie...
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