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Zweig reste pour moi un des auteurs qui transcrit à merveille les émotions et sentiments humains, qu'ils soient passionnels ou non, mais surtout lorsqu'ils sont passionnels !

Ici, cette courte nouvelle m'a emmenée dans un univers glauque où je n'avais pas forcément envie d'aller, assister à un désastre affectif au détour d'un ruelle, mais je n'en apprécie pas moins le style. Passion quand tu nous tiens !
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Quand , dans les ruelles sombres d'un port , il déambule tel un vieux loup de mer , il ignore quelle misère il va fouler .
Un tourment plus puissant encore que la tempête qui l'a secoué sur le bateau qui le menait en France , et , qui , bien sûr , l'a empêché de regagner son pays chéri par le train de nuit .
" Je sentais toujours sous mes pieds le glissement et le balancement du navire ; le sol me semblait remuer comme une poitrine qui respire , et la rue avait l'air de vouloir s'élever jusqu'au ciel ."

Tout à la contemplation de ces chemins de débauches où la beuverie , la lubricité mais la détresse aussi , habitent tous les quartiers , son coeur s'emballe .
Quelques paroles d'une ronde allemande s'envolent d'un lieu étrange ; elles lui rappellent son pays natal qui lui manque tellement .

Il s'approche , tout haletant , et si content de découvrir cette maison qui pique sa curiosité , quand il frôle soudainement une ombre collée à la vitre ; elle s'enfuit très vite , apeurée .
" Un homme me dévisagea fixement avec les yeux grands ouverts , il murmura une sorte d'excuse , et il disparut dans la pénombre de la rue "

Est-il un confrère de la lune , un de ces cocus qui se cachent et épient leur concubine ?
Notre inconnu doit-il s'en méfier quand il entre et voit le tableau d'une matrone qui houspille une jolie fille , pendant qu'une autre , au mauvais français s'approche de lui ?
Quel jeu joue ce drôle de zozo qui rentre et sort du bistro , les mots pleins d'amour et de regrets face à la prostituée qui l'invective avec hargne et mépris ?
" Mais , monsieur , c'était seulement parce que je l'aimais ... son orgueil faisait plaisir , et pourtant je voulais toujours la briser . "

Ces paroles hantent l'Allemand qui est dégouté et mal à l'aise à la fois .
Il sent qu'une tragédie se prépare ; peut-il l'éviter ou préfère-t-il fuir ?

Quand les mots précis , colorés , imagés et si variés , s'harmonisent avec autant de poésie , il est difficile d'accepter autant de désarroi , de tristesse ; on aimerait pouvoir intervenir dans la nouvelle et raisonner les personnages .

Stefan Zweig avait -il une personnalité si complexe d'aimer et de détester , en même temps , les femmes fières et arrogantes au point de les punir dans ses écrits ?
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Une des moins bonnes nouvelles de Stefan Zweig à mes yeux. L'écriture est toujours aussi sublime et recherchée mais l'histoire ne m'a pas transportée comme a pu le faire Lettre d'une inconnue du même auteur. J'ai tout de même pris du plaisir à lire cette nouvelle, on y retrouve bien le style de l'auteur qui nous entraîne dans les profondeurs de cette ruelle et ses mystères. L'histoire est trop simple à mon humble avis, elle aurait pu être bien mieux exploitée quand on connaît le talent psychologique de l'auteur. La fin est déroutante quoique attendue à un moment. l est ici question d'amour, de passion mais aussi de domination et de pouvoir, ou comment l'argent peut octroyer un sentiment de domination sur l'autre.
Si ce n'est pas la meilleure nouvelle de l'auteur autrichien, cette dernière se lit bien.
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Confession d'un homme à un autre qui a assisté à une scène de mépris de la part d'une prostituée dans un bar. Trop court, moins profond que les deux autres lues juste avant sur le même thème : confidence sur amour fou.
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Je poursuis ma découverte des écrits de Stefan Zweig avec la lecture de cette courte nouvelle au titre si doux et romantique : «La ruelle au clair de lune».

De passage dans une ville portuaire, le narrateur est un voyageur qui doit attendre son train jusqu'au lendemain. Il décide le soir de se balader dans les ruelles de cette cité dont on ignore d'ailleurs le nom. Attiré par un chant originaire de son pays, il pénètre dans une espèce de troquet à la réputation douteuse. Il devient alors le témoin d'un échange déroutant mais aussi assez violent entre un homme et une femme. Sorti précipitamment de cet endroit étouffant, le narrateur croisera de nouveau l'homme qui lui racontera son histoire...

J'associe le titre à la description que fera le narrateur de cette cité avec, dans un premier temps ses quartiers touristiques et populaires, puis ses ruelles plus sombres et mystérieuses. Les deux faces d'une même pièce... L'aspect doux et romantique que m'inspire ce titre s'arrête là définitivement car c'est bien encore le récit tragique d'un amour perdu, gâché qui est narré ici.

Comment les humiliations de l'un peuvent pousser l'autre au mépris, à la haine et jusqu'à s'avilir soi-même ? Comment l'argent - et oui, encore et toujours l'argent - peut nuire et pourrir une relation quand la passion est pervertie par la volonté de domination ?

Une histoire bien sombre et triste, où la passion est ponctuée d'humiliation, de mépris, de désillusion et aussi de désespoir. Une histoire tragique en somme, encore une fois racontée avec simplicité et justesse par Stefan Zweig et en seulement quelques pages...
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C'est après avoir lu la "Lettre d'une inconnue" du même auteur-lecture loin d'être déplaisante, mais lecture âpre et répétitive-j'ai lu ce court récit, incontestablement plus réussi, où j'ai retrouvé l'artiste Stefan Zweig.
Il y a dans ce bref texte de rares qualités d'écriture, une vraie couleur locale quant à la description d'un port ; et l'efficacité de l'auteur du "Joueur d'échecs", que l'on retrouve non sans plaisir dans ce texte élégant, efficace, simple et subtil à la fois.
Que c'est admirable de trouver tant d'art réuni dans un si court texte !... de voir l'élégance, l'art, la subtilité, la vérité humaine que l'on aime en Zweig ici.
Mais c'est surtout la fin qui est un enchantement. Les qualités d'écriture sont si grandes, cette fin est si belle…
Encore une réussite de Stefan Zweig !...
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Dans cette très courte nouvelle, Stefan Zweig nous parle une fois de plus d'un amour contrarié. Mais cette fois-ci, c'est un homme qui en est victime et, le pire, c'est que c'est de sa faute.

C'est un méprisable radin qui, parce qu'il a sorti son épouse de la misère, souhaite qu'elle lui en témoigne une reconnaissance éternelle. Pour ce faire, il l'humilie et répugne à lui donner de l'argent. Mais un jour, la nana en a sa claque et abandonne Picsou et ses sous.

Dès lors, l'époux délaissé n'aura de cesse de retrouver sa femme et de se faire pardonner. Il en vient même à quémander l'aide d'un voyageur égaré.

Cette nouvelle est ultra courte mais d'une puissance inouïe. Au fur et à mesure que Zweig déroule son récit, les sentiments évoluent. J'avais pris en grippe l'épouse répugnante pour finir par avoir pitié d'elle. J'avais pitié de l'homme délaissé, j'ai fini par le mépriser. Mais pire que tout, c'est le narrateur, indifférent au drame qui se joue, qui a eu tout mon dédain.

La Ruelle au clair de lune n'est peut-être pas la nouvelle la plus connue de Zweig pourtant elle mérite qu'on s'y intéresse de près.
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J'ai moins apprécié cette nouvelle qui est plus courte et moins intense, à mon sens, que Lettre d'une inconnue ou Amok. J'ai cependant aimé l'ambiance des ports et de ses multiples ruelles parcourues la nuit. Dommage que l'histoire n'ait pas été plus complexe et mystérieuse...
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Encore un Stefan zweig tient donc !

Dans la lignée de lettre d'une inconnue je me suis jetée sur cette petite nouvelle.
Et je suis retombée amoureuse de cette écriture bouleversante qui parle encore de l'amour si justement.
Je ne sais pas quoi dire de plus à part de vous le recommander et que je m'en vais découvrir toujours plus de ses oeuvres.
A bientôt !
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« La ruelle du clair de lune », un titre intrigant. Pour finalement découvrir une histoire triste et glauque, loin de l'image romantique que laissait percevoir le titre. Zweig y raconte une nouvelle passion, d'un homme pour sa femme. Les mots sont toujours très justes, mais décidément je ne comprends pas à nouveau la passion de cet homme qui l'avili complètement.
Je ne vais, cependant, pas me décourager et continuer à découvrir Zweig que j'ai vraiment beaucoup aimé avec "Le joueur d'échecs".
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