AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,11

sur 6272 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
24h c'est le temps qu'a duré la passion pour cet homme qui lui est envouté par le démon du jeu. Ce jour a bouleversé sa vie et l'a marqué à tout jamais. Un livre consacré au thème de la passion amoureuse. L'auteur a su me faire ressentir les émotions, les sentiments complexes de la passion mais ce livre ne sera pas gravé à jamais dans ma mémoire
Commenter  J’apprécie          204
Si l'on veut bien convenir que de nos jours un coup de foudre amoureux n'a rien de répréhensible, que les scrupules moraux de la femme en question sont d'un autre temps, qu'il est établi que l'addiction aux jeux d'argent peut détruire une vie, qu'en résumé ce petit roman est daté, que reste-t-il à sauver ? Une scène, une seule, la scène époustouflante de la danse des mains sur le tapis vert du casino, qui se poursuit par la rencontre avec le jeune joueur. En tout une vingtaine de pages, pas plus, mais un exceptionnel travail d'écriture, une émotion dense, sublime. A elles seules ces quelques pages méritent que l'on ouvre ce livre.
Commenter  J’apprécie          184
Ce roman présente de fortes ressemblances avec le joueur d'échecs, du même auteur. Au niveau de la construction du récit, on retrouve un narrateur rencontrant un personnage qui raconte son expérience singulière, avec une mise en abîme (une histoire imbriquée dans l'histoire), et le contexte de départ qui ne sert finalement que d'amorce au vrai récit. Si le sujet n'est pas du tout le même que dans le joueur d'Echecs, c'est pourtant bien le thème du monomaniaque qui se dessine à nouveau, avec des personnages toujours à la limite de basculer dans la folie. le style paraitra un peu désuet aux lecteurs qui ne connaissent pas l'univers de Zweig, mais sûrement pas démodé, et le roman n'a rien perdu de son actualité. Une lecture courte et efficace ; un classique à (re)découvrir.
Lien : http://chezradicale.canalblo..
Commenter  J’apprécie          150
Une très belle découverte pour le challenge ABC, lorsqu'il s'agit de lire un auteur dont le nom d'auteur commence par la lettre Z.

Dans ce roman court, il ne s'y passe pas grand chose. J'ai d'ailleurs eu du mal a me prendre au jeu.
Et pourtant, le récit fonctionne.
Vingt-quatre heures dans une vie, ce n'est rien, mais c'est largement suffisant pour changer une vie. Stefan Zweig nous le prouve, au travers le récit de Mrs C... J'ai eu l'impression de lire une petite fable, un moment de pause dans le quotidien.
Ce n'est pas le genre de roman que je garderai en mémoire mais j'ai quand même aimé la lecture au final, pour la légèreté et la réflexion de l'histoire.
Commenter  J’apprécie          140
« Vingt-quatre heures de la vie d'une femme » est une nouvelle de Stefan Zweig, parue en 1927.

L'histoire commence par un scandale, qui secoue la clientèle bourgeoise et distinguée d'une pension de la Riviera française. Une certaine Mme Henriette abandonne son mari et ses deux filles pour fuir avec un jeune Français de passage. L'indignation est énorme.
Comme l'explique le narrateur qui fait partie de la clientèle, les fugitifs ne se connaissaient que depuis quelques heures. Ce qui ajoute à l'incompréhension et à l'indignation. Chacun y va de son commentaire impitoyable et absolu.
Le narrateur, lui, ne juge pas la trentenaire amoureuse. Il la défend avec une inébranlable bienveillance et avec empathie.
Une élégante dame anglaise de soixante-sept ans est restée silencieuse. Elle est troublée par le plaidoyer du narrateur, et va alors se confier à lui.
Tel un éclairagiste de théâtre, Stefan Zweig dirige alors la lumière sur Mrs C. Elle va se placer au centre de la scène et devenir la narratrice des « Vingt-quatre heures de la vie d'une femme. » Elle va raconter un événement survenu vingt-cinq ans plus tôt. Après deux ans de veuvage, Mrs C. rencontre fortuitement un joueur de casino au bord du suicide, dévoré par l'ivresse du jeu.
Elle va d'abord se comporter presque en héroïne en lui portant secours, après avoir hésité. Puis, elle se laissera emporter par « les puissances démoniaques de l'existence. »
Une nouvelle pleine d'humanité et de sagesse, qui nous questionne sur la passion, même déçue, mais aussi sur la compassion.
Même si le côté théâtral de certains passages m'ont parfois contrarié, j'ai apprécié cette nouvelle merveilleusement contée, où l'auteur est à l'écoute des femmes. Il se tourne vers elles, avec son style lyrique qui laisse la part belle aux émotions. Difficile de déterminer qui des deux narrateurs ou de l'auteur est le plus passionné.
C'est vrai, j'aurais aimé savoir ce qu'il advenait de Mme Henriette, « cette petite Madame Bovary », que l'on abandonne à son mystérieux destin après quelques pages. Mais cette nouvelle est un texte fort, dans lequel Stefan Zweig, avec sa générosité et sa lucidité, laisse s'exprimer toute la complexité humaine. Un classique à découvrir sans hésitation !
Commenter  J’apprécie          140
Zweig a la réputation de faire parti de cette caste très privée des auteurs incontournables, de ceux que l'on peut lire aveuglément, sans jamais être déçu. Curieuse de découvrir cet auteur dont on fait tant de louanges, je m'étais plongée dans Lettre d'une inconnu, suivi de la ruelle au clair de lune, deux courtes nouvelles originales et très bien écrites, mais qui n'avaient pas été à la hauteur des hautes espérances que je me faisais des récits de Zweig. Sans jamais m'avouer vaincue, me voici replongeant tête la première dans une autre nouvelle de l'auteur, l'une de ses plus connues : Vingt-quatre heures de la vie d'une femme.

Madame Henriette, épouse et mère comblée, s'enfuie un beau jour avec un bel inconnu rencontré la veille, laissant derrière elle mari et enfants. Une nouvelle qui scandalise et provoque mille et une réactions. Seul un jeune homme prend la défense de la pauvre dame. Poussée par la réaction positive de ce bel étalon, une vieille dame va le prendre pour confident : s'ensuit alors une longue conversation sur le mal qui la ronge depuis des années. Passionnément amoureuse d'un homme qu'elle avait rencontré le jour même, elle va se sacrifier corps et âme à lui. Malheureusement, animé par sa folie du jeu, cet homme ne remarquera même pas cette femme, qui s'est donnée entièrement à lui.

Il n'y a pas à dire, la prose de Zweig est spectaculaire. Les phrases doivent être travaillées au mot près, reformulées maintes et maintes fois, mais elles nous arrivent avec fluidité et légèreté. L'histoire s'écoule toute seule, paisiblement et magnifiquement.

En seulement vingt-quatre heures, on peut ressentir intensément une large palette d'émotions qui caractérisent la vie et l'amour (la passion, la joie, l'obsession, la désillusion…). La confession de cette femme bien-pensante du milieu bourgeois a de quoi surprendre : elle s'est laissée tenter par la folie amoureuse, au risque d'attirer sur elle les regards critiques de son entourage. Une confession qui met en avant la femme comme sujet à l'amour, à l'autonomie et aux sentiments, choses qui étaient très mal venues de la part d'une femme dans les années 1930 (date approximative de publication de la nouvelle). J'apprécie ce côté là de l'histoire ; en revanche, j'abhorre la façon dont Zweig a développé ce personnage féminin : sentiments exacerbés, naïveté extrême, manque de répartie… il n'y a pas à dire, le portrait dressé de cette femme n'est pas très élogieux et aurait mérité plus de caractère.

De plus, les émotions sont nombreuses, certes, mais le fait que la nouvelle soit courte et intense ne me permet pas d'en ressentir toute la profondeur. Je suis quelqu'un qui aime bien prendre le temps d'assimiler les choses, de les découvrir, de les ressentir passionnément. Et là, tout arrive par vagues consécutives, nous frappant de plein fouet, sans qu'on y soit préparé. Il y a de quoi être déstabilisé, vous ne croyez pas ? le fait est donc que je n'ai pas ressenti autant d'émotions que ce à quoi je m'attendais.

Une nouvelle superbement narrée, mais qui ne m'a pas totalement convaincue. Les émotions trop froides m'ont empêchées d'entrer plus profondément dans la psychologie des personnages. A lire quand même, pour découvrir comment vingt-quatre petites heures peuvent changer la vie d'une femme.
Lien : https://analire.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          143
Quelle modernité !
Ce roman pourrait être publié aujourd'hui, mais il l'a été en 1927.
Que ce soit l'addiction aux jeux d'argent ou la désespérance pour un amour impossible, les thèmes semblent bien intemporels.
Stefan Zweig écrit avec une économie de moyens. Ne sont présents dans le récit que les éléments utiles à sa progression. C'est peut-être aussi que Vingt-quatre heures de la vie d'une femme est référencé comme une nouvelle, et qu'il en possède le style incisif et dépouillé.
Mais une nouvelle de plus de cent pages relève aujourd'hui plutôt du roman.
Lu en une journée, ce roman au charme suranné m'a emporté dans les égarements de la contradiction amoureuse… en moins de vingt-quatre heures.
Commenter  J’apprécie          133
Pour une première incursion dans l'univers de Stefan Zweig, je suis un peu déçue.
Le récit, décrivant l'impact d'un évènement inattendu (le départ soudain d'une femme mariée en compagnie d'un homme qu'elle vient de rencontrer) dans un groupe de vacanciers que l'on devine aisés, fait intervenir deux narrateurs : un jeune homme en villégiature et celle qui se décrit comme « vielle dame anglaise ».
Très rapidement, dès le début de l'ouvrage, le lecteur se retrouve immergé dans les débats entre vacanciers suite à ce départ inattendu, à travers le regard du jeune homme. Assez réussis, ces échanges laissent ensuite la place à un tête à tête jeune homme – vieille dame qui m'a un peu laissée sur ma faim. La vieille dame, plongée dans ses souvenirs par l'émotion suite à l'évènement inattendu, va se confier sur un épisode l'ayant marquée à vie : sa rencontre avec un homme, plus jeune qu'elle, un peu trop attiré par les miroitements des jeux de hasard.
Il y a quelques fulgurances dans cette deuxième partie du roman, Stefen Sweig réussit notamment admirablement à retranscrire la passion du jeu, mais mis à part ces quelques fulgurances, j'ai surtout perçu une certaine froideur, et une certaine vision un peu trop « maternelle » de la femme pour totalement me convaincre.
Commenter  J’apprécie          130
Cette histoire dans un style romantique relate l'abandon d'une femme entre deux âges de son mari et de ses enfants lors d'un séjour dans une pension de famille du sud de la France. Nous sommes au début du 20 ème siècle. Elle a laissé un mot et c'est l'incompréhension au sein de la pension. Les jugements s'exacerbent, les langues se délient jusqu'à manifester une violence inouïe pour une femme inconnue la veille. le narrateur prend faits et causes pour la malheureuse "Henriette" partie avec un jeune homme qui avait charmé tout le monde en un rien de temps. En retrait une vieille anglaise finit par se confier au narrateur sur le tourment de sa vie qu'elle avait jusque là tenu secret. Dans un style romantique, avec beaucoup de passion et de grands mots, on retient son souffle avec la vieille dame qui se libère enfin de ce fardeau longtemps porté. On comprend qu'elle ne peut pas juger coupable la pauvre Henriette, qui a subi un coup de sang incontrôlable, comme elle autrefois.
Commenter  J’apprécie          130
Bizarrement, ce n'est pas la nouvelle que je conseillerais pour découvrir Zweig. On y retrouve un peu tous les ingrédients : la monomanie (du joueur), la cristallisation d'une passion tournée vers un être et la désillusion. La construction de la nouvelle est identique à bien d'autres de Zweig : un récit imbriqué dans un autre récit. Mais la magie n'a pas opéré. Peut-être que moi aussi j'ai cristallisé ma passion littéraire sur Zweig et voilà ma 1ère désillusion ?
Commenter  J’apprécie          122




Lecteurs (16424) Voir plus



Quiz Voir plus

Vingt-quatre heures de la vie d'une femme

En quelle année a été publié ce texte ?

1925
1927
1929

10 questions
216 lecteurs ont répondu
Thème : Vingt-quatre heures de la vie d'une femme de Stefan ZweigCréer un quiz sur ce livre

{* *}