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4,11

sur 6273 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Passion du jeu, passion amoureuse.. Tout comme « le joueur d'échecs », Stefan Zweig plonge à nouveau son lecteur vers son thème de prédilection : la folie..

L'histoire se déroule sur la Côte d'Azur, au début du siècle dernier, dans une pension de famille pleine de gens « bien comme il faut ». Et pourtant.. oh scandale.. l'une des pensionnaires de cette respectable maison, Madame Henriette, pourtant déjà mariée, s'est enfuie avec un jeune homme qui n'avait passé qu'une seule journée à la pension.

Tout le monde semble la condamner sauf une personne : le narrateur. Il va tenter de comprendre ce qui a pu amener cette femme à suivre sa passion au détriment de la moralité. Et une personne va venir l'aider à comprendre son geste : une vieille dame anglaise très distinguée, Mrs C., qui va lui raconter comment vingt-heures auront à jamais changé sa vie.

C'est la deuxième nouvelle que je lis de Stefan Zweig et j'ai toujours autant de plaisir à la dévorer. le style y est toujours aussi fluide, les mots sont choisis, le récit est synthétique mais suffisant.

« Vingt-heures de la vie d'une femme »met avant deux thèmes : la folie et la passion (l'une amoureuse et l'autre pour le jeu). Une passion qui va d'ailleurs conduire les personnages de cette nouvelle à la folie..

Stefan Zweig nous offre également une occasion de réfléchir sur la société dite "bien pensante" et les conséquences de la frustration des passions que l'on a enfouies. "Seuls peut-être des gens absolument étrangers à la passion connaissent, en des moments tout à fait exceptionnels, ces explosions soudaines d'une passion semblable à une avalanche ou à un ouragan : alors, des années entières de forces non utilisées se précipitent et roulent dans les profondeurs d'une poitrine humaine".

Peut-on vivre pleinement ses passions au mépris des conventions sociales ? le narrateur semble penser que l'on ne doit pas juger une personne par les actes qu'elle commet. Après tout, si l'on ne vit pas ses passions, aura-t-on vraiment vécu ?

Je n'ai qu'un seul regret ou plutôt une seule frustration avec ce livre : on en veut plus ! Bref, à consommer sans modération !

Lien : http://mademoisellechristell..
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Ce mois-ci, je ne découvre pas un auteur, puisque j'ai déjà chroniqué plusieurs de ses ouvrages. Zweig est sans conteste un de mes auteurs favoris.

Ici j'ai donc choisi de découvrir un de ses nombreux ouvrages, et mon avis ne sera pas aussi enthousiaste que pour ses autres romans. Je n'ai pas été emportée par cette histoire. Elle n'avait que peu d'intérêt à mon sens. C'est toujours remarquablement écrit, mais cette femme qui critiquait une autre femme ayant réussi là où elle a “échoué” m'a laissé de marbre. Sans doute ce côté bien-pensance de l'époque où il faut être irréprochable et donc jeter la première pierre.

L'avantage est que cette histoire se lit en très peu de temps, mais cette Mrs C. n'a pas su attiser ma sympathie. C'est parce que le narrateur est ouvert et bienveillant qu'elle se confie à lui, mais elle était la première à critiquer Madame Henriette sans la connaître. (c'est d'ailleurs la particularité de ce livre, la plupart des personnages n'ont pas de nom, mais sont anonymes).

Pour résumer, une écriture que j'aime toujours autant qui dépeint la société et ses travers, mais une histoire qui n'aura pas su m'intriguer et m'emporter.
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Bon, j'ai eu dû mal. C'est bien écrit, ça je n'ai rien à redire, le style m'a quand même permis de tenir jusqu'au bout parce que j'en avais vraiment rien à faire de l'histoire.
Comme l'indique le résumé, une femme disparaît, sauf que si je ne la connais pas un minimum, ça a tendance à me passer au dessus. J'aurais clairement préféré débuter sur une histoire d'amour puis avoir ensuite le questionnement de son entourage comme c'est le cas, au moins en savoir un peu plus.
Ce n'était pas non plus un calvaire, d'autant que le roman est petit, une nouvelle diront certains, et que les points de vue s'enchaînent plutôt bien.
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Stefan Zweig, auteur autrichien du début du XXème siècle, est mondialement connu pour son très célèbre le joueur d'échecs, mais aussi entre autres pour Lettre à une inconnue, La confusion des sentiments ou encore Vingt-quatre heures de la vie d'une femme. C'est de cette très courte nouvelle dont il sera question ici. C'est par le biais du site Livraddict et la lecture commune organisée par Bibliblogueuse, que je me suis plongée dans le récit des vingt-quatre heures de la vie d'une femme, mon premier Stefan Zweig.

Stefan Zweig nous conte une histoire pour le moins banale, surtout pour notre époque où nous prenons de plus en plus de liberté et où le concept de bonnes moeurs à beaucoup moins d'impact. Mais au début du XXème siècle, je comprends aisément que l'histoire de cette femme entretenant des liens intimes avec un homme, jeune qui plus est, ramassé sur le bord de la route, alors qu'il était au bord du précipice, ait pu choqué la société. Cette relation hors de toutes les convenances, encore plus pour cette femme issue d'un milieu de la haute bourgeoisie, ne m'a pas particulièrement scandalisée.

Au delà de cette banale histoire, il faut voir dans cette nouvelle, une réflexion sur la passion que développe chacun de leur côté, la femme, celle de la passion amoureuse, et le jeune homme, la passion du jeu et de l'appât du gain. Et c'est de la passion destructrice dont il est question ici. La femme se retrouve à se donner corps et âme à cet homme, à prendre des décisions inconsidérées, sans recevoir les attentions, la même passion en retour. Quant à l'homme, il tombe tout doucement dans ce cercle vicieux qui pousse les accros au jeu à s'endetter et perdre tout, jusqu'à leurs âmes. La passion est-elle donc bénéfique ou néfaste? A quel moment doit tout stopper la machine?


Vingt-quatre heures de la vie d'une femme est une courte nouvelle qui se lit vite, peut être trop vite justement, ce qui empêche de développer la psychologie profonde des personnages et de s'intéresser et compatir à leurs souffrances. Une plume fluide mais qui manque de passion, une certaine froideur se ressent à la lecture. Je n'ai pas été touché, comme beaucoup de lecteurs, par ce récit de femme. J'ai comme le sentiment d'être passée à côté du message que voulait faire passer l'auteur. Nouvelle plutôt bonne mais sans grande surprise.
Lien : https://www.uneplumesurunpar..
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De Stefan Zweig, j'avais déjà lu le célèbre Jouer d'échec il y a déjà bien des années. J'en ai gardé le souvenir d'une histoire qui m'avait un peu ennuyée mais d'un auteur qui avait su me charmer de part son style. Plus de dix ans plus tard, je resors de Vingt-quatre heures de la vie d'une femme avec les mêmes sentiments. Je n'ai pas réussi à m'attacher ni même comprendre cette vieille dame mais je le style analytique de Stefan Zweig pour raconter la passion irraisonnée, l'amour enflammé – presque trop descriptif lorsqu'il s'agit d'analyser les différents rouages qui peuvent faire basculer l'esprit. Il n'y a pas de suspense dans ce roman, on comprend dès le début de la confession que la folie qui pris cette anglaise ne fut que passagère et qu'elle n'a pas connu d'autre suite que la tourmante.
Ma lecture m'a paru monotone et n'aidera malheureusement pas à ce que je me lance prochainement à l'assaut des autres classiques qui attendent encore que je surmonte ma peur – peut-être faudra-t-il pour cela un nouveau challenge.
Lien : http://milleviesenune.com/vi..
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l'écriture et l'analyse psychologique s'allient pour nous embarquer dans une histoire de liberté enfin acquise et assumée ; du Zweig que dire de plus ?
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Cette lecture confirme mon amour pour l'écriture de Stefan Zweig!
L'histoire est très intéressante sur plusieurs points même si cela ne correspondait pas à ce que j'en attendais. Je trouve que le titre ne correspond pas au contenu et induit en erreur. Il s'explique à un moment de l'histoire et a bien un lien avec mais je ne trouve pas que ce soient les thèmes principaux.
Le récit traite surtout de l'addiction au jeu et de la passion amoureuse chez la femme.
Le récit est court et se lit très facilement, c'est fluide et d'une langue agréable.
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L'histoire en elle-même était prenante ... Après j'ai eu un peu plus de mal avec le style (mais de base j'ai un peu de mal avec les bouquins qui décortiquent pendant 30 pages les pensées des protagonistes, genre j'ai eu beaucoup de mal avec Crime et Châtiment de Dostoïevski, pourtant un chef d'oeuvre ... ) (exemple là dans 24 h de la vie d'une femme : 3 pages pour décrire les mouvements de mains d'un joueur de casino ... j'avoue : j'ai sauté des passages ... J'ai honte oui). Heureusement que c'était court :)
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Au début du siècle dernier, dans une pension sur la Riviera, l'aventure de Mme Henriette secoue vivement les locataires. Elle est parti avec un jeune homme qu'elle connaissait peu et à quitter son mari et sa famille. Quel comportement déplacé pour la plupart de ces gens de la haute société. le narrateur pourtant l'a défend, lui permettant de s'attacher les faveurs de Mme C., une octogénaire.

Elle souhaite souvent faire sa rencontre pour discuter et surtout savoir vraiment ce qu'il pense du comportement de Mme Henriette. Une légère enquête non sans importance, car elle souhaite partager son secret. Un terrible secret selon ces dires. Elle aurait bien voulu se confesser pour libérer un peu ces remords, mais elle n'est pas catholique. Alors, elle invite un soir ce jeune narrateur dans sa chambre pour lui raconter les plus bouleversantes 24h de sa vie. Ne voyez ici aucun sous-entendu avec les cougars.

Il va dans sa chambre au moment convenu et elle lui raconte ce moment qui a chamboulé son univers. « Vieillir n'est, au fond, pas autre chose que n'avoir plus peur de son passé. ». A la suite de la mort de son mari, elle a continué à beaucoup voyagé et aller dans les casinos pour combler l'absence de feu son aimé mari. Un jour dans un casino à Monte-Carlo, elle observe les mains des joueurs comme à son habitude et tombe sous le charme de mains aux comportements assez atypiques. Elle reste pendant 1h à les fixer sans pouvoir détacher son regard. L'homme a tout perdu, il quitte la salle de jeux et s'enfuit à l'extérieur. Inextricablement attiré, elle le suit car elle sait ce qu'il va faire. Mettre fin à ces jours. Une idée inaceptable pour elle. Elle arrive à le persuader d'aller à l'hôtel et de rentrer chez lui le lendemain. Mais au moment d'aller à l'hôtel, il lui saisit la main, l'incite à monter dans la chambre. Son statut social lui indique que ce n'est pas convenable. Toutefois, son corps reste en accord avec celui du jeune homme. Une nuit charnelle s'est offerte à eux.

Le lendemain, quelle confusion. Elle, une dame a offert son corps à un inconnu. le trouble et la honte l'envahissent. Elle lui donne de l'argent pour qu'il puisse prendre le train pour retourner à Nice dans sa famille et se désintoxiquer du jeux. Pendant le temps où il devait acheter son billet de train, elle rencontre sa cousine. Son esprit se met à lui jouer des tours, la passion la dévore. Elle veut, elle doit absolument être avec ce jeune homme quitte à déshonorer sa famille, son nom. Zut, elle arrive trop tard à la gare et n'a pu suivre son amour. Pour récupérer un peu de ces moments magiques qu'ils ont passé ensemble, elle va redécouvrir les lieux de leur passage. Lorsqu'elle rentre dans le casino, elle n'en croit pas ces yeux. Il joue comme un fou avec l'argent qu'elle lui a donné. Il a brisé son serment qu'il arrêtait le jeux. Elle tente de stopper sa frénésie de joueur mais il l'a repousse et l'humilie devant toutes les personnes présentes. Une blessure profonde l'envahit et l'a pousse à s'enfuir « partir, partir, partir... ». Après, elle tenta de reprendre une vie normal en continuant de voyager.

Malgré beaucoup de longueur descriptive, la lecture est agréable. L'histoire aurait pu tenir en 50 pages avec la même moralité et moins de mots pour dire peu. Si vous avez besoin de longue description, je vous invite à vous replonger dans Madame Bovary de Gustave Flaubert. Et quelle image de la femme aussi, qui je comprends bien correspond à un état d'esprit de l'époque. Elle doit se marier avec un homme qu'on lui a imposé. L'amour reste une histoire de gourgandine et de femme légére. Sinon, les femmes ne savent pas vraiment ce qu'elles font, elle reste assez faible et tellement influençable. Alors que les femmes dans la vie de Zweig ont été très importantes. C'étaient des vraies amies, des confidentes, des conseillères aussi. Elles lisaient ces ouvrages, les corrigeaient, organisaient sa vie. Un sentiment partagé à la fin de cette lecture, entre la qualité de l'écrit, la contextualisation et de l'autre des longueurs de descriptions et un personne principale faible.
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Dans une petite pension situé sur la Riviera, un scandale éclate : Mme Henriette, épouse d'un des pensionnaires, est brutalement partie avec un jeune homme qu'elle ne connaît que depuis quelques jours. Alors que tous la condamnent, le narrateur cherche à la défendre. C'est alors qu'une vieille dame anglaise, pensionnaire également, va se confier à lui...

Encore une fois, on a deux récits imbriqués : Zweig commence par évoquer le scandale de Mme Henriette, puis la vieille dame fait le long récit de sa rencontre avec un jeune homme, accro au jeu, qui a bouleversé sa vie l'espace d'une longue et fatale journée. Mais cette fois-ci, après le récit de la vieille dame, Stefan Zweig joue avec le lecteur et ne revient pas sur l'histoire de Mme Henriette ! On a très peu de détails et on n'apprend jamais pourquoi elle a quitté son mari pour ce jeune homme. Bref, une petite déception car, alléchée par le début, je m'attendais à lire les vingt-quatre heures de la vie de Mme Henriette.

Ceci dit, le récit de la vieille dame anglaise se suffit à lui-même : Zweig y décrit avec beaucoup de talent l'addiction du jeune homme et la (longue) description qu'il fait de ses mains quand il joue à la roulette est étonnante, voire angoissante. Ses mains ont leur vie propre et reflète toutes les émotions du joueur. A la limite du fantastique, ce passage m'a d'ailleurs fait penser aux nouvelles De Maupassant.

Bref, une bonne nouvelle à lire pour son côté fantastique et pour la description de la vie d'une femme bouleversée par une rencontre et une journée.
Lien : http://leschroniquesassidues..
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