AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,09

sur 74 notes
5
5 avis
4
5 avis
3
7 avis
2
0 avis
1
4 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Étant donné ce que je sais de l'auteur, je pensais trouver dans ce roman, un texte fluide comme le flow d'un rap, fait de phrases cadencées et claires. Mais que dalle, toute la première partie est construite autour de concepts tarabiscotés, de points de vue politico-philosophiques fumeux et de pensées sociologico-religieuses compliquées.
Le narrateur de l'histoire - l'alter-égo autofictionnel de Malik - se fait descendre par un gang lors d'un voyage aux USA. Mais comme le pendu qui bande encore, lui écrit toujours. Parce qu'en vrai, il n'est pas mort, un peu comme Rambo, qui au moment le plus funeste revient plus fringant par la fenêtre.
Donc au chapitre IV sa compagne rêve qu'il est là et au chapitre V, il « se réveille ».
A partir de là, le texte devient plus lisible, plus limpide, les opinions sur la spiritualité du soufisme dont l'auteur est adepte, éclairent le propos (même à moi, qui suis un prosélyte du doute radical et qui ai l'ironie vengeresse à l'égard de toutes religions).
« L'architecture » du roman reste pourtant décousue, mais les réflexions sociales, les digressions sur la culture hip hop ou la chanson germanopratine, le vivre-ensemble et la force de la Culture par le livre, font mouche. Bref, j'ai un sentiment mitigé quant à cette lecture...

- Bonus track ;-) :
Par curiosité j'ai écouté, sur Deezer /
Abd al Malik le rappeur, le slameur /
Ce mec a ses maux à nous dire /
Un message à entendre ou à lire /
Mais avec des notes de musique /
Plus forts sont les mots de Malik /
Alors, laisse béton le papier de chez Plon /
Et diffuse nous tes mots avec du son /
Plutôt qu'en 200 pages de vocables confus /
A bon entendeur ... Salut.
Commenter  J’apprécie          340
Pas mal mais ... on ne sait pas trop où ça va, en fait ... et on ne sait pas trop voir pas du tout ce que c'est : roman, autobiographie, essai philosophique ?
Bref, un peu fouillis, un peu foutraque comme si Abd-al-Malik avait sans cesse lui-même hésité ...
L'histoire de Kamil, le double littéraire de l'auteur probablement (!), vedette du rap, qui part à New York trouver l'inspiration pour son premier livre, y rencontre quelques balles perdues et meurt ... puis finalement ...
Une évocation du père disparu de Kamil, façon d'évoquer tout à la fois ses racines, son enfance.
La conversion au soufisme, avec des digressions parfois très oniriques qui m'ont un peu laissé sur le bord du chemin.
Beaucoup de rêves - ou de cauchemars ? - et un regard assez acéré sur le monde, même si j'aurais parfois aimé davantage de simplicité.
Le propos y aurait gagné en force et en cohérence, un peu comme dans les albums du chanteur (même si je suis très loin d'en être un spécialiste !).
Et quelques très belles pages au final, en particulier dans le dernier tiers de l'ouvrage, plus épuré, comme si Abd-al-Malik avait trouvé son style en cours d'écriture.
Commenter  J’apprécie          170
Camouflé derrière une anagramme, Abd al Malik s'efface nonchalamment au profit de son alter-ego, Kamil. S'ouvre alors à nous ce roman au format atypique, une mise en abyme où l'artiste écrit sur l'artiste qui écrit. Par la mort et la renaissance, Kamil part à la rencontre de lui-même, en tant qu'individu faisant partie d'une humanité plus vaste. Il y est présenté comme un sage moderne, qui semble fasciner tous ceux qui l'approchent à un point que s'en est parfois gênant de complaisance. Son histoire se confond avec ses réflexions (on sent l'influence camusienne) sur un monde mondialisé, consumériste et qui embrasse ses paradoxes tout en cherchant son salut dont la planche résiderait dans une spiritualité au sens large et aux formes diverses dont l'art (et donc l'artiste) se ferait medium.
Malgré quelques placements de produits bien dispensables (mais qui en même temps témoignent de l'époque), j'ai apprécié cette lecture probablement parce que je m'accorde en grande partie avec le contenu du propos et sa dimension inclusive et universelle.
Littérairement en revanche je me dois d'émettre quelques réserves. La construction fragmentée et les tournures de phrases parfois très alambiquées font que le tout manque cruellement de liant et que la lecture se transforme parfois en exercice scolaire. Certes, comme l'auteur semble s'en défendre, le tout possède "une orientation et un sens", et certes on peut considérer que le livre s'écrit avec le lecteur et qu'il y a "un effort à fournir de part et d'autre", il m'est cependant impossible si je veux délivrer une critique honnête de prétendre que cela ne m'a pas gênée dans ma lecture.
Commenter  J’apprécie          110
Le dernier livre d'Abd al Malik est, pour moi, une lecture en demi-teinte. C'est le premier livre que je lis de cet artiste aux multiples ressources et j'en ressors curieux pour le reste de sa biblio mais pas vraiment convaincu.
J'ai eu l'impression d'avoir affaire à un roman débridé, totalement fragmenté, qui n'est mué que par des réflexions, des pensées, des poussées de phrases et de passages sans aucune transition, une liberté d'écriture qui nous égare un peu mais dont on perçoit cependant les valeurs très humaines et cette volonté d'espérance.
Au niveau de la forme, on sent l'influence du rap à travers une écriture très rythmique, un débit de verbe assez prononcé, j'ai parfois eu l'impression de lire du slam. C'est au départ une lecture assez posée, plutôt agréable.
Mais après quelques chapitres, j'ai trouvé ce roman décousu. Alors, certes, c'est un titre fragmenté mais j'avoue ne pas avoir cerné l'ossature de ce roman. Pour moi, j'ai eu l'impression d'avoir lu une suite de pensées données à des moments-clés de la vie de Kamil mais sans vraiment de fil narratif derrière. du moins, je ne l'ai pas perçu.
Cela m'a un peu dérangé car le roman n'est pas forcément long mais j'y ai trouvé quand même quelques longueurs. Entre quelques digressions philosophies, on se perd en chemin et même si Abd al Malik nous rattrape avant l'ennui, je trouve qu'il aurait pu fortifier davantage son titre.
Malgré cela, la prose de l'artiste laisse place à réflexions intéressantes, j'ai bien aimé ses pensées quand au statut de l'artiste, de l'art en général, le paradoxe qu'il met en valeur chez certains de ses personnages comme le couple de philosophes à la fin du titre. Il nous entraîne parfois vers des visions poétiques durant les passages post-mortem. J'aime bien le caractère spirituel même si je suis moins adepte du rapport convaincu au religieux.
Au fond, Méchantes Blessures demeure un titre profondément autobiographique et introspectif dans lequel la vie de Kamil côtoie étroitement les pensées de Malik. Les fans absolues de son travail apprécieront. Personnellement, je reste un peu en retrait. J'ai trouvé ce titre un peu décousu dont l'intrigue bifurque dans tous les sens sans vraiment suivre un sentier bien défini. du coup, quelques longueurs et une absence d'accroche à ce titre ont un peu entamé ma lecture.
Toutefois, je suis curieux de la prose de l'auteur et , à l'avenir, peut-être que je me plongerais sur ces premiers titres.
Commenter  J’apprécie          40
Kamil est un rappeur français, musulman adepte du Souphisme, d'origine congolaise né à Strasbourg. le lendemain du décès de son père, son agent lui conseille de partir à New York où il pourra faire son deuil et surtout écrire. Kamil s'envole pour les Etats Unis où il se fait assassiner sur le parking d'un club de strip-tease.

Je ne connais l'auteur qu'à travers les textes de quelques unes de ses chansons, mais j'ai eu l'impression en lisant son roman qu'il y avait beaucoup de lui dans son personnage ; le prénom d'abord, Kamil est l'anagramme de Malik, la religion, les racines, le métier, le milieu dans lequel il évolue. Les pensées de l'artiste et de son personnage se superposent, à tel point qu'il est difficile de démêler le vrai du faux. Ce livre est une longue réflexion, plus proche de l'essai philosophique que du roman. On y retrouve son phrasé rythmé, son écriture poétique, ses mots toujours choisis avec soin, sa férocité polie. Un petit livre spirituel qui nécessite un effort de lecture.
Lien : http://www.levoyagedelola.com
Commenter  J’apprécie          20
Un livre surprenant par son côté spirituel de la part d'un homme qui n'avait absolument pas débuté sa vie ainsi, et qui nous permet de faire un pont entre l'émergence du Rap dans notre société, et les ressentis que le rappeur fait éclore et accepte de nous livrer, de partager.
J'avais envie de découvrir ce livre, et les premières pages me semblaient prometteuses. J'ai toutefois été déçue par une tendance de l'auteur à laisser transparaître une certaine autosuffisance dans le partage de ses idées surtout dans la première partie du livre.
J'ai trouvé la construction du récit quelque peu brouillonne jusqu'à la moitié du livre environ, avant que l'auteur n'oriente ensuite ses idées sur sa révélation à la spiritualité; ce qui a éclaircit la suite du roman.
Commenter  J’apprécie          20
Ce livre est incompréhensible. Ce qui est très dommage en vu de la beauté de l'écriture de l'auteur que j'apprécie beaucoup, et du début très intéressant. En effet tout est écrit par un plume à l'image de l'artiste d'Abd al Malik c'est-à-dire complexe et envoutante. Les passages sur l'islam et la foi du personnage sont magnifiques et parfaitement raconté. de plus il est vrai que le début est très accrocheur, j'ai lu le tiers du livre en un voyage Paris-Reims ! J'étais plongée dedans... jusqu'à ce que le personnage principale meurt d'une affaire difficile à croire... A partir de ce moment on enchaine les bizarreries. le passage où il est en train de se faire juger ou encore le passage où le chien meurt empalé par des hommes nus il me semble, sont sources d'incompréhension pour ma part. Je ne vois pas ce qu'ils ont apporté au récit, et je ne vois encore moi le rapport avec l'histoire. de plus, tout au long du livre, j'ignorais s'il s'agissait d'un roman, d'un roman autobiographique, d'une science fiction, tout était brouillé dans ma tête et le reste aujourd'hui.
C'est donc pour moi une déception globale.
Je mettrais 5 étoiles sur 5 du début jusqu'au tiers du livre et 2 étoiles du tiers à la fin.
Selon moi
Bisous
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (166) Voir plus



Quiz Voir plus

Philo pour tous

Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?

Les Mystères de la patience
Le Monde de Sophie
Maya
Vita brevis

10 questions
440 lecteurs ont répondu
Thèmes : spiritualité , philosophieCréer un quiz sur ce livre

{* *}