« La poésie que j'aime est passionnée et savante. La poésie que j'aime raconte et danse. La poésie que j'aime a du rythme et de la cadence mais dédaigne la rengaine. La poésie que j'aime cherche la profondeur, méprise l'aridité. La poésie que j'aime jouit du mot mais n'est jamais logomachie. La poésie que j'aime est intensité et ardeur, même si parfois elle s'habille de froid: de neige bleue; de flocons incarnats...Les poètes que j'aime, il en est mille. L'histoire de la poésie est ma poésie et mon histoire. Mes poètes sont légion. Je m'accorde à leur légion, j'unis mon éclat à leur éclat. J'existe par Cavalcanti et par Campoamor, par Pound et par Manuel Machado, et aussi par les merveilleux poètes mineurs (qui souvent ne le sont pas) comme Henri Jean-Marie Levet.