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4,2

sur 681 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Gonzalo Gil, avocat à Barcelone apprend avec stupeur que sa soeur s'est suicidée après avoir torturé à mort l'assassin de son fils.
A partir de ce qui peut apparaître comme une banale vengeance, l'auteur nous plonge dans une sombre histoire familiale qui nous entraîne en Sibérie au goulag de l'île de Nazino sur les traces du père de Gonzalo.
Prisonnier politique en Russie, communiste engagé dans la guerre civile espagnole, soldat exemplaire de la Seconde Guerre mondiale, ce père est l'incarnation parfaite du héros. Il cache pourtant bien des secrets.
Ce roman manipule le lecteur de bout en bout avec une intrigue savamment travaillée qui nous emmène de l'enfer russe à la Barcelone des affaires avec des personnages maléfiques et héroïques qui se croisent pour notre plus grand bonheur.
L'écriture est vive, aucun temps mort, les pages se tournent trop vite.


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Je n'imaginais pas qu'en mettant le nez dans un polar ibérique, dont j'ai lu très peu d'auteurs, à part Arturo Perez Reverte, j'irais aussi me balader en Sibérie.

L'histoire tragique de l'Europe du 20 e siècle est une fabrique de secrets de famille, semble nous dire Victor del Arbol. Avec « Toutes les vagues de l'océan », Crimes et trahisons, haine, rancoeur inextinguible et désir de vengeance naissent dans les années 30, puis franchissent le seuil du millénaire et s'expriment en de multiples cadavres et mystères semés autour de Gonzalo, avocat barcelonais, qui se débat avec une famille pour le moins compliquée.

Ce très gros roman noir nous emmène déjà dans la Russie de Staline où, à Nazino, dans l'enfer d'un univers concentrationnaire nait le mal absolu. C'est là que se rencontrent presque tous les protagonistes, dont Elias Gil le père de Gonzalo, la figure qui domine le récit, ainsi que l'abominable Igor Stern, la belle Irina et sa fille Anna, tous victimes de rafles et de déportation. Puis les mêmes se croisent et se retrouvent volontairement ou par hasard pour la guerre d'Espagne, la seconde guerre mondiale, l'époque du franquisme et au-delà.

Le poids de l'histoire est énorme et contribue beaucoup aux 600 pages du roman, c'est très documenté. le récit mêle des personnages historiques et faits réels aux héros de fiction. C'est parfois un peu long et plein de sigles, et cela apporte à chacun des personnages un passé tragique, et une biographie fouillée .

Ainsi, l'auteur brouille les codes classiques. On a beau chercher, Il n'y a pas de gentils dans cette affaire , juste des héros effrayants et impitoyables parfois pervers, prêts à tout pour survivre ou se venger. On se demande souvent si ce qu'on cherche à résoudre, c'est toujours l'enquête de Laura, la soeur de Gonzalo, car le mystère s'épaissit, le ballet entre passé et présent complexifie les relations. Difficile d'imaginer la fin plutôt déroutante.

Le risque de cette épopée sanglante, c'est le « un peu trop » pour un même personnage qui fait parfois comparer Elias Gil ou le pauvre Martin, à ces héros de films d'horreur, battus, poignardés, révolvérisés, finissant par prendre une armoire sur la tête et qui s'en sortent quand même …bref le pacte de vraisemblance patiemment construit avec des références historiques solides peut sombrer dans le grand guignol à chaque instant .

Un livre tout à la fois fascinant et agaçant. On a envie de savoir. Un polar qui ne laisse pas indifférent.
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Un bon pavé dont l'histoire est plutôt dense, d'autant plus qu'elle porte sur deux générations, entre passé et présent. Une génération qui va subir le passé de ses parents , pour résumer... le tout dans un contexte très intéressant : la Russie de Staline, les goulags, la deuxième guerre mondiale, l'arrivée de Franco….On peut dire qu'on en s'ennuie pas ! D'autant que les personnages sont nombreux, tous liés d'une façon ou une autre dans des destins qui ne cessent de se croiser.
J'ai beaucoup aimé ces personnages complexes, que la vie a blessé, que le désir de vengeance entraine vers la noirceur. Il n'y a donc pas de rédemption, de lumière au bout du tunnel ? C'est un peu ce qu'on se demande quand on commence à y voir plus clair. L'auteur n'épargne personne, c'est parfois assez dur, sombre et même déprimant. Mais ça se lit bien, car on veut savoir, comprendre les actes de chacun. Un roman assez édifiant au final, qui marque.
Challenge Mauvais genre 2019
Challenge pavés 2020
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Toutes les vagues de l'océan - Victor del Arbol

Voilà un superbe roman, pas vraiment du polar mais beaucoup plus. Pas facile à résumer. On suit le héros et les siens de 1933, au fin fond de l'URSS et du terrible camp de Nazino jusqu' à la Barcelone du début des années 2000 et l'on sombre dans l'horreur.
Qu'est ce qu'un homme est capable de faire pour survivre et pour une idéologie ?
Comment façonne-t-on les souvenirs d'un enfant qui n'a pas ou peu connu son père pour que celui ci reste un héros?
L'amour et les liens familiaux résisteront-ils à toutes ces épreuves ?
Les dictatures peuvent elles changer les hommes au point de faire des meilleurs d'entre eux des monstres et de ceux qui sont des monstres, des monstres pire encore ?

C'est une histoire terrible que ce roman, on n'en sort pas indemne. C'est très bien écrit, c'est palpitant, captivant, foisonnant.

Je remercie Dixie39 pour sa superbe critique qui m'a fait découvrir ce roman et cet auteur
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Je découvre Victor del Arbol avec cette magnifique histoire, qui se joue des genres, à la fois roman historique, familial et polar ! À Barcelone, début des années 2000, un avocat de quarante ans, semi raté, voit sa vie chamboulée par le suicide de sa soeur, policière, avec qui il était en froid. Elle lui a légué une mission: amener aux autorités son enquête en cours sur une filière d'exploitation sexuelle d'enfants.

Gonzalo prend le risque de sortir de sa zone de confort/de médiocrité, et reprend vie, révélant la meilleure part de lui-même. À travers cette mission, il part à la découverte de son père, Elias, disparu brutalement 30 ans plus tôt, et dont l'auteur nous raconte le destin incroyable et impitoyable, jeune ingénieur communiste Espagnol qui se retrouvera envoyé au goulag en Sibérie dans les terribles années 1930. Il en reviendra, contre toute attente, mais marqué à jamais par la cruauté inouïe de cette expérience. Il participera à la Guerre Civile en Espagne, ensuite il retournera en URSS au service de la terrible police secrète, sera un héros de la Deuxième Guerre... L'auteur nous mène de main de maître vers la réunion entre le passé et le présent, tout est lié, je ne vous en dis pas plus.

J'ai beaucoup aimé le développement du personnage de Gonzalo, un homme terriblement humain, lâche et courageux, qui porte sur sa vie un regard lucide. Bien que le roman porte d'abord sur le père et le fils, de nombreux autres personnages donnent vie à cette histoire, les deux femmes d'Elias, la femme de Gonzalo, l'amante de Gonzalo, la mère de celle-ci, le policier, le père du policier, le fils de Gonzalo, et un méchant horrifique... Ils sont tous tellement bien décrits...nuancés... (sauf le méchant ;)

Et l'écriture... Magnifique, un peu lyrique, avec des réflexions sur la vie, la mort... et un vocabulaire d'une précision !...
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Un livre magnifique, à classer sans doute dans la catégorie des policiers psychologiques, mais qui transcende le genre, pour devenir un véritable roman historique, puis une réflexion sur l'histoire et la culpabilité.

L'histoire ? Celle, je pense, d'un avocat de Barcelone, trop honnête pour réussir et mal accepté dans le milieu de sa richissime épouse, lui qui est le fils d'un héros communiste. Mais aussi celle de son père, Elias, militant communiste modèle, envoyé étudier en URSS dans les années 30, passé par le goulag dans ses premiers balbutiements, homme de confiance du Parti pendant la guerre d'Espagne, mystérieusement disparu dans les années 60. Celle encore de sa fille, policière hantée par les violences faites aux enfants, enragée dans la lutte contre un réseau pédophile, et finalement détruite par l'assassinat de son petit garçon...

Car dans ce livre victimes et bourreaux se croisent, échangent leurs rôles au gré des révélations sur le passé. Chaque personnage se construit autour d'une facette de ce passé, rêvé ou recrée, en un kaléidoscope trompeur, en perpétuelle reconstruction. Et le lecteur ne peut que s'étonner, fasciné par ces retournements et ces reflets...

Un livre à lire, tant pour la qualité de l'intrigue policière que par la peinture d'un demi-siècle d'histoire de l'Espagne et par la portée universelle de son histoire.
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Un russe, Zinoviev est découvert, de nos jours, affreusement torturé. Il a les mains liées par les menottes de Laura, femme flic...Gonzalo Gil, avocat apprend du supérieur de sa soeur que celle-ci, Laura s'est suicidé....Aveu de culpabilité du meurtre de Zinoviev dont elle a voulu se venger ou mise en scène d'un meurtre ?
Début d'un polar aux allures de romans d'aventure qui vous entraînera en Russie soviétique, dans les années 30, dans l'Espagne franquiste et la France du Front populaire, pour s'achever de nos jours..
Ce voyage très documenté dans le temps est parfois un peu difficile à suivre, car le livre n'est pas écrit de façon chronologique....L'auteur passe allègrement d'une époque à l'autre, d'un pays à l'autre, d'une génération à l'autre.
Roman inracontable tant les situations et tant les personnages sont nombreux, du bon au salaud, du tueur vicieux au résistant farouche, du prisonnier du Goulag stalinien en passant par l'avocat véreux catalan des années 2000..Les bons peuvent se révéler être des salauds...on n'est à l'abri d'aucune surprise, d'aucun retournement de situation.
Roman d'aventure car les personnages principaux vivent mille vies, courent mille dangers, notamment Elias, personnage principal, borgne pour avoir voulu garder son manteau, communiste convaincu malgré les épreuves endurées.
On a un peu l'impression de se trouver au milieu d'une partie de billard américain, une boule en fait bouger plusieurs qui interagissent avec d'autres...
J'ai pris de nombreuses notes qui m'ont permis de m'y retrouver. Heureusement.
En effet ne comptez pas lire ce livre de près de 600 pages à l'occasion d'un voyage en train, sauf si celui-ci vous emmène à Nazino, "l'île aux Cannibales", île isolée au milieu de la Sibérie, dans laquelle le camarade Staline déportait des prisonniers qui n'avaient d'autres choix pour calmer leur faim que de se bouffer entre eux...île qui permit à plusieurs personnages de se connaître et de s'aimer et d'en haïr d'autres...
La vérité historique côtoie la fiction, le roman d'aventure. On court de surprise en surprise, le bon côtoie le pire, les salauds sont les salauds. A qui peut-on se fier ? Qui est vraiment bon et honnête?
J'avoue que j'ai eu envie de le lâcher, c'était long, long ..près de 600 pages, de le lâcher car certaines situations me paraissaient improbables...mais j'ai poursuivi..Et je peux dire je l'ai fait, et j'admire le travail de précision effectué, le machiavélisme dont l'auteur a fait preuve...
Bref...Si un jour Victor del Arbol vous dit quelque chose, méfiez-vous ! Ne le croyez pas d'emblée ! Attendez un peu ...
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Dans son troisième roman, Victor del Arbol reste fidèle à une structure narrative périlleuse, qu’il maîtrise pourtant avec talent, pour embrasser rien moins que l’histoire sombre du XXe siècle. Passant alternativement de personnages vivant à Barcelone au début des années 2000 à d’autres évoluant de l’URSS des années 30 à l’Europe de l’après-guerre, l’auteur tire les fils de deux histoires qui vont peu à peu se nouer pour former une terrifiante fresque.
Del Arbol revisite ainsi la Russie stalinienne, la guerre d’Espagne et la Seconde guerre mondiale en s’interrogeant sur la manière dont les idéaux et les utopies ont pu conduire à une sauvagerie sans égale et ouvrir sur des systèmes mafieux qui gangrènent aujourd’hui le monde.

Au-delà des tragiques événements qui font le cadre de ce roman, c’est l’humanité que sonde del Arbol. Comment un homme, y compris celui qui est animé d’intentions altruistes, peut-il devenir un monstre ? Comment les plus bas instincts peuvent-ils saillir chez l’homme, même le plus cultivé ? Qu’est-ce qui peut annihiler chez lui tout ce qui était constitutif de son identité - sentiments, idéaux, convictions ?
Quels que soient les lieux et les époques, le point commun à tous ces drames est cette réduction de l’homme à une sorte d’animalité, où seul domine l’instinct de survie, celui-là même qui permet de commettre des actes d’une inconcevable barbarie pour humilier et vaincre l’individu qui est en face.

Ainsi les héros de ce roman sont-ils tous, d’une manière à une autre, confrontés à des situations d’une extrême violence qui vont modeler leur psychologie et orienter leurs actes.
Des actes de même nature, commis parfois au nom de causes diamétralement opposées. Les individus ne sont plus alors que la somme de ces actes, et leur élévation au statut de héros, de victime ou de bourreau ne dépend que de l’issue du conflit dans lequel ils se sont illustrés.
Il n’est pas anodin que cette considération provienne d’un auteur espagnol. La guerre civile qui a opposé une partie de la population à l’autre et la dictature franquiste qui s’en est suivie ont profondément et durablement marqué la société espagnole, qui en porte aujourd’hui encore les stigmates. Andres Trapiello, dans son livre Plus jamais ça, ne disait pas autre chose. Vainqueurs et vaincus d’hier cohabitent en effet au sein de la démocratie qui a succédé à la mort paisible du tyran.

Comme dans La Tristesse du samouraï, Victor del Arbol peint un tableau d’une grande force, dans lequel il ne nous épargne aucune vicissitude. Mais il a un réel talent pour évoquer la violence, voire la barbarie, sans se complaire dans des détails pénibles. C’est pourquoi en dépit du malaise suscité par les horreurs qu’il évoque, les quelque 600 pages de son roman se lisent d’une traite.

C’est noir, c’est très noir ; mais nous n’en avons malheureusement pas fini avec la barbarie qui présente désormais de nouveaux visages. Aussi faut-il la regarder en face pour mieux la connaître et ainsi mieux la combattre.

Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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« Je lui ai dit qu'elle ne pouvait pas lutter seule contre toute la méchanceté du monde, que ses efforts n'étaient qu'une goutte dans l'océan. Et tu sais ce qu'elle m'a répondu ? "L'océan, ce n'est jamais qu'un million de gouttes." »
Cette phrase qui donne son titre original au livre de Victor del Árbol – Un millón de gotas – est l'une des quelques lueurs d'espoir qui éclairent un récit d'une rare noirceur qui plonge dans les affres de l'histoire espagnole et, plus largement, européenne. Car le meurtre d'un enfant en 2001 puis celui quelques mois plus tard de l'assassin ne sont en fait, on le découvrira bien vite, que les dommages différés d'une onde qui prend sa source à la veille de la guerre civile espagnole.
Quand Gonzalo Gil apprend la mort de Laura, sa soeur, que la police soupçonne d'avoir tué le meurtrier de son enfant, l'avocat idéaliste se trouve dans l'obligation de soulever le couvercle d'une histoire familiale soigneusement réécrite puis oubliée et qui plonge ses racines dans la violence du siècle précédent. Qui était vraiment Elías, le père de Gonzalo et Laura ? Jeune communiste idéaliste plongé dans l'enfer de Nazino, l'île aux cannibales dont le régime stalinien s'est ingénié à effacer le souvenir, héros de la guerre civile, réfugié républicain parqué dans les camps de concentration érigés par le Front Populaire dans le sud de la France, soldat engagé contre la barbarie nazie en URSS, Elías ne porte-t-il pas aussi en lui un certain nombre de zones d'ombres ?
En remuant le passé, Gonzalo agite le présent. À moins que ce ne soit le présent qui mette à mal un passé reconstruit. Quoi qu'il en soit, ce sont les vies de Gonzalo et de ses proches qui vont être bouleversées par cette brutale remontée à la surface d'une vérité pas assez soigneusement enterrée.
Jouant une fois encore sur la façon dont l'histoire familiale se mêle à la grande Histoire, et surtout sur la manière dont les familles dissimulent les squelettes dans les placards au risque de les voir sortir un jour avec fracas, dont on crée des héros en gommant les aspérités ou en fermant les yeux sur les méfaits qui ne collent pas au mythe, Víctor del Árbol propose une fresque familiale violente et émouvante. Réflexion sur la résilience, et sur les conséquences néfastes de l'oubli volontaire, Toutes les vagues de l'océan est un récit ample et foisonnant, un roman policier dont certains côtés un peu trop tirés par les cheveux (on peine à croire au complot mené par certains personnages, qui paraissent bien trop vicieux pour être vrais, à quelques hasards un peu trop heureux… mais allez savoir) sont compensés par la richesse des personnages, bons ou méchants, toujours extrêmement complexes, agités par la difficulté qu'ils peuvent avoir à conjuguer leurs sentiments, leurs pulsions, et leurs idéaux ou, au contraire leur absence de conscience.
Plus abouti que La tristesse du samouraï, Toutes les vagues de l'océan, séduit par la richesse de ses personnages et l'ampleur que donne Víctor del Árbol au contexte historique.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Wouah, wouah, wouah!
Troisième roman de cet auteur espagnol et une nouvelle réussite.
Ce roman noir nous entraîne, de 1933 à 2003, de la Russie à l'Espagne, dans le tourbillon infernal de la lutte pour le pouvoir et de la haine sous trame de seconde guerre mondiale. de chapitre en chapitre, nous suivons les dramatiques évènements de quelques protagonistes dans la campagne russe... pour retrouver leurs descendants septante ans plus tard en Espagne.
Comme à son habitude, Victor del Arbol prend tout son temps pour poser son récit, éparpiller les pièces et ne reconstituer le puzzle que très tard dans l'histoire.
Un régal littéraire avec, en plus, le plaisir de s'enrichir intellectuellement, à savoir découvrir le point de vue espagnol de l'histoire européenne.

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