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Ce thriller psychologique aborde la question de l'attachement maternel qui n'est pas aussi "naturel" qu'on le pretend.
Une jeune femme non identifiée exprime dans son journal l'absence de sentiments qu'elle éprouve pour son enfant qui lui reste étrangère et qui l'effraie parfois. Les premières années sont difficiles, l'enfant a un comportement quasi autiste et la mère ne peut ou ne veut tisser le lien.

Parallèlement à ce journal intime, on suit l'enquête sur la disparition, puis le meurtre d'une jeune femme Marianna, mère d'une adolescente. La relation entre la mère et la fille n'a jamais été simple. Dès ses 3 ans, Hekla est accueillie à mi-temps par une famille d'accueil, car Marianna a du mal à gérer son rôle de mère. Elle est isolée socialement et cache son passé.

L'auteure brouille les pistes, entre le je du journal intime et le elle de Marianna. Toutes deux ont de nombreux points communs, surtout dans leur relation à la maternité et dans leur comportement. L'attitude de la petite fille participe également de la confusion. Au point qu'il devient difficile de les dissocier.

Si l'enquête policière est incarnée par une jeune femme, elle reste toutefois en marge. Ce qui compte davantage, c'est la psychologie des personnages et leur détresse. Et si retrouver l'assassin de Marianna est un enjeu du genre, la résolution de l'énigme touche à l'intime bien plus que dans la majorité de ce type de romans.
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C'est avec plaisir que j'ai retrouvé l'inspectrice Elma à la police d'Akranes en Islande pour une deuxième enquête.
Marianna Thorsdotir est portée disparue depuis 6 mois quand on retrouve son corps caché dans un champ de lave. Après autopsie, le doute n'est plus possible : il s'agit d'un meurtre.
Elma et son équipe vont recommencer l'enquête et interroger son entourage notamment Hekla, sa fille, qui ne semble pas trop perturbée par la mort de sa mère.
Parallèlement, on lit le journal d'une femme ayant élevé seule sa fille avec difficulté. Les deux histoires se rejoindront à la fin.
Un bon roman dépaysant. L'héroïne est attachante. Beaucoup de psychologie féminine et une fin que je n'avais pas vue venir.
Un bon moment de lecture pour moi. Je continuerai à lire des enquêtes d'Elma avec plaisir.
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Captivant !

Les filles qui mentent est le 2ème roman d'Eva Björg AEgisdottir. Je n'ai pas lu le 1er intitulé ELMA mais cela n'a pas du tout gêné ma lecture.

Le corps d'une femme est retrouvé dans une crevasse d'un champ de lave. Son état de décomposition indique qu'il s'y trouve depuis déjà un certain temps. Tout porte à croire qu'il s'agirait de Marianna Thorsdottir, disparue 7 mois plut tôt. A l'époque la thèse du suicide avait été privilégiée malgré l'absence de corps. L'enquête était restée ouverte.
L'autopsie vient confirmer l'identité de la victime tout en ouvrant une brèche dans l'enquête. Les traces de coup et le traumatisme crânien viennent dissoudre l'hypothèse du suicide.
Elma, inspectrice du bureau de police d'Akranes va devoir reprendre l'enquête à zéro. Accompagnée de Saever son collègue, ils réinterrogent les quelques personnes qui connaissaient Marianna.
Les souvenirs des protagonistes se sont dissipés et l'enquête s'enlise.
La vie de Marianna était chaotique. Mère célibataire, sa fille a été confiée à plusieurs reprises à une famille d'accueil, suite à des manquements manifestes de Marianna dans son éducation.

L'énigme est très bien construite, l'écriture est fluide, les personnages bien campés. Leurs aspérités donnent du relief à l'intrigue.

L'auteure alterne les chapitres relatifs à l'enquête menée par Elma avec ceux d'une femme qui donne naissance à une petite fille et qui n'éprouve aucun amour maternel.

Eva Björg AEgisdottir évoque la maternité, les relations mère fille, la violence, le deuil, les traumatismes de l'enfance dont il est si difficile de se remettre.

Lu pendant le WE, car impossible de lacher ce livre une fois commencé !










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Voilà une auteure et un roman que je n'aurais pas découverts sans une opération de Masse Critique privilégiée de Babelio que je remercie ainsi que les éditions De La Martinière.
Le cadavre de Marianna, disparue depuis environ sept mois, est découvert dans un champ de lave. L'enquête, qui avait conclu à un suicide, est reprise par Elma. Elle piétine face aux nombreux mensonges proférés par les personnages féminins de ce roman mais c'est en remontant le fil des secrets du passé que la vérité apparaîtra.
Il n'y a d'ailleurs que les personnages féminins qui mentent et si l'auteure n'avait pas été une femme, on aurait pu penser à l'expression d'une misogynie larvée :=) !!!!
Le roman alterne, de façon originale, le déroulé de l'enquête et la vie d'une femme et de sa fille non désirée, que l'on suit de la naissance aux 13 ans de l'enfant. On croit avoir compris qui est cette femme mais bien sûr, on se fourvoie.
Au-delà de l'aspect policier, l'auteure s'appesantit sur le thème de la grossesse non désirée, de la difficulté de créer un lien naturel mère-enfant dans ce contexte, en l'absence de père et avec une mère très jeune.
Le rythme est assez lent pendant toute la première moitié du polar; l'auteure prend le temps de camper ses personnages, en particulier ceux des trois policiers en charge des investigations. On les côtoie dans le travail mais aussi dans leur vie privée, faisant face à des épreuves personnelles ce qui les rend humains et crédibles. Puis le rythme s'accélère et les mensonges tombent les uns après les autres.
Comme dans la plupart des polars scandinaves, j'ai eu du mal à mémoriser les noms des personnages, d'autant qu'ils sont nombreux mais en se concentrant un peu, on finit par y arriver et on peut se laisse aller au plaisir de la lecture.
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Les filles mentent beaucoup au pays des glaciers, des geysers, des volcans et, dans cette Île de glace peuplée de seulement 355 000 habitants : il y a maintenant un huitième auteur de polar en la personne d'Eva Björg Aegisdottir !
Une enquête, apparemment simple pour l'inspectrice Elma qui vient de quitter Reykjavik pour retourner dans son village natal à Akranes.
Suite à la découverte du corps de Marianna Thorsdottir dans un champ de lave : Elma avec son collège Saevar et le chef de la police Hördur vont commencer leur enquête. Marianna avait disparu depuis 7 mois et sa fille Hekla avait été confiée à Saeunn et Fannar car elle avait déja fait des fugues pour aller faire la fête, boire, se droguer, elle avait souffert de troubles psychiatriques ! Quand elle avait trouvé une poste de secrétaire dans un cabinet d'avocats et qu'elle avait pu reprendre sa vie en main : elle avait récupéré sa fille, mais elle était jalouse de l'attachement de cette dernière à sa famille d'accueil. En effet Saeunn et son époux auraient voulu adopter Hekla comme ils l'avaient fait pour Bergur. Hekla trouve en rentrant dans leur appartement un billet ou il est écrit " Pardonne-moi " ! Elma va fouiller l'emploi du temps de Marianna car, très intuitive : elle veut exclure la thèse du suicide et les résultats de l'autopsie confirme qu'elle a été assassinée !
Qu'il est difficile de mener une enquête dans ce pays heureux et tranquille car les préjugés sont nombreux, les secrets, les cruautés des ados, les mensonges viennent compliquer la découverte de la vérité ! de plus, Eva Björg Aegisdottir nous fait vivre en parallèle la vie de 2 femmes qui ont été mères très jeunes, qui ont tu le nom des géniteurs et qui ont du braver leur famille et les silences pour survivre ! Mais, sans dévoiler l'énigme ambigüe :
elles sont liées, elles se connaissent et, quand la 2° sortira de l'ombre créé par l'auteur pour nous tenir en haleine .." bon sang, mais c'est bien sur " ( comme disait le commissaire Bourrel dans les 5 dernières minutes ) : après 414 pages d'indices, de questionnements, de fausses pistes, d'accidents bizzares et quelques suicides pour épaissir le mystère : on comprendra pourquoi l'Islande est devenue l'ile des écrivains de " slow polars ".
Merci à Nathan de babelio et aux éditions De La Martinière pour cette Masse Critique Privilégiée.
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Grâce à la plateforme Netgalley, j'ai pu découvrir ce thriller islandais en avant-première. En effet, la sortie officielle en France est prévue le 1er avril 2022.
Il s'agit du 2ème tome d'une duologie ; le 1er tome s'intitule « Elma », du nom de l'enquêtrice principale.
Je n'avais pas lu ce 1er tome et en toute franchise, cela ne m'a pas du tout gêné dans ma lecture.
Quand Maríanna, une mère célibataire un peu instable, disparaît de chez elle, tout le monde pense qu'elle a décidé de disparaître pour mener une nouvelle vie... jusqu'à ce que son corps soit retrouvé près du champ de lave de Grábrók, sept mois plus tard, visiblement victime d'un homicide. Sa fille de quinze ans, Hekla a été placée dans une famille d'accueil.
L'enquête policière est menée par Elma et son collègue Saevar, chapeautée par leur responsable Hördur. L'absence de pistes et de témoignages pousse ce trio d'enquêteurs à reprendre l'enquête du début et à creuser le profil psychologique de chaque protagoniste.
Les chapitres courts concernant l'enquête alternent avec une sorte de journal de bord tenue par la victime.
Le rythme est enlevé et on ne s'ennuie pas une seconde. L'intrigue est originale et tortueuse. L'ambiance islandaise est bien restituée, c'est dépaysant.
J'ai simplement eu besoin d'une petite période d'adaptation au début car les différents noms des personnages et la temporalité m'ont perdu.
Eva Björg Ægisdóttir est une jeune auteure à suivre, assurément.
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Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les Editions La Martinière pour l'envoi de ce livre dans la cadre de la Masse Critique Privilège.
J'avais aimé le premier roman de l'autrice, Elma.
J'ai été un peu déçue par ce second opus. Bien que j'ai apprécié la construction du récit avec les deux histoire (et époques) qui se rejoindront, le rythme du roman m'a semblé un peu plat…
J'attends tout de même le prochain volet des enquêtes d'Elma !
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A cheval donné, on ne regarde pas la denture. J'avais donc bien l'intention d'aimer les Filles qui mentent et je me préparais, la dernière page engloutie, à une critique plutôt élogieuse et bon public. Après tout, j'avais lu le roman en quelques heures et ne m'étais pas assoupie dessus. Et puis dans le genre polar islandais, il respecte les codes : un jacuzzi par-ci, un peu de lave par-là, des tempêtes et des étés aux jours interminables, on a tout le folklore local. L'équipe d'enquêteurs est plutôt sympathique : Elma se remet doucement du suicide de son petit ami et virevolte vaguement entre deux idylles, l'une a commencé comme du sexfriend, l'autre n'existe pas (encore). Dotée d'une soeur perfectionniste mais rivale, notre enquêtrice fournit avec ces quelques éléments le fond privé nécessaire qui permet d'ancrer l'enquête dans la vraie vie. Un supérieur dont la femme est gravement malade, un collègue aussi sympathique que solitaire, le compte est bon. Côté énigme, le cadavre d'une femme retrouvé par hasard dans une grotte. Ce doit être celui d'une femme portée disparue depuis des mois. L'élucidation de ce crime va occuper l'ensemble du roman.
Si on se concentre sur ce qu'on a, tout va bien : on suit le bonhomme de chemin qu'indique le narrateur, on accepter l'entrelacs des chapitres retraçant en parallèle les premières années d'une étrange petite fille et de sa mère célibataire et on part à la recherche d'indices. On a une bonne petite enquête pas trop gore et tout à fait facile à suivre.
Les problèmes commencent dès que l'on réfléchit en dehors de ce fil narratif : l'enquête se concentre sur quelques personnages et exclut, une fois l'identification du cadavre effectuée, de facto toute analyse scientifique des éléments résiduels : comment a été transporté le corps, quels fragments a-t-il pu emmener avec lui qui révélerait le trajet qu'on lui a fait emprunter, on n'en sait rien et on n'en aura pas besoin. Bon.
Y a-t-il de dangereux assassins en liberté à ce moment-là ? La piste n'est même pas esquissée.
La victime fréquentait-elle de sinistres individus qui auraient pu lui faire la peau ? Cette possibilité n'a pas droit de citée. Soit.
Ce qui compte, ce sont les quelques personnages du drame. Mais même en se concentrant sur les ressorts psychologiques de l'intrigue, ça ne tient pas la route très longtemps.

Finalement, les personnages se contentent de jouer leur rôle dans une intrigue qui nous est déroulée de manière assez agréable mais n'ont aucune cohérence en dehors du chemin balisé que décline le roman. On ressort des Filles qui mentent comme on y est entré et ce polar ne promet pas de rester longtemps dans ma mémoire. Je remercie néanmoins Babelio et les éditions De La Martinière pour cet envoi.
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Cette deuxième enquête d'Elma est encore meilleure que la première !

Eva Björg Ægisdóttir confirme son statut d'auteure de romans policiers avec cette deuxième enquête vraiment réussie. L'intrigue est bonne, tous les fils sont bien tissés, le suspense est omni présent du début à la fin et il y a un joli rebondissement dans l'intrigue final.

Elma est aussi plus attachante dans ce roman. On connait maintenant mieux son histoire passée et son traumatisme et j'ai été contente de la voir plus heureuse a la fin de ce livre.

L'Islande fait toujours autant rêver et j'ai aimé découvrir une autre petite ville plus éloigner de Reykjavik.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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La lecture d'un livre d'Eva Björg Ægisdóttir exige de la patience, de l'intérêt pour ces petits riens qui forgent le quotidien d'Islandais apparemment bien tranquilles.
Elma, l'enquêtrice est indécise dans sa vie sentimentale, déterminée dans sa vie professionnelle. Les femmes et leurs filles cachent des secrets affreux et s'efforcent de vivre une existence normale.
La neige tombe à flocons légers, le froid gèle les corps avides de soleil. Lire cette jeune auteure de polar, c'est accepter une écriture tissée d'anodin qui assemble un train-train devenu familier à la longue. le temps passe et rien ne se passe. Détrompez-vous, une toile se tisse à votre insu ou plutôt se dénoue dans un final à fond de train. Ce deuxième roman confirme un art assumé du suspense et une habileté à dévoiler les ressorts intimes d'une façon d'être, consentie, subie ou délibérée. La remarquable construction du récit signe la patte d'une auteure à part entière.
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