Sunday : L'ange de la Mohave

"Depuis longtemps, déjà, l'ex-colonel Sunday errait à travers l'Ouest, à peine remis de la guerre civile. Il avait été un homme heureux, comblé, époux d'une femme ravissante et père d'un charmant bambin.
Mais la femme dormait pour toujours sous la terre, à présent. Et la maison qu'elle avait animée de sa lumineuse présence n'était plus que cendres.
Et l'enfant ?
D'après les uns, il avait été enlevé par le guérillero sudiste Quantrill.
D'après les autres, il aurait fui, protégé d'une bande de sudistes par un noir inconnu, dont un indien aurait retrouvé, plus tard, le cadavre près d'une chemise ensanglantée d'enfant...
Pourtant Sunday ne désespérait pas de le retrouver ! Il allait sans cesse parcourir le pays. Il allait vivre toutes sortes de péripéties, plus dangereuses les unes que les autres.
La seule chose qui reliait Sunday à un passé de bonheur et de paix était le souvenir de cet enfant, une image dans sa montre à musique que le temps commençait déjà à jaunir.
Ce jour là, Sunday arrive en vue de bâtiments au bord du désert. Harassé, il désire ardemment que ce soit une auberge. Un peu de soupe, du fourrage pour son cheval, un lit - après une longue marche...à quoi de plus peut aspirer un homme ?
En tout cas, pas au canon d'une winchester braqué sur lui...."
Ainsi apparaissaient, en 1977, dans les pages du journal "Nouveau Tintin", les aventures du colonel Sunday annoncées comme un "Western choc".
Initialement parue dans les premiers numéros de "Piste sauvage",un petit format de la collection "mon journal", cette série est un excellent western.
Cette première aventure "l'ange du Mohave", adopte un ton classique et pourtant se révèle innovante dans son graphismes, son coloriage, son découpage et surtout par son récit fait de rebondissements et de péripéties inattendus.
Il est dessiné par Victor de la Fuente et écrit par Victor Mora.
C'est une excellente BD, parue au milieu des années 70 en albums dans la collection bande jaune des éditions "Hachette".
Ce bon western vaut la peine d'être redécouvert même si ces albums sont un peu difficiles à se procurer.