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EAN : 9782130385981
Presses Universitaires de France (01/01/1985)
5/5   1 notes
Résumé :
Human Action, dont la version définitive date de 1963, a résumé et couronné l'oeuvre écrite du rénovateur de l'Ecole autrichienne, Ludwig von Mieses. Les chefs de file actuels du libéralisme économique comme la référence fondamentale sur l'explication du réel social dégagée par les Classiques, les Utilitariens et les Marginalistes. Mais son auteur n'a pas seulement mis en ordre et épuré cet énorme héritage : il l'a enrichi de démonstrations définitives dans tous les... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
L'ouvrage contient à peu près tout ce qu'il faut savoir en économie.
Mises est considéré par certains comme le plus économiste de tous les temps.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Les économistes étaient, et sont encore aujourd’hui, aux prises avec la croyance superstitieuse, que la rareté des facteurs de production pourrait être balayée, soit complètement, soit au moins dans une certaine mesure, en augmentant la quantité de monnaie en circulation et par l’expansion du crédit. Afin de traiter adéquatement ce problème fondamental de politique économique, ils estimèrent nécessaire de construire une notion de capital réel et de l’opposer à la notion de capital utilisé par l’homme d’affaires, dont le calcul porte sur l’ensemble composite de ses activités acquisitives. A l’époque où les économistes s’engagèrent dans cette entreprise, la place de l’équivalent monétaire de la terre dans le concept de capital, était encore discutée. Ainsi les économistes jugèrent raisonnable de ne pas compter la terre en élaborant leur notion de capital réel. Ils définirent le capital réel comme la totalité disponible des produits servant de facteurs de production. On coupa les cheveux en quatre pour décider si les stocks de produits de consommation détenus par les entreprises sont ou non du capital réel. Mais il y eut quasiment unanimité pour considérer que l’encaisse liquide n’est pas du capital réel.
Or ce concept d’une totalité de produits servant de facteurs de production est un concept vide de sens. L’équivalent en monnaie des divers facteurs de production possédés par une unité d’entreprise peut être défini et totalisé. Mais si nous nous abstenons d’une telle évaluation en termes monétaires, la totalité des produits servant de facteurs de production est simplement une énumération de quantités physiques de milliers et de milliers de biens divers. Un tel inventaire n’est d’aucune utilité pour l’action.
(p. 278)
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Tout l’ensemble composite des biens qui doivent servir à acquérir est évalué en termes de monnaie et cette somme – le capital – est le point de départ du calcul économique. Le but immédiat de l’action acquisitive est d’accroître ou, au moins de conserver le capital. Le montant qui peut être consommé pendant une période déterminée sans provoquer une diminution du capital est appelé revenu. Si la consommation excède le revenu disponible, la différence est dite consommation de capital. Si le revenu disponible est plus grand que le montant consommé, la différence est appelée épargne. Parmi les tâches principales du calcul économique figurent celles d’établir les grandeurs du revenu, de l’épargne et de la consommation de capital.
(p. 276)
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Dès les premiers débuts de l’Histoire humaine, les deux principes opposés de l’économie de marché et de l’économie nationale se sont affrontés. Le gouvernement, c’est-à-dire un appareil social de répression et de contrainte, est une condition nécessaire au fonctionnement de la coopération pacifique. L’économie de marché ne peut se dispenser d’une force de police qui sauvegarde son déroulement normal, grâce à la menace ou à l’emploi de la violence contre les briseurs de paix. Mais les indispensables administrateurs de ce pouvoir et leurs satellites armés sont toujours tentés de se servir de leurs armes pour établir leur propre domination totalitaire. Pour les ambitieux, monarques ou chefs suprêmes des forces armées, la seule existence d’une sphère où les existences individuelles ne sont pas soumises à leur direction, constitue un défi. Princes, gouvernants et généraux ne sont jamais spontanément libéraux. Ils ne le deviennent que lorsque les citoyens les y obligent.
(p. 342)
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Les entreprises gérées par l’Etat et l’économie soviétique russe sont, par le simple fait qu’elles achètent et vendent sur des marchés, reliées au système capitaliste. Elles témoignent elles-mêmes de ce lien, en calculant en termes de monnaie. Elles utilisent ainsi les méthodes intellectuelles du système capitaliste qu’elles condamnent fanatiquement.
Car le calcul économique monétaire est la base intellectuelle de l’économie de marché. Les tâches proposées à l’agir humain dans n’importe quel système de division du travail ne peuvent être accomplies sans calcul économique. L’économie de marché calcule en termes de prix en monnaie. C’est son aptitude à opérer un tel calcul qui a été déterminante dans son évolution et qui conditionne son fonctionnement à l’heure actuelle. L’économie de marché est une réalité parce qu’elle est capable de calculer. (p. 274)
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Le marché n’est pas un lieu, une chose, ni une entité collective. Le marché est un processus réalisé par le jeu combiné des actions des divers individus coopérant en division du travail. Les forces qui déterminent l’état – continuellement modifié – du marché sont les jugements de valeur de ces individus et leurs actions telles que les dirigent ces jugements de valeur. L’état du marché à tout moment est la structure des prix, c’est-à-dire la totalité des taux d’échange telle que l’établit l’interaction de ceux qui veulent acheter et de ceux qui veulent vendre. Il n’y a rien qui ne soit de l’homme, rien de mystique en ce qui concerne le marché. Le déroulement du marché est entièrement produit par des actions humaines.
(p. 273)
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