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Série Parker (Richard Stark)

Série de 24 livres (Terminée). Écrite par Richard Stark (24),


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Comme une fleur

Comme une fleur" est le premier livre de la série de romans policiers mettant en vedette Parker, un cambrioleur professionnel.



Dans ce livre, Parker est à la recherche d'un ancien complice nommé Mal Resnick, qui l'a trahi et volé sa part d'un précédent braquage.

Rien n'empêchera Parker d'obtenir justice, pas même le Syndicat du crime, même si il sait que cela le met en danger.



Un bel archétype du roman noir américain des années 50 avec un anti-héros complexe, des lignes entre le bien et le mal souvent floues, reflétant une vision cynique du monde.
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Comeback

J'aimerais vous parler de deux frères anti-héros.

D'un côté, nous avons John Dortmunder. Un pro de l'effraction et des plans finement concoctés. Mais aussi un guignard que le sort s'acharne à contrecarrer, toujours de manière absurde.

De l'autre, Parker. Braqueur cynique, froid comme l'arctique et létal comme l'enfer. Malgré les coups durs (et il y en a assez pour remplir un beau CV), le gaillard ne détourne jamais de sa destination.

Le premier est un fleuron de la comédie policière. Le deuxième, un diamant brut du polar hard-boiled. Ils sont compétents, intelligents et attachants. Pourtant, ils évoluent dans deux univers bien distincts. Même leur géniteur a préféré utiliser deux patronymes différents pour les "élever".

Et c'est vrai qu'à première vue, les styles n'ont rien en commun. Mais oui, Donald Westlake est bien le papa de Dortmunder et Parker. Deux fils, qui semblent mettre au défi leur figure paternelle.

Envers le premier, il sera plus léger, volontiers rigolard et bienveillant. Avec le second, ce sera du taillé à la serpe, sans graisse ni superflu.

J'ai donc entamé la lecture des aventures de Parker avec ce Comeback. Et je dois dire que je me suis vite laissé prendre à l'intrigue. Richard Stark (a.k.a Westlake) va à l'essentiel à l'instar de son personnage-totem. Les descriptions seront précises et concises, les réflexions toujours pertinentes et rarement innocentes. C'est d'ailleurs au détour de quelques-unes de ces savantes peintures qu'on peut reconnaître la verve malicieuse commune aux deux séries (Dortmunder et Parker).

C'est du noir brut de décoffrage, avec tout ce que cela implique : tension permanente, rebondissements à double-tranchants, fusillades impitoyables, et un soupçon d'humour pince-sans-rire. Savoureusement nihiliste, Comeback agrippe par les tripes et nous embarque pour une poursuite qui ne laissera pas grand monde intact dans son sillage : policiers, truands, petites frappes, religieux. Ça attaque bien comme il faut, mais sans en faire trop. Comme un bon petit remontant.

Je connaissais Donald Westlake drôle et spirituel. Je sais maintenant qu'il peut aussi être sec et tranchant.

Qu'il vienne comme il est.

Car c'est tout ce que j'aime.
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Backflash

Aussi blindé que les coffres qu'il fracture à tour de bras, Parker se retrouve sur un nouveau coup. Le lieu ? Un bateau-casino. Le butin ? Juteux. Beaucoup de risques ? Un raz de marée. Mais il est prêt à faire le plongeon.

Richard Stark (alias Donald Westlake) connaît son sujet sur le bout des doigts. Ainsi qu'il le disait lui-même, il avait choisi ce pseudonyme pour se rappeler du style à adopter. Parmi ses nombreuses définitions, le terme "Stark" renvoie à "rude" ou "saisissant". Deux termes qui siéent à merveille aux aventures de Parker. Cambrioleur à l'esprit vif, le gaillard est expéditif mais consciencieux. Comme le sont les romans que lui consacrent son auteur.

Richard Stark connait bien son anti-héros. Pour ce nouveau voyage à ses côtés, il ne change donc pas de voie même s'il se permet certaines embardées. Prenant plus de temps pour décrire les aspects du braquage et ainsi mettre ses pions en place, l'écrivain ménage le lecteur. Jusqu'à sa deuxième partie, qui resserre l'étau autour de ses protagonistes, et fait monter le suspense en flèche.

Un nouveau plaisir de lecture, qui se lit avec d'autant plus de délectation que Stark offre les mêmes solides arguments : noirceur, tension et la petite dose d'ironie . Je décèle même un poil d'absurde qui, pendant un moment, floute l'identité de son auteur (Stark ou Westlake?). Et il est à signaler que Stark réussit une fois de plus la prouesse d'allier concision à l'efficacité : le travail sur la psychologie des personnages est au moins aussi intéressant que les tâches qui leur sont réservées.

Toujours un vrai plaisir de suivre l'inoxydable Parker.
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Flashfire

S'il y a bien une chose que Parker n'aime pas, c'est se faire doubler. Ses ex-collègues vont en faire la regrettable expérience pendant cette nouvelle aventure du redoutable cambrioleur créé par Richard Stark (alias pour Donald Westlake).

L'originalité dans ce nouvel opus, c'est d'avoir un examen des méthodes employées par Parker pour se refaire une santé financière. Fluide et sans fioriture, nous suivons le braqueur se forger un nouvelle identité et un nouveau compte en banque approvisionné. Une belle manière pour Stark d'initier le lecteur à l'intelligence de son anti-héros.

L'autre point positif consiste à revoir les canevas à l'œuvre sur Comeback et Backflash. Par une habile chambardement des règles en vigueur, Stark change le rôle de Parker lors du braquage autour duquel toute l'histoire tourne. Et ne manque pas d'offrir quelques rebondissements à l'affaire. Notamment par le biais de Leslie, personnage secondaire humanisant légèrement Parker.

Là où je suis moins convaincu, c'est au niveau du rythme. Flashfire me semble un peu moins concentré que les deux précédents volets et sa lecture se fait de manière moins passionnée. La faute également à une ou deux invraisemblances assez grosses pour faire tiquer.

Cela n'empêche évidemment pas d'y prendre du plaisir, notamment dans sa dernière partie au cordeau. Puis la peinture au vitriol de la caste aisé et oisive de Palm Beach vaut son pesant d'or. Moins prenant mais cela reste du polar bien mené et rehaussé par l'écriture toujours savoureuse de Richard Stark.
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Firebreak

Le vol, c'est un hobby pour Parker. Et son grand talent, c'est d'arriver à le faire partager. Très bien avec Comeback ou Backflash et plutôt bien avec Flashfire. Cette nouvelle itération n'est malheureusement pas du même calibre à mes yeux.

En faute, la narration brouillonne de l'ensemble. Les personnages avec lesquels on fraye sont intéressants (notamment Lloyd), mais je pense que l'écrivain Richard Stark (Donald Westlake, plutôt) était moins inspiré. En témoigne la présence réduite de Parker, relégué parfois pendant de longs passages à la place de second-rôle. Les diverses parties du récit s'imbriquent de manière mécanique sans qu'aucune ait réellement suscité de tension.

Le résultat, c'est que l'histoire est aléatoirement intéressante. C'est dommage car elle présentait autant de promesses que les précédentes apparitions de Parker. L'écriture de Stark est toujours plaisante à suivre, mais il met beaucoup de temps à passer la vitesse supérieure.

Cela dit, les quelques 300 pages se finissent assez rapidement et certaines sections offrent un peu de mordant. Mais Firebreak reste moins acéré que les précédents, selon moi. Un opus vite lu mais dont je ne garderai pas de grands souvenirs.
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Breakout

La prison, ça peut rattraper n'importe qui. Même Parker. Bien sûr, ce revers est encore une fois dû à l'inconscience d'un partenaire. Mais les faits sont là : l'expert de haut vol est en cabane et pas près d'en sortir...à moins que ?

Après la déception Firebreak (trop fouillis, trop mécanique), Richard Stark a repris du poil de la bête. Le climat carcéral s'y prête, alors l'écrivain n'hésite pas à dépouiller son intrigue pour retrouver cette efficacité brute. Franchement, Breakout est une réussite à mes yeux.

J'ai lu le roman en une seule journée, et ce n'est pas lié à son épaisseur (280 pages). Certaines œuvres plus courtes réclament parfois plusieurs jours pour être avalées. Question d'histoire bien sûr, mais également d'écriture et de style. Stark retrouve la force de son Comeback, aventure sous tension de la première à la dernière page.

On évite les paysages assoupissants et le brouillard narratif qui embuaient ma lecture de Firebreak. D'un proto-genre qu'il a lui-même codifié, Stark n'aime rien tant que le bousculer un peu. Et, à l'instar de Backflash, il se traduit ici par un soupçon d'humour plus prononcé, et une cadence plus vive.

Heureux de retrouver Parker. Espérons qu'il continue comme ça.
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À bout de course !

Il l'a échappé belle, Parker. Pas loin de se faire pincer par un mouchard, il décide de se faire tout petit. Pas facile, surtout quand on a besoin d'argent. Il accepte donc le coup qu'une connaissance (Dalesia) lui propose. L'objectif : s'emparer d'un fourgon blindé lors du transfert de fonds d'une banque à une autre. Sur le papier, le plan est déjà risqué. En réalité, ce sera encore pire.

Depuis 1998, Richard Stark a offert une deuxième jeunesse à son personnage de Parker. Le braqueur n'a donc presque jamais failli à sa tâche, en dehors d'un petit coup de mou avec Firebreak. Après Breakout, À bout de course lui permet d'arriver à une jolie vitesse de croisière. Savoureux paradoxe, puisque son anti-héros commence lui à fatiguer.

Bien sûr, la structure de ses aventures commence à se répéter légèrement. Néanmoins, le talent de Stark est d'obliger Parker à se confronter à son plus bel ennemi : l'imprévisible. Un ennui n'arrive jamais seul, Parker le sait. Hélas, il n'est plus celui qui l'anticipe mais celui qui doit y réagir. Et cela commence dès les premières pages, dans une séquence inaugurale réduisant en miettes la confiance du voleur expert. Et la suite le verra continuellement se heurter à des "accidents" le menaçant de tous les côtés.

L'histoire emboîte ses parties avec une grande fluidité, sans jamais (se) perdre en cours de route. Les différents protagonistes ont tous une place de choix et chacun aura son importance à un niveau ou un autre.

Cela donne un rythme plus tendu à la narration qui, dans sa dernière partie, pousse l'oppression à son maximum. Et, comme d'habitude, l'écrivain saupoudre le tout avec son ironie coutumière. Petit changement : la fin, qui brusque et frustre. Cette nouvelle aventure a été manifestement conçue comme le premier chapitre d'une fin d'odyssée pour Parker.

À bout de souffle doit donc en donner le ton. Sans surprise, il sera âpre et sans détour. Tant mieux.
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Demandez au perroquet

On avait laissé Parker pourchassé par la police, à la suite des évènements survenus dans À bout de course. Demandez au perroquet reprend donc exactement là où l'action avait été mise en suspens. Cette nouvelle aventure ne sera pas de tout repos pour le braqueur traqué.

Le premier volet changeait la donne en plaçant Parker à la croisée des chemins (entre les mauvaises décisions et les accidents de parcours). Tout professionnel finit inéluctablement par se retrouver à ce carrefour, et notre anti-héros ne déroge pas à la règle. Comme de juste, la deuxième partie resserre l'étau autour de lui.

Richard Stark retrouve l'épure étincelante qui officiait dans Comeback, Breakout ou À bout de course. En résulte un récit sur la corde raide, en équilibre parfait entre la noirceur et les moments d'humanité. Parker reste un roc apparemment impossible à entamer, mais la petite bouffée de fraicheur nous vient de son acolyte malgré lui Tom Lindahl. Âme meurtrie mais non résignée, Lindahl a une fin de vie à réussir et des comptes à régler avec les véreux de ce bas monde. L'ermite revanchard offre le contrepoint parfait à Parker : compatissant, incertain. Leurs nombreux échanges donnent lieu à de savoureux dialogues, émaillés de quelques répliques piquantes. Avec en prime, une charge assez sévère des manœuvres politicardes en sous-main.

Comme d'habitude, Stark offre un travail psychologique juste et concis des divers protagonistes qui vont petit à petit converger les uns vers les autres. L'écrivain s'amuse avec les temporalités, pour mieux confronter les points de vue et intensifiant l'intrigue chapitre après chapitre.

C'est un pur bonheur de lecture. À mes yeux, l'un des meilleurs Parker que j'aie pu lire jusqu'à présent. Richard Stark a apparemment conçu ce dernier ride comme un roman à trois chapitres. Nous en sommes au deuxième, et la fin laisse entendre que l'histoire ne s'arrêtera pas là. Le troisième volet (et également dernier roman de la série) aura fort à faire pour se hisser à la hauteur des deux premiers. Pile le type de challenge qu'aime son auteur. Croisons les doigts.
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