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Série Parker (Richard Stark) tome 7 sur 24
EAN : 9782743612504
248 pages
Payot et Rivages (07/05/2004)
4.06/5   9 notes
Résumé :
Un braquage opéré en douceur, moelleux, impeccable. Une technique parfaite. Et un butin appréciable en guise de récompense.
Et il fallut qu'un loquedu démolisse la belle ouvrage. Ce loquedu que Parker ne connaissait pas tua la petite amie de Parker, et s'en fut avec le butin.
Comment le retrouver, piquer l'argent, alors que la police locale faisait de son mieux pour alpaguer en Même temps l'assassin et les voleur ?
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique

Une fois n'est pas coutume, le septième homme (Le septième, dans l'édition la plus récente, en Rivages/Noir), commence après que Parker et ses complices ont réussi leur coup, en l'espèce, le braquage des caisses d'un stade. Si le casse s'est déroulé sans problème, tout tourne au vinaigre dans le laps de temps séparant le coup du partage. Chargé de garder le butin, Parker, qui s'est absenté le temps de faire une course, s'aperçoit en rejoignant l'appartement dans lequel il est installé, que la fille chez qui il logeait a été assassinée et, pire encore, que les valises de billets se sont envolées et que les flics ont déjà été prévenus du meurtre.

Chasseur (c'est d'ailleurs rappelons-le le titre original du premier opus des aventures de Parker, The hunter, traduit en France par Comme une fleur), Parker devient la proie. La proie du mystérieux assassin-voleur qui semble le poursuivre et tenter de l'assassiner, mais aussi la proie de la police qui continue à chercher les auteurs du braquage du stade. Une proie peu docile qui va vite retrouver ses instincts de tueur. C'est là d'ailleurs toute la force de ce roman : du début à la fin, Parker se voit obligé de lutter contre ses instincts. le chasseur au sang froid et dénué d'émotions, d'autant plus acculé que ce braquage vient après les mésaventures contées dans Rien dans le coffre qui ont vu sa couverture tomber et l'argent qu'il avait mis à gauche disparaître par la même occasion, tente d'éviter d'accumuler les erreurs que pourrait l'amener à commettre son désir de vengeance.
Ainsi va-t-il devoir lutter contre son désir d'éliminer purement et simplement quelques gêneurs, mais aussi être amené à faire des erreurs, en particulier en sous-estimant les policiers qui le traquent et en surestimant les capacités de ses complices. Parker apparaît faillible, baladé par un amateur qui lui met sans cesse des bâtons dans les roues et, surtout, par un entêtement qui lui fait oublier la prudence dont il est pourtant coutumier et qui s'avèrera fatal pour certains des protagonistes.

Roman efficace et sans temps morts, le septième homme vient à point pour rappeler que Parker, aussi froid et organisé soit-il, reste un homme. Sans toutefois trahir le personnage mis en place durant les épisodes précédents qui laissaient parfois apercevoir ses failles potentielles, cela lui confère une épaisseur supplémentaire qui est la bienvenue.

Lien : http://encoredunoir.over-blo..
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La beauté de la plume Stark, c'est que l'écrivain peut user le même point de départ sans jamais donner l'impression de se répéter. À l'instar d'Un petit coup de vinaigre, le Défoncé ou Comeback, le Septième démarre donc après la bataille : le braquage des caisses d'un stade s'est déroulé à merveille, les brigands n'avaient plus qu'à se tenir à carreau quelques jours. le plus dur semblait derrière Parker et ses acolytes. Jusqu'à ce que le butin lui soit subtilisé, que le voleur professionnel se retrouve avec une morte sur les bras et la police à ses trousses. Trahison, malheureuse coïncidence ; le truand va devoir démêler cet imbroglio et surveiller ses arrières s'il tient à récupérer son magot. de préférence vivant.

L'aventure n°7 du brigand le plus glacial joue donc sur cette dichotomie proie/chasseur, renvoyant un jeu de miroir déformant entre Parker et son assaillant. La première partie évoque le thriller puisqu'on remonte petit à petit la piste de l'agresseur. Stark s'emploie à disséminer une brume d'incertitude qu'il transperce à coups d'impondérables, bien assez pour tenir son lecteur accroché. Arrivé à mi-parcours, l'auteur renverse la table avec une narration chorale, resserrant l'étau autour des 7 braqueurs. Ce qui permet de mettre le personnage phare du romancier à distance raisonnable, suffisamment pour rappeler sa dureté (on a presque de l'empathie pour son adversaire). Alors que l'issue est de plus en plus incertaine, la noirceur prend de plus en plus de place et c'est délicieux. La seule limite, je la situerai sur l'une des initiatives de Parker (se jeter dans la gueule du loup pour soutirer des informations), que je juge aberrante compte tenu de sa situation. Une invraisemblance que la dernière section - violente au possible - rachète sans trop de difficultés.
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Du Parker sans Claire, première manière. de la quintessence de la mécanique Parker. Un braquage parfait suivi d'un impondérable, l'élément humain. Pas un complice trop gourmand, mais un idiot rongé par le ressentiment et la haine des femmes. le grain de sable est un amateur, cette race importune qui agace Parker et qui bénéficie de la chance des innocents. Dans cette chasse au butin deux fois volé, les complices de Parker perdront leur sang-froid et récolteront du plomb. Parker toujours sagace et pugnace malgré des vents contraires tuera le scélérat et récoltera son quota, le septième.

Nous sommes bien dans un polar où l'auteur n'hésite à dénoncer la sale manie des plus riches à éviter l'impôt par tous les moyens et la mauvaise formation des policiers. Et qui ne méprise pas ses lecteurs en citant Shakespeare, ou en faisant allusion aux héros de Victor Hugo ou de Simenon. Un clin d'oeil aux français en utilisant pour le casse la Dauphine, une voiture miniature qu'on peut cachée dans une ambulance !

Enfin une traduction d'époque, maladroite et très médiocre ainsi hammerless, — sans chien extérieur —, est rendu par l'expression « à percussion protégée » difficilement compréhensible à un lecteur non armurier.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Laurel Road était situé dans un quartier qui aurait dû faire partie des faubourgs, mais n'en était rien. La municipalité, voyant que tous les contribuables de la moyenne et de la grosse bourgeoisie déménageaient pour aller s'installer au-delà des limites communales, dans un endroit nommé Twin Knolls, où ils ne payaient pas d'impôts municipaux, avait un tantinet trafiqué les frontières, et, sans tambours ni trompettes, Twins Knolls fit bientôt partie de la ville et ses habitants furent assujettis aux impôts. Ce que voyant, la moyenne et la grosse bourgeoisie étaient aussitôt allées s'installer un peu plus loin, abandonnant la place aux paumés du genre de l'inspecteur de troisième classe Dougherty. (page 81)
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Quand enfin il atteignit le bureau encombré de son chef, il éprouva un sentiment sempiternel : il n'était qu'un Javert sans ambition, un Maigret sans éclat. (page 131)
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Tous les jours, il téléphone qu’il est malade, mais il veut absolument qu’on lui garde du boulot pour le lendemain, comme quoi il viendra sûrement.
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