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Critiques de Ayerdhal (328)
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Bastards

En librairie depuis le 6 janvier dernier, "Bastards" est le dernier roman de l'écrivain français Ayerdhal, particulièrement connu pour son oeuvre de science fiction.



Après avoir décroché le Pulitzer, l'écrivain Alexander Byrd se retrouve en proie au syndrome de la page blanche et fait appel à son collègue écrivain, Colum McCann.

Ce dernier lui parle de l'affaire Cat Oldie, le surnom qu'ont donné les médias à une vieille dame recherchée par la police car réputée pour se défendre mieux que personne à l'aide d'un sarcloir et d'un...gros chat.

Avec l'aide de son amie Maria Minuit, chargée des relations publiques au FBI et de deux assistants du procureur, Alexander se lance sur la piste de cette nonagénaire hors du commun et la retrouve devant la tombe du célèbre Houdini. Une rencontre qui déclenchera une guerre cinglante entre services secrets.

Percera-t-il le mystère de Cat Oldie ?



Voici un roman qui sort quelque peu des sentiers battus, hybride de par ses affinités avec les genres policier et fantastique, sans compter que l'action est bien présente dans ce roman qui se consacre par ailleurs à la quête d'un écrivain en manque d'inspiration.

Mais je dois avouer que c'est surtout l'univers félin dont s'entoure ce roman qui m'a le plus intriguée :)

Et je dois dire que j'ai gâtée puisque les chats, associés à la mythologie égyptienne, tiennent une place de choix dans ce roman ! (Niki si tu passes par ici ;))



Nous suivons au départ un écrivain en panne sèche avec toutes les interrogations que cela suppose. L'occasion d'une intéressante rencontre avec Colum McCann, entre autres puisqu'Alexander Byrd croisera la route d'autres amis écrivains tels que Norman Spinrad, Jérôme Charyn, Paul Auster, Siri Hustvedt.



"Bastards" bascule dans le genre policier au moment où Alexander se lance à la recherche de Cat Oldie et la trouve sur la tombe d'Houdini. A partir de cette rencontre, de petites touches de fantastique viennent se greffer au récit, sans qu'on ne parvienne toutefois à les relier directement à l'intrigue principale.

Si j'ai aimé suivre cet écrivain jouant les apprentis détectives, je ne l'ai décidément pas trouvé des plus finauds.



S'ajoute à cela le fait que je ne l'ai pas particulièrement apprécié en tant qu'homme : son côté chaud lapin et sa désinvolture par rapport à Maria Minuit du début à la fin m'ont quelque peu refroidie.

Alexander Byrd est présenté comme un écrivain, jeune veuf, qui tient à son indépendance. Du coup, j'ai été assez surprise par le fait qu'entouré en permanence par des femmes au tempérament explosif, il ne pète pas un plomb.



Comme le dit l'auteur : " L'écrivain n'est qu'un étalon qui s'est enferré dans une dynastie matrilinéaire à laquelle il ne comprend rien." p.260



Sacré gynécée d'ailleurs que cette galerie de personnages féminins aux griffes acérées et dotés d'un sacré sens de la répartie et de l'humour ! Kayleen, Asuncion, Lizzie, Shania, Aeris, Vaimiti, Liadan, Hermeline, Janet, la jeune Emily, c'est simple, je les ai tous aimés (coup de coeur particulier pour les deux dernières).



Si je me suis parfois sentie perdue durant ma lecture (beaucoup d'instances impliquées et d'enjeux à différents niveaux), j'ai toujours pu retomber sur mes pattes grâce à la maîtrise exemplaire de l'auteur dont on devine qu'il sait parfaitement où il va. Pour un français, il semble d'ailleurs tout à fait à l'aise dans la banlieue new-yorkaise.

Un roman assez dense, sans jamais être brouillon, et à la croisée de plusieurs genres habilement mêlés. Le genre de lecture qui ne devrait laisser personne indifférent !

Mon seul regret ? Ne pas pouvoir lire le roman achevé d'Alexander Byrd :)



Je remercie Babelio de m'avoir envoyé ce roman dans le cadre de son opération Masse Critique consacrée aux littératures de l'imaginaire.


Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Bastards

Alexander Byrd est un jeune écrivain new-yorkais qui a connu un certain succès avec ses premiers romans. Il a même reçu le prix Pulitzer pour son quatrième et dernier en date. Malheureusement, cette reconnaissance qu'il a reçu pour son travail lui a un peu coupé les ailes de l'inspiration et il ne parvient pas à commencer le prochain. Ce n'est autre que Colum McCann, qu'il rencontre un jour à Central Park, qui l'aiguille sur un sujet possible. En effet, depuis quelques temps, une vieille dame semble se débarrasser de voyous avec une facilité déconcertante, malgré son très grand âge. Toujours accompagnée d'un chat selon les témoignages, elle a été baptisée Cat-Oldie par les médias. Intrigué, Alexander part alors à sa recherche. Mais ce qu'il va trouver dépasse de loin tout ce qu'il a pu imaginer...



Voici donc le troisième roman que je lis du sieur Ayerdhal. Après L'Histrion et Demain, une oasis, deux romans de début de carrière du romancier français. S'ils appartiennent plus à la veine science-fictive (car Ayerdhal a marqué de son empreinte la SF française des années 90), ce Bastards relève plutôt du Thriller. Et c'est le tout dernier en date d'une bibliographie déjà bien fournie.



Qu'en est-il alors de ce roman au titre si singulier ? Tout d'abord qu'il part sur les chapeaux de roue ! En quelques courts chapitres, Ayerdhal accroche son lecteur de façon remarquable. Tout de suite, on a envie de savoir ce qui va se passer la page suivante et l'on se surprend à faire défiler les chapitres à une vitesse folle. En plus, on rencontre plein de gens connus (même si je ne les ai pas tous lus), comme Colum McCann (déjà cité), Jerome Charyn, Norman Spinrad... Ce dernier étant un ami personnel du romancier français, on se doute qu'il a dû lui demander la permission de lui faire jouer un rôle relativement important dans l'intrigue (pas majeur non plus, mais quand même), mais pour les deux autres, je ne sais pas.



Ensuite, il y a quelques scènes érotiques comme rarement j'en ai lu dans un roman. Elle sont explicites, certes, mais vraiment superbes. Je ne dirais pas qu'il faut acheter ce roman pour ces petits plaisirs-là, mais pas loin.



Enfin, il y a l'écriture d'Ayerdhal, toujours aussi bien trouvée. Pour faire simple, c'est remarquablement bien écrit. Le style est ciselé, les personnages toujours bien campés.



Cependant, une fois qu'on a passé les deux-cents premières pages, et qu'on en sait un peu plus sur les tenants et les aboutissants de l'histoire, l'attention a tendance à retomber un peu. Je ne dirais pas que je me suis ennuyé, loin de là, mais les rebondissements m'ont semblé alors un peu trop tirés par les cheveux. Je dois bien avouer que je n'ai pas trop accroché aux révélations qui nous sont données à un moment du récit (dont je ne dirai pas un mot). En plus, certains passages avec du name droping dedans m'ont paru arriver comme un cheveu sur la soupe, un peu trop artificiel.



Je dois dire que l'intérêt de ce roman remonte fortement sur la fin. Les cent dernières pages reprennent le rythme imposé au début et la lecture s'en trouve facilitée. La toute fin est un véritable feu d'artifice qui rend les réserves exprimées au-dessus obsolètes. C'est tant mieux parce que je ne voudrais pas que vous pensiez ce Bastards être un mauvais roman. Bien au contraire ! Mais je ne peux pas trop en dire si je ne veux pas vous gâcher l'effet de surprise. A vous à présent de vous faire votre propre opinion. Lisez Bastards et revenez par ici, qu'on puisse en discuter tranquillement.



A signaler aussi qu'Ayerdhal rend hommage à sa compagne, Sara Doke, en la citant en fin d'ouvrage. Mais je vous laisse découvrir comment...



Au final, malgré ses longueurs, Bastards est un super roman qui fera passer au lecteur de vrais bons moments de lecture !
Lien : http://les-murmures.blogspot..
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Bastards

Bastards. Un titre qui ne m’évoquait pas grand chose, aux premiers abords, et qui ne se dévoilera que tardivement lors de ma lecture.

Je suis partie en terrain totalement inconnu. Je n’ai jamais traversé l’atlantique et donc, ne connait rien de New-York. Je n’ai jamais lu les célèbres écrivain cités à travers ce récit, et je ne connais que très (mais vraiment très) partiellement l’histoire et la mythologie égyptienne. Et puis, bien qu’ayant eu un chat dans mon enfance, j’y suis terriblement allergique (malheureusement).

Et alors ? Pas besoin de toutes ces connaissances pour pouvoir apprécier ce livre à sa juste valeur.



Si les ingrédients cités ci-dessus vous font penser à une belle grosse soupe, rassurez-vous, elle est loin d’être indigeste !

Au contraire, Yal Ayerdhal sait parfaitement doser ces éléments pour rendre le tout à la fois crédible et attractif. Car on ne lâche Bastards que très difficilement. Si les premiers chapitres démarrent doucement, ils n’en éveillent pas moins la curiosité du lecteur. Puis, le rythme s’accélère. Les révélations se font au compte-goutte tandis que la fiction se mêle à la réalité. Les personnages, tous bien ficelés, prennent le lecteur en otage. Il doit savoir.



Certaines scènes m’ont toutefois parues un peu longues sur la fin. De même que quelques actions/interactions parfois tirées par les cheveux. Mais ces petits défauts n’enlèvent en rien la qualité de l’écrivain. Lors d’une rencontre organisée à Liège par la librairie « Livre au Trésor », Ayerdhal a avoué avoir du s’adapter pour construire son roman sur forme d’épisodes (à la base, il s’agissait d’épisodes disponibles sur le web tous les x temps). Il a brillamment relevé le défi, donnant un rythme soutenu au récit qui y a parfaitement sa place. On sent la maîtrise de ces innombrables ficelles dont la toile est constituée. Et lorsque enfin, on en découvre l’ensemble, on ne peut que s’en extasier.



Difficile d’en dire plus sans dévoiler une part du mystère qui entoure le tout début de l’intrigue (et du reste ?).



Merci pour ce bon moment de lecture.

S’il s’agissait de mon premier livre de cet auteur, il est certain que ce ne sera pas le dernier.
Lien : http://lamagiedesmots.be/bas..
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Bastards

Si je voulais absolument cataloguer les livres, je serais bien ennuyé avec celui-ci car il s’agit ici d’un roman hybride. Je peux parler sans aucun souci de ce livre comme étant un thriller, tout comme je peux dire que c’est du fantastique, tout comme je peux également dire que c’est un livre d’action et d’espionnage.



Tout commence tranquillement avec un écrivain en panne d’inspiration qui se retrouve à chercher son sujet dans la rubrique des faits divers. Il se retrouve alors à enquêter sur des homicides perpétrés par une vieille dame et son chat apparemment en légitime défense. Quand nous lisons cela, nous pouvons nous dire que c’est un pitch intéressant et sympa mais que pour le fantastique cité plus haut on repassera… Mais c’est sans compter sur la dimension mythologique et surnaturelle qui surgira quand Alexandre Byrd découvrira qui est cette fameuse Cat-Oldie qui se recueille sur la tombe d’Houdini. Suite à cette découverte Alexandre Bird va se retrouver au milieu de conflits millénaires et inter agences de renseignements américains.



À partir de là, le récit démarre réellement et ce dernier part dans tous les sens, et c’est en écrivant ceci que je me dis que finalement ce roman n’est pas un hybride, mais est bel et bien une chimère, car il est vraiment composé d’éléments qui ne semblent pas destinés à être assemblés ensemble.



Ceci peut paraître désordonné à tel point qu’une chatte n’y retrouverait pas ses petits, mais ce n’est pas le cas et loin de là car tout est millimétré et calibré à la perfection. Les rebondissements s’emboitent logiquement et semblent naturels. Et je ne parle pas du rythme de ce roman qui est soutenu et qui laisse peu de temps au final à la respiration. Ceci est dû à un chapitrage intelligent qui permet de suivre tous les personnages, qui sont nombreux et essentiellement féminins, dans leurs quêtes respectives (en dire plus sans faire de spoilers est difficile). Pour en revenir aux personnages, ils sont nombreux. Très nombreux. Voire peut être trop nombreux. Il y a en effet une quantité impressionnante de personnages autour d’Alexandre Byrd. Ce dernier est le personnage principal, dont tous les traits sont faits pour le faire camper le rôle de l’anti héros auquel on s’attache malgré tout au fil des pages. Au final c’est gagné car nous sommes déçus de quitter ce personnage qui ressort grandit de cette aventure et qui finit par enfin trouver sa place dans la société.



Revenons-en à nos chatons car je parlais initialement du nombre d’intervenants dans le récit. Il est vrai qu’il est assez aisé de s’y perdre, car au vu de leur nombre, et de la densité des actions, l’auteur ne peut approfondir tous les aspects de leurs personnalités sans perdre la percussion du récit et c’est là que réside, pour moi, le seul bémol de ce roman. Et c’est dommage car tous les personnages sont réellement utiles et servent l’intrigue. Aussi le fait que ce soit à 80% des personnages féminins n’est pas anodin au vu des dépendances surnaturelles et mythologiques de l’intrigue. En y réfléchissant un peu plus en écrivant ces lignes je me dis qu’au final nous sommes comme Alexandre Byrd qui s’y perd dans toutes ces femmes et qui se fait emmener malgré lui dans ce vortex créé par Ayerdhal…



Je parle beaucoup de l’aspect surnaturel mais c’est un des points majeurs de ce livre. À côté de cela, un des talents d’Ayerdhal est d’arriver à mêler cette mythologie égyptienne avec une dénonciation du système moderne en critiquant, subtilement comme à son habitude, la société de consommation et les institutions. C’est un véritable tour de force de mixer cela dans le même récit.



Pour finir, je dirai que ce roman n’a pas de juste milieu. Soit on aime, soit on n’aime pas mais il n’y a pas d’entre-deux, car tout est question d’adhésion à l’univers qu’Ayerdhal nous offre au travers de « Bastards ».


Lien : http://polar.zonelivre.fr/ay..
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Ceux qui nous veulent du bien : 17 mauves n..

Pour ma première participation à l’opération Masse Critique, j’ai eu le plaisir de recevoir Ceux qui nous veulent du bien. Je remercie à cet effet Babelio et les éditions La Volte pour m’avoir permis de découvrir ce bouquin sur lequel je lorgnais depuis son annonce même. Sous la couverture bizarre, sous ces motifs évoquant le silicium technologique, se trouvent 17 nouvelles rapportées d’un futur bien géré. Et comme toujours en pareil cas, tous les récits ne se valent pas.

L’ouvrage s’ouvre sur la préface de Dominique Guibert, secrétaire général des Droits de l’homme, qui nous rappelle succinctement les dérives sécuritaires et technologiques pour un meilleur bien-être. C’est donc avec Thomas Day qu’on rentre dans le propos. Son récit nous raconte l’histoire d’un jeune garçon doté de pouvoirs technologiques, subséquemment poursuivi par les gouvernements. Comme parade, le garçon utilise les armes de l’ennemi. Le style très sec, le récit à l’allure de résumé et le propos sous-jacent ne parviennent pas vraiment à convaincre. De suite après c’est Stéphane Beauverger qui prend le relais avec Satisfecit. Ecrit à la première personne, comme la majorité des autres nouvelles, le texte nous plonge dans un monde où plus personne n’a rien à cacher ; la virturapie prévient les comportements déviants en les « absorbant ». La forme du thriller, retenue pour la circonstance, se montre efficace, et l’on sent une certaine influence qu’il convient de dissimuler pour ne rien dévoiler de préjudiciable.

De Bernard Camus, Les événements sont potentiellement inscrits et non modifiables fait figure d’interlude. Une confrontation entre les buts avoués et les objectifs recherchés dont la presse se fait l’écho. On enchaîne avec Spam, de Jacques Mucchielli, certainement le meilleur texte de l’anthologie. On y suit un ancien soldat, désormais SDF, infecté par les messages publicitaires. Le propos est non seulement captivant, mais le style dynamique de l’auteur assure à son héros un charisme certain. Juste après, Camille Leboulanger, jeune auteur de 19 ans, déçoit quant à lui. D’une manière plutôt attentiste, il dénonce le jeunisme ambiant. Le sujet aurait mérité d’être plus profondément creusé, en dépit du format imposé.

Avec Ayerdhal et Paysage urbain, on s’éloigne des critiques gouvernementales pour venir attaquer de front l’agencement urbain. La thématique inattendue son traitement se révèle fort instructive ; Ayerdhal nous expose les implications sociales issues d’un réaménagement citadin à l’occasion de la présentation d’un projet de ce genre aux conseillers municipaux. On enchaine avec Jérôme Olinon et Regards, qui défend ici l’immigration et l’homophobie. Assez banale, la nouvelle se lit néanmoins sans déplaisir, même si l’on peut se perdre dans certains fragments déchronologiques de la narration.

Gulzar Joby se montre plus inspiré que son prédécesseur avec Remplaçants. Il met en scène une bande de gamins des quartiers riches désireux d’explorer les banlieues. Pour cela, ils engagent des remplaçants chargés de revêtir leurs oripeaux bardés de quincaillerie technologique, et de suivre le planning prévu. Simultanément émouvante et angoissante, l’auteur revoie avec efficacité le coup classique de l’enfant privé de liberté. Il ne sera pas compliqué pour les adolescents ou jeunes adultes de s’identifier à ces riches prisonniers.

On embraye avec Eric Holstein et sa nouvelle au titre (et au contenu) parodique, Ghost in a supermarket, qui nous envoie à la traque d’un fantôme électronique ne se laissant pas aisément identifier, au grand dam d’une compagnie de flicage numérique. Malgré une plume détendue, le texte manque de punch, et la chute ne parvient pas à éclaircir la trame. On s’enfonce encore dans la déception avec Trajectoires, de Danel. La nouvelle aurait pu être un plagiat de Minority Report si l’auteur n’avait pris soin d’inclure d’autres clichés avec leurs gros sabots. Sans conteste le texte le plus faible de l’anthologie, mais malheureusement pas le plus court.

Matéo Prune relève (un peu) le niveau avec Sauver ce qui peut l’être. Sans être formidable, la nouvelle nous décrit un monde où le droit au secret n’est plus respecté, où chacun et surtout son conjoint se doit de connaître les moindres aspects de la vie de l’autre, jusqu’à disposer d’une mémoire numérique.

Puis Alain Damasio fait son entrée et se démarque clairement des autres textes avec Anna et la Harpe. Ceux qui ont lu La Zone du Dehors ne seront pas étonnés de voir l’auteur prêcher pour une émancipation vis-à-vis du technococon dans lequel nous évoluons. D’un style plus « calme » que ses romans antérieurs, le clavier de l’écrivain ne s’en montre pas moins agréable et immersif.

Au tour de Sébastien Cevey d’exercer son talent avec Des myriades d’arphydes, qui parle d’un geek –qui tord volontairement le cou aux idées reçues – luttant pour un meilleur respect de sa vie privée. Si le propos et le déroulement sont dignes d’intérêt, j’ai été frustré que l’auteur ne prenne pas plus le temps de poser son histoire, on le sent restreint par le format au vu de certaines situations un peu embrouillées, tout comme le héros pas toujours clairement positionné.

Puis Paul Beorn s’attaque au contrôle du corps avec Vieux salopard, à travers un nouvel employé manipulé par une puce qu’il s’est vu implanter. Sans surprise, le constat est assez effrayant, de même que la chute. Philippe Curval prend la relève avec Un spam de trop, un texte assez effrayant sur la collecte d’informations privées. Afin de se retrancher dans l’anonymat complet, un journaliste plaque tout du jour au lendemain pour aller cultiver des légumes dans un coin paumé. Là encore, on assiste à l’impuissance du protagoniste. Pour clore l’anthologie, Jeff Noon nous propose un texte court mais intriguant, aux consonances poétiques et entêtantes.

Au final, cette anthologie se montre assez pléthorique en terme de sujet abordés : vie privée, rapport à la technologie, déviances, contrôle mental, gestion des masses, flicage permanent ou encore surveillance « préventive » sont de la partie. On regrettera seulement le traitement inégal qu’il est fait de ces sujets. Malgré tout, Ceux qui nous veulent du bien se révèle être une bonne piqure de rappel vis-à-vis des dangers qui nous guettent.


Lien : http://foudre-olympienne.ove..
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Ceux qui nous veulent du bien : 17 mauves n..

Quelle belle initiative que ce recueil de science-fiction, édité en 2010 par La Volte, qui nous propose sous la plume de 17 auteurs de science-fiction de nous faire entrevoir ce que pourrait être notre avenir, ainsi que les risques qui nous attendent suite à l'évolution technologique. Et c'est un monde, plusieurs même, fait de contrôle et de surveillance généralisé, d'imposition à des normes sociales uniques, de mode de consommation standardisé... Et gare à celui qui tente d'y déroger ! Webcams, bases de données privées, génétique, tout peut être facilement contrôlé.

Et pour ce recueil assez unique en son genre, du moins dans l'édition française, La Volte a su rassembler 17 des auteurs les plus en vue de la science-fiction française dont Thomas Day, Stéphane Beauverger, Eric Holstein, Ayerdahl, Alain Damasio, ainsi que l'anglais Jeff Noon. La préface est rédigée par Dominique Guibert, le secrétaire général de la Ligue des droits l'Homme. Car c'est bien de cela qu'il s'agît : de nos droits et des dangers q'uils risquent d'encourir dans un futur pas si lointain que cela.

Concernant les nouvelles sélectionnées, on apprécie vite le choix de certaines, hélas d'autres paraissent totalement hors sujet. Certaines sont très originales, d'autres beaucoup moins. Le résultat laisse quelque peu indifférent, malgré que de nombreux textes ont du moins le mérite de marquer le lecteur. Notons l'excellent Satisfeict de Stéphane Beauverger et Spam de Jacques Muchielli qui tirent clairement leur épingle du jeu que ce soit du côté éditorial, càd. Bien dans la ligne du sujet, et par la force de leur texte.
Mais le reste final de cette anthologie laisse un peu songeur. Finalement ce n'est peut-être pas tant ce recueil qui est à critiquer mais plutôt, au vu des auteurs présents, la science-fiction française qui sait se montrer à la fois multiple et originale sans pour autant toujours convaincre.



Ceux qui nous veulent du bien est une anthologie assez inégale, certains textes sont saisissants, d'autres le sont beaucoup moins. Du moins elle nous permet un beau survol de ce qu'est la science-fiction française d'aujourd'hui, dans laquelle il reste encore à trier le meilleur du pire.
Lien : http://bibliotheca.skynetblo..
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Ceux qui nous veulent du bien : 17 mauves n..

J’ai beaucoup aimé certaines et de détestée d’autres, il y en a même qui n’ont rien à faire ici, mais ça ce n’est pas à moi d’en juger. Dans l’ensemble j’ai apprécié de recueil malgré que la SF demande un minimum d’indices pour qu’on puisse s’impliquer complètement dans l’histoire. Je trouve, personnellement, que cette forme de lecture est un peu rapide pour pouvoir apprécier à sa juste valeur. La SF doit permettre au lecteur de pouvoir plonger complètement dans ce monde…



1 Echelon – Thomas Day :

Avalon est une enfant prématuré et aveugle, après son passage dans une couveuse il peut communiquer avec les machines. J’ai beaucoup aimé, très intéressant.

2 Satisfecit – Stéphane Beauverger

Le virtuel a pris une place importante dans la vie des gens. Le slogan : « Pour bâtir ensemble une vie de confiance, lâchons ouvertement la brise à nos envies cachées » … Alors là j’ai vraiment apprécié, cette nouvelle mériterait un développement plus important… voir même un lire.

3 Les évènements sont potentiellement inscrits et non modifiables – Bernard Camus

Bureau d’étude des systèmes et cybernétique – Communiqué de presse. 3 pages… pas assez pour me prononcer.

4 SPAM – Jacques Muchielli

Daniel, ancien militaire retraité est devenu SDF. Il entend des pubs dans sa tête… d’où sera vient-il ??? Quand cela va s’arrêter ??? J’ai bien aimé.

5 78 ans – Camille Leboulanger

On a inventé un traitement pour rajeunir… dans se monde tout le monde a moins de 40 ans… sauf Jacques… Là aussi j’ai beaucoup adhéré, l’idée est excellente je devrais même dire, à développer…

6 Paysage urbain – Ayerdhal

Étrange nouvelle sur le restructuration d’une ville… ??? Je n’ai pas aimé.

7 Le regard – Jérôme Olinon

Notre héros a un implant dans l’œil qui registre tout ce qu’il voit… Pas mal

8 Remplaçant – Gulzar Jaby

Un groupe d’enfants se font remplacer par d’autres pour déjouer la surveillance électronique de leurs parents… Mais jusqu’au jour où ils ne peuvent plus faire cet échange… les détecteurs sont implantés en eux ! Alors là, celle là est très bonne !!! j’ai vraiment beaucoup aimé, ça pourrait faire une très belle histoire pour un roman complet…

9 Ghost in a supermarket – Eric Holstein

Dans cette nouvelles les héros on des noms de personnages de films fantastique. L ‘histoire se passe dans le monde virtuel du web, une présence humaine est délectée… il s’agirait su dernier humain ??? le dernier homme ??? Excellent !!! j’ai vraiment aimé, encore un très bon sujet pour un livre…

10 Trajectoires – Danel

Il n’y a plus de crime depuis 2 mois. Depuis qu’on peut les prédire. Jusqu’au jour… Pas mal

11 Sauver ce qui peut l’être – Prune Matéo

Une nouvelle vision de la perte de liberté de penser, ça fait peur !

12 Annah à travers la Harpe – Alain Damasio

Totalement incohérent avec le sujet. Je n’ai pas du tout aimé.

13 Des myriades d’arphides – Sébastien Cevey

Vie virtuelle grâce à un masque de réalité augmenté. J’ai bien aimé.

14 Vieux salopard – Paul Beorn

Trouver un job dans les assurances avec un salaire exorbitant, pas de problème… sauf que là… tout se complique… J’ai vraiment beaucoup aimé, excellent !!!

15 Un spam de trop – Philippe Curval

Une zone blanche où aucune couverture d’ondes est possible… plus Internet, plus de portable, mais est-ce vraiment légale ??? La recherche de l’anonymat numérique… sujet que j’aime beaucoup !!!

16 Maîtres et fuir – Léo Henry

Drôle de dentiste…

17 Le point aveugle – Jeff Noon

Un poème… la vie… pour finir c’est sympa et très poétique…
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Ceux qui nous veulent du bien : 17 mauves n..

Comme souvent un recueil de nouvelles, "Ceux qui nous veulent du bien" est inégal au fil de ces 17 visions très noires de notre futur (présent ?) technologique. A souligner en introduction, ce recueil est préfacé par Dominique GUIBERT, secrétaire général de la Ligue des Droits de l'Homme. Le ton est donné : il s'agit d'entrer en résistance contre une société de surveillance qui, à l'aide de technologies d'observation, de traçabilité et d'enregistrement, capture tous les faits, gestes et pensées de tout un chacun.

(à suivre)
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Ceux qui nous veulent du bien : 17 mauves n..

Comme toujours dans un recueil de nouvelles d'auteurs différents, certaines m'ont beaucoup plu, d'autres moins. J'ai trouvé ce recueil moins inégal que Le jardin schizologique, son prédécesseur aux éditions La Volte. Comme dans ce dernier, les nouvelles de Stéphane Beauverger et Alain Damasio font partie de mes préférées : il faudrait que je me penche sur leurs oeuvres respectives. ;-)



Petit panorama par nouvelle :



Echelons - Thomas Day

Assez peu crédible mais agréable à lire.



Satisfecit - Stéphane Beauverger

Bien construite, le propos est clair, le monde décrit cohérent, l'histoire prenante.



Les événements sont potentiellement inscrits et non modifiables - Bernard Camus

Nouvelle très courte d'à peine 3 pages ; je n'ai pas vraiment compris le propos, pas trop accroché donc.



Spam - Jacques Mucchielli

Parfois un peu obscure, cette nouvelle développe une idée peu réjouissante : le spam directement implanté dans le cerveau. Après relecture de certains passages, l'histoire se clarifie. J'ai bien aimé la phrase finale.



78 ans - Camille Leboulanger

Pas très originale, d'un intérêt moyen...



Paysage urbain - Ayerdhal

Une très bonne nouvelle, pas du tout SF mais au contraire très réaliste. Elle donne vraiment froid dans le dos tant on se dit que si tout est vrai, on se laisse vraiment manipuler comme des c*ns, et même par des discours à l'apparence inoffensive voire carrément sympathique...



Le regard - Jérôme Olinon

Je n'ai pas réussi à comprendre un élément important de l'histoire, ainsi que la fin, ce qui me laisse un sentiment général très mitigé...



Remplaçants - Gulzar Joby

"Tranche de vie" bien décrite et extrapolation intéressante de l'obsession de la sécurité à tout prix pour les enfants.



Ghost in a supermarket - Eric Holstein

Après un début intrigant, les personnages et la situation se clarifient. Dommage que je n'aie jamais vraiment compris pourquoi ils parlaient d'un "Dernier homme", et que la fin soit obscure aussi, car la construction et la narration sont agréables et bien maîtrisées.



Trajectoires - Danel

Une des nouvelles que j'ai préférées ; le monde, ses technologies et ses dérives sont très bien dépeints. Le personnage de Kraken, au début antipathique, prend peu à peu corps et devient humain, lui qui apparemment ne l'est plus tout à fait. Un petit clin d'oeil à Minority report , ou en tout cas un sujet similaire, bien traité.



Sauver ce qui peut l'être - Prune Mattéo

Là aussi une fin un peu obscure (ou est-ce moi qui suis obtuse ??!), mais qui ne gâche pas l'ambiance mélancolique de la nouvelle, située soit dans un monde différent du nôtre, soit dans un avenir suffisamment lointain pour que le quotidien des personnages inclue des petits détails inconnus, étrangers et qui donnent une identité propre à cette histoire.



Annah à travers la harpe - Alain Damasio

Histoire émouvante, là aussi sur le thème des enfants et de ce qu'on peut perdre à trop vouloir les protéger, mais surtout hymne à l'amour d'un père pour sa fille, écrit dans une langue très belle et évocatrice.



Des myriades d'arphides - Sébastien Cevey

Intrigue un peu attendue et "facile", bien que les idées soient bonnes et l'histoire agréable à suivre.



Vieux salopard - Paul Beorn

Histoire bien menée, bien qu'un peu cliché et que la fin ne soit pas tellement une surprise.



Un spam de trop - Philippe Curval

Début assez jubilatoire, fin plutôt déprimante. Histoire intéressante et presque réaliste là aussi...



Naître et fleurir - Léo Henry

Encore une nouvelle dans laquelle je n'ai pas compris un élément qui me paraissait important (ici le métier précis du protagoniste principal). Malgré tout, une construction et une écriture originale.



Le point aveugle - Jeff Noon

Une nouvelle très courte pour finir le recueil, sur une note un peu plus optimiste malgré l'ambiance mélancolique de l'histoire, un pied de nez à la technologie et une réaffirmation du pouvoir des émotions humaines.

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Ceux qui nous veulent du bien : 17 mauves n..

Imaginez un monde futuriste oppressant où tout est contrôlé, surveillé, fliqué, plus ou moins avec la complicité d'une opinion publique suffisamment amollie pour être consentante. Le Sarkoland dans vingt ans? Le stalinisme porté à ses dernières extrémités? La tyrannie du marché tout-puissant? Le grand retour de Gattaca? Telles sont les idées directrices, éminemment proches d'une certaine actualité, du recueil de nouvelles collectif "Ceux qui nous veulent du bien", sous-titré "17 mauvaises nouvelles d'un futur bien géré", qui vient de paraître aux éditions La Volte. Vous sentez-vous fliqué, ici et aujourd'hui? C'est que vous n'avez encore rien vu. Vous avez lu "La tyrannie technologique", paru aux éditions L'Echappée? Vous serez alors proche de certaines idées mises en évidence par ce livre. Les auteurs des nouvelles de ce recueil, jeunes débutants ou écrivains chevronnés (ou trouve la trace de Philippe Curval ou d'Ayerdhal, côtoyant Sébastien Cevey ou Gulzar Joby), ont de l'imagination à revendre pour concevoir des utopies où l'on ne peut rien cacher et où la technologie est toute-puissante, jusque dans ses plus graves dérives.
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Ceux qui nous veulent du bien : 17 mauves n..

Un recueil inégal mais qui présente quelques très bonnes nouvelles, notamment celle de l'excellent Alain Damasio et quelques auteurs que je ne connaissait pas encore. Le thème de la surveillance technologique et du durcissement sécuritaire n'est pas nouveau en science-fiction mais se dessine de plus en plus précisément au quotidien et il est important que la littérature accompagne et critique cette progression.
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Chroniques d'un rêve enclavé

L’hiver va être dur pour les habitants de la Colline. La famine va vite s’installer. Non pas que la récolte a été mauvaise, mais l’interminable guerre du Prince et la Ghilde appauvrit le pays.

Vini dessine les mots pour les gens du village, c’est un écrivain public. Elle pleure et souffre de l’absence de son frère Karel assassiné pour ses idées. Karel, c’était le poète de la Colline, celui qui soufflait les mots à l’oreille de ceux qui voulaient bien les entendre et les écrivait sur les murs pour ceux qui ne l’entendaient pas.

Un jour, alors qu’elle rêvasse perchée sur son arbre, arrive un étranger que l’on nommera très vite Parleur. Parleur cite les écrits de Karel et connait les pensées du poète.

Cet étranger va éveiller – réveiller – les consciences et toucher le coeur des hommes pour servir de catalyseur. Les habitants de la Colline qui vont finir par rêver d’une gestion de leur village en autarcie, d’une « démocratie anarchique ». La révolte contre l’ordre établi les mènera loin. Et nous lecteur, allons les suivre … Du début à la fin de leur rêve …

Si le monde ne te convient pas, tu n’as qu’à le changer.

J’ai pris mon temps pour lire ces pages. Non pas parce que c’est long, mais parce que ces écrits le mérite. Vous me connaissez, j’aime la poésie des mots, et la mise en musique des idées. Des lectures comme la Horde du Contrevent ou Délius, une chanson d’été m’ont transportées. Ayerdhal m’a emmené de la même façon. Ses descriptions sont magiques. Se dessinent devant nos yeux ses paroles.

C’est tout simplement violent, utopique et beau. Un conte engagé qui touche au plus profond de notre être.
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Chroniques d'un rêve enclavé

J'ai passé la moitié du livre à me demander quelle allait être l'histoire et quel était le but de l'auteur. J'ai fini par comprendre que l'objectif poursuivi par Ayerdhal était de nous proposer une utopie politique, et d'imposer sa vision des choses. On le connait très engagé, notre ami Ayerdhal.

Néanmoins, je suis très moyennement militante, et le temps d'arriver à "l'enclave" du titre, je me suis fermement ennuyée.

Par ailleurs, les "lettres" entre chaque chapitres m'ont semblé incompréhensibles, avec des noms de personnages dont on entend à peine parler le reste du temps. Bref, je m'aperçois que l'aspect politique m'ennuie - j'ai donc mal choisi mon roman !

Outre ces aspects négatifs, j'ai tout de même apprécié les 200 dernières pages où l'on assiste à la mise en place réelle de l'utopie et l'évolution des personnages. J'ai apprécié l'histoire au final, mais pour ma part, la première partie était beaucoup trop longue. Je pense comprendre les intentions de l'auteur, je pense qu'il y a une "leçon" derrière tout ça, un appel à la "révolte" citoyenne, surtout connaissant le gaillard... Mais il faut croire que je suis imperméable aux agitateurs !
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Chroniques d'un rêve enclavé

La Colline, un quartier bien nommé à la périphérie d’une ville dont on ne sait rien, sinon que le gouvernement y est impitoyable.



Quartier dont la vie a été bouleversé par la mort d’un jeune homme, un poète qui criait ses vérités au monde en les écrivant sur les murs.

Quartier qui finalement a oublié cet enfant maudit. Sauf une personne, sa sœur…

Et un jour arrive un étranger, un homme, que l’on baptise Parleur, qui connaît toutes les pensées du poète, même celles qui n’ont jamais été écrites. Un étranger qui va réveiller les consciences et toucher le cœur des habitants de La Colline. Un homme dangereux car il aide les autres à penser…



Un roman que je tenais à vous faire découvrir pour plusieurs raisons :

Je l’ai adoré !

Très difficile à classer puisque relativement intemporel et indéfini. Il peut fort bien s’appliquer comme une critique de notre société…

Les paroles du poète m’ont touché au cœur.

Une vision très réaliste à mon sens de l’espèce humaine dans ce qu’elle a de pire… et de meilleur.
Lien : http://www.biblioblog.fr/pos..
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Chroniques d'un rêve enclavé

Le quartier de la Colline croule sous les taxes et ses habitants ne savent pas s'ils passeront l'hiver. Un homme, arrivé l'année précédente, tente de les aider. On le surnomme Parleur, parce qu'il a la parole facile et le verbe haut. Pour lui, la solidarité peut sauver la Colline, si celle-ci s'organise et s'éloigne du pouvoir de la Citadelle. Mais ni le Prince ni le Dogme ne l'entendent de cette oreille...



Chroniques d'un rêve enclavé relève-t-il du genre fantasy ? Pour ma part, j'aurais tendance à dire oui, même si la magie est ici tout à fait expliquée. En bon cartésien, Ayerdhal nous propose une magie réalisée par un prestidigitateur. Néanmoins, si on se place au niveau des gens qui la voient, ou qui la subissent, elle paraît bien réelle. En plus, même si ce roman est bien loin du manichéisme rencontré dans bon nombre de livres d'heroic fantasy, l'antagonisme entre deux clans (les oppresseurs et les oppressés, plutôt qu'entre le Mal et le Bien) est bien présent. Même s'ils ne mènent pas une quête à proprement parlé, on a bien ici un groupe de gens qui cherchent une sorte de "graal" inatteignable : la liberté ! Bref, une fantasy différente, mais de la fantasy quand même (et je sais que plein de gens ne seront pas d'accord avec moi).



Pour une chronique beaucoup plus complète, suivre ce lien :
Lien : http://les-murmures.blogspot..
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Chroniques d'un rêve enclavé

L'histoire d'un quartier qui apprend à s'unir et à se défendre dans des temps difficiles où pillages et meurtres pour un quignon de pain sont monnaie courante. Nous suivons une galerie de personnages attachants, de Parleur jusqu'à Vini, la narratrice, sans oublier le "Gros" qui tient Les Enseilvains, le bar qui est le centre vital du quartier. C'est bien raconté, le message humaniste transparaît, malgré les difficultés dans ces temps de disette. Mais voilà, j'ai eu l'impression d'avoir déjà lu cette histoire, de bien des manières différentes. On connaît la fin, le message, les péripéties, bref je n'ai pas été "embarqué" faute d'originalité.
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Chroniques d'un rêve enclavé

L’histoire se déroule dans une cité médiévale, Macil, où les habitants sont accablés par les impôts et luttent pour survivre. C’est à l’époque où les rois, les seigneurs et le clergé font la loi. Sur la Colline, quartier de cette cité, les villageois voient arriver un vagabond qui va leur redonner de l’espoir et introduire dans leur vie des rêves de justice. La révolte gronde…





Chroniques d’un rêve enclavé est paru initialement paru aux Editions Au diable Vauvert mais la version poche est édité chez les Editions le Livre de Poche. Son prix est de 8,10 euros pour 448 pages. La couverture est bien réussie et reflète le contenu du livre. L’écriture d’Ayerdhal est agréable.



Vini est celle qui nous raconte l’histoire de la Colline. C’est une jeune femme dont le frère a été assassiné car ce qu’il disait dérangeait les puissants. Elle est courageuse et indépendante.

Parleur est le nom donné au vagabond qui arrive un jour sur la Colline et s’y installe. C’est un homme qui rêve d’un monde où tous seraient égaux. Il sait se faire écouter et les villageois vont le suivre dans ces rêves de justice.

Vini et Parleur sont nos deux personnages principaux. Ensemble, et aidés par de fidèles amis, ils vont tenter de changer la vie sur la Colline.



Ce livre traite de l’inégalité entre la vie des hommes. Il y a les puissants (rois, seigneurs, clergé…) et les autres, ceux qui travaillent pour les premiers toute leur vie et qui vivent dans la misère. L’autre point soulevé par l’auteur est le soutien dans le malheur. Quand les personnes se regroupent, la vie est plus simple pour chacun.



Ce roman est intéressant, agréable et rapide à lire et donne à réfléchir. Les personnages sont toujours en action.



A lire
Lien : http://freelfe.blogspot.fr/2..
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Chroniques d'un rêve enclavé

Pas vraiment surprenant, pas non plus passionnant, il m'a manqué quelque chose pour être convaincue, et là de suite je ne sais pas trop quoi.



Tout m'a semblé trop simpliste, trop facile peut-être même. Je doute que dans notre réalité, ceci puisse "marcher".

Et puis je me méfie des beaux "parleurs", donc ici le personnage "Parleur" ne m'a pas vraiment parlé...

Un comble !

Bref, pas mal, sans plus.
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Chroniques d'un rêve enclavé

D’abord, c’est bien écrit. Plus au début qu’à la fin, ou plutôt : c’est plus visible dans les premières pages qu’après. Il y a, dès l'entame, une façon de cogner les mots et les idées pour rendre évidentes des images et des sonorités que je n’avais pourtant jamais lues ou entendues :

C’était l’Année des Feux de Pierre, les vignes appelaient l’eau de tous leurs raisins, l’été n’en finissait plus de rogner l’automne.

Je ne sais pas vous, mais ça me parle plus que « C’était un été chaud, sec et long». Mais bon, c’est personnel, j’aime quand ça chante et qu’il y a de la musique en plus des mots. Je ne suis pas certain que Ayerdhal apprécie qu’on s’arrête juste au côté décoratif de sa langue. D’ailleurs il glisse lui-même vers du plus descriptif, plus efficace, quand l’histoire et les idées prennent le dessus.

...

Un peu comme un programme politique qui comparerait le modèle et sa réalisation. En prenant les virages au bon moment, et trouvant aussi les bonnes personnes pour relayer le message et mettre les idées en actes, on ne se fabrique peut-être pas la société idéale mais un truc qui donne confort et sécurité à tous et laisse ses chances à chacun. Jusqu’au moment où…



Je ne vais pas vous raconter la fin, juste vous dire ce que j’en pense : même si Ayerdhal ne pouvait pas finir son livre autrement, ce qu’il décrit vaut le coup d’être tenté. Peut-être pas en s’enclavant au sommet d’une colline, mais au moins entre nous, en cherchant à élargir ce « nous » le plus possible. Moi, j’aimerais bien. D’ailleurs, on a déjà commencé, non ?
Lien : http://lorenjy.wordpress.com..
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Chroniques d'un rêve enclavé

Ecriture et narration brillantes, mais c'est beaucoup plus faible sur le fond. En gros, le roman raconte l'histoire d'une espèce de révolution autogestionnaire dans un univers médiéval ou Renaissance imaginaire . Évidemment, le petit peuple est bourré de qualités et d'humanité, le gouvernement est méchant et manipulateur, et l'idéal anarchiste est sauvé de l'oubli à la fin grâce à un écrivain. Je ne comprends pas comment on peut encore propager des clichés politiques aussi éculés et erronés. Nous avons derrière nous au moins un siècle d'histoire européenne et mondiale, deux guerres mondiales, les totalitarismes nazi et communiste, et notre formidable société spectaculaire-marchande, pour nous montrer quelles sont les véritables capacités d'émancipation des peuples, non ?

Cela dit, c'est très sympathique, l'anarchisme autogestionnaire. Mais c'est sans doute réservé à une élite d'artistes.

Du coup, impossible de croire à cette histoire... et sans "suspension volontaire d'incrédulité", un récit imaginaire ne fonctionne plus.

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