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Critiques de Edith (327)
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Emma G. Wildford

Tout d'abord, je veux dire que c'est un bel objet, j'ai aimé le tenir entre mes mains, regardez le travail de la couverture, cherchez les petits bonus, c'est chouette et un vrai pied de nez au numérique!

J'ai aimé l'histoire: dense et intense, je vous laisse la découvrir . Les personnages sont travaillés et surtout Emma portrait d'une jeune fille rebelle en avance sur son époque de toute évidence. Un dessin qui sert parfaitement le scénario et l'histoire. Coup de coeur pour cette BD
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Le jardin de minuit

Tic tac, le temps de l'enfance alimenté par l'ennui invite à la découverte, à la recherche du temps perdu ou oublié du passé. Quand deux histoire se rencontre dans un espace historique différent.

C'est doux et poétique, un brin surréaliste comme bande dessinée, tirée d'un roman anglais.

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La chambre de Lautréamont

Trois exemplaires jaunis des Chants de Maldoror laissés dans une chambre louée – par un sulfureux prédécesseur – ont fini par enflammer la cervelle d'un feuilletoniste de gazette en mal d'inspiration qui y a jeté ses pénates. C'est le prélude à cette aventure fantastico-littéraire, à incidence policière très opportune et au graphisme séduisant. Têtes coupées et musique de l'au-delà pour ambiance générale. L'histoire commence au lendemain de la Commune de Paris au milieu des provocations des « vilains bonhommes » et des « zutistes » en butte aux « Zaca » (démistes). L'imagination scénaristique de ce roman graphique qui compte quelques hôtes de marque parmi tous ses protagonistes est débordante. Isidore Ducasse ( Lautréamont) y croise Rimbaud, fraîchement débarqué de Charleville et passablement énervé. Il y a aussi l'inventeur Charles Cros. A cela s'ajoute le parti d'égarer le lecteur dans un dispositif délibérément mystificateur et facétieux plutôt bien réussi. Les auteurs n'ont pas lésiné (Edith & Corcal) : dites-vous que vous tournez les pages de la version intégrale et restaurée du premier ouvrage graphique autobiographique publié en 1874 et signé du feuilletoniste obscur à la Gazette de Paris sus-mentionné, Auguste Bretagne. C'est lui qui raconte ici son histoire tandis que son frère l'inspecteur et mélomane Maxime Bretagne tourne autour du piano de Lautréamont ; les deux poètes maudits n'étant en somme que les faire-valoir dont il espère tirer réputation. Ce vieux livre dessiné aïeul de la BD où notre auteur est assisté on le verra à la lecture d'un audacieux dessinateur, Eugène de T. S., prend la tournure d'une «figuration poético-narrative » et serait née dans les hallucinations d'un cactus américain qu'Auguste a consommé avec Arthur ! Retrouvé par hasard cent quarante ans après sa création au fond d'une vielle caisse de vinyles revenue d'Australie. Foi de bédéphile que tout cela est alambiqué ! La préface retrace la folle Odyssée de ce vieux bouquin jadis censuré et aujourd'hui délabré. Si elle ne suffisait pas à vous convaincre, la lecture de ces pages hallucinées aux harmonies verdâtres dignes d'un fond d'aquarium mal lavé et le dossier final (qu'on s'amuse bien à décortiquer) réussiront peut-être à vous duper... Mais ne perdez pas de vue que l'Auguste Bretagne de ces pages n'a rien a voir avec l'homonyme qu'Arthur a pu connaître et qu'atteste sa biographie ! Si le Bretagne qui se raconte ici se met en scène avec Rimbaud et nous déroule la genèse hypothétique et les péripéties enfumées d'une invention dont il s'attribue la paternité les auteurs de l'album, eux, nous font aussi rigoler. Sachant que chimères et étrangetés pèsent autant sur la réalité que des vérités plus attestées, acceptons tout simplement avec Bretagne de « bretonner ».
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Séraphine

Un très beau livre, à mettre entre les mains de toutes les jeunes filles qui aiment lire. Une très belle plume pour un roman historique et un personnage extrêmement attachant.
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Emma G. Wildford

Une belle découverte que cet écrin qui s’ouvre en 2 volets aimantés et qui contient 3 objets cachés entre les pages. Une photo, un ticket d’embarquement et une lettre … 3 trésors pour appuyer un récit fort, poétique et dynamique.



Un récit centré sur un personnage hors du commun, Emma G. Wilford, écrivaine, qui part à la recherche de son fiancé parti en expédition en Laponie et dont elle est sans nouvelles. Une femme forte, à l’humour piquant et la langue bien pendue. Une femme qui défie les hommes dans l’Angleterre des années 20, prête à braver tous les dangers pour retrouver son amour.



Un récit accompagné par le talent d’Edith, dont le dessin doux ajoute encore en poésie cette histoire si folle qu’on la croirait inspirée de faits réels. Zidrou est décidément un sacré créateur d’histoires.



Au final, une pépite dont je ne soupçonnais pas l’existence, un album magnifique, une histoire puissante aidée d’une prestation graphique splendide dans un objet-livre magique. Voilà.

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Basil & Victoria, tome 2 : Jack

Les crimes de Whitechapel vu de l’intérieur (si je puis me permettre pareille expression scabreuse), ça pouvait être intéressant puisque d’habitude, nous sommes du côté de la police ou d’un enquêteur.



Avec Basil & Victoria, nous sommes dans les taudis, dans les pensions pour indigents, remplie de crasses, de bestioles et de misère humaine, nous fréquentons les bouges infâmes, croisons des prostituées, des pédophiles,…



Bref, cette bédé nous montre l’autre côté de Londres, sa face cachée, son côté obscur, loin des cartes postales sépia ou noir et blanc de l’époque.



Les dessins de cette bédé ne sont toujours pas ma tasse de thé, mais ils ont ça de bien qu’ils rendent honneur à la misère des taudis de Whitechapel. Les couleurs dans des tons gris ou sépias rendent les ambiances glauques encore plus.



Nos deux jeunes ont agrandi leur bande en prenant Sāti avec eux (Tome 1) et Kangourou fait son entrée aussi. C’est un gamin Noir débrouillard qui gagne sa vie en faisant des numéros dans un cabaret.



Victoria pète une nouvelle fois les plombs et comme dans le tome 1 et toujours avec un malheureux chien… Elle a beau regretter ensuite son geste, le mal était fait. Déjà qu’elle avait envoyé leur chien Cromwell à la mort dans le tome 1 (ouf, sauvé ensuite par Sāti).



Finalement, Basil est bien plus "gentil" qu’elle, bien que nos garnements ne soient pas tout blancs ou tout noir, dans l’histoire, mais Victoria est celle qui est la plus expéditive quand elle a une crise de jalousie.



Ce qui est expédié aussi, c’est le dénouement… À force de s’amuser dans les rues de Whitechapel, on ne se rend pas compte qu’on arrive au bout de son quota de pages et hop, on envoie le final en quelques cases.



Déjà que nous avions une resucée du bon vieux complot royal qui ne tient pas la route une seconde, car des bâtards royaux, ça n’a pas de quoi faire trembler une monarchie, puisqu’ils sont sans droits.



Que l’on étouffe le scandale du 19, Cleveland Street où des messieurs allaient jouer avec des jeunes garçons et où l’héritier de la couronne aimait aller tremper son biscuit, je le conçois, car ce genre de relations n’étaient pas bien vues du tout (même entre deux hommes majeurs, c’était super mal vu à l’époque), mais pas pour un bâtard.



En ce qui concerne les descriptifs de la condition humaine miséreuse, cette bédé se pose et en impose, mais pour le scénario de Jack, là, elle s’est égarée dans la pire théorie possible et la plus risible.



Puisque le scénariste a pris énormément de libertés avec la réalité de 1888, autant proposer une autre théorie que celle qui est éculée de chez éculée et qui, si elle fonctionnait à l’époque dans le film "Meurtre par décret", on sait que maintenant elle n’a aucune raison d’être et est pure fantasmagorie.



Bref, je vais l’oublier, ce tome (ou alors, je m’en souviendrai pour les erreurs !).



Ajoutons les horribles erreurs ou les libertés prises avec l’Histoire :



* 3 shillings pour dormir dans un dortoir commun ? Fort cher, impossible pour les indigents de trouver une pareille somme. Un pain coûtait 4 pences et il fallait 6 pences pour se faire une prostituée (certains parlent de 2 pences). À 3 shillings la chambrée en asile de nuit, elles auraient du faire des passes toute la sainte journée pour réunir une telle somme ! Dans "Le peuple de l’abyme" de Jack London, voilà ce qui est dit pour les loyers des chambres (pour une famille complète) : Lorsque l’on sait que de telles chambres se louent de trois à six shillings par semaine, il faut bien admettre qu’un locataire, chaudement recommandé, peut avoir une petite place sur le plancher pour, mettons, huit pence à un shilling. Jack London donne le prix du lit du soir à l’asile : […] que je mis six pence de côté pour mon lit du soir. » Ou encore "Tenez, voilà six pence, et vous trouverez un lit.""



*Le nom de Jack The Ripper n’a pas été donné dès le premier meurtre du 31 août 1888. C’est seulement le 27 septembre 1888 qu’une lettre arrive à l’agence de presse « Central News Agency » et était signée "Yours truly Jack the Ripper" autrement dit : "Votre dévoué Jack L’Éventreur".

1 shilling et 10 pences pour une gazette ? Mazette ! Imprimée sur des feuilles d’or, sans aucun doute.



*On n’a pas offert 10.000£ pour la capture de Jack après le premier meurtre du 31 août 1888 ! Il mourrait tellement de prostituées, à cette époque, que le crime de Mary Anne Nichols n’a été commenté qu’en raison de la violence de son mode opératoire.



*Une gamine pauvre des rues qui offre une guinée pour un renseignement, ça fait cher, non ?? Et offrir directement 3£ à un vieil indigent pour qu’il dévore votre rivale, pour une gamine des rues, c’est toujours une fortune !



*Les chiens limiers n’ont pas été utilisés après le premier crime non plus, mais plus tard, dont après le meurtre de Mary Jane Kelly.



*Ce n’est pas non plus après l’assassinat d’Annie Chapman (8 septembre 1888) que l’Éventreur se vantera d’avoir mangé la moitié d’un rein, mais c’est dans la lettre "From Hell", envoyée le 16 octobre ("Monsieur, je vous envoie une moitié du rein que j’ai pris à une femme que j’ai gardée pour vous l’autre, je l’ai frite et mangée c’était très bon").



*Nos 5 prostituées dans la bédé sont bien en chair, ce qui va à l’encontre de leur mode de vie d’indigentes qui ne mangent pas à leur faim tous les jours et qui boivent et qui reboivent…



*On ressort le vieux complot royal qui ne tient pas la route une seule seconde. J’aurais apprécié avoir du neuf sous le soleil.



*Jack London dit encore, à propos des prostituées : Des femmes flétries par la maladie et la boisson n’arrivaient même pas, dans leur décrépitude pourrissante, à obtenir deux pence pour le commerce de leurs charmes passés.


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Basil & Victoria, tome 1 : Sâti

Grâce au Mois Anglais, je fais des découvertes que jamais je n’aurais faites si je n’avais pas poussé mes recherches sur le thème "bédés se déroulant en Angleterre".



Pourtant, j’ai failli refermer cet album après l’avoir ouvert, tant les dessins ne me plaisaient pas. Mais puisque le vin était tiré… Et puis, qui sait, je pouvais avoir une belle surprise.



Disons-le de suite, les coloris monochromes ne sont pas ma tasse de thé.



Tant qu’ils restaient dans les tons sépia, beiges, marrons, ça allait, mais nom de Zeus, lorsque l’on colorie plusieurs pages dans des tons sombres oscillant sur le bleu nuit, on ne voit plus grand-chose ! Idem pour un incendie avec des cases dans les tons rouges…



Dommage que les dessins et les coloris aient nuit à l’album car il y a du bon dans ce scénario qui n’est clairement pas pour les enfants !



Basil, le copain de Victoria, sans doute guère plus de 10 ans, a toujours un morceau de cigarette aux lèvres et ne le lâche jamais car il est présent à toutes les cases. Nos deux mômes, qui vivent dans les bas-fonds de Londres, sont en couple, divorcent souvent, se disputent et rien ne leur est épargné. Ou presque…



Si vous vouliez une visite des quartiers mal famés sous la reine Victoria, vous allez être servi ! Si vous chercher des personnages bien campés, vous en aurez et ne croyez pas que la petite Victoria soit une jeune fille frêle. Les culottes, c’est elle qui est les porte, n’a pas d’empathie, même pour son chien, qu’elle fera combattre contre une nuée de rats afin d’obtenir de l’argent pour sauver son grand frère de la pendaison…



Basil est le gentil du couple, celui qui a des émotions, celui qui veut sauver Sâti, la jeune Hindoue qui a disparu. Cela donnera même un grand moment entre Watson et Victoria, cette chasse à la gamine perdue.



Non, clairement, ce n’est pas pour les enfants ! On est dans une bande dessinée qui a tout d’un roman noir tant le côté social est présent, tant la misère des plus pauvres qui essaient de survivre comme ils peuvent, côtoie la richesse et la décadence des riches qui vont aux pendaisons comme on irait à un spectacle.



Le rythme est soutenu, les dialogues assez crus, mais ils font mouche et appellent un chat un chat.



Non seulement la bédé est une critique acide de la société victorienne, où, au moment de son jubilé, Victoria régnait sur un empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais et où l’Angleterre, à son apogée, avait des milliers de gens qui crevaient de faim, de froid, de misère…



Mais en plus, les auteurs ne se privent pas non plus pour nous parler d’une tradition de la société Hindoue, pourtant interdite depuis plus d’un siècle, mais qui a toujours cours puisque la femme n’a aucun droit ou nous faire assister à une pendaison, à des combats entre chiens et rats…



Une découverte en demi-teinte : si j’ai aimé le scénario qui ne s’embarrasse pas du politiquement correct, si j’ai retrouvé dans ces pages ce que j’avais lu dans "Les bas-fonds de Londres" de Chesney, si j’ai aimé les personnages de deux gamins, si j’ai aimé le portrait cynique de la société victorienne, je n’ai pas aimé les dessins sous forme de crayonnés et j’ai détesté les coloriages monochromes.



Malgré tout, j’aimerais lire la suite des albums pour voir ce qui va arriver à nos deux gosses et au chien Cromwell qui est un très grand chasseur de rats.


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Emma G. Wildford

Emma G. Wildford est une bande dessinée qui m'avait frappée lors de sa sortie dans les librairie. C'est en effet un très bel objet livre qui change du format BD habituel. Zidrou et Edith nous propose un récit qui tient dans une sorte de boîte aimantée où l'histoire et les souvenirs de l'héroïne se mélangent pour nous délivrer une intrigue un peu hors du temps.



Je ne connaissais pas ce duo d'auteurs avant d'ouvrir cette BD et je suis ravie de la qualité de leur travail. Les dessins ont une personnalité propre qui m'a plu. Il se dégage une grande force des personnages ainsi qu'une vraie poésie des décors. C'est charmant et marquant. La narration, elle, est d'une grande maitrise, le récit coule de source alors que l'objet fait quasiment deux fois plus de pages qu'une BD classique. Mais on sent que c'est une histoire pensée et mûrement réfléchie qu'il leur tenait à coeur de nous proposer dans les meilleures conditions.



On découvre ainsi au fil de ces cent et quelques pages, le destin de la belle Emma G. Wildford, une jeune femme de la bonne société anglaise, qui attend depuis un an des nouvelles de son fiancé parti en expédition dans le Grand Nord. Tout le monde lui demande sans cesse de ses nouvelles et sa réponse est malheureusement toujours la même. Comme c'est une force de la nature, elle va régulièrement embêter les membres de la Société de Géographie afin de voir s'ils ont des informations à partager, ce qui n'est jamais le cas. Alors un jour, elle prend son courage à deux mains et décide de partir à son tour pour le Grand Nord afin de le retrouver. Une grande aventure s'ouvre alors pour elle.



J'ai beaucoup aimé le personnage d'Emma et ceux dès les premières pages. C'est le prototype de la garçonne, femme forte, poétesse qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, mais qui reste femme et rêve d'amour mais pas seulement platonique. Elle est fantasque et ose dire tout haut ce que bien des femmes, étouffées par la société et les hommes, pensent tout bas. Elle prend son destin en main et va jusqu'au bout. C'est également une rêveuse qui aime la vie et qui aime les mots au point de les coucher sans cesse sur le papier.



Son histoire est bouleversante. Elle démarre lors d'un été caniculaire où les auteurs nous font bien sentir qu'Emma étouffe aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur, tout l'oppresse, le temps, les autres, la société. Zidrou et Edith ont très bien rendu la société corsetée d'alors et ses travers avec les personnages qui entourent Emma : sa soeur, son beau-frère, son père mais également sa mère absente. C'est un pan très important de l'histoire.



Puis vient le temps de l'aventure et s'ouvrent alors de tout autres horizons. On découvre avec elle, qu'elle peut être libre, qu'elle peut s'assumer et faire de grandes choses même sans sa famille et sans époux. Oui, elle a besoin d'aide mais c'est un duo équilibré qu'elle vient à former avec son guide, un homme comme on en fait peu. J'ai beaucoup aimé ce personnage. C'est un homme doux et tranquille, qui s'entend bien avec elle et qui lui donne un équilibre. Ensemble, ils nous font découvrir le Grand Nord, mais pas celui des cartes postales, celui qui est rude et solitaire et ne rate pas les rêveurs. J'ai beaucoup aimé les paysages qui s'offrent alors à nous, ainsi que la sensation d'apaisement qu'on y ressent. On reste vraiment au grand air avec eux.



Puis le drame survient et la poésie reprend alors ses droits. C'est beau, tragique et tellement réaliste à la fois, qu'on ne peut qu'être touché par ce qu'il à Emma. Je vous laisse la surprise et le plaisir de découvrir la terrible beauté de ces pages finales qui m'ont marquée.



Je ressors donc enchantée de cette lecture et de cette découverte graphique. C'est une très belle histoire mise en image ici. Pour une fois, l'objet ne prévaut pas sur la qualité de l'histoire, les deux se rejoignent pour former une lecture marquante. J'encourage vivement les amoureux d'aventures, de belles romances tragiques, mais aussi de récits avec des femmes fortes, à lire cet album !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Le jardin de minuit

Voici une charmante histoire, gentiment fantastique à la croisée entre Le monde de Narnia et Le jardin secret.

J'ai passé un très agréable moment de lecture et je pense que je l'aurais aimée encore d'avantage si j'avais quelques années de moins. En effet, les mécanismes utilisés sont assez classiques et la fin est très prévisible mais cela n'enlève pas grand chose au charme qui émane de cette jolie histoire, pleine de bons sentiments et d'une nostalgie très touchante.

Le travail de Edith sur le dessin est magnifique. J'aime beaucoup son travail servi par une mise en couleurs remarquable et fort à propos.

Une belle lecture, avec laquelle on aime se replonger dans les rêves d'enfants.

J'ai très envie de trouver la version roman de cette oeuvre pour la faire découvrir à ma fille.

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Le jardin de minuit

Je découvre grâce à cette jolie BD l’existence de ce roman apparemment très connu en Angleterre (et qui est publié en France par Gallimard Jeunesse).



Inutile d’en dire beaucoup plus que la présentation de l’éditeur sur le site des éditions Soleil. Si le roman et la BD s’adressent à un jeune public (je dirais à partir de 9-10 ans) il propose derrière son histoire d’horloge mystérieuse, de jardin enchanté, de personnages fantomatiques, de rêves éveillés et de confusion entre les saisons et les époques, une jolie réflexion sur le temps qui passe, sur le poids des rêves, sur la nostalgie de l’enfance et la vieillesse.



Le dessin d’Edith est vraiment charmant, espiègle comme Tom et Hatty dans le jardin de minuit et ses couleurs s’adaptent vraiment aux différentes atmosphères de l’histoire : des couleurs assez ternes dans l’appartement de l’oncle et de la tante de Tom, assez conventionnels et peu adaptés à l’univers et à l’imagination de Tom, des couleurs très sombres, un peu effrayantes pour un enfant qui ose se promener en pleine nuit et bien sûr, des couleurs vives et fraîches dans le jardin. Le trait est fin et sensible, il rend vraiment service à cette jolie histoire.



A noter aussi la touchante correspondance et les confidences entre les deux frères éloignés par la rougeole.
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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Le jardin de minuit

Une BD un peu inclassable. On ne sait pas si ce qui arrive au petit Max est un rêve ou une réalité. Lui-même ne sait pas ce qu'il se passe. On garde cette part onirique et mystérieuse car la fin ne nous apporte pas tous les pourquoi du comment. Dommage ? Non pas vraiment gênant, ça fait aussi partie du charme de cette BD.

L'univers est très sympa, dépaysant, une histoire en douceur sans grande prise de tête mais intéressante. Il manquait quand même un petit quelque chose. Quoi ? Je ne saurais pas dire exactement.

Si les dessins ne sont pas mon genre, on s'attache aux personnages quand même à peine assez détaillées.
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Séraphine

"Séraphine" est un livre touchant, qui m'a beaucoup appris sur la misère au 19ème siècle a Paris.

L'héroïne est une jeune fille de mon âge (13 ans) qui a vécu sa petite enfance dans une église et qui vit maintenant depuis ses 7 ans chez une couturière, Jeanne. Mais elle s'ennuie car du haut de sa butte, (elle vit dans un montmartre à la fois rural et pauvre) il n'y a pas beaucoup d'animation, et que coudre des cols aux chemises n'est pas l'activité la plus interéssante qui soit. Elle s'intéroge aussi sur son passé -enfin plutôt celui de ses parents-, un passé ténébreux durant la Commune dont personne ne veut lui parler.

Séraphine, avec l'aide de ses amis, essaye de changer son destint - ainsi que celui d'un maximum de personne possible- et de découvrir ce qui est réellement arrivé à ses parents.

Passionnant !
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Le jardin de minuit

Je connaissais déjà l’histoire pour avoir lu le roman dont elle est adaptée, même si je n’en avais quasi aucun souvenir, mais même si ça n’avait pas été le cas, l’intrigue est assez prévisible.



C’est une belle histoire, bien racontée, avec de chouettes dessins qui correspondent bien aux thèmes abordés et à l’aspect onirique de l’intrigue. Le travail pour différencier le réel des aventures de Tom dans le jardin est réussi, ça fonctionne bien.



Très bonne lecture, je recommande, mais ça reste une adaptation d’un classique de la littérature jeunesse pas forcément très palpitant ou original.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Emma G. Wildford

J'ai beaucoup aimé plonger dans cette BD, dans un coin de la médiathèque que je fréquentais un samedi enneigé. Une belle histoire d'abord, celle de cette femme poétesse, qui, crevant d'impatience de n'avoir plus de nouvelles de son fiancé parti en expédition vers la Norvège décide de partir à sa recherche, faisant fi de toutes les conventions de l'époque (début 20e siècle, dans la haute société britannique). On s'attache très vite à ce beau personnage de femme déterminée et amoureuse. Les dessins ne sont pas en reste, retranscrivant avec force les différentes ambiances, que ce soit la chaleur suffocante du domaine familial anglais ou la beauté froide des paysages lapons. J'ai suivi avec fascination ce beau récit initiatique, qui plus est conté dans un beau livre objet qui se déplie et accompagné de petits "fac-similés" qui agrémentent le récit.
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Emma G. Wildford

Et voilà une dernière lecture bien romanesque! J'ai craqué pour ce format original qui semble être un coffret. Jeune femme riche élevée dans un milieu anglo-saxon, Emma est poétesse et vit de sa passion. D'une certaine délicatesse, elle n'en demeure pas moins vive et fonceuse. Elle attend inlassablement son fiancé explorateur parti depuis un an et va se lancer à sa recherche. C'est un personnage auquel on s'attache vite : les pieds sur terre et la terre dans les nuages ! Cette BD est un mélange d'aventure et de romance servi sur un plateau anglais et norvégien. Jolie découverte mais qui m'a coupée dans mon élan par son petit côté mystique.
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Emma G. Wildford

Années 20. Campagne anglaise. Alors qu’Emma et sa sœur, Elisabeth, tentent d’oublier l’été caniculaire, une question se pose sur toutes les lèvres : qu’est devenu Roald Hodges, explorateur et fiancé d’Emma ? Parti il y a plus d’un an pour une expédition au nord de la Norvège, c’est en effet le silence radio depuis lors… Emma dispose d’une lettre, à n’ouvrir que si Roald risque de ne jamais revenir. Or notre héroïne se refuse à y croire. Elle se languit de son retour, écrit des vers sur l’amour, l’absence, avant de se décider à passer à l’action ! Cette lecture fut pour moi un quasi coup de cœur.



Quel bel objet-livre que ce roman graphique ! Je me suis tout simplement régalée. Les planches, signées Edith, sont d’une beauté à couper le souffle. Mais le scénario proposé par Zidrou (dont j’ai pu découvrir le travail en 2015, en ouvrant Lydie) tient lui aussi toutes ses promesses. Âgée d’à peine vingt ans, Emma se révèle être une héroïne forte, audacieuse, prête à tout pour retrouver l’homme qu’elle aime. Elle n’hésite pas à partir en Laponie, après avoir contacté la National Geographic Society, et à braver ainsi les interdits tandis qu’elle étouffe dans une société guindée et patriarcale. Il lui est en effet rappelé qu’une femme de son époque se doit de rester à sa place : celle d’une bonne épouse, toute dévouée à son mari.



J’ai beaucoup aimé le scénario de Zidrou, tout comme le caractère bien trempé d’Emma. Partir vers des paysages glacés, à la recherche d’un fiancé peut-être en danger, qu’on espère pouvoir épouser à la fin… L’intrigue, certes on ne peut plus romantique, pointe du doigt la place accordée aux femmes dans cette société du début du XXe siècle. Si je m’attendais à un certain déroulé et à un final convenu, j’ai eu tout faux. Je suis totalement ravie que ce roman graphique ait réussi à me surprendre.



Quelques petites zones d’ombres font malgré tout que je suis passée à côté du coup de cœur tant escompté (même si je l’ai frôlé). J’aurais par exemple aimé en apprendre davantage sur le décès de la mère de notre héroïne. Tout comme j’ai été frustrée que trop peu de planches abordent le lien entre Elisabeth et Roald. Le lecteur n’obtient pas nécessairement toutes les réponses qu’il pourrait attendre, ce qui est un brin dommage. Heureusement, seuls de petits détails sont concernés. Ceci n’enlève en rien la qualité de l’intrigue dans sa globalité.



Pour finir, je tiens à souligner la qualité du travail éditorial. Il y a bien sûr cette jolie couverture aimantée, mais (cerise sur le gâteau) une photographie, un billet d’embarquement et une lettre viennent compléter le tout. C’est un vrai plus, et cette lecture fut une belle surprise.
Lien : https://labibliothequedebene..
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Un petit roi ne pleure pas

Dans le palais, les cloches sonnent. Le roi est mort. C’est au tour du petit prince de monter sur le trône. Mais celui-ci est si triste d’avoir perdu son papa, qu’il pleure toutes les larmes de son corps. Dès la fin de son couronnement, le petit roi est accablé par les tâches que lui demandent de faire ses conseillers. Partir en guerre, mettre en prison les malfrats, faire encore et encore les comptes du château. Il est jeune et faire tout ça ne l’intéresse pas. Jusqu’au jour où il rencontre le bouffon Triboulet, qui lui remonte le moral et lui fait prendre conscience qu’en tant que roi, il peut changer les règles comme il le souhaite.



Une histoire pleine de tendresse, même si teintée de quelques larmes. On se prend de compassion pour le petit roi et toutes les responsabilités qui lui tombent dessus alors qu’il est si jeune et porte le deuil de son papa. C’est aussi un joli conte qui montre que l’on peut reprendre les choses et main malgré la tristesse et aller de l’avant, sans pour autant oublier ceux qu’on aime.



Pour découvrir d'autres albums avec comme personnage principal un roi, rendez-vous sur notre site !
Lien : http://lebazarlitteraire.fr/..
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Moi, Edin Björnsson, pêcheur suédois au XVIIIe ..

Edith a trouvé l'idée de ce nouvel album chez une magnétiseuse qui lui a proposé de lui révéler sa vie passée dans le grand nord suédois. Qui n'aurait pas été intrigué par la proposition ? 

Le récit d'une vie antérieure... Le titre version longue clarifie le contexte: Moi, Edin Björnsson, pêcheur suédois au XVIIIe siècle, coureur de jupons et assassiné par un mari jaloux... Voilà l'histoire qui nous est contée dans ce beau livre, celle d'un jeune garçon qui vit au bord de la mer Baltique, qui vit avec sa tante Tilda et sa grand-mère Helga.

Edith parvient à donner corps à ce personnage imaginaire en lui trouvant un destin. Celui d'un garçon chétif qui va devenir un charmeur avant de rencontrer l'amour et de partir en mer... 

On se prend au jeu et on suit  avec intérêt cette vie antérieure dessinée avec douceur et poésie, comme toujours avec Edith, même si la colorisation reste assez sombre et froide nous plaçant bien à la fois dans l'espace et le temps.

Après "Emma G. Wildford" (une pépite !) et "Séraphine", Edith nous offre un album en solo, intime et original. Un récit à découvrir !
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Les Hauts de Hurlevent, Tome 2 (BD)

J'ai dû prendre mon mal en patience pour connaître la fin de cette histoire.



J'avoue être ravie de ne pas l'avoir lu en livre. C'est tellement sombre que j'en ferais des cauchemars. Tout le monde déteste tout le monde et l'amour est teinté de haine.



Comment ça, bienvenue dans le monde actuel?



Super compliqué de donner un avis sur le tout : je suis tellement touchée par le sort des personnages que je pourrais mettre zéro étoile et un avis tout pourri.



Sauf que si je ressens tout cela en refermant la BD c'est parce qu'il y a un dessinateur et un scénariste hors pair qui ont su faire naître tout ceci en moi à travers des dessins et des dialogues :)



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Les Hauts de Hurlevent, Tome 1 (BD)

Pas de chance: comme je ne connais pas l'histoire, je n'ai pas vu que c'était en deux tomes.

Grr



Ma soeur a lu la version littéraire :D

Personnellement, juste la BD m'a rendue folle: comment est-ce possible de traiter ainsi ses enfants.

Comment peut-on laisser l'un de ses enfants?



Cette lecture m'a ébranlée, et me hante encore....



je vous recommande donc de trouver le second tome avant de commencer la lecture :)



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Jouons avec Clark Gable

D'après le roman Night Bus de Samuel Hopkins Adams, Gable triomphe dans l'un des premières comédies loufoques (screwball comedy) du cinéma. Ce film américain réalisé par Frank Capra en 1934 avec Claudette Colbert s'intitule:

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Thèmes : acteur , hollywood , cinema , adapté au cinéma , adaptation , littérature , culture généraleCréer un quiz sur cet auteur

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