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Critiques de Edith (327)
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La chambre de Lautréamont

C'est certainement une bonne idée de ressusciter le premier roman graphique publié en 1874. Cela se présente comme une enquête d'un certain Auguste Bretagne qui semble en perte de vitesse dans un milieu artistique toujours plus avide de nouveautés. La figuration poético-narrative ne parlera pas aux communs des mortels. Cet ouvrage est par conséquent intéressant pour s'ouvrir l'esprit.



Des soirées déjantés du cercle des poètes zutistes à l'extravagance d'un certain jeune Arthur Rimbaud, on sombrera vite dans un rêve éveillé peuplé de fantômes à l'aide de substances hallucinogènes. Au final, il n'y aura pas de révélations aussi fracassantes que promis mais une belle vision d'un monde artistique bouillonnant à la fin du XIXème siècle.



Reste une grande question en suspend : est-ce bien une oeuvre fondatrice de la bd comme l'affirme l'auteur dans la préface ? Si tel était le cas, elle serait manifestement en avance sur son temps. On a envie d'y croire.
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Emma G. Wildford

Londres, 1920. Follement amoureuse de Roald, Emma n’a plus de nouvelles de lui depuis bientôt quatorze mois. Son fiancé, parti sur les traces du mythique trésor de la déesse du peuple Sami, n’a plus donné signe de vie depuis son arrivée en Norvège. Avant son départ, il lui avait confié une enveloppe qu’elle ne devait ouvrir qu’en cas de malheur. Refusant d’accepter l’évidence, la jeune femme décide de quitter le confort de sa vie bourgeoise pour partir à la recherche de l’élu de son cœur et embarque pour un long périple où, au-delà du rude climat, elle va devoir affronter une vérité difficile à entendre…



Zidrou et Édith, quel joli duo ! Le premier campe une héroïne romanesque en diable. Poétesse, idéaliste, fonceuse, indépendante, n’ayant pas sa langue dans sa poche, elle représente une figure féminine moderne dans l’Angleterre de l’après première guerre mondiale. La seconde, toujours aussi à l’aise pour représenter l’époque Victorienne, illumine chaque planche de son trait souple et relâché, jouant sur l’ombre et la lumière pour passer de la canicule aux forêts glacées de Laponie.



Au-delà de la quête amoureuse, Emma se lance dans une quête initiatique. Loin de son cocon londonien, elle découvre le monde dans sa beauté et sa dureté, elle encaisse les coups, se relève et grandit malgré les obstacles. L’album renferme entre ses pages certains éléments de son voyage (photo, ticket d’embarquement et la fameuse enveloppe à n’ouvrir qu’en fin de lecture). Une aventure dépaysante pleine de souffle et de subtilité dont le graphisme somptueux et le scénario surprenant ne pourront qu’emporter l’adhésion.


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Les Hauts de Hurlevent : Intégrale

J'ai du mal à me prononcer franchement sur cette adaptation...

Coté dessins, ils sont plutôt beaux, mais un peu trop enfantins à mon goût pour l'adaptation de ce roman d'Emily Brontë, qui est loin d'être enfantin. Mais l'ambiance est plutôt bien fichue.

Le caractère des personnages n'est pas toujours très bien rendu. Heathcliff ça va, mais Cathy apparaît juste comme une gamine (puis une femme) capricieuse, et non pas comme une âme libre, sauvage et entière comme elle l'est à mes yeux.

C'est avec plaisir que je me suis replongée dans l'univers des Hauts de Hurlevent.
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Emma G. Wildford

Si Emma n’a pas 20 ans, son caractère fait d’elle une femme affirmée. Si ses poésies respirent la mélancolie, ses mots peuvent être aussi durs que la pierre. Alors qu’elle attend son fiancé, parti en Laponie, un songe lui fait avoir la conviction que celui-ci est en danger. Malgré les difficultés d’une expédition et le qu’en-dira-t-on de la société anglaise des années 20, Emma part en Laponie. Un voyage qui changera son horizon.



Ce qui attire le regard sur ce livre, c’est d’abord la couverture. Une jeune femme à l’ombre d’un arbre, pensive. Un bandeau en diagonale indique le titre de l’oeuvre : Emma G.Wildford. Le contour (un paquebot et une étendue) laisse à penser au voyage. On ouvre le livre, tel un bijou dans un écrin. L’objet est au milieu, il attend notre lecture (le procédé s’appelle la reliure suisse. C’était l’instant de l’imprimeur). Un bel objet avec des éléments témoins de l’aventure d’Emma (ticket, photos, lettres). Le futur lecteur ne pourra être qu’attiré par cet emballage.



A première vue, on pourrait croire à une histoire d’amour. L’héroïne allant voler au secours de son prince charmant. Malgré une époque où la femme ne peut pas faire grand chose, Emma réussit à monter une expédition. Des rôles inversés, en quelque sorte, mais une « simple » histoire d’amour ne semble pas convenir au scénariste Zidrou. De l’Angleterre au cercle arctique, l’auteur nous plonge dans une aventure où l’attitude rebelle et l’élan romanesque d’Emma vont être mis à mal. On y côtoie des hommes sûrs d’eux, des paysages magnifiques, de la poésie, de l’amour et une très légère note fantastique. Emma est sûrement une rebelle, mais c’est un étonnant portrait de femme, dans un récit tragique.



On ne le dira jamais assez, Edith est une fabuleuse artiste. Depuis 30 ans, elle manie ses pinceaux dans la bande dessinée et l’illustration jeunesse. Son graphisme et sa mise en couleurs sont aisément reconnaissables. Pour Emma G Wilford, l’autrice se surpasse. Celle qui disait ne pas savoir dessiner des immeubles modernes ou tout autre engin à moteur le fait avec aisance. Elle s’échappe de l’Angleterre victorienne (sa bibliographie se passe surtout durant cette époque) pour côtoyer, enfin, le XXème siècle. Devant nos yeux s’étalent des planches à l’ambiance tour à tour intime, ordinaire, spectaculaire.. Comme autant de tableaux d’une pièce de théâtre. Il serait dommage de ne lire qu’une fois le livre. Il se déguste pour le récit, les ambiances, les personnages. On ressent le plaisir de jouer entre Zidrou et Edith. Les situations textes/dessins sont tour à tour cocasses, drôles, mais jamais gratuites.



Si le rythme permet plusieurs retournements de situation, le talent de Zidrou, associé à celui d’Edith, permet un tempo lent « ma non troppo ». La lecture est douce et dès les premiers mots, nous sommes plongés dans cet univers.



Le public ne s’y trompe pas car l’album a reçu le prix de l’album de l’année au festival Bédéciné d’Illzach.
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La chambre de Lautréamont

Auguste Bretagne est un de ces écrivains qu’on appelait maudit à la fin du XIX siècle. Il est un membre du fameux cercle des poètes zutistes comprenant Rimbaud, Verlaine ou Charles Cros parmi les plus connus. Bretagne est d’ailleurs la cible privilégiée des quolibets de l’irrespectueux Rimbaud car ce maudit trouve une certaine rédemption bourgeoise en remportant un certain succès comme auteur de romans gothiques et noirs Ce relatif succès semble relier à son nouveau logement qui est resté inchangé après la mort de son dernier propriétaire….

La chambre de Lautréamont est un récit fantastique avec pour protagonistes mineurs Rimbaud et Cros et un final digne des chants de Maldoror.

Je conçois cet album comme un bel hommage intelligent à cette époque des poètes maudits.

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Le jardin de minuit

Parce que son frère a la rougeole, Tom doit s’exiler quelques temps chez son oncle et sa tante afin d’échapper à la maladie. Une perspective qui ne l’emballe pas plus que cela, c’est le moins que l’on puisse dire. Dans une maison découpée en appartements, sans espaces verts et avec des barreaux aux fenêtres de sa chambre, Tom trouve le temps long. La seule chose qui l’intrigue est l’énorme pendule prenant la poussière dans l’entrée commune, une pendule appartenant à la vieille et très maniaque madame Bartholomée. Une pendule qui, Tom va le découvrir, sonne 13 fois à Minuit et ouvre une porte l’entraînant, non pas dans la courette bétonnée habituelle mais vers un somptueux jardin de l’époque victorienne. Un lieu étrange et un saut dans le temps dont le garçon se délecte chaque nuit, surtout depuis qu’il y a découvert la turbulente et ravissante « princesse Hattie ».



Adaptation d’un classique de la littérature jeunesse anglaise, cet album onirico-fantastique possède le charme suranné des récits d’antan. On y retrouve avec Tom le bonheur de l’exploration solitaire d’un lieu magique, on y rencontre ces amis imaginaires (ou pas !) qui parfois peuplent l’enfance. Beaucoup de souvenirs et de nostalgie, des passerelles qui se créent entre passé et présent et l’impression pour le lecteur d’être le seul à partager les mystères du jardin secret dans lequel le garçon pénètre chaque nuit.



Au début le charme a opéré et je m’y suis senti bien dans ce jardin. Mais au fil des pages, j’ai commencé à m’ennuyer. Je me suis un peu perdu aussi avec les incessants allers-retours temporels et j’ai vu la fin arriver grosse comme une maison. Pas le coup de cœur auquel je m’attendais, donc. Pourtant je reste fan du dessin d’Edith, découvert il y a fort longtemps avec l’excellente série « Basile et Victoria ». Mais ici c’est l’histoire d’origine et non son adaptation qui a fini par me lasser.


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Les Hauts de Hurlevent : Intégrale

Scénario de Yann / dessin de Edith

Edition Delcourt : collection Ex-Libris / 2009

Adapté de : Les Hauts de Hurlevent / Emily Brontë

Les éditions de bandes dessinées adaptent régulièrement des classiques de la littérature. Pour ma part, je lis ces adaptations avec la même curiosité que pour les adaptations cinématographiques. Je me demande comment vont être représentés les personnages, et toute l'ambiance du roman.



Ce chef d'œuvre de la littérature romantique du XIXème siècle est adapté en deux volumes. Ces albums de bandes dessinées s'adressent à un public adolescent, le style graphique est un peu enfantin. Le personnage qui m'a le plus déçue est Cathy, Je n'ai pas vraiment retrouvé dans sa représentation, son caractère sauvage et sa forte personnalité. Par contre, les dessins rendent vraiment bien l'atmosphère pesante du roman, la nature sauvage, la tristesse des personnages, l'extrême solitude qui règne au domaine de Hurlevent.

J'ai apprécié cette adaptation, même si elle n'a pas la puissance du roman.
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L'Oeuf du Loup

Un album d'animaux et d'absurde comme on aime.



Le loup de cette histoire se trouvera étrangement être un personnage serviable, prêt à rendre à quiconque ce qui l'aura perdu au coin de la rue, une paire de lunettes, un porte-monnaie ou un oeuf. Dans cette histoire, rendre un oeuf semblera aussi compliqué que de rendre une paire de lunettes. Comment feriez-vous pour une paire de lunettes?



Sans doute que ce loup-là ferait essayer désespérement la paire à tous les animaux de la ferme comme on tente de chausser des candidats à la pantoufle de vair.



Nous n'en serons pas loin avec l'oeuf et le loup, qui est manifestement un gentil et qui se fera moquer par le corbeau qui l'enverra demander aux animaux( plutôt mammifères). Ce qui sauvera le loup d'une déconvenue et qui injectera une bonne dose d'humour? La naïveté égale voire même la bêtise du reste de la troupe.



La vachette ne reconnaitra pas son petit car l'oeuf n'est pas assez tâcheté et pour l'ours, il ne sera pas assez gros pour venir de lui.



Les jeunes lecteurs seront bons pour une bonne dose de rire sur du non sens à répétition.



La fin sera inattendue et adorable, assurément ce qu'il faudra pour un oeuf perdu, c'est beaucoup de chaleur et d'amour.



On a aimé.
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Emma G. Wildford

C’est d’abord le graphisme qui m’a attirée : un petit côté désuet, art déco, tout à fait en rapport avec l’histoire.



L’histoire est une quête, la quête de l’être aimé. Des glissés dans le livre, seule la lettre à de l’importance. Mais le procédé est original.



J’ai passé un bon moment avec Emma G Wildford

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Séraphine

Séraphine, 13 ans, vit sur la Butte de Montmartre dans les quartiers pauvres. Orpheline, elle travaille comme couturière mais elle rêve de changer de métier et d'en apprendre plus sur La Commune, époque que ses parents ont vécu.

J'ai beaucoup aimé suivre le quotidien de Séraphine dans ce Paris du fin de XIXème. Les personnages sont attachants et les éléments historiques sont amenés avec justesse.

Un bon roman jeunesse !
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Basil & Victoria, tome 4 : Pearl

Après plus de dix ans d’arrêt, cette série reprend, nous voici sur une petite île écossaise ou irlandaise, peuplée uniquement de femmes. Chasse au trésor, vieille prédiction, imbroglios sentimentaux entre nos deux héros, et personnages étranges, ça continue toujours sur un rythme effréné. Il y a plus d’aventure de d’action que dans les anciens épisodes, mais un peu moins de situations historiques, de réflexions sur l’humanité, sur la conditions des enfants, des femmes, que dans le tome précédent, un peu moins de pertinences et d’insolences, mais Basil et Victoria sont toujours aussi attachants. Attention, la naïveté apparente est un leurre, c’est quand même assez cru.
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Eugène de Tourcoing-Startrec : Les enfants du..

Une histoire loufoque au début du 20e siècle, des anarchistes étrangers, une héritière, des peintres, un mystérieux enfant muet, entre une campagne bucolique et l'exposition universelle.

De nombreux clients d'oeil (Toulouse-Kautrzc, Monet, etc.).

Sans réel dil conducteur, mais un moment de lecture agréable.
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Mimosa

Elle est mignonne !

C'etait bien le genre de lecture toute gentillette dont j'avais besoin. Mimosa m'a un peu fait penser à Mafalda, sans le côté politique : mais elle a autant de bagou.

Lire cette BD d'une seule traite est un peu répétitif, et peut-être est ce mieux de la savourer sur plusieurs jours....

Mais, je ne suis pas sûre de beaucoup m'en souvenir dans quelques semaines : c'est sympathique sans être marquant.
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Les Hauts de Hurlevent : Intégrale

Le vieux Mr Earnshaw, père de Cathy (six ans) et Hindley (quatorze ans), rentre d'un voyage de trois jours à Liverpool avec un petit garçon un peu plus âgé que sa fille, qu'il prénomme Heathcliff (comme son fils défunt). Le petit bohémien devient rapidement le préféré du vieil homme, provoquant la jalousie du jeune Hindley. Celui-ci voue dès lors une haine farouche et irréversible à Heathcliff. Contrairement à Cathy qui - elle - devient très rapidement son âme soeur. Furieux des mauvais traitements infligés à son favori, Mr Earnshaw désavoue son fils Hindley en l’envoyant en pension.

À la mort de son père, Hindley revient en maitre à Hurlevent en compagnie d'une jeune épouse. Son aversion pour Heathcliff refait très rapidement surface et il renvoie le jeune garçon à ce qu’il estime être sa juste place, celle d’un domestique … Flattant l’orgueil de sa capricieuse soeur, il l'éloigne habilement de son inséparable complice, pour mieux la rapprocher des enfants de Trushcross Grange, Isabelle et Edgar Linton. Son grand espoir : la naissance d'une idylle entre Edgar et Cathy.

Humilié, profondément blessé par l’attitude de Cathy, qu’il considère comme une terrible trahison, Heathcliff s'enfuit. Désespéré, Hindley dont la femme est morte à la naissance de leur fils Hareton, plonge dans l'alcool et la folie … Cathy épouse le gentil Edgar Linton, autant par affection que pour échapper à l'enfer des Hauts de Hurlevent.

Trois ans plus tard, Heathcliff revient mystérieusement enrichi et plus sombre que jamais. Bien décidé à récupérer sa bien aimée, quand bien même elle est mariée et sur le point d'accoucher. Cette dernière va mettre au monde sa fille Catherine et mourir à son tour, peu de temps après. Edgar, fou de chagrin s'isole du monde et se consacre entièrement à son enfant, tandis que Heathcliff, devenu le maitre des Hauts de Hurlevent, échafaude une cruelle vengeance …

Emily Brontë poursuit son récit en mettant en scène la seconde génération. Récit qui mêle le destin de Catherine (la fille d'Edgar et de Cathy), à celui de Hareton (le fils de Hindley) et de Linton “Junior” (le fils de Heathcliff et d'Isabelle Linton).

Cette sublime histoire d'amour et de haine, de vengeance et de résilience, est narrée (dès le début du roman) au nouveau locataire de Trushcross Grange, Mr Lockwood, par sa femme de charge, Nelly Dean. Servante à Hurlevent du temps de la première génération, elle a élevé la petite Catherine avec Edgar Linton jusqu’à la mort de celui-ci.

Emily Brontë nous décrit - avec un égal brio - tant la noirceur de l'âme humaine que la beauté de la lande sauvage. Elle analyse à merveille les défauts et les qualités de ses semblables, démontrant que dans l'existence rien n'est tout blanc ou tout noir. Hindley l’ancien bourreau sera la victime d'Heathcliff durant sa déchéance finale, incapable de surmonter son deuil et de s'occuper de son propre fils. Edgar, le snob pusillanime, deviendra courageux comme un lion quand il faudra défendre sa vie privée … Contrairement à Hindley, il vénère sa fille à qui il sacrifie tout. Malgré la douleur d'avoir perdu celle qu'il aime … Heathcliff - l'enfant trop souvent maltraité - est devenu une bête sauvage qui ne songe qu'à se venger de son passé … Mais à qui on est plus ou moins enclin à pardonner sa malfaisance, tant son amour pour Cathy est intact, vingt ans après sa mort …

J'avoue que je ne me lasse pas de lire et relire (une bonne vingtaine de fois depuis plus de cinquante ans) le chef d'oeuvre d'Emily Brontë, qui à mes yeux n'a pas son pareil. Il est et restera mon livre de chevet jusqu'à la fin de ma vie.
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Emma G. Wildford

Une délicate bande dessinée qui diffusent des senteurs romanesques mais néanmoins rebelles dans une société patriarcale guindée, à l’opposé des préoccupations de l’héroïne. Cette dernière nous embarque dans une aventure tantôt amère, tantôt fringante, cadence soulignée par la mise en couleur d’Édith et qui coopèrent avec la quête initiatique de notre téméraire anglaise. Un duo de talent pour une lecture douce et aérienne qui fait pétiller les yeux. À croquer !



Bravo aux éditions Soleil qui ont conçu un ouvrage absolument sublime, dans lequel sont glissés quelques objets à l'intention du-de la lecteur-rice. Un vrai plus !
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Emma G. Wildford

Au début des années 20, en Angleterre, la jeune Emma est poète et passe ses journées à écrire des vers. Elle supporte de plus en plus difficilement la canicule qui règne depuis quelques temps sur la région.

De plus, elle aimerait avoir des nouvelles de son fiancé, Roald Hodges, qui est parti explorer la Norvège depuis plus d'un an.

Se marieront-ils un jour... comme il le lui a promis ?

Issu d'une longue lignée d'explorateurs, tous disparus, Roald est parti au bord du lac Inari, en Laponie, espérant retrouver le tombeau de la déesse Dolla et les trésors qui ne manqueront pas de s'y trouver.

Les membres de la National Geographic Society ne peuvent rien dire de plus à Emma pour la rassurer sur son sort. Eux-aussi ont perdu la trace de l'expédition quelques mois auparavant...

Emma décide alors de tout quitter pour se rendre compte par elle-même car elle le sent et en est persuadée, Roald est bien vivant !

Mais en chemin, elle perd peu à peu ses certitudes...



Elle aurait dû ouvrir la lettre que Roald lui a confié avant de partir, et sur l'enveloppe de laquelle il avait bien fait mention...

"à n'ouvrir que dans le cas où il m'arriverait malheur..."

Vous aussi lecteur, vous qui allez trouver cette lettre dans les pages de la BD, ainsi qu'une photo de Roald, et le billet d'embarquement d'Emma, attendez la fin pour la lire :)

Voilà une BD qui ressemble à un coffre à trésors !

Elle s'ouvre en deux volets aimantés et sa couverture dorée est superbe.

Elle contient donc trois objets qui ajoutent au mystère de l'histoire...



Mon seul bémol : j'ai trouvé dommage que la soeur d'Emma dévoile en partie le contenu de la lettre de Roald, au cours de la BD.



Cette poétesse britannique, à la fois féministe avant l'heure, romantique et aventurière n'a jamais existé que dans l’imagination de son créateur.

Mais le temps de votre lecture vous la croirez réelle d'autant plus que les délicieuses illustrations d'Edith, toute en finesse, vous plongerons dans l'ambiance dès le début de l'histoire et que les extraits de poèmes vous feront penser à une réelle publication...




Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Emma G. Wildford

Sous la forme d’une très belle bande-dessinée, cette histoire raconte celle d’Emma G. Wildford.

J’ai tout d’abord cru qu’il s’agissait d’une personne ayant réellement existé avant que mes recherches montrent qu’elle a été complètement inventée pour les besoins du scénario.

Pourtant, si les aventures qu’elle vit paraissent un peu folles, elles sont aussi complètement plausibles et ancrent l’histoire dans son époque. J’avais envie d’y croire à cette Emma qui ne supporte plus le carcan de la société dans laquelle elle évolue, à cette Emma qui voudrait être reconnue pour ses propres écrits, à cette Emma qui décide de tout plaquer pour partir à la recherche de son fiancé, disparu dans le froid norvégien.



J’ai vraiment aimé le personnage et ce qu’elle représente et j’ai aimé la relation qu’elle noue avec son guide Børge Hansen.

Alors certes, ce qu’elle va trouver là haut n’est sans doute pas ce qu’elle attendait, mais elle aura réussi son parcours exceptionnel et c’est sans doute ce qu’il faut en retenir.



Si l’histoire est réussie, la bande dessinée en tant qu’objet est également une jolie réussite. Les documents reproduits sont loin d’être indispensables mais j’aime toujours quand ma lecture m’offre un peu d’interactivité.

En plus de ça, le style de dessin un peu particulier d’Edith et la couverture à rabats en font un support très réussi.
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Emma G. Wildford

Emma, un petit bout de femme qui ose appeler Charles "l'écureuil à la petite queue" c'est mignon, n'est ce pas ?

Poétesse à ses heures qui ose faire rimer "avarice avec varices, banquier avec gibier et sombres négoces avec éjaculation précoce", un petit bout de femme qui "jette du noir sur du blanc".

Découverte de petits souvenirs perdus entre les pages !

J'ai moi aussi pris en main ce merveilleux billet de la blue star lines inc. Merveilleux non pas dans sa texture mais dans les rêves qu'il porte ... direction Tromso ... ballade dans ces contrées où "les premières neiges viennent toujours en éclaireuses. Elles s'en retournent ensuite chercher le gros de la troupe !"

Une édition remarquable avec ces petites choses qui traînent entre les pages, ces petites choses qui éveillent notre curiosité, nous tournons les pages.... peut être vous comme moi, n'ouvrirez vous la lettre qu'au dernier moment, au moment où tout est révélé !

Stupeur, douleur et soulagement ... Roald méritait il Emma ?

Merci Zidrou pour l'histoire,

Merci Edith pour le dessin et la mise en couleurs ...

Un régal à la fois de l'intelligence, de la sensibilité et des yeux !
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Emma G. Wildford

Campagne anglaise, 1920. L’été est caniculaire, Emma et sa sœur Elisabeth tentent de trouver de la fraicheur sous les arbres de la propriété familiale.



Elisabeth attend son premier enfant de son banquier de mari tandis que Emma se languit de Roald Hodges, son fiancé, membre de la National Geographic Society, parti il y a plus d’un an déjà en expédition au nord de la Norvège.



En attendant, elle continue de taquiner la muse et de jeter du noir sur du blanc, car la demoiselle est poétesse. Inquiète de ne pas avoir de nouvelles de son fiancé depuis plusieurs mois, elle décide de partir sur ses traces car elle sent au plus profond d’elle-même, qu’il l’attend.



Défiant la désapprobation paternelle et celle de la National Geographic Society, elle embarque sur un paquebot, direction la Laponie…



Vous le savez déjà, Zidrou est l’un de mes scénaristes de bandes dessinées préféré depuis mon coup de cœur pour Lydie il y a trois ans déjà, une très belle histoire qui m’avait beaucoup ému.



Associé cette fois-ci à Edith, dont j’adore le travail et qui signe ici des planches d’une beauté à tomber, il met en scène Emma G., une poétesse pleine de sensibilité et de sensualité, qui brave les interdits afin de mener la vie comme elle l’entend.



J’ai beaucoup aimé le scénario délicat de Zidrou et ce personnage de femme libre, à la fois douce et rebelle, d’une beauté et d’une sensualité folles, qui décide par amour, de rejoindre la Laponie. Le scénario très romantique certes en profite pour pointer du doigt la place des femmes dans la société très patriarcale du début du 20è siècle.



Un monde guindé où Edith se sent à l’étroit et surtout où elle n’est pas prise au sérieux par les hommes qui l’entourent qui préféreraient qu’elle reste à la place qui lui est dévolue, c’est-à-dire celle d’une épouse dévouée à son mari.



Dotée d’un caractère bien trempé, elle compte n’en faire qu’à sa tête et retrouver l’homme qu’elle aime et dont elle est sans nouvelle, qu’elle espère bien épouser dès qu’elle aura mis le grappin dessus.



Parsemé des vers d’Emma et bien servi par les dessins de la talentueuse Edith qui nous émerveille une fois de plus de sa maîtrise des couleurs comme elle avait su si bien le faire dans Le jardin de minuit, ce roman graphique bénéfice d’un travail éditorial soigné avec, cerise sur le gâteau, un ticket d’embarquement, une photographie et une lettre, glissés au fil du récit et une couverture à rabat aimantée.



Vous l’aurez compris Emma G. Wildford est une magnifique histoire et un bel objet livre que je vous recommande chaudement et pour laquelle j’ai eu un gros coup de cœur !
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Emma G. Wildford

Voici un petit bijou! Le récit délicat de Zidrou met en scène Emma, une jeune poète bien décidée à retrouver son fiancé disparu lors d'une expédition dans le Grand Nord, bien décidée surtout à être maitresse de sa vie. Le dessin d'Edith colle parfaitement au récit à la fois chaud et sensible, il se fait le média d'une époque révolue avec toutefois une modernité rare. Enfin, bravo aux éditions Soleil pour l'objet, un petit écrin (littéralement) et des inserts qui confèrent à cet ouvrage une réelle singularité.

A lire, à lire, à lire!
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