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Nationalité : Afghanistan
Né(e) à : Djam ( Afghanistan) , 1414
Mort(e) à : Herat (Afghanistan) , 1492
Biographie :

Né à Djam en Afghanistan en 1414, Nūr al-Dīn ‘Abd al-Rahmān Jāmī (1414–1492) est un grand poète, érudit et mystique persan qui vécut la plus grande partie de sa vie à Hérat.

Auteur de quatre-vingt-sept ouvrages tant d’érudition mystique que s’inscrivant dans une veine populaire inspirés de Rûmi, Nezami et Hafez. Il se met au service de l’émir timouride Husayn Bayqara qui réunit autour de lui de nombreux poètes et miniaturistes.

C’est en 1487 qu’il compose le fameux Medjnoûn et Leïla.
Il meurt à Herat en 1492. Sa renommée reste aujourd’hui intacte dans tout le Moyen-Orient et l’Asie centrale.
C'est un des poètes de langue persane les plus importants.

Source : http://www.editionslibretto.fr/fiche-auteur5791/-jami
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Pour celui dont l'anéantissement est la méthode et la pauvreté la règle
Il n'y a plus ni vision ni certitude, ni mystique ni religion.
Celui-là a disparu : il ne reste que Dieu, Dieu !
Voilà ce que veut dire : "la pauvreté parfaite c'est Dieu!"

Roba'i, quatrain, p. 65
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Troisième Illumination.
Le Vrai - loué et exalté soit-Il ! - est présent partout, et à tout moment Il a regard sur l'aspect apparent et la réalité cachée de toute chose. Quel dommage que tu détournes les yeux de la rencontre avec Lui pour regarder ailleurs ! et qu'ainsi tu délaisses la Voie de Son contentement pour parcourir un atre chemin.
Quatrain
Il est venu à l'aube ce Charmeur qui déchire les coeurs.
"Quelle peine atroce j'endure à cause de toi!", dit-Il.
"Quelle honte ! mon regard est toujours tourné
vers toi ! et toi tu tournes les yeux vers un autre !"

p. 47
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Partout que le sort de l'homme est heureux ! et nous, femmes infortunées, semblables à l'oiseau auquel on a coupé les ailes, que notre destinée est à plaindre ! La femme ne peut disposer de son cœur ; jamais elle n'est la maitresse de ses actions. Et l'amour, cette passion irrésistible, tandis que l'homme se fait un honneur de lui céder, on ose nous en faire un crime.
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Tel d'un arbre élevé I'oiseau apercevant épandus sur la terre les grains les plus appétissants s'y précipite : il y porte un bec avide; mais à l'instant un filet perfide l'enveloppe, et il paie de sa vie son funeste désir. (Libretto, p.125)
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Je l'avoue, je ne respire que pour aimer; l'amour est le seul soin qui m'occupe : à Dieu ne plaise que je vive dans l'indifférence ! Plutôt cent fois cesser d'exister! La nature, en l'imprimant dans le cœur de l'homme, l'a doué de son plus bel attribut. Son charme seul dissipe les peines de la vie; et ce n'est qu'à ses douces illusions que nous devons le bonheur. Il faut éviter, m'as-tu dit, de s'allier à une jeune fille dont la naissance ne serait pas illustre; mais l'amour connaît-il ces distinctions outrageantes ? Non, les êtres consumés de ses feux ne forment plus qu'une famille; ils sont tous ses enfants. Et n'est-ce pas dans la pureté des sentiments que la femme doit puiser sa véritable noblesse ? Sans elle, sans ce charme que répandent dans tous ses traits la vertu et la modestie, il n'existerait pas à mes yeux une beauté parfaite; je n'aurais pas connu ce penchant irrésistible qui entraîne mon cœur. Tu me conseilles de rompre les liens qui m'attachent a Leïla, d'oublier son amour; ce sacrifice est au dessus de mes forces; il n'est pas en mon pouvoir. La nature a fait entrer la fidélité comme un élément intime de mon essence; elle l'a profondément gravée dans mon cœur; et l'existence me serait ravie avant qu'on l'en eût effacée. Au milieu de ces fleurs sans nombre que t'offre de toutes parts la nature dans son jardin émaillé, pourquoi, me dis-tu, arrêter ton choix sur une seule ? Mais cette rose que j'ai choisie, Leïla m'est plus chère que toutes les autres beautés ensemble. Elle est tout pour mon cœur, je suis tout pour le sien; et si nous devions vivre séparés, nous ne voudrions pas de l'existence. (Libretto, p.51-53)
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Tel est l'ordre irrévocable de la nature : vivre quelques temps dans l'agitation, et mourir. Si le bonheur existe quelque part, certes, il n'est pas donné à l'homme d'en jouïr. Ou déja plongé dans l'infortune, ou entraîné dans la pente qui l'y précipite, il semble n'avoir reçu l'existence que pour servir de jouet à une fatalité déplorable. Heureux donc celui qui, dès le printemps de sa vie, s'est trouvé soustrait par la mort à son pouvoir tyrannique ! (Libretto, p.150-151)
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« Et quelle est donc cette honte ? où donc sont ces outrages dont se plait à nous accuser ton injuste colère ? Keïs, esclave des lois sacrées de l'honneur, n'a jamais rien fait qui pût les blesser. Est-ce l'amour lui-même que tu prétends condamner ? Mais loin de mériter le blâme, n'est-il pas au contraire la plus noble des passions, lorsqu'il ne naît pas du désir effréné des sens, mais qu'il brille avec toute sa pureté dans un coeur vertueux qu'il anime ? La publicité de cette inclination est, dis-tu, devenue pour Leïla un outrage universel mais examine quelle est la nature de cet outrage par lequel son amant lui a conquis la célébrité. Serait-ce une maîtresse privée de grâces, dont le nom retentirait dans des vers passionnés ? Non, ses attraits seuls ont inspiré Keïs; ce sont ses vertus, ses charmes que dans son délire il s'est plu à chanter: est-ce donc là se rendre coupable d'un si grand crime ? et qui pourrait y trouver du déshonneur, si ce n'est l'homme dépravé qui donne à la vertu la plus pure les couleurs odieuses du vice. » (Libretto, p.89-90)
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Cependant son époux impatient étendit la main du désir pour dérober quelques fruits à ce palmier superbe... "Éloigne-toi, s'écria-t-elle avec l'accent de l'indignation. Cette tendre fleur, dont le plus léger regard n'a jamais alteré la pureté, en vain tu espères la cueillir. Hélas ! il languit loin de moi dans le désert, celui pour qui elle dut s'épanouir : l'infortuné ! il n'ambitionnait d'autre faveur que de s'asseoir un instant à mon ombre, et jamais je ne la lui ai accordée ; il ne voulait que reposer un instant sous mon aile caressante, et je ne l'ai pas étendue sur ses yeux humides de larmes. Semblable à la colombe, j'ai ceint pour lui mon cou du collier de la fidélité : n'espère donc jamais, aveuglé que tu es par l'éclat de tes richesses et de ton rang, trouver en moi une parjure; car, j'en fais le serment par le Dieu de l'univers, si je suis encore une fois en butte a tes caresses insultantes, de ce poignard acéré je me perce le cœur, et me délivre ainsi pour toujours de tes importunités." (Libretto, p.126)
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Keïs indigné fut inflexible, et s'abandonnant à sa chamelle il s'éloigna avec rapidité en murmurant ces vers: « Éloigne-toi sans regrets, ô mon cœur, d'une maitresse inconstance; retire-toi dans l'angle de la séparation. Le parfum de la fidélité pourrait-il s'exhaler de celle qui, comme le dourouy, a deux faces trompeuses ; et quelle confiance pourrais-je avoir dans ces femmes légères qui, à l'instant même où elles viennent de me donner des marques de l'amour le plus tendre, m'abandonnent pour le premier étranger; et dans l'excès de leur nouveau délire, le captivent au bruit voluptueux de leurs khalkhals séducteurs ? À Dieu ne plaise que si j'étais jamais changé en poussière, les vents en fissent voler un seul grain sur cette terre ingrate, ou que si j'étais transformé en rosée, une seule goutte en tombât sur ce sol de la perfidie ! » (Libretto, p.22)
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Partout, que le sort de l'homme est heureux ! et nous, femmes infortunées, semblables à l'oiseau auquel on a coupé les ailes, que notre destinée est à plaindre. La femme ne peut disposer de son cœur; jamais elle n'est la maîtresse de ses actions. Et l'amour, cette passion irrésistible, tandis que l'homme se fait un honneur de lui céder, on ose nous en faire un crime. Ce feu dévorant que Keis a allumé dans mon sein peut-être cent autres comme moi en gémissent les victimes. Quel faible espoir me reste-t-il donc de captiver ? Et cependant, quelque faible qu'il soit, oh ! s'il était déçu, oui, je le sens, je ne pourrais survivre à ma douleur. (Libretto, p.30)
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