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Citations de Spinoza (690)


J'entends par mode les affections de la substance, ou ce qui est dans autre chose et est conçu par cette même chose.
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J'entends par attribut ce que la raison conçoit dans la substance comme constituant son essence.
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J'entends par substance ce qui est en soi et est conçu par soi, c'est-à-dire ce dont le concept peut être formé sans avoir besoin du concept d'une autre chose.
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Une chose est dite finie en son genre quand elle peut être bornée par une autre chose de même nature. Par exemple, un corps est dit chose finie, parce que nous concevons toujours un corps plus grand; de même une pensée est bornée par une autre pensée; mais le corps n'est pas borné par la pensée, ni la pensée par le corps.
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Pour le mariage, il est certain qu'il s'accorde avec la Raison si le Désir de l'union des corps n'est pas engendré seulement par la beauté, mais par l'Amour de procréer des enfants et de les élever sagement; si, en outre, l'Amour de l'un et de l'autre, c'est-à-dire de l'homme et de la femme, a pour cause principale non la seule beauté, mais la liberté intérieure.
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La Mésestime de soi cependant peut se corriger plus
facilement que l'Orgueil; ce dernier en effet est une affection de Joie, la première une affection de Tristesse; ce dernier est donc plus fort (Prop. I8) que la première.
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Les hommes peuvent différer en nature en tant qu'ils sont dominés par des affections qui sont des passions; et dans la même mesure le même homme est changeant et inconstant.
[…]
En tant que les hommes sont dominés par des affections qui sont des passions, ils peuvent être contraires les uns aux autres.
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les choses qui s'accordent en une négation seulement, c'est-à-dire en ce qu'elles n'ont pas, ne s'accordent en réalité en rien.
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Tout effort dont la Raison est en nous le principe n'a d'autre objet que la connaissance; et lAme, en tant qu'elle use de la Raison, ne juge pas qu'aucune chose lui soit utile, sinon ce qui conduit à la connaissance.
[…]
Il n'est aucune chose que nous sachions avec certitude être bonne ou mauvaise, sinon ce qui conduit réellement à la connaissance ou peut empêcher que nous ne la possédions.
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Quant au bon et au mauvais, ils n'indiquent également! rien de positif dans les choses, considérées du moins en elles-mêmes, et ne sont autre chose que des modes de penser ou des notions que nous formons' parce que nous comparons les choses entre elles. Une seule et même chose peut être dans le même temps bonne et mauvaise et aussi indifférente.
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Cet effort pour faire que chacun approuve l'objet de notre Amour et de notre Haine, est, en réalité, de l'Ambition (voir Scolie de la Prop. 29); nous voyons ainsi que chacun a, de nature, l'appétit de voir vivre les autres selon sa propre complexion, et, comme tous ont pareil appétit, on se fait ensuite obstacle l'un à l'autre, et parce que tous veulent être loués ou aimés par tous, on en vient à une haine mutuelle.
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parce que, comme nous l’avons dit déjà, ils croient que toutes choses ont été faites en vue d’eux-mêmes et disent que la nature d’une chose est bonne ou mauvaise, saine ou pourrie et corrompue, suivant qu’ils sont affectés par elle.
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Ils savent bien que détruire l’ignorance, c’est détruire l’étonnement imbécile, c’est-à-dire leur unique moyen de raisonner et de sauvegarder leur autorité.
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Un homme libre ne pense à aucune chose moins qu’à la mort ; et sa sagesse est une méditation non de la mort mais de la vie.
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Puisqu’il n’y a rien d’où ne suive quelque effet, et que tout ce qui suit d’une idée qui est adéquate en nous, nous le comprenons clairement et distinctement, chacun a le pouvoir de se comprendre, soi-même et ses sentiments, clairement et distinctement, sinon absolument, du moins en partie, et par conséquent de faire qu’il soit moins passif dans ces sentiments. C’est donc à cela surtout que nous devons apporter nos soins, à connaître chaque sentiment, autant qu’il est possible, clairement et distinctement, afin qu’ainsi l’esprit soit déterminé par le sentiment à penser ce qu’il perçoit clairement et distinctement et en quoi il trouve pleine satisfaction ; et par conséquent, afin que le sentiment même soit séparé de la pensée d’une cause extérieure et associé à des pensées vraies. Alors non seulement l’amour, la haine, etc., seront détruits mais aussi l’appétit ou les désirs, qui naissent d’ordinaire d’un tel sentiment, ne pourront plus être excessifs.

(p. 356-357 de l’édition Folio Gallimard)
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La modestie (modestia), c’est-à-dire le désir de plaire aux hommes qui est déterminé par la Raison, se rapporte à la moralité. Mais si elle naît d’un sentiment, elle est l’ambition, autrement dit un désir par lequel les hommes, sous couleur de moralité, provoquent la plupart du temps des discordes et des séditions. Car celui qui désire aider les autres par son conseil ou dans l’action, afin de jouir ensemble du souverain bien, s’appliquera avant tout à gagner leur amour, et non à se faire admirer pour qu’une doctrine porte son nom, ni, de façon générale, à leur offrir aucune cause d’envie. D’autre part, dans les conversations, il évitera de rappeler les vices des hommes et aura le souci de ne parler qu’avec ménagement de l’impuissance humaine, mais amplement de la vertu ou de la puissance de l’homme ; il dira par quelle voie elle peut se parfaire : de façon que les hommes, non par crainte ou aversion, mais poussés par le seul sentiment de joie, s’efforcent, autant qu’ils ont de puissance en eux, de vivre selon le précepte de la Raison.

(p. 344 de l’édition Folio Gallimard)
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Il n’est donc pas de vie raisonnable sans intelligence, et les choses sont bonnes dans la seule mesure où elles aident l’homme à jouir de la vie de l’esprit (mentis vita), qui se définit par l’intelligence. Celles au contraire qui empêchent l’homme de parfaire sa Raison et de jouir d’une vie raisonnable, nous disons qu’elles seules sont mauvaises.

(p. 339 de l’édition Folio Gallimard)
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L’orgueil est la joie qui naît de ce que l’homme a de soi une meilleure opinion qu’il n’est juste ; et l’homme orgueilleux s’efforcera, autant qu’il peut, de favoriser cette opinion ; ainsi les orgueilleux aimeront la présence des parasites ou des flatteurs, et fuiront celle des âmes généreuses, qui ont d’eux l’opinion qui est juste.

(p. 320 de l’édition Folio Gallimard)
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Comme les hommes vivent rarement d’après le commandement de la Raison, ces deux sentiments, l’humilité et le repentir, et aussi l’espoir et la crainte, procurent plus d’avantage que d’inconvénient ; et par conséquent, puisqu’il faut commettre la faute mieux vaut le faire dans ce sens. Car si les hommes à l’âme impuissante (animo impotentes) étaient tous également orgueilleux, n’avaient honte de rien et ne craignaient rien, quels liens pourraient les unir et contenir ? La foule a de quoi terrifier à moins qu’elle ne craigne. Aussi n’est-il pas étonnant que les Prophètes, préoccupés non de l’utilité d’un petit nombre mais de l’utilité commune, aient tant recommandé l’humilité, le repentir et le respect. Et en vérité, ceux qui sont soumis à ces sentiments peuvent bien mieux que les autres êtres amenés à vivre enfin sous la conduite de la Raison, c’est-à-dire à être libres et à jouir (fruantur) de la vie des bienheureux (beatorum).

(p. 318 de l’édition Folio Gallimard)
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Qui sait parfaitement que toutes choses suivent de la nécessité de la nature divine et arrivent selon les lois et les règles éternelles de la Nature, ne trouvera certes rien qui mérite haine, raillerie ou mépris, et il n’aura non plus pitié de personne ; mais, autant que le permet l’humaine vertu, il s’efforcera de bien faire (bene agere), comme on dit, et d’être dans la joie (laetari). A cela s’ajoute que celui qui est facilement apitoyé et qui est ému par le malheur ou les larmes d’autrui, fait souvent des choses dont il se repent plus tard : tant parce que nous ne faisons par sentiment rien que nous sachions avec certitude être bon, que parce que nous sommes facilement trompés par de fausses larmes. Et je parle expressément ici de l’homme qui vit sous la conduite de la Raison. Car, qui n’est poussé ni par la Raison ni par la pitié à être secourable aux autres, on l’appelle justement inhumain, car il paraît ne pas être semblable à l’homme.

(p. 315 de l’édition Folio Gallimard)
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