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Citations de Spinoza (690)


14. Voilà donc la fin à laquelle je dois tendre : acquérir cette nature humaine supérieure, et faire tous mes efforts pour que beaucoup d'autres l'acquièrent avec moi ; en d'autres termes, il importe à mon bonheur que beaucoup d'autres s'élèvent aux mêmes pensées que moi, afin que leur entendement et leurs désirs soient en accord avec les miens ; pour cela , il suffit de deux choses, d'abord de comprendre la nature universelle autant qu'il est nécessaire pour acquérir cette nature humaine supérieure ; ensuite d'établir une société telle que le plus grand nombre puisse parvenir facilement et sûrement à ce degré de perfection.
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Je ne dirai rien de la difficulté que vous élevez contre ma première proposition, si ce n’est que je vous prie, mon ami, de considérer que les hommes ne sont pas créés, mais seulement engendrés, et que leurs corps existaient déjà avant la génération, quoique avec une forme différente.
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Je commencerai par vous parler de Dieu. Je le définis : un être constitué par une infinité d’attributs infinis, c’est-à-dire parfaits chacun dans son genre. […] Or, que ma définition de Dieu soit la véritable, c’est ce qui résulte de ce que nous entendons tous par Dieu : un être souverainement parfait et absolument infini.
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La Prophétie est donc inférieure à cet égard à la connaissance naturelle qui n'a besoin d'aucun signe, mais enveloppe de sa nature la certitude.
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(...) La Nature dans sa totalité est un seul Individu, dont les parties, c'est à dire tous les corps, varient d'une infinité de façons, sans changement de l'Individu total. [ II, Lemme VII, Scolie ]
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Nous entendons que, certaines conditions étant données, la Cité inspire aux sujets crainte et respect, si ces mêmes conditions cessent d'être données, il n'y a plus crainte ni respect, de sorte que la Cité elle-même cesse d'exister. Donc la Cité, pour rester maitresse d'elle-même, est tenue de maintenir les causes de crainte et de respect, sans quoi elle n'est plus une Cité. A celui ou à ceux qui détiennent le pouvoir public, il est donc également impossible de se produire en état d'ébriété ou de nudité avec des prostituées, de faire l'histrion, de violer ou de mépriser ouvertement les lois établies par eux-mêmes, et tout en agissant ainsi, de conserver leur majesté ; cela leur est tout aussi impossible que d'être et en même temps de ne pas être. Mettre à mort les sujets, les dépouiller, user de violence contre les vierges, et autres choses semblables, c'est changer la crainte en indignation, et conséquemment l'état civil en état de guerre.
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Personne ne peut haïr Dieu.
[…] Corollaire
L’amour envers Dieu ne peut se changer en haine.
Scolie
Mais on peut objecter que, si nous entendons Dieu comme cause de toutes choses, nous considérons Dieu par là même comme cause de tristesse. Je réponds que, dans la mesure où nous comprenons les causes de la tristesse, elle cesse […] d’être une passion, c’est-à-dire […] qu’elle cesse d’être tristesse ; et par conséquent, dans la mesure où nous comprenons que Dieu est cause de tristesse, nous éprouvons de la joie.
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Dieu est exempt de passions et n’est affecté d’aucun sentiment de joie ou de tristesse.
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C’est donc à cela surtout que nous devons apporter nos soins, à connaître chaque sentiment, autant qu’il est possible, clairement et distinctement, afin qu’ainsi l’esprit soit déterminé par le sentiment à penser ce qu’il perçoit clairement et distinctement et en quoi il trouve pleine satisfaction ; et par conséquent, afin que e sentiment même soit séparé de la pensée d’une cause extérieure et associé à des pensées vraies. Alors non seulement l’amour, la haine, etc., seront détruits […], mais aussi l’appétit ou les désirs, qui naissent d’ordinaire d’un tel sentiment, ne pourront plus être excessifs […].
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Il est avant tout utile aux hommes de nouer des relations entre eux, de se forger ces liens qui les rendent plus aptes à constituer tous ensemble un seul tout, et de faire sans restriction ce qui contribue à affermir les amitiés.
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Proposition LXIII
Qui est conduit par la crainte et fait le bien pour éviter le mal, n’est pas conduit par la Raison.
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Bien que la dépréciation de soi soit contraire à l’orgueil, celui qui se déprécie est cependant très proche de l’orgueilleux. En effet, puisque sa tristesse naît de ce qu’il juge de son impuissance par la puissance ou la vertu des autres, sa tristesse lui sera donc plus légère, c’est-à-dire qu’il se réjouira, si son imagination s’applique à considérer les vices des autres, d’où est venu ce proverbe : C’est une consolation pour les malheureux d’avoir des compagnons de leurs maux. Au contraire, il sera d’autant plus attristé qu’il se croira davantage au-dessous des autres. D’où vient que personne n’est plus enclin à l’envie que ceux qui se déprécient à leurs yeux.
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Celui qui veut venger ses injures par une haine réciproque, vit assurément misérable.
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Et donc, chez l'homme libre, la fuite délibérée et opportune (in tempore) doit être regardée comme exigeant une fermeté aussi grande que le combat ; autrement dit, l'homme libre choisit la fuite avec la même fermeté (animositate) pu présence d'esprit que le combat. [p.333]
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Agir par vertu absolument n'est rien d'autre qu'agir d'après les lois de sa propre nature. Or nous sommes actifs dans la mesure seulement où nous comprenons (intelligimus). Donc agir par vertu n'est rien d'autre en nous qu'agir, vivre, conserver son être sous la conduite de la raison, et cela d'après le principe qu'il faut chercher l'utile qui nous est propre. [p.289]
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(...) nous vénérons un homme parce que nous admirons sa sagesse (prudentiam), son courage (fortitudinem), etc., cela vient (comme il est évident d'après la proposition même) de ce que nous imaginons que ces vertus lui appartiennent comme être singulier (inesse singulariter) et ne sont pas communes à notre nature ; et par conséquent nous ne les envierons pas plus qu'aux arbres la hauteur et aux lions le courage, etc. [p.235]
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Cette tristesse qu'accompagne l'idée de notre faiblesse s'appelle humilité (humilitas). Au contraire, la joie qui naît de la considération de nous-même se nomme amour-propre (philautia) ou satisfaction intérieure (acquiescentia in se ipso). [p.233]
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La pensée est un attribut de Dieu, autrement dit Dieu est une chose pensante. (...) Cette proposition est encore évidente puisque nous pouvons concevoir un être pensant infini. Car, plus un être pensant peut penser de choses, plus nous concevons qu'il contient de réalité ou de perfection ; donc un être qui peut penser une infinité de choses en une infinité de modes, est nécessairement infini par la vertu du penser (cogitandi). Or, puisque, en ne tenant compte que de la seule pensée, nous concevons un Être infini, la pensée est nécessairement un des attributs infinis de Dieu, comme nous le voulions. [p.117 - 118]
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Le Sage ayant conscience de lui-même, de Dieu et des choses, ne cesse jamais d’être et possède le vrai contentement 
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J'entends par Dieu un être absolument infini, c'est-à-dire une substance constituée par une infinité d'attributs dont chacun exprime une essence éternelle et infinie.
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