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Critiques de Zep (1260)
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Ce que nous sommes

Il faut assumer ce que nous sommes. Tel est un peu le message laissé par l'auteur de Titeuf qui s'essaye encore avec ce genre de titre à portée humaniste voire philosophique.



Il faut dire que la société du futur sera celle d'un homme augmenté grâce à la technologie qui nous permettra d'accumuler instantanément une tonne de savoir sans faire l'effort d'apprendre. Il est vrai qu'on vivra des émotions dans des mondes virtuels à l'aide de casques connectés.



Entre l'humain augmenté et l'humain assisté, il n'y aura pas de véritables frontières. Fort heureusement, notre jeune héros sera sauvé par une femme qui va lui montrer le bon chemin de la vie et de l'existence.



Cette vision de l'auteur de cette société du future où une minorité possède le contrôle des ressources énergétiques fait un peu froid dans le dos mais est totalement crédible surtout au vu des évolutions actuelles.



J'avais adoré « un bruit étrange et beau » où l'auteur était sorti des sentiers battus. Encore une fois avec ce titre, il prouve qu'il est un véritable auteur ayant une réflexion intelligente sur le monde. Bref, on est très loin d'un Titeuf. Certes, le succès commercial ne sera peut-être pas au rendez-vous mais c'est une très belle réussite.



Bref, on réfléchira à deux fois avant de nous proposer d'augmenter nos capacités cognitives en étant totalement dépendant des nouvelles technologies. Une lecture qui nous fera réfléchir et qui est une vraie réussite dans le genre conte futuriste.
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What a wonderful world



Zep nous concocte des billets d'humour et d'humeur dans cet album de plus de 170 pages.

De la myopie qui le guette à sa monomanie en passant par sa passion pour la musique, ses insomnies, sa tonsure ou encore ses visites au musée. De la drague décortiquée au fil des années aux comportements humains parfois désolant en passant par la sexualité compliquée des super-héros, le test de l'été, l'attitude des hommes dans les toilettes ou encore les soirées déguisées.

What a wonderful world, initialement paru sur le site du Monde.fr, regroupe des strips d'une à trois pages dans lesquelles l'auteur y évoque différents sujets, de la pensée profonde à l'anecdotique en passant par l'actualité.

L'auteur se révèle ainsi tendre, drôle, émouvant, naïf ou encore pertinent.

Un album, de par son format, qui ne manque pas de rythme et d'idées.
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Paris 2119

Une belle BD SF au style épuré, froid, magnifique, qui colle bien à l'histoire un ZEP que je ne connaissais pas dans ce registre, une belle découverte.



Un grand merci à l'éditeur «Rue de Sèvres, l'objet est soigné, tout simplement beau.



Un livre a rangé précieusement dans une jolie bibliothèque.

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Un bruit étrange et beau

Don Marcus, alias William, est un moine chartreux. Cloitré depuis plus de 25 ans dans sa cellule, à la Valsainte. Isolement, chasteté, silence, obéissance. Il est si habitué à ce silence que le seul bruit des mots qui sortent de sa bouche lui paraît étrange. Il reconnait à peine son reflet dans cette rivière. Il ne sort de sa cellule que pour les 3 offices chantés, le repas dominical et quelques activités. Une paix bientôt chamboulée par l'arrivée d'une lettre. En effet, un courrier émanant de Maître Odier, à Paris, lui fait part du décès de sa tante et lui prie de se rendre à la lecture de son testament. Un héritage conséquent qui pourrait permettre de réparer une partie du toit. Sa tante stipulant la présence de tous les héritiers, Don Marcus n'a d'autre choix que de se rendre à Paris...



Zep signe ici un album intimiste et touchant dans lequel l'on fait connaissance avec Don Marcus, chartreux cloitré depuis tant d'années qu'il ne connait pas le monde tel qu'il est aujourd'hui. L'auteur traite avec subtilité, émotion et douceur de la vie, du rapport avec la mort et avec Dieu. Il questionne tout autant sur le sens que l'on veut donner à notre vie. Ce voyage à Paris est l'occasion pour Don Marcus de faire des rencontres mais aussi de se souvenir de certains moments passés. Des flashbacks qui permettent de comprendre le cheminement de cet homme qui s'est consacré à Dieu. Un récit sensible et délicat aux personnages à la fois attachants, troublants ou sensibles. L'ambiance plus que jamais singulière, presque envoûtante, nous happe dès les premières pages. Don Marcus, notamment, nous enveloppe de son regard. Graphiquement, la douceur et le choix des couleurs, tantôt bleu, ocre, gris ou vert, siéent parfaitement à ce récit si étrangement beau.

L'on se surprend même parfois à tourner les pages religieusement...
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Ce que nous sommes

Au cœur de l'océan, Constant croise une magnifique baleine bleue, la frôle et la caresse, et, tandis qu'elle s'éloigne gracilement, un grand requin blanc apparaît devant lui, fonce sur lui et lui dévore l'abdomen. Une douleur intense le saisit, la mer rougit... et le jeune homme se réveille, avec une douleur d'un réalisme incroyable, comme il le raconte à son ami, Franz. Une expérience qu'il n'a jamais connue depuis qu'il fait partie du projet DataBrain, lancé il y a 30 ans. Les deux hommes font partie de la première génération à être née avec un second cerveau numérique, doté d'une capacité de 100 milliards de connexions par seconde. Ils se nourrissent de pilules, dotées du même goût qu'un plat préparé et des mêmes apports nutritifs, vivent dans une cité entourée d'une protection électrique et peuvent changer d'apparence. En plus des cinq sens, DataBrain propose des extensions, tel que ce nouveau programme de télékinésie. Lors d'une soirée, soudainement, Constant ne se sent pas bien. Aussitôt, il décide de se rendre au Data Brain Center, seul puisque son ami est trop ivre pour pouvoir l'accompagner. Il grimpe dans une voiture et c'est le trou noir... Lorsqu'il se réveille dans un lieu inconnu, le lendemain, il ne sait plus du tout qui il est, incapable de dire à la jeune femme qui lui tend une tasse de thé d'où il vient...



Dans cette société d'anticipation, ultra-protégée, tout s'acquiert en un claquement doigt, que ce soit la connaissance ou les expériences. Grâce au projet DataBrain, les hommes ne fournissent, pour ainsi dire, aucun effort. Si Constant n'a connu que ce monde, un bug informatique va le projeter dans la « vraie » vie. Aux côtés d'Hazel, il va découvrir un univers complètement différent, va vivre des expériences inédites, va ressentir les choses et se poser des questions sur le sens de la vie. À travers cet album, Zep questionne sur les technologies de plus en plus performantes et présentes, sur les inégalités mais aussi les dangers et les risques qu'elles peuvent engendrer (aussi bien sur la nature que sur l'homme), sur le fait que l'homme puisse perdre de son humanité... Porté par des personnages complexes et intéressants, l'intrigue, aboutie, originale et captivante, pousse à la réflexion. Zep réussit à capter les émotions et les ressentis des personnages et à nous plonger dans une ambiance particulière, presque froide, aseptisée, notamment grâce à sa palette de couleurs terne.



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The end

Santa Cruz de la Serós, deux randonneurs trouvent la mort subitement, dans des circonstances inexpliquées. Non loin de là, c'est toute la ville qui, visiblement, semble avoir subi le même sort tragique...

Réserve de la Doklså, Suède. Théodore Atem, un jeune stagiaire, débarque dans ce coin paisible. Il y fait la connaissance de Moon et du professeur Frawley, un pionnier de la paléo-botanique, dont la recherche porte sur la communication des arbres entre eux et avec les humains, mesurant les messages qu'ils envoient sous forme gazeuse. La tâche de Théodore sera de relever ces capteurs disséminés un peu partout dans la forêt avoisinante. C'est alors qu'il remarque la présence de nombreux champignons d'une étrange couleur, un comportement inhabituel des animaux qui n'ont plus peur des hommes et l'implantation d'une usine Pharmacorp, un laboratoire de développement, à la limite de la réserve...



Zep change de registre et nous offre une fable écologique pour le moins tragique. Il pose la question de savoir si la nature, notamment les arbres, peut agir et réguler son environnement. Partant du principe que les arbres communiquent entre eux, peuvent-ils alors réagir à la présence des hommes afin d'assurer leur propre survie ? L'auteur donne simplement à réfléchir sur notre comportement vis-à-vis de la nature. Sous les traits de professeur Frawley, l'on reconnaitra le biologiste et botanique Francis Hallé avec qui Zep s'est associé. À son contact, le jeune Théodore apprendra beaucoup et se retrouvera au cœur-même de cette fiction d'anticipation fantastique, intelligente et, on l'espère, imaginaire. Graphiquement, de par son choix de couleurs monochromes (bleu, vert, ocre, rose...), l'auteur nous plonge dans une ambiance étrange.

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Un bruit étrange et beau

Zep signe un album qui fait du bien. Grâce à son dessin aux tons pastels absolument superbe, l'escapade obligée du frère Marcus (mais qui s'appelle William de son vrai prénom avant son choix de vie monastique), nous fait sourire mais aussi réfléchir. Zep saisit parfaitement le contraste entre « ces deux mondes ». Sa rencontre avec la touchante Méry, la redécouverte d'un mode de vie abandonné par conviction ou lâcheté, chacun se fera son opinion. William tel un extraterrestre redécouvre un monde ou tout va vite, trop vite. Son regard amusé rend l’anachronisme encore plus fort. Il y a beaucoup de générosité dans cette histoire, mais aussi d'écoute, de réflexions sur nos choix qui interpellent, ou le silence vaut bien des discours. On est en complète osmose avec William et la fragile Méry. Il y a des rencontres qui font grandir, la leur est évidente.

On referme ce magnifique ouvrage (tant par son contenu que par l'objet lui-même), apaisé, serein et ma foi la thérapie à la Zep vaut bien son prix. Très bon moment à découvrir et à partager.
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Ce que nous sommes

Imaginez un monde où moyennant finances, les humains pourraient « s'augmenter » d'un second cerveau numérique. On pourrait acquérir instantanément des sommes de connaissances illimitées, vivre un divertissement perpétuel fait d'expériences aussi désirables qu'illusoires. Imaginez maintenant que le système déraille, privant un jeune homme « augmenté » de son cerveau assistant…



Dans cette belle BD, Zep nous entraîne dans une enquête captivante tout en sondant les problèmes éthiques et métaphysiques de technologies qui relèvent à peine de la science-fiction : cette année, Neuralink entend expérimenter l'implant cérébral sur de premiers volontaires. Il s'agit notamment pour des personnes handicapées de commander des appareils par la pensée, mais Elon Musk, fondateur de la société, ne fait pas de mystère de son ambition de booster les capacités de l'organisme humain.



Les aventures de Constant soulèvent des questions vertigineuses qu'il semble plus urgent que jamais de se poser : quel sens pourrait avoir la vie d'humain omniscient et happé par une réalité virtuelle envoutante ? Vit-on réellement ce qui nous arrive dans ce type de réalité virtuelle ? Quelles inégalités les technologies d'augmentation pourraient-elles créer ? Sommes-nous au clair sur les dépendances et les pertes qui en découleraient ? Quels risques physiques et psychologiques présenteraient-elles ? Rien que ça !



C'est percutant, passionnant, même si on voudrait plus d'épaisseur encore. J’aurais aimé en savoir plus sur l'histoire de la transition de notre monde actuel vers celui de Constant, ou sur les contours du Data Brain Project – ses architectes croient-ils naïvement à l'augmentation ou ont-ils conscience des dérives de leurs activités, comme ces leaders de la Sillicon Valley qui interdisent les écrans à leurs enfants ? de quoi vivent les augmentés s'ils se consacrent exclusivement à leurs divertissements ? Le projet Data Brain est-il compatible avec la préservation de la nature aux portes de la ville ? Tout cela aurait pu être étoffé.



Cela dit, c'est beau de voir le protagoniste reconquérir à la force de sa curiosité, de ses expériences et de l'entraide, ce qu'il n'avait jamais appris et pouvait perdre d'autant plus facilement, des réflexes de survie à la sensation de la tisane brûlante. Comme si on se déconnectant de son cerveau supplémentaire, il se reconnectait à son environnement.



Tout cela est ponctué de clins d'oeil plaisants à des livres et des auteurs, de Sylvain Tesson à Louis Aragon, en passant par Herrman Melville. Car oui, à bien y réfléchir, il y a là l'un des aspects les plus terrifiants de l'idée de « charger » instantanément une infinité de données : on n'aurait plus de livre à découvrir.
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
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Happy Rock (ou) L'enfer des concerts

Zep est fan de musique, notamment de rock. Pour preuve : les innombrables tickets de concert affichés sans doute fièrement en première et dernière page. de Bruce Springsteen à The Pretenders en passant par Madonna, Clash, Eric Clapton, Eurythmics, Rolling Stones ou encore The Police, il était là. Pas toujours au premier rang, faut faire attention dès que ça pousse derrière !



Zep nous fait partager sa passion et ses quelques anecdotes. Les fans hystériques qui hurlent à tout va, les groupies de la première heure plus vraiment jeunes, le plan-drague bidon, les toilettes plus vraiment propres, les concerts sur grand écran à des kilomètres de la scène ou encore les files d'attente interminables, ça sent le vécu, ou presque.



Cet album composé de strips en une page fait évidemment la part belle à la musique, au rock et aux concerts. Des saynètes de facture inégale mais souvent plaisantes qui raviront tous les mélomanes. Un album qui montre tout l'amour que Zep (dont le pseudo, rappelons-le, vient du groupe Led Zeppelin) porte à la musique.
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Une histoire d'hommes

Du temps de leur splendeur, ils étaient les Tricky Fingers.

Groupe hargneux à l'avenir prometteur.

Une sale histoire de nez pété par l'un des protagonistes supportant mal l'ingestion d'un ecsta et c'est le concert de leur vie annulé. le nez appartenait à l'organisateur. le split de la bande et leur amitié à l'histoire.

Les années ont passé mais les rancoeurs sont tenaces.

Réunis, près de deux décennies plus tard, chez leur leader charismatique expatrié en Angleterre, l'heure est aux règlements de compte entre les deux frangins en mal de réponses.



C'est beau et pis c'est tout.

Cette bande de potes décatie ressassant les vieux souvenirs, en créant de nouveaux, le tout sur un ton émotionnel de l'ordre des montagnes russes.

Zep surprend.

Il délivre un récit mature et incroyablement touchant, à mille lieues de celui de son fils spirituel Titeuf.



Le trait fait le job sur fond de couleurs pastel.

Zep s'affranchit des cases rigoureuses auxquelles il préfère les vignettes sans frontières précises et tout en rondeur.

Du beau boulot.

De l'émotion comme s'il en pleuvait. Au pays de la jelly, rien de plus naturel.

A découvrir fissa !

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Titeuf, tome 18 : Suivez la mèche

C'est toujours un plaisir de retrouver Titeuf, avec cette famille de papier qui ne vieilli pas au fil des albums!

Titeuf me fait toujours autant rire avec des opus au rythme de parutions pas trop rapprochées: Zep se garde bien de lasser son lectorat de tous âges Avec des personnages récurrents en fil rouge et des thèmes actualisés, un album de Titeuf regorge de situation drôles et burlesques à hauteur de mômes...

Avec de graves interrogations légèrement glissées au fil des gags.

En tout cas, voilà un Titeuf qui égaie la rentrée scolaire, sinon littéraire!
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Paris 2119

Il faut dire que c'est un bel objet, très grand livre, bien supérieur aux BD dont nous avons l'habitude et fourni avec ça, une centaine de pages y compris les suppléments (scénarimage et cahier graphique).

Bref, le contenu est moins bon que je m'y attendais, le scénario est indigent, peu de dialogue (donc peu de bulles). Il y avait pourtant de quoi faire, Paris dans 100 ans c'est quand même quelque chose, d'aucuns s'y sont attelés avec un résultat bien supérieur, mais bon il y a, quand même quelques idées comme le "Transcore" moyen de locomotion à effet immédiat, ici comme là-bas qui sert à, aussi, autre chose...

Mais le rythme n'y est pas, on se ronge les ongles en lisant, on s'impatiente, alors! ça bouge ? Niet, on avance peinard, la vie est là comme ça, comme elle vient. Tristan, le héros, va de découverte en découverte, pratique sa vieille méthode de locomotion encore existante (métro, Eurostar), de page en page, à peine commencé, déjà fini, voilà, fermez le ban!

Zep pour moi c'est Titeuf, je n'en ai jamais lu, mais les gamins aimaient et comme c'est exigeant un gamin on peut supposer que c'est du lourd. Ici, pour moi, peut mieux faire.

En revanche bien que tricolore pour la couleur (bleu, blanc, noir), ce qui m'énerve l'oeil, le dessin est très bon, crayon sympa, personnages bien campés dans un style plutôt moderne. Les vignettes suivent bien le récit, l'améliorent même, dans sa lecture s'entend, sa transposition de lettres à dessins. Et ce n'est pas évident de dessiner une ville et Paris est bien rendu y compris dans ses modifications dues au temps. Donc bravo M. Bertail.

Bertail 4, Zep 1 = 5 : 2 = 2,5 étoiles.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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The end

Encore une excellente BD signée Zep, intelligente, fine et pleine de bons sens.

Il faut la lire en écoutant en boucle le morceau « The end » des Doors, car c’est ce que fait le professeur Frawley, qui se passe cette chanson du matin au soir pendant qu’il travaille.

J’ai beaucoup aimé cette bande dessinée qui nous parle des arbres, de la terre et de ce que les hommes en ont fait au fil des siècles.

Animaux aux comportements étranges, champignons toxiques, des dizaines de décès suspects et la mort programmée de l’humanité, voilà les thèmes abordés dans cette bande dessinée qui invite le lecteur à réfléchir à ce qu’on va laisser derrière nous.

La terre a t’elle réellement besoin de l’homme ou n’est-il que l’accélérateur de sa destruction ?

Petit bémol pour la couverture aux tons criards super moches qui n’ont rien à voir avec l’intérieur aux couleurs douces.
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Happy Parents

Pas toujours facile d'être parents de nos jours... Même pas né que le rejeton fait déjà des siennes dans le ventre de sa maman! Dès lors, dès qu'il ou elle pointe le bout de son nez, l'on se sent peut-être pousser des ailes mais cela ne va sûrement pas durer bien longtemps. Qu'on se le dise! Entre les pleurs incessants pendant la nuit, l'hyperactivité pendant la journée, les couches qui ne tiennent pas ou les repas compliqués au restaurant, l'on ne souhaite qu'une seule chose: qu'il grandisse! Malheureusement, autre âge, autres soucis... 



Zep croque ces gamins avec humour et tendresse. De l'échographie à l'âge soi-disant ingrat de l'adolescence, il les met en scène pour notre plus grand plaisir. Des premiers balbutiements à la première cigarette en passant par le baiser du soir ou la queue de cheval faite par papa, de la famille classique à la famille homoparentale, il décortique les petits moments du quotidien avec brio et efficacité. Le plus souvent drôles et plutôt bien mais aussi touchantes, ces scénettes sentent le vécu. Zep nous offre un album rafraichissant dans lequel chacun pourra se reconnaître. Le dessin soigné, dépourvu de tout cadre, est enlevé et plutôt bien pensé. 



Happy parents, Happy enfants...
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Un bruit étrange et beau

Wiliam vit cloitré depuis vingt-cing ans dans un monastère, un choix de vie qu'il a fait alors qu'il sortait tout juste de l'adolescence. C'est à l'occasion de l'héritage de sa tante qu'il se voit obligé de sortir. Il va découvrir un monde totalement inconnu. C'est dans le train qu'il fait la connaissance de Méry, une jeune femme qui arrive à toucher...

Etonnant et beau cet album de Zep ! Quand je pense à lui, je pense Titeuf, j'ai été séduite par les dessins, alternant visages et paysages, rires et silences. Des souvenirs, des ellipses, une construction particulière qui fonctionne bien. Il se dégage de cette BD, une belle ode à la vie, qu'importe par quel côté on décide de la prendre. Il permet de réfléchir sur nos choix de vie.
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Paris 2119

Tristan est un nostalgique.

C'était mieux avant qu'il disait.

Passéiste ? Certainement pas !

Observateur, assurément.

Car en 2119, ne subsistent que d'infimes scories d'un monde où l'humain avait toute liberté.

Celle d'enfanter sans demander la permission, par exemple.

Si le transcore permet effectivement de gagner un temps précieux en éradiquant les bouchons, en annihilant les distances (cf Star Trek), il pourrait bien gâcher les nuits sans lune de notre anti-héros futuriste.



Zep s'attaque à demain.

Bon, après demain, on va pas chipoter.

Décrivant un monde déshumanisé régi par des machines, il questionne sur l'intérêt d'un progrès dès lors qu'il contraint sévèrement vos libertés.



Rien de novateur dans ce monde virtuel, tout a déjà été vu/lu ou presque.

Le trait est agréable, le propos intéressant malgré un manque de surprise caractérisé.



Bref, petit moment sympa qui devrait rapidement s'estomper dans un futur très proche.
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Un bruit étrange et beau

J’ai toujours aimé les histoires qui se déroulent dans des monastères ou des couvents, bien que n’étant pas croyante, j’ai l’impression d’y trouver une sorte de calme, de sérénité, même si les cœurs et les esprits sont parfois emplis de questions et de doutes.

Ces lieux représentent des enclaves hors du temps, dans lesquels la fureur de la vie ne pénètre pas, un lieu sur lequel les évènements de l’Histoire semblent ne pas avoir de prise.

Cette bande dessinée en est le parfait exemple.

On y fait la rencontre de Marcus, un moine qui vient de passer 25 ans dans un monastère Chartreux, consacrant sa vie au silence et à la prière.

Il va cependant devoir quitter tout cela pendant quelques jours, le temps de se rendre à Paris où sa présence est souhaitée pour régler la succession de sa tante décédée.

Il va alors être confronté à ses peurs, au bruit, aux gens, à une forme de vie à laquelle il a renoncé depuis très longtemps.

J’ai beaucoup aimé redécouvrir la ville et la vie par les yeux de ce moine.

Comme lui, je me suis interrogée sur les vraies raisons de ce choix fait il y a 25 ans, et je me suis surprise à envisager la possibilité d’un autre chemin, d’une vie différente.

Les couleurs pastelles amènent une sorte de douceur à cette histoire magnifique qui nous change du quotidien.

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Happy Sex, tome 1

Alors , Happy Sex ? Franchement poilant ou tristement prévisible ?

Ni l'un ni l'autre Maîtresse - SM - ! Juste une soixantaine de planches issues du fertile cervelas gauche du papa de Titeuf et légèrement portées sur la chose au travers d'historiettes de niveau plutôt inégal qui devraient cependant , de par leur diversité , forcément rappeler les bouleversantes expériences personnelles de tout lecteur touché par un éclair d'honnêteté aussi fugace que gênant...



Une multiplicité de situations tantôt drôlatiques , parfois attendues quand elles n'étaient pas convenues !

Bilan des courses , attention , j'ai pas dit bourse ! Aaah dame , pas de ça ici ! Que les choses soient bien glaires entre vous z'et moi ! :

- 12 rires gras tendance Sales Blagues de l'Echo .

- 33 sourires en coin-coin , seulement 12 de la part de mon p'tit canard en plastique . Comme quoi le plastique , c'est pas toujours fantastique...

- 3 petites moues interrogatives et dubitatives occasionnant alors une réflexion VanDammesque aussi intense que stérile .

- 69 gloussements m'ayant enfin permis de décrocher le Ruquier d'or si ardemment convoité !



Au final , une BD sympatoche à ne pas mettre entre les mains des tout petits alors que les plus GRANDS , s'ils venaient à manquer d'R et se voir pousser des L , colleraient ainsi parfaitement au t'aime...



Happy Sex : pas d'orgasme littéraire en vue...

http://www.youtube.com/watch?v=4Ecn_bWBsmQ

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Paris 2119



COMMENT VIVRONS-NOUS DANS 100 ANS ? Voilà la question à laquelle le nouvel album de ZEP et DOMINIQUE BERTAIL qui est sorti le 23 janvier , tente de répondre



Zep qui continue de plus en plus à creuser le sillon de la BD adulte avait envie depuis longtemps d’écrire un scénario d’anticipation, un genre qu'il dit adore dans la BD. Il avait déjà initié le mouvement c The End, un étonnant thriller écologique.



Un Paris sans grand monde dans les rues…



Le créateur de Titeuf, qui a amusé et amuse encore ados et adultes (et même enfants, en tous cas mes enfants en ont lu et je suis sûre qu’ils se reconnaitraient dans ce rapport au ménage !). propose une nouvelle BD qui s’inscrit dans sa « veine réaliste et adulte » (Une histoire d’hommes, Un bruit étrange et beau, les strips publiés sur le blog du monde) en se demandant comment serait Paris dans cent ans.

. On retrouve dans le Paris imaginé par les auteurs ce côté assez médiéval presque mêlé à un mode de vie moderne…avec une nouvelle organisation de transport axé sur la téléportation. la plupart des gens se déplacent via le Transcore, cabine individuelle de téléportation proposée à chaque coin de rue.



Le scénario de Zep est fluide et interessant, mais ce qui interpelle le plus dans Paris 2119 c'est à quel point ce monde déshumanisé qui est remarquablement mis en images

L’influence Bilal. est manifeste dans les dessins évocateurs de Bertail qui affiche un dessin aussi sensible que figuratif très inspiré des années 80.--



Un voyage étonnant et dépaysant à faire actuellement dans les librairies en plein festival d'Angoulème ...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Titeuf, tome 17 : La Grande Aventure

Et une grande aventure pour Titeuf, une!

Et quoi de mieux qu'un camp de vacances, pour exploiter de nouveaux personnages et de nouvelles rencontres?

Dès la couverture de l'album, le ton est donné: Le camp sera vert!

Les moniteurs vont de voir se surpasser pour inculquer aux jeunes citadins quelques notions de nature et d'écologie... Pas question de smartphones ou de consoles; On vit sous la tente, et les cabinets sont verts (comme les grosses mouches qui y tournent).

Mais les moniteurs sont sympas, même celui plein de percing (est-ce pour cela qu'il "capte" bien?). Et puis, il y aura un grand bal à la fin du camp.

Alors, même si Titeuf vit dans une aventure bien huilée au sein d'une série qui roule, l'album me fut un plaisir à lire. C'est du bon Titeuf.
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