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Citations de A. M. Homes (81)


" Tu es grillée. J'ai découvert qui tu étais, A.M. Homes. Je suis en train de lire tes livres. "
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Ce que j'ai appris cette année, c'est que le travail de parent consiste à aider l'enfant à devenir la personne qu'il ou elle est déjà. (page 589)
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L'ironie, c'est que, tout en attendant de George et moi que nous finissions président des Etats-Unis, mes parents ne nous jugeaient même pas capables de traverser la rue tout seuls. C'est ce message contradictoire, ces deux extrêmes simultanés, l'espérance et les rappels constants que nous ne valions pas un pet, qui, rétrospectivement, paraissent relever de la maltraitance. Je suis sûr que c'était "involontaire" et trouvait sa source dans leur propre dénuement et dans le sentiment que nous devions déjà nous estimer chanceux d'avoir ce que nous avions. J'ai toujours eu la sensation que ma famille était plus ou moins "défectueuse" et que c'étaient ces défauts communs - cette faculté d'aimer et de détester à la fois - qui soudaient mes parents. Au fond, ils étaient remplis d'amertume. Nous étions censés devenir président et gouverner depuis la table des enfants tout en n'osant jamais rêver d'aller plus loin que là où nos parents avaient mis les pieds ; sans jamais les transcender. (pages 286-287)
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Quand elles étaient petites, Abigail était une fée. Elle portait des ailes blanches partout où elle allait. Elle n'aimait pas répondre aux questions, n'aimait pas se prononcer.
Leur mère en plaisanta un jour, dit qu'elle avait bu trop de café lorsqu'elle était enceinte d'Abigail. "Ce n'est pas le café. Ce sont les pilules, les pilules minceur, dit leur père.
- Le médecin me les a prescrites, se défendit leur mère.
- Quel genre de médecin veut faire perde du poids à une femme enceinte ? demanda le père.
- Un médecin de Bervely Hills."
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"Quoi, t'as envie de vomir? Tu te files la nausée, c'est ça?"
Je ne réponds pas.
L'eau de la chasse dégringole et m'inonde, me noie. Je suis en train de me passer à la Question.
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- Montrez- lui le PowerPoint, le presse Crawley.
- Bien sûr, dit Walter, inclinant l'écran de son ordinateur portable vers moi. Un rapide élément de contexte à garder à l'esprit : le coût par détenu dans l'état de New York est de plus de cinquante mille dollars par an, le coût par détenu dans notre programme est de moins de dix mille dollars par personne." Il appuie sur le bouton "démarrer". Un logo macho apparait à l'écran, "L'HOMME DES BOIS", suivi par de violents accords de heavy metal et par un clip de lancement à gros budget qui ressemble à un spot de recrutement de l'armée ou de la Garde nationale. On y voit des détenus "de démonstration" - "forts, endurcis, opiniâtres, résistants" - grimper aux arbres, pêcher leur repas dans une rivière, descendre une paroi rocheuse en rappel. Utilisant tous le matériel soigneusement sélectionné contenu dans le paquetage Homme des bois fourni à l'arrivée et renouvelé une fois par an. La vidéo se termine par un avertissement précisant que "l'Homme des bois est un modèle de gestion de l'humain basé sur le retour aux fondamentaux qui utilise les micropuces Physics 300a ou 300b, suivies par satellite, la 300b offrant une surveillance permanente des signes vitaux. Tout problème de mutinerie ou de comportement peut être neutralisé de façon temporaire ou définitive par drone ou décharge électrique assistée par un ordinateur dans un délai d'une à cinq minutes."
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"Mais les pensées, ce n'est pas quelque chose qu'on peut toujours contrôler. Comme dit Michael, il faut faire avec. En fait, si une chose t'occupe l'esprit et que tu essaies de la chasser, ça ne fait qu'empirer. Alors je me suis dit, pourquoi ne pas y penser carrément ?"
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Le récit fragile, fragmentaire, la trame ténue, l'intrigue de ma vie se trouvent brusquement remaniés. Me voici confrontée au fossé qui sépare la sociologie de la biologie : au collier chimique de l'ADN, qui se porte tantôt comme un magnifique ornement - notre droit de naissance, notre histoire-, et tantôt comme un collier étrangleur.
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Depuis son attaque, elle traîne son côté droit comme une soeur siamoise dégonflée
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Susan organise une visite de sa maison à deux niveaux redécorée, montrant aux amis de Jane qu'elle a "fait sauter le plafond et "repoussé" le mur du fond pour obtenir une grande salle et une salle à manger, qu'ils ont "récupéré" le garage pour créer un coin-détente / salle de petit-déjeuner avec portes-fenêtres, et posé des terrasses en bois "partout".
"On a fait tout ce qui nous est passé par la tête et plus encore", conclut-elle fièrement.
Et ça se voit.
(page 77)
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J'ai toujours eu le sentiment que mon rôle dans la famille était de panser les plaies, de remettre les choses en place - de remplacer un enfant mort.
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Sous couvert de légereté au départ, on se laisse prendre avec très grand plaisir par cet ample roman. Finalement très humain, il est plein de rebondissements que l'on oublie peu à peu. Ce n'est pas le plus important. Le personnage principal prend le dessus sur toute la longueur du texte tellement il avance, se relève, nous en apprend beaucoup sur lui en même temps qu'il se découvre. C'est le roman d'une renaissance, un roman dont on se souviendra.
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"Un cheval dans un trou, c'est comme une salière dans une tasse, répond-elle. Ca n'a pas de sens."
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J'ai dévalé le terrain en poussant de grand cris de guerre. J'ai dévalé le terrain en faisant rebondir le ballon haut, comme un môme. A mi-terrain, j'ai stoppé ma course et j'ai lancé. J'ai vu le ballon tourner sur lui-même dans la lumière, les fines lignes noires se confondant pour n'en former qu'une seule. Il y a eu un clic, le terrain s'est retrouvé plongé dans une obscurité plus noire que la nuit, et j'ai entendu le ballon s'engouffrer dans le filet en métal.
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Allongé là, il mesurait à quel point il s'était retiré du monde, dégagé de toute obligation, à quel degré d'indépendance imbécile il avait atteint : il n'avait besoin de personne, ne connaissait personne, ne comptait dans la vie de personne. Il s'était si complètement retiré du monde des servitudes et des obligations qu'il n'était plus tout à fait sûr d'exister.
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MacDo, c'est la sécurité. C'est la normalité. Tu sais à quoi t'attendre. Ils fabriquent toute la nourriture dans un seul endroit et l'expédient dans tout le pays. Où que tu ailles, tu auras exactement la même chose dans ton assiette.
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C'est comme ça(Il a marqué une pause)Jack,l'amour n'a pas de limites.
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La documentaliste m'a regardé d'un drôle d'air quand je lui ai demandé des livres sur l'homosexualité [...]
-Cherche dans les fiches du catalogue, m'a-t-elle répondu.
Aucun livre là-dessus. Alors ils passent dix plombes à t'expliquer comment chercher un truc dans ce catalogue infâme, mais tu trouves jamais ce que tu veux.
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Je crois que j'aimerais d'abord vous demander : avec quel genre de public travaillez-vous habituellement ?
- J'ai toute la gamme, les consultations sur injonction de la cour pour les gamins qui s'attirent les ennuis, les hommes mariés qui ne savent pas contrôler leurs nerfs, quelques femmes entre deux âges qui feraient autrement si c'était à refaire et bon nombre d'adolescentes qui aimeraient être mortes. (page 524)
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Avec ma vie, mon frère, ma famille, je suis devenue quelqu'un de complètement différent de ce que j'étais en naissant. En fait, j'ai la sensation d'être séparée de moi-même. Il ne s'agit pas de cette histoire d'adoption, d'accord ? J'aime mes parents. Je les aime vraiment. Mais il y a quelque chose. Quelque chose d'étrange. C'est peut-être parce que je suis une enfant adoptée, c'est peut-être parce que je suis comme ça, mais le fait est là : je ne m'attache vraiment à personne. A rien. Je ne veux pas m'attacher.
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