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Critiques de Agustina Bessa-Luis (8)
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Le principe de l'incertitude

Il y avait bien longtemps qu'un roman ne m'avait pas autant ennuyée. Il m'est tombé des mains plusieurs fois et j'ai vraiment failli l'abandonner, mais, masochiste, j'ai continué jusqu'à la dernière page en espérant un déclic, mais non.

De cette lecture en diagonale mais malgré tout pénible, j'ai cru comprendre que :

- il s'agit de l'histoire d'un trio infernal : Antonio, riche héritier d'une grande propriété viticole du Douro, épouse Camila, jeune fille de bonne famille désargentée, tendance sainte-nitouche et comparée à Jeanne d'Arc mais dont la mystérieuse innocence pourrait bien cacher une nature démoniaque, et qui déclenche autour d'elle des vagues de perversité et de frustration. Entre les deux, Vanessa, maîtresse d'Antonio (mais en réalité quasi épouse en titre, installée à demeure sous le même toit que le couple légitime), mère maquerelle et femme d'affaires plus mafieuses les unes que les autres.

- tout ceci se passe dans un Portugal post-Révolution des Oeillets, dans les années 80 ou 90, ce n'est pas clair, mais en tout cas on parle d'ordinateurs et d'internet. Bref, une époque où le pays est en pleine mutation, où on a l'impression de passer d'une société presque féodale à une société d'argent et de consommation dans laquelle les nouveaux riches font la loi (lisez : leur loi), et où on nous fait comprendre que ce passage est en réalité une glissade vers une société décadente voire dégénérée, avec criminalité, alcool, drogues, prostitution et trafics en tous genres.

Mais pour ce qui est de comprendre quel jeu jouent Antonio et Vanessa en infligeant tant de sévices à Camila, et pourquoi celle-ci laisse faire, ou les raisons de cette dérive de la société, ne comptez pas sur moi pour l'expliquer. On devine bien qu'il est question de rapports de domination, de pouvoir, de révolte, d'ancien monde et de nouvelle barbarie. Mais l'écriture est tellement elliptique qu'on peine à comprendre ne serait-ce que la nature des sévices en question, les comportements contradictoires des uns et des autres, ou la raison d'une telle évolution des moeurs. de plus, le style laisse penser que l'histoire est située au 19ème siècle, et il faut constamment faire un effort pour se rappeler qu'on se trouve seulement à deux ou trois décennies d'aujourd'hui. C'est tellement bourré de digressions psycho-philosophiques avec sauts dans le passé et dans le futur qu'on perd le fil au milieu de toutes ces circonvolutions savantes. D'ailleurs, si quelqu'un pouvait m'expliquer : « Le principe de l'incertitude reste suspendu à l'admiration comme un nid à un rameau. Le nid peut bien être abandonné, il oscille encore entre le souci de sa nichée et sa vocation à une vie nouvelle ».

Je me demande bien comment Manoel de Oliveira s'est débrouillé pour y trouver matière au film éponyme. Mais il faut préciser que parmi les scénaristes de celui-ci se trouvait Agustina Bessa-Luís.
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La Sibylle

Ce roman a d'abord été publié en 1954. Son auteure est considérée comme la grande dame des lettres portugaises (elle est née en 1922).

Quel étrange personnage que cette Joaquina Augusta, dite Quina, qui très jeune, prend la tête d'une propriété agricole à l'abandon. Fragile et inculte mais volontaire et vaniteuse, elle relève le défi avec talent tandis que ses frères et sœurs adoptent la vie citadine. Quina a un don qu'elle cultive : elle voit les autres avec un regard juste et perçant, et ce "pouvoir" la fait admettre dans la haute société. C'est ainsi qu'elle devient la "sibylle". Dans sa vieillesse, elle adopte un enfant abandonné et simple d'esprit qui lui donnera de grandes joies mais aussi de grandes douleurs. Dans ce roman psychologique réaliste, l'âme de chaque personnage est fouillée sans indulgence et le mystère de la destinée humaine, cher à l'auteure, est abordé tout au long du récit.
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Un chien qui rêve

Un récit touffu d'une famille portugaise à la croisée de Porto et de Lisbonne. Un jeune homme de belle famille perd sa femme. En apparence, peu d'amour et beaucoup de convention car il s'agit plus d'un mariage arrangé que d'une union passion. L'écriture nous amène dans les dédales des deux villes portugaises où le héros oscille entre sa 'bande', les bordels, sa famille remplie de femmes qui meurent les unes après les autres, l'absence des hommes. L'écriture et la chronologie sont confuses donnant beaucoup de charmes mais passé 80 pages, sans repères ni boussoles, j'ai préféré abandonné ce livre et le confier à une boite à livres.
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Le principe de l'incertitude

Je vous déjà parlé de deux romans d’Agustina Bessa-Luís, soit Fanny Owen et La Cour du Nord. Dans les deux cas, j’avais aimé cette façon qu’a l’auteure d’intervenir ici et là afin de donner le point de vue de la narratrice à mesure que le roman se déploie.



Dans Le principe de l’incertitude (publié en 2000), on retrouve ce même mécanisme qui nous donne l’impression qu’on nous raconte une histoire. Or, justement, on nous la raconte peut-être trop souvent, bien qu’avec une perspective différente. Et c’est là que ça devient peut-être lassant, et même parfois lourd, car on n’avance pas, on piétine, on tourne en rond.



Et pourtant, il y a dans Le principe de l’incertitude des personnages qu’on étudie sous tous les angles pour saisir ce qui motive chacun d’eux dans les choix qu’il fait. Ainsi, Antonio Clara, dont la naissance est relatée une telle quantité de fois que j’ai arrêté de les compter, héritier sans courage et facilement manipulable. Ainsi, Camila, son épouse « parfaite » souvent comparée à Jeanne d’Arc, mais peut-être au fond diabolique. Ainsi, Vanessa, sa maîtresse, aux mœurs troubles, avide de pouvoir et manipulatrice. Ainsi, Celsa, qui regarde tout ça et qui sert souvent d’entremetteuse. Et tant d’autres qui viennent ponctuer le récit et apporter un éclairage à peine nouveau sur certaines scènes déjà amplement visitées.



Vous aurez compris qu’il s’agit là d’un roman psychologique qui foisonne de détails. Trop? J’ai bien souvent eu cette impression.



On « avance dans cette intrigue au pas de ses protagonistes, entre masochisme et violence sourde, entre soumission et révolte », nous dit le quatrième de couverture.



Et même si ces spirales en continu m’ont parfois agacée, je n’ai pas été en mesure de mettre de côté Le principe de l’incertitude, car je tenais absolument à en connaître le dénouement. Et curieusement, celui-là nous arrive d’un coup. Vite fait, bien fait. Comme si tout ce qui précédait ne pouvait que mener à cet ultime épisode. Auquel hélas je n’ai pas beaucoup cru.



Toutefois, il est fort probable que je lirai encore Agustina Bessa-Luís. Parce que j’aime sa façon de raconter et de s’immiscer en tant que narratrice omniprésente.
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Fanny Owen

Dans Fanny Owen, Agustina Bessa Luís, dont l’écriture et le talent pour développer une fresque historique m’avaient déjà séduite dans La Cour du Nord, met en scène une pléiade de personnages, outre la belle et énigmatique Fanny Owen, notamment celui de l’écrivain Camilo Castelo Branco, à qui on doit Amour de perdition, considéré comme le plus grand roman d’amour de la péninsule Ibérique.



Roman de mœurs, roman d’époque (milieu du XIXe siècle), Fanny Owen dépeint les amours comme la vie quotidienne de ces gens du Nord du Portugal, ainsi que les intrigues de toutes sortes qui vont avec. Une grande fresque historique, par une des grandes dames de la littérature portugaise. À lire. Absolument.
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La cour du Nord

Qui aime les histoires, qui aime les mystères, qui aime se laisser emporter par un univers hors du commun trouvera dans La Cour du Nord d’Agustina Bessa Luís un grand plaisir.



Un lieu : Madère. Un personnage mythique disparu de façon étrange : Rosalina. Et une écrivaine qui s’est intéressée à cette histoire, comme tous les personnages qui ont gravité autour de celle qui est au centre du roman. Une histoire que chacun raconte à sa manière en suivant des pistes, justes ou pas. Une histoire qui raconte l’histoire d’une île où des personnages historiques ont séjourné un temps, comme l’impératrice Élisabeth d’Autriche, à qui Rosalina ressemblait, parait-il. Une histoire aux maillons qui se lient, se délient. Une histoire multiple. Un roman fait d’anecdotes et de détails. Un roman où l’île de Madère est aussi un personnage.



La Cour du Nord, c’est le roman d’une véritable conteuse d’histoires. Un roman aux mille facettes, un roman qui fera dire à l’auteure : « La scène, c’est la vie pour peu que nous vivions. » Et quelle scène que celle qu’elle nous offre!
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La ronde de nuit

Est-ce un vrai ? Est-ce un faux ? C’est l’unique question qui tourmente les Nabasco, grande famille portugaise, propriétaire de ce tableau de Rembrandt.

La belle plume d’Agustina Bessa-Luis m’a envoûté durant toute la première partie du roman, avant que l’intrigue ne devienne quelque peu redondante à travers les multiples va-et-vient temporels.



Long roman que j’ai terminé « en diagonale ».Le tableau de Rembrandt est prétexte à de longs passages qui cherchent à nous montrer la psychologie des personnages qui, sur un plan personnel, ne m’intéressent pas. Un ennui profond.



Club de lecteurs de la Médiathèque des Chartreux
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La cour du Nord

Petite déception. Ce roman avait tout pour me plaire: la grande Histoire côtoyait la petite histoire, lieu exotique (l'île de Madère) et une saga familiale entourée de mystère. Néanmoins la lecture a été ardue. Trop de détours, trop de personnages et je trouve que les différentes histoires entre les différentes générations sont mal ficelées. On s'y perd rapidement. Je l'ai fini, mais je dois avouer que ce roman m'a donné beaucoup de mal à cause surtout de ses longueurs qui rendent, à mon humble avis, la lecture un peu ennuyeuse.
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