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Françoise Debecker-Bardin (Traducteur)
EAN : 9782864244387
320 pages
Editions Métailié (30/11/-1)
2.67/5   3 notes
Résumé :
A travers l'histoire de l'héritage d'une grande propriété viticole, Agustina Bessa-Luis regarde une société contemporaine qui n'a plus conscience de ses limites. Fidèle à son écriture dense, aux phrases fulgurantes à recueillir comme des axiomes, elle déploie devant le lecteur la somptueuse et verdoyante vallée du Douro, où les anciennes familles pourrissent de tant d'inertie, de tant de nostalgie d'un passé introuvable, et où les nouveaux riches ont des comportemen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Il y avait bien longtemps qu'un roman ne m'avait pas autant ennuyée. Il m'est tombé des mains plusieurs fois et j'ai vraiment failli l'abandonner, mais, masochiste, j'ai continué jusqu'à la dernière page en espérant un déclic, mais non.
De cette lecture en diagonale mais malgré tout pénible, j'ai cru comprendre que :
- il s'agit de l'histoire d'un trio infernal : Antonio, riche héritier d'une grande propriété viticole du Douro, épouse Camila, jeune fille de bonne famille désargentée, tendance sainte-nitouche et comparée à Jeanne d'Arc mais dont la mystérieuse innocence pourrait bien cacher une nature démoniaque, et qui déclenche autour d'elle des vagues de perversité et de frustration. Entre les deux, Vanessa, maîtresse d'Antonio (mais en réalité quasi épouse en titre, installée à demeure sous le même toit que le couple légitime), mère maquerelle et femme d'affaires plus mafieuses les unes que les autres.
- tout ceci se passe dans un Portugal post-Révolution des Oeillets, dans les années 80 ou 90, ce n'est pas clair, mais en tout cas on parle d'ordinateurs et d'internet. Bref, une époque où le pays est en pleine mutation, où on a l'impression de passer d'une société presque féodale à une société d'argent et de consommation dans laquelle les nouveaux riches font la loi (lisez : leur loi), et où on nous fait comprendre que ce passage est en réalité une glissade vers une société décadente voire dégénérée, avec criminalité, alcool, drogues, prostitution et trafics en tous genres.
Mais pour ce qui est de comprendre quel jeu jouent Antonio et Vanessa en infligeant tant de sévices à Camila, et pourquoi celle-ci laisse faire, ou les raisons de cette dérive de la société, ne comptez pas sur moi pour l'expliquer. On devine bien qu'il est question de rapports de domination, de pouvoir, de révolte, d'ancien monde et de nouvelle barbarie. Mais l'écriture est tellement elliptique qu'on peine à comprendre ne serait-ce que la nature des sévices en question, les comportements contradictoires des uns et des autres, ou la raison d'une telle évolution des moeurs. de plus, le style laisse penser que l'histoire est située au 19ème siècle, et il faut constamment faire un effort pour se rappeler qu'on se trouve seulement à deux ou trois décennies d'aujourd'hui. C'est tellement bourré de digressions psycho-philosophiques avec sauts dans le passé et dans le futur qu'on perd le fil au milieu de toutes ces circonvolutions savantes. D'ailleurs, si quelqu'un pouvait m'expliquer : « Le principe de l'incertitude reste suspendu à l'admiration comme un nid à un rameau. Le nid peut bien être abandonné, il oscille encore entre le souci de sa nichée et sa vocation à une vie nouvelle ».
Je me demande bien comment Manoel de Oliveira s'est débrouillé pour y trouver matière au film éponyme. Mais il faut préciser que parmi les scénaristes de celui-ci se trouvait Agustina Bessa-Luís.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Je vous déjà parlé de deux romans d'Agustina Bessa-Luís, soit Fanny Owen et La Cour du Nord. Dans les deux cas, j'avais aimé cette façon qu'a l'auteure d'intervenir ici et là afin de donner le point de vue de la narratrice à mesure que le roman se déploie.

Dans le principe de l'incertitude (publié en 2000), on retrouve ce même mécanisme qui nous donne l'impression qu'on nous raconte une histoire. Or, justement, on nous la raconte peut-être trop souvent, bien qu'avec une perspective différente. Et c'est là que ça devient peut-être lassant, et même parfois lourd, car on n'avance pas, on piétine, on tourne en rond.

Et pourtant, il y a dans le principe de l'incertitude des personnages qu'on étudie sous tous les angles pour saisir ce qui motive chacun d'eux dans les choix qu'il fait. Ainsi, Antonio Clara, dont la naissance est relatée une telle quantité de fois que j'ai arrêté de les compter, héritier sans courage et facilement manipulable. Ainsi, Camila, son épouse « parfaite » souvent comparée à Jeanne d'Arc, mais peut-être au fond diabolique. Ainsi, Vanessa, sa maîtresse, aux moeurs troubles, avide de pouvoir et manipulatrice. Ainsi, Celsa, qui regarde tout ça et qui sert souvent d'entremetteuse. Et tant d'autres qui viennent ponctuer le récit et apporter un éclairage à peine nouveau sur certaines scènes déjà amplement visitées.

Vous aurez compris qu'il s'agit là d'un roman psychologique qui foisonne de détails. Trop? J'ai bien souvent eu cette impression.

On « avance dans cette intrigue au pas de ses protagonistes, entre masochisme et violence sourde, entre soumission et révolte », nous dit le quatrième de couverture.

Et même si ces spirales en continu m'ont parfois agacée, je n'ai pas été en mesure de mettre de côté le principe de l'incertitude, car je tenais absolument à en connaître le dénouement. Et curieusement, celui-là nous arrive d'un coup. Vite fait, bien fait. Comme si tout ce qui précédait ne pouvait que mener à cet ultime épisode. Auquel hélas je n'ai pas beaucoup cru.

Toutefois, il est fort probable que je lirai encore Agustina Bessa-Luís. Parce que j'aime sa façon de raconter et de s'immiscer en tant que narratrice omniprésente.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Video de Agustina Bessa-Luis (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Agustina Bessa-Luis
Bande annonce VOST de "Espelho magico " ("Le Miroir magique "), réalisé par Manoel de Oliveira (2009) et adapté du roman éponyme de Agustina Bessa-Luis.
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