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Critiques de Alain Robbe-Grillet (112)
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Les Derniers Jours de Corinthe

Perturbant, complexe, décontenançant. Voici les mots qui viennent à l'esprit après la lecture des Derniers jours de Corinthe. Il est parfois ardu d'avancer dans cette lecture, il ne faut pas le cacher. Alain Robbe-Grillet se fond avec le personnage de Corinthe, la fiction se mêle à la réalité et nous perd. Deux "je" s'interpénètrent et ne forment plus qu'un, mais pas vraiment. Il est compliqué de parler de ce livre. La vie d'Alain Robbe-Grillet et ses anecdotes se mélangent à des moments de fiction loufoques, absurdes et extravagantes, et cela devient compliqué de dissocier les deux. Nous commençons avec l'histoire de Corinthe, et tout à coup, sans transition, il s'agit de celle d'Alain Robbe-Grillet et inversement. C'est un livre autobiographique, réellement unique et innovant.
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La jalousie

Un roman froid, clinique, obsessionnel. Chaque phrase est là description parfaitement objective de la situation et la localisation d'objets, de personnes, de la distance entre ceux-ci, du tressaillement de l'un ou de l'autre.



On croirait assister à une séance de chirurgie du cœur, avec moult détails mais aucune émotion.
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Les gommes

Lecture assez étrange, difficile à suivre. Le cadre est pour le moins grisâtre, les personnages assez peu attachants malgré quelques caractères suffisamment grotesques pour faire sourire. On est dans le registre du roman policier, mais on ne retrouve pas ce qui fait l'intérêt du genre pour le lecteur, à savoir la possibilité de mener l'enquête en parallèle. Il y a cela dit des images, des procédés assez intéressants. Pas mal, mais pas mémorable.
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La maison de rendez-vous

Extrait de ma chronique :



"Comme Jorge Luis Borgès en effet, Alain Robbe-Grillet relève de ce genre qu'un ouvrage collectif dirigé par Patricia Merivale et Elizabeth Sweeney appelle le "roman policier métaphysique", qui n'utilise les codes du polar que pour mieux poser des questions "à propos de la narration, de l'interprétation, de la subjectivité, de la nature de la réalité et des limites de la connaissance" (ma traduction).





Dans un tel genre, l'auteur ne défie donc pas le lecteur à une course avec son représentant dans le texte, le détective ; du reste, dans La Maison de rendez-vous, la seule figure d'enquêteur disponible, celle du lieutenant de police, est au mieux marginale, au pire inefficace, et la mort d'Edouard Manneret, dont il existe plusieurs version différentes, n'est clairement pas l'enjeu de l'oeuvre, qui défie de surcroît toute chronologie."
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La maison de rendez-vous

Ce bouquin, c'est rien. Alain Robbe-Grillet est un intellectuel prétentieux qui s'adresse uniquement en pied-de-nez (pluriel) à d'autres intellectuels prétentieux, tous ces gens qui s'arrogent le bon goût, l'intelligence, et pire que tout qui s'arrogent la langue française. Et la littérature. Carrément.

Robbe-Grillet décrit un environnement, qui aurait pu être n'importe quel environnement. Sauf qu'il a envie quand même de choquer le bourgeois, donc il plante son décor dans une maison étrange, et il décrit ce qu'un narrateur voit, il y a plusieurs narrateurs ou en tout cas il y a plusieurs visions, du coup plusieurs descriptions. Et il y a un mort, puis en fait il y en a deux. Mais on s'en fout car Robbe-Grillet ne veut pas nous raconter une histoire. Robbe-Grillet se fait des clins-d'oeil, il parsème son livre de références à Alain Robbe-Grillet, que seuls les aficionados et les critiques retrouveront, et en jouiront. Je n'en fais pas partie, mais j'ai lu ça dans la fantastique postface par je ne sais plus quel intellectuel qui connaît bien l'oeuvre de ARG. Oui Aaaargh en fait.

A un moment, je me suis dit, mais oui c'est comme un film de Bunuel (placer la jota au bon endroit pour moi), il donne à voir sans expliquer rien, il place aussi dans un décor trouble, et retirez-en ce que vous pouvez. Sauf que si l'imaginaire avec les images de Bunuel fonctionne ou peut fonctionner, l'imaginaire sans les images, juste avec des mots est un degré d'abstraction supplémentaire qui rend difficile d'en tirer quelque chose. Enfin, pour moi, qui suis un lecteur de base.

Il y a des gens qui font des essais, des exercices littéraires, qui les expliquent un peu, d'autres pas. Ici, je ne me sens dans aucun de ces cas. Et je me sens exclus. Alain Robe-Grillet m'a exclus de son livre, de son oeuvre et de son génie.

Des mecs comme Italo Calvino pour n'en citer qu'un, avaient aussi réussi cet exploit, puis j'ai trouvé la brèche.

Ici, rien n'est non plus poussé à l'extrême. Ca se lit. Ca peut se comprendre, mais il n'y a rien à comprendre. SI ce n'est le conflit, le conflit littéraire, le conflit intellectuel, le conflit pour je ne sais quoi.

Bon sur ce, j'arrête, je crois vous avoir donné envie de lire ce livre ou de le vouer aux Gémonies.

Et j'en connais un à qui ça doit plaire.

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La jalousie

Depuis plusieurs années, je tente de lire ce roman. Après de nombreux abandons, dus je crois à une écriture répétitive qui nécessite une vraie concentration, j'ai persévéré cette fois-ci. Au terme de ma lecture, je pense que rarement un titre de roman n'éclaire mieux le récit. L'auteur décrit avec une économie de mots la jalousie du conjoint de A. Comme tout jaloux, il ressasse, réinterprète, revit tous les indices de la supposée trahison de A. On se retrouve dans le tourbillon de pensées qui tournent en boucle dans la tête du narrateur. Nul besoin alors de donner des noms, des détails. Le lecteur a l'impression de lire un descriptif clinique aride de ce qu'est la jalousie. La jalousie est aussi cette structure architecturale qui permet de voir sans être vu. Tout le long du roman le lecteur se sent voyeur de scènes du quotidien et s'insinue dans l'intimité d'autres personnes. La réussite de ce roman est pour moi de réussir à nous rendre réels événements et personnes alors que l'auteur fonctionne à l'économie de mots, de descriptions de sentiments. Et ainsi chaque lecteur s'approprie à sa manière le récit.
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Dans le Labyrinthe

un livre très complexe à lire et pourtant captivant où l'on se perd, ou l'on revient en arrière pour ne pas perdre le fil , ou l'on se heurte à des impasses que peut être seul Dédale Robbe-Grillet maîtrise.

Une belle atmosphère de lecture néanmoins
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La jalousie

nous sommes bien dans l'univers de ROBBE-GRILLET , fait de lignes , figures, mathématiques et la jalousie s'installe et scrute à travers des jalousies.

Le regard de l'homme qui "n'existe" pas observe et constate le rapprochement inexorable de sa femme qu'on ne nomme pas et de son amant seul être réel de ce roman.

Mais ces destins ne peuvent être que tragiques et la gomme de ROBBE-GRILLET ramera tout le monde au néant.

Seule durera "la maison vide.. et sa peinture qui subsiste.. et maintenant l'ombre du pilier ..."

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Les gommes

Je n’ai pas du tout aimé ce nouveau roman à l’époque, qui jouit pourtant d’une grande popularité dans les avis des lecteurs sur Internet, notamment sur Babelio. J’ai choisi de le lire dans le cadre de ma formation de libraire dans une liste imposée, et je me suis demandée à maintes reprises si je n’allais pas changer mon choix avant l’examen où je serai forcée d’en parler.



Les gommes est un roman policier inversé, dont on connaît, dès le début, l’assassin, la victime et les circonstances du meurtre. Mais au fil de notre lecture, le détective Wallas – qui erre dans les rues dont il étudiera chaque détail, et s’arrêtera dans chaque papeterie se trouvant sur son chemin afin d’y dénicher la (sa) gomme idéale – nous amènera à douter de la théorie de base de l’assassinat au fil des chapitres – éternel recommencement du chapitre premier, excepté quelques nuances.



L’auteur décrit tout dans les plus petits détails, de la couleur des façades des maisons aux réflexions les plus anodines du personnage principal. Si bien que l’on a l’impression d’être l’aiguille dans une botte de mots.



Je me suis efforcée de terminer cette lecture qui m’a laissée perplexe et déçue (et agacée?), trouvant que parcourir ces pages était une perte de temps qui ne m’a menée nulle part; l’histoire n’ayant pas évoluée par rapport au début du roman. Je me suis une fois de plus rendue compte que je n’adhère pas à la lecture de romans anciens. Ou peut-être, n’ai-je pas encore eu l’occasion de découvrir ceux qui en valent la peine?
Lien : http://lebloglitteraire.com
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Les gommes

J'ai adoré ce livre pour le style de Robbe-Grillet. Il m'a fascinée. Les Gommes est une œuvre riche : roman policier ou anti-roman policier, roman labyrinthique du mouvement et de l'immobilité, roman sur le temps, réécriture du mythe d'Oedipe (réécriture un peu ratée si l'on considère qu'à l'époque, seul Beckett a perçu cette thématique... personnellement j'étais passée à côté également), etc.

Bref, ce chef-d’œuvre mérite le détour! Il est absolument captivant!
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Les gommes

Voici un roman de Robbe-Grillet qui me semble beaucoup plus accessible que "la jalousie". Il n'est pas très simple à lire tout de même mais on suit avec un certain plaisir ce roman "policier" même si on se perd de temps en temps.
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Les gommes

Je viens de voir une liste, les livres auxquels tu n'as rien compris ! Jai immédiatement pensé à celui ci... Lu il y a longtemps à la fac ! Je n'ai jamais osé y replonger !
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La jalousie

Le livre porte très bien son nom. En une centaine de pages, le lecteur entre dans l'esprit d'un mari (qui?) extrêmement jaloux de sa femme, et de son ami, Franck. C'est une jalousie maladive, paranoïaque. Durant la lecture, on ressent l'angoisse du narrateur, une angoisse paralysante, criante qui le détruit humainement.
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Le voyeur

bon le voyeur c'est un livre qui raconte l'histoire d'un vendeur de montre qui voyage dans plusieurs endroits et prend parfois le bateau. mais ils ne nous sont pas précisés ou trop peu. Il y a aussi dans les faits l'histoire des deux soeurs à signaler dont jacqueline. son cadavre est retrouvé dans les rochers. il faut enfin dire que le narrateur,le voyageur,le vendeur de montre séjourne plusieurs foi dans des chambre d'hôtel d'où il peu regarder le paysage...

Et ce qui est frappant c'est justemant le détail de la perseption du narrateur... On le voit soujvant promenant son regard, observant des mouettes en s’égarant d'abord sur leur perchoire, La description de la valise à poignet en innox est aussi très interressante. ainsi que le démarchage pour la vante des montres. on a nottement retenu la rencontre d'une vielle femme a deux reprise. On suppose que le bracelet montre veut dire montre qu'on met autour du poignet. en opposition aux montres à gousset encore courante à la date de parution du livre en 1955

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Les gommes

Wallas, un jeune enquêteur doit éclaircir une affaire assez obscure : la mort de Daniel Dupont, un homme sans histoire. Pendant son enquête, Wallas recherche également un certain type de gomme, "très douce, pour le dessin"... Le "Nouveau roman" est né.
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Djinn - Un trou rouge entre les pavés disjoin..

c'est donc ça le nouveau roman !!!!!!
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L'année dernière à Marienbad

Fastidieux !
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La jalousie

Avis Chrono'



Cours, Forest, cours...



_________________________



Ah la jalousie! Un thème tellement d'actualité! Et qui me tient tellement à coeur. Voyez, avec un titre comme ça, j'espèrais pouvoir en faire des tartines sentimentales... Et puis plouf... Le mot "jalousie" est à prendre au sens du truc qui sert à obscurcir une pièce. Des stupides volets, quoi.



Peut-on faire tout un roman sur des volets? Mais oui, allez-y, faites vous plaisir, j'avais un jeudi à perdre!!



Résumé: ... ben... je crois qu'ils sont trois. Un couple et un homme. L'homme emmène la femme en ville pour des courses. Mais ils ne rentrent pas le soir même, paraît qu'ils ont eu une panne. D'où, je suppose, un double sens à jalousie? Ou pas...



Parce qu'en fait, ils ne sont p'tet pas partis en ville du tout. Quant à savoir s'ils sont trois... Il y a bien trois couverts à table mais l'auteur n'a pas laissé traîner un seul pronom personnel pour le 3e larron... Qui est là sans être là. Est ce que c'est à travers lui qu'on regarde le paysage...? Chais pô...



Il va m'en falloir des bouquins pour comprendre ce bouquin...



Il y a aussi une lettre, ou plusieurs, un mille-pattes, ou plusieurs milliers de pattes... Et des bananiers. Et un pont. Et des pages d'objets et de détails et pas la moindre chronologie ni la moindre action. Quelle horreur!



Cette fois, c'est dit. L'auteur a écrit avec ses orteils. Et nous n'y reviendrons pas. Zoup, à la morgue celui-ci!
Lien : http://talememore.hautetfort..
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Les gommes

Un policier écrit par un grand écrivain et ça se voit. Le sens du temps est un peu déconstruit mais on fini par retrouver son chemin comme le fait le personnage principal. L'intrigue, on peut fort bien s'en passer, par contre le style , les descriptions, le rythme... sont remarquables. Au total, combien de gommes achetées ? Sauriez-vous répondre à cette question une fois le livre refermé ? J'en doute.
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Le Rendez-vous

Si entrer dans la cuisine où l'on élabore un texte vous intéresse, procurez-vous cet ouvrage. Il est fascinant de voir que des contraintes plutôt rigides engendrent une fiction d’apparence assez libre.

De plus, les exercices proposés induisent une lecture particulièrement attentive et pertinente.

Le court roman "Djinn" est ici comme radiographié, en particulier sous son aspect formel.
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" Déjà il rêvait d'une thébaïde raffinée, à un désert confortable, à une arche immobile et tiède où il se réfugierait loin de l'incessant déluge de la sotise humaine ".

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