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Critiques de Alain Robbe-Grillet (112)
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La jalousie

La Jalousie est un exercice de style plus qu’un roman.

Le livre n’a pas de contenant, de véritable intrigue.

C’est un regard presque clinique qui se pose sur des êtres et des lieux.

Enfin l’exercice est surtout réussi par et pour Robe-Grillet lui même.

Un livre qui demande de la concentration pour être apprécié et compris déroutant sûrement plus d’un lecteur non averti.
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Djinn - Un trou rouge entre les pavés disjoin..

Robbe-Grillet, l'un des écrivains du Nouveau Roman, a écrit ce livre sous la commande d'une professeure de l'université de Californie. l'objectif était d'intégrer, pour les étudiants de français langue étrangère, une grammaire progressive au coeur du récit. Ainsi, les trois premiers chapitres sont écrits au présent, avec une introduction progressive d'adverbes, d'expressions de localisation, etc... Ensuite arrivent les temps du passé avec toute une partie au passé simple, puis des formes subjonctives, et ainsi de suite.

Pour autant, ce roman n'a rien à voir avec ceux écrits en général pour ce genre de public, c'est un vrai roman qui se lit sans problème pour tout francophone qui pourrait tout aussi bien ne pas connaître l'histoire de ce roman et l'apprécier sans problème.

On y lit le journal laissé par Boris Koershimen, alias Robin Körsimos, alias Simon Lecoeur, surnommé Yann / Jan par ses collègues et élèves.

Celui-ci se rend à un rendez-vous lors duquel il doit rencontrer un certain monsieur Jean, qui est en fait une jeune femme américaine qui se nomme bien Jean mais prononcé à l'anglaise (d'où le titre!). Celle-ci lui donne une première mission secrète, espionner un homme qu'il doit suivre dès son arrivée à la gare, où il se rend. Mais en route, il rencontre divers personnages, dont une étudiante et deux enfants, Marie et Jean, qui vont perturber ses plans.

De policier, le roman vire au fantastique, car Simon se retrouve plongé dans plusieurs histoires parallèles dans lequel réapparait systématiquement chacun des personnages mais sous des identités différentes. L'intrigue est troublante, on est aussi perplexe que le personnage lui-même qui tente de comprendre ce qui lui arrive, mais c'est plaisant à lire.

Il serait intéressant de se demander qui, comme l'énigme de l'oeuf et de la poule, est la première à avoir fait jaillir le texte: la contrainte grammaticale ou l'idée de l'intrigue?

Je suis surprise de voir que ce roman ait été si peu critiqué sur Babelio car l'auteur fait partie des auteurs majeurs du XXième siècle et que le roman est très accessible. je vous le conseille donc!

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La jalousie

Belle histoire
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L'année dernière à Marienbad

Ce ciné-roman illustré de photographies en noir et blanc extraites du long métrage éponyme est le scénario du film assorti d'indications techniques. Il est un document qui témoigne de ce qu'était "la nouvelle vague".

Cette tentative de narration se situe à mi-chemin entre le cinéma universel muet selon Charlie Chaplin et l'utopie d'un cinéma où se distillerait dans les salles obscures des effluves suscitant des émotions selon Alfred Hitchcock.
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Les gommes

ras
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La jalousie

horrible... le mec il est obsédé par les ombres et les bananiers, lecture saoulante, je n'ai pas trop vu l'intêret de cette histoire qui tourne en boucle. perte de temps...
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La jalousie

L'architecture et l'abstraction tortueuse , les descriptions axées, orientées, la géométrie rendent toute représentation mentale quasi impossible dans ce roman. On ne sait pas d'où le narrateur observe, si ce n'est entre les jalousies, à la dérobée, sa femme et ce qui se passe dans son intimité comme dans ses plantations. L'auteur est un grand théoricien du Nouveau-Roman et je salue la prise de risque que représentait le renouveau du roman ainsi que l'originalité incontestable de l’œuvre mais le style manque de chaleur. Attention, c'est le point de vue d'une lectrice qui a toujours du mal avec la géométrie et ce genre de représentation visuelle, je n'y vois aucune couleur, je trouve ça froid, sans saveur. L'Enfer d'Henri-Georges Clouzot avec Romy Schneider et Serge Reggiani traite d'un sujet similaire, de la jalousie, avec plus de style, plus de passion tout en étant aussi torturé. Peut-être que l''auteur gomme tellement son texte qu'il ne reste que l'absence, des blancs typographiques, ce qui laisse finalement un sentiment de manque.
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Les gommes

Considéré parfois comme le premier Nouveau roman de l'Histoire de la littérature, sorti en 1953, avant même la détermination de la définition de « Nouveau roman », « Les gommes » est une expérience labyrinthique. Et au risque de surprendre, je retiens surtout de sa lecture cette sensation hautement kafkaïenne dans un roman où rien ne commence, rien ne se termine, tout est délimité dans un espace-temps réduit.



Pourquoi kafkaïen ? Pour de nombreuses raisons : l'absurde de la situation, la robotisation de la pensée humaine, les décors glaciaux, l'espace restreint et circulaire. La trame même : un crime est commis, certes. Mais l'assassiné n'est pas mort (il le laisse croire grâce à la complicité d'un toubib qui le déclare effectivement décédé), pourtant une enquête s'ouvre. Une enquête sans cadavre donc. Les médias s'y mettent puisqu'un journal annonce le décès d'un homonyme de ce Daniel Dupont dont la gouvernante est sourde mais pas complètement. Un enquêteur, Wallas, dont on ne sait pas grand-chose mais qui est pourtant le personnage central du roman, et accessoirement (mais pas toujours !) suspecté d'être le meurtrier alors que parallèlement l’enquête s’oriente par moments vers le suicide. Roman giratoire et sans fin, même les blagues d'un ivrogne pilier du bar où se déroule une partie de l'action ne dévoilent jamais leur chute, les devinettes restant en suspens.



Kafkaïen aussi et pourquoi pas, par le choix des rues d'un quartier où se déroulera l'intégralité de l'action, le meurtre ayant été commis rue des Arpenteurs (le héros K. du roman « Le château » de KAFKA est lui-même arpenteur). C'est un peu cette satanée pierre de Sisyphe qui grimpe et retombe, remonte puis dévale à nouveau la pente, on n'en sort pas. Circulaire et figé, car le temps. Ces 7h30 à l’horloge, toujours, dans le (faux) crime, mais aussi sur la montre de l'enquêteur arrêtée à la même heure, les événements importants de l'intrigue se précipitant, la plupart à 7h30, les témoins qui ont souvent une anecdote à raconter, étant survenue à 7h30. Le temps. Histoire sur deux jours, mais que de bouleversements malgré l'enquête sclérosée.



Tour à tour les témoignages, très différents les uns des autres, et pourtant chacun semble tenir la route malgré les discordances. Wallas tend à croire tout le monde, même s'il se retrouve lui-même impliqué et en difficulté dans un témoignage. Ah, le titre, « Les gommes » : Wallas tente plusieurs fois d'acheter en boutique une gomme parfaite, mais ressort désabusé avec une gomme de mauvaise qualité qui ne réalisera pas les tâches voulues. Évidemment, cette gomme miracle qu'il ne déniche jamais est celle qui aurait permis d'effacer le faux crime, les témoignages, le toubib, les flics, afin que plus rien ne s'embrouille, que tout devienne enfin translucide, que tout reparte de zéro, on avance et on oublie tout. Mais là justement, on ne progresse jamais, ou alors pour revenir au point de départ.



Ce roman est aussi et surtout un pastiche du polar noir, sauf qu'ici l'enquête n'est qu'un alibi, jamais une avancée, plutôt une stagnation, un piétinement, ah ! ce mouvement circulaire. Ce polar pourrait être d’ailleurs estampillé comme anti polar par excellence ! Et le fond de l'affaire, si vous parvenez à la fin du présent récit, est sans contestation possible le complexe d’œdipe, de quoi vous saouler en questionnements sans fin. Un bouquin riche, très singulier, du genre qu'on ne lit pas tous les jours, nerfs en pelote assurés malgré l’humour évident.



Je découvrais enfin (il n'est jamais trop tard pour bien faire, blablabla…) ROBBE-GRILLET qui m'attirait depuis un sacré moment, et j'ai tout naturellement voulu commencer par le début : Si « Les gommes » n'est que son deuxième roman (« Un régicide », écrit 4 ans auparavant, ne sera cependant édité que 30 ans plus tard), il fut le premier imprimé. Il m'a fait forte impression, même si je conçois parfaitement que pour un lectorat non averti ou non habitué à ce genre de littérature tordue et presque mathématique, il peut être très désagréable à lire et devenir une expérience calamiteuse (il peut rendre dingue avec les redites volontaires, les situations qui recommencent incessamment, jusqu'aux dialogues, jusqu'aux virgules). ROBBE-GRILLET fut l'un des piliers des Éditions de Minuit durant trois décennies, c'est même lui qui en quelque sorte fut le moteur de la ligne éditoriale, il n'en est que plus intéressant à lire, même 65 ans plus tard.


Lien : https://deslivresrances.blog..
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La jalousie

Robbe-Grillet nous invite à nous interroger sur l attendu textuel : jalousie= roman sentiment personnages couples amours...il y a bien un trio, mais il y a surtout les jalousies par lesquelles le narrateur(?) observe A. A nous interroger sur l illusion romanesque : personnages, intrigue , cadre, chronologie, tout cela est savamment détruit et le lecteur se perd. Bon, d accord, on est renvoyé à notre statut de lecteur en proie à l hallucination de la fiction...Mais on le savait, on est dupes et contents de l être ...

Un métatexte se construit par la répétition obsessionnelle des mêmes mots "tache"," mille-pattes " ...et des mêmes scènes avec leurs variations...Et on tente encore de se raconter une histoire, le narrateur est fou, le narrateur ressasse, l auteur se fiche de nous. La maison est impossible...Si, elle est possible. Par contre, le temps, non. Bref, si on plonge vraiment dans le texte, c est un abime sans fond qui s ouvre...totalement stérile.

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La jalousie

Première incursion que je fais dans le "nouveau roman". Après une mise en route un peu difficile, ne voyant pas trop où voulait en venir l'auteur à travers ces longues descriptions architecturales de la maison, je me suis laissé aller à cette intrigue. Peu à peu, on se laisse envahir par la présence des personnages, dans cette Afrique coloniale où leur vie semble en suspens. On sent que le tragique va survenir à travers le déroulement du quotidien et des contingences qu'ils doivent affronter. L'auteur décrit très bien cette ambiance. Il faut juste accepter le style, très descriptif, très répétitif.

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Pour un nouveau roman

Une succession d'articles par l'auteur de "dans le labyrinthe" menant une réflexion sur le devenir du roman et de sa construction.

Très instructif.
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Les gommes

Il est bizarre ce livre, non? On ne sait pas où on est, encore moins où on va.

Je suis sûr que certains enquêteurs doivent se retrouver aussi déboussolés au cœur de leurs invertigations...



Il est bizarre ce livre. On ne sais pas où on est ni où on va, mais c'est plutôt agréable. En tous cas, moi ça m'a plu de m'abandonner à ce flou.
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Dans le Labyrinthe

un livre très complexe à lire et pourtant captivant où l'on se perd, ou l'on revient en arrière pour ne pas perdre le fil , ou l'on se heurte à des impasses que peut être seul Dédale Robbe-Grillet maîtrise.

Une belle atmosphère de lecture néanmoins
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La jalousie

nous sommes bien dans l'univers de ROBBE-GRILLET , fait de lignes , figures, mathématiques et la jalousie s'installe et scrute à travers des jalousies.

Le regard de l'homme qui "n'existe" pas observe et constate le rapprochement inexorable de sa femme qu'on ne nomme pas et de son amant seul être réel de ce roman.

Mais ces destins ne peuvent être que tragiques et la gomme de ROBBE-GRILLET ramera tout le monde au néant.

Seule durera "la maison vide.. et sa peinture qui subsiste.. et maintenant l'ombre du pilier ..."

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Le voyeur

On retrouve dans le voyeur des impressions de l'étranger de Camus et Mathias le "non héro" du voyeur rappelle fortement Meursault de l'étranger.

Mathias tellement étranger de sa propre vie qu'il doit se raccrocher à tous les réels qui l'entourent, qui le conduisent et peut être qui le rassurent.

Lecture et relecture toujours aussi prenantes,voire surprenantes tant le style reste d'une modernité absolue.
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Les demoiselles d'Hamilton

Sur les photos de David Hamilton, Robbe-Grillet décline une fois encore fantasmes et structures répétitives propres à ses désormais classiques Topologie d'une Cité fantôme et Souvenirs du Triangle d'or.

Pas indispensable mais résolument beau à regarder, fascinant à lire.
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La belle captive

Un régal pour les amateurs de surréalisme et d'inquiétante étrangeté.
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Souvenirs du triangle d'or

Un jeu de miroirs ou répétitions, de mises en abyme, et de digressions où le lecteur se voit piégé dans le labyrinthe fantasmatique du narrateur.

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La jalousie

Le plus grand exemple de littérature objective. ou son contraire ?
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Les gommes

Je n’ai pas du tout aimé ce nouveau roman à l’époque, qui jouit pourtant d’une grande popularité dans les avis des lecteurs sur Internet, notamment sur Babelio. J’ai choisi de le lire dans le cadre de ma formation de libraire dans une liste imposée, et je me suis demandée à maintes reprises si je n’allais pas changer mon choix avant l’examen où je serai forcée d’en parler.



Les gommes est un roman policier inversé, dont on connaît, dès le début, l’assassin, la victime et les circonstances du meurtre. Mais au fil de notre lecture, le détective Wallas – qui erre dans les rues dont il étudiera chaque détail, et s’arrêtera dans chaque papeterie se trouvant sur son chemin afin d’y dénicher la (sa) gomme idéale – nous amènera à douter de la théorie de base de l’assassinat au fil des chapitres – éternel recommencement du chapitre premier, excepté quelques nuances.



L’auteur décrit tout dans les plus petits détails, de la couleur des façades des maisons aux réflexions les plus anodines du personnage principal. Si bien que l’on a l’impression d’être l’aiguille dans une botte de mots.



Je me suis efforcée de terminer cette lecture qui m’a laissée perplexe et déçue (et agacée?), trouvant que parcourir ces pages était une perte de temps qui ne m’a menée nulle part; l’histoire n’ayant pas évoluée par rapport au début du roman. Je me suis une fois de plus rendue compte que je n’adhère pas à la lecture de romans anciens. Ou peut-être, n’ai-je pas encore eu l’occasion de découvrir ceux qui en valent la peine?
Lien : http://lebloglitteraire.com
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