L’Ethernef a dû s’envoler en urgence. A son bord, Séraphin et son père, Sophie, Hans et le Roi. Le groupe, acculé par les troupes de Bismarck, n’a eu d’autre choix que celui de prendre les airs. Chargé d’éther, l’éthernef est lancé dans les airs. La seule issue est de monter… c’est l’occasion pour tenter l’expérience faite par la mère de Séraphin un an auparavant : atteindre le « mur de l’éther » à 13.000 mètres d’altitude.
Est-ce la porte vers l’espace ?
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L’aventure du « Château des étoiles » a continué depuis septembre 2014, date à laquelle le premier tome du diptyque sortait en librairie. En effet, à l’instar du précédent album, ce second volume regroupe les trois fascicules (d’une vingtaine de pages chacun) publiés en avant-première sous forme de gazette :
« Chaque mois, les aventures de Séraphin et des chevaliers de l’éther arriveront en librairie sous forme de journaux grand format. L’épisode du mois de mai s’intitule « Les Naufragés de l’éther« , le 10 juin on pourra découvrir « Les Secrets de la faces cachée« , et le 8 juillet ce sera le tour du « Roi-Lune« . En plus du récit, chaque gazette propose une série d’articles qui apportent un nouvel éclairage sur la conquête des étoiles en 1869 » pouvait-on lire en mai dernier sur la page Facebook de la série.
Chaque fascicule correspond à un chapitre du présent album.
Quoi qu’il en soit, Alex Alice a tenu ses promesses. Celle de tenir un planning de publication assez serré tout d’abord. Mais aussi celle de réaliser un diptyque d’une qualité graphique rare. Le travail que l’auteur a produit pour mener à bien ce diptyque est de toute beauté. Réalisés sur des formats imposants (50 x 73 cm), les croquis ont peu à peu pris forme, caressant les contours des formes, créant les volumes, donnant vie aux personnages. Les premiers crayonnés orange et noir se sont progressivement joints au lettrage puis l’aquarelle est venue compléter l’ensemble grâce à des palettes de couleurs absolument somptueuses. Visuellement, cette aventure (et j’englobe ici le diptyque dans sa totalité) est magnifique. Sans compter la composition des planches auxquelles l’auteur a donné différentes formes : les bandes se tordent au gré des besoins et prennent ainsi la forme d’une alcôve légèrement arrondie, d’un hublot, d’un prisme… Chaque effet de style accroît l’impression que l’on est tantôt dans le vaisseau (l’éthernef), dans un scaphandre ou l’œil rivé dans un télescope.
Le scénario quant à lui accepte peu les temps morts. Les protagonistes n’ont que peu de marge de manœuvre et le temps ne cesse de leur faire défaut. Pour autant, Alex Alice consacre toujours un temps du récit (voix-off ou dialogues) à l’explication du rapport de cause à effet ou à la finalité d’une nouvelle action. Le récit n’est jamais verbeux et conserve son rythme (alerte) de façon quasi-constante.
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