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Citations de Alexander McCall Smith (785)


- Ça, c'est la partie que je ne vais pas aimer, dit Mma Makutsi. Tout le reste, je m'en fiche, mais raconter à ce pauvre monsieur que sa femme se comporte mal ne vas pas etre facile.
Mma Ramotswe se fit rassurante.
- Ne vous inquiétez pas. Chaque fois que, nous autres détectives, nous expliquons ce genre de chose à un client, nous nous apercevons qu'il le sait deja. En fait, nous ne faisons que lui apporter la preuve qu'il recherche ; lui, il sait deja tout. Nous ne lui apprenons rien de neuf.
- Quand même, soupira Mma Makutsi. Le pauvre. Le pauvre...
- Peut-être, ajouta Mma Ramotswe. Mais n'oubliez pas qu'au Botswana, pour chaque femme infidèle, il y a cinq cent cinquante maris qui trompent leur épouse.
Mma Makutsi émit un sifflement.
- C'est époustouflant ! fit-elle. Où avez-vous lu ça ?
- Nulle part, répondit Mma Ramotswe avec un petit rire. C'est moi qui ai inventé ce chiffre. Mais ce n'est pas pour ça qu'il est faux.
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Cuisiner quand on est en colère exige une grande prudence avec les condiments. On risque de trop poivrer ou pimenter les mets et, par exemple, de gâcher un excellent risotto par pure exaspération.
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Sa photographie dans les journaux l'avait montré dans toute sa beauté, ce qui semblait rendre sa mort encore plus désolante. C'était injuste, bien sûr : de toute évidence, la mort d'un beau jeune homme n'était en rien plus triste que celle d'une personne moins gâtée par la nature. Mais, dans ce cas, pourquoi la mort d'un Rupert Brooke ou d'un Byron apparaissait-elle plus tragique que celle d'autres poètes prématurement disparus ? Peut-être parce que la beauté inspire plus de compassion, ou encore que la victoire temporaire de la Mort semble plus grande quand elle l'anéantit. Personne, raille la Mort en souriant, n'est trop beau que je ne l'emporte...
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Ne pouvez-vous pas penser à une personne qui ait vraiment une bonne raison de vous détester assez pour vouloir vous faire du mal ?
- Mma Soleti leva les yeux vers le plafond.
- Peut- être, murmura-t-elle, distante.
- Mma Ramotswe attendit.
- Il y a cette femme...
- Quelle femme ?
Mma Soleti eut un air écoeuré.
- Celle qui raconte que je lui ai volé son mari.
- Ah bon ? Fit Mma Ramotswe
- En fait, c'est bien ce qui s'est passé, reprit Mma Soleti. Seulement, il était mûr pour être volé, Mma.
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Mais je vais essayer de t'aider davantage. Peut-être que je pourrais...
- Tu as toujours été très doué pour la vaisselle, le coupa-t-elle. Beaucoup d'hommes sont calés dans ce domaine.
Elle marqua une pause.
- Enfin, quand ils se souviennent qu'il faut la faire...
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Quand ton ennemi s'éloigne, assure toi qu'il a la voie libre.
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Isabel savait parfaitement que la procrastination était l'un de ses défauts, mais elle s'en était toujours consolée en songeant qu'au moins, ce défaut, elle le connaissait bien.
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Vous avez beau avancer dans la vie et faire chaque année - ou chaque mois - de nouvelles rencontres, rien ne remplace les amitiés tissées dans l'enfance et qui ont survécu au passage à l'âge adulte. (p.236)
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Ce fut en entendant ces paroles que Mma Ramotswe comprit ce qui allait suivre. Depuis qu’elle avait ouvert l’Agence N 1 des Dames Détectives, elle avait reçu un afflux régulier de demandes d’enquêtes sur des époux dévoyés, ou soupçonnés de l’être. Ces craintes féminines se révélaient généralement fondées et Mma Ramotswe avait dû se faire la messagère de ces infidélités plus souvent qu’elle ne l’eut souhaité. Toutefois, cela faisait partie du métier et elle s’en acquittait avec dignité et compassion.
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Alexander McCall Smith
I avait raison, bien sûr. Partout les vieilles certitudes morales s'effaçaient, supplantées par l'intérêt personnel et la brutalité.
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En rentrant chez elle ce soir-là, Mma Ramotswe trouva Motholeli et Puso en train de s'occuper du chien de Fanwell. Puso avait ressorti une vieille brosse à récurer les sols et le brossait avec application, tandis que sa sœur avait rempli l'écuelle d'eau et lui tendait de petits morceaux de pain imprégnés de jus de viande.
La scène émut Mma Ramotswe. Il y avait quelque chose de touchain, pensa-t-elle, à voir des enfants prodiguer des soins à un animal. D'une certaine façon ils donnaient à leur tour l'amour et l'attention qu'ils avaient reçus. Ainsi le message était bien passé, il ne s'était pas heurté à un cœur de pierre. En s'attachant à un animal, l'enfant signifiait que, le moment venu, il saurait offrir de l'amour à un autre être humain, et c'était rassurant. Car l'amour était semblable aux pluies : on pouvait traverser de longues périodes d'aridité en ayant l'impression qu'il ne reviendrait jamais. Dans de tels moments, le cœur se durcissait parfois, mais ensuite, de même que la sècheresse s'achevait, l'amour apparaissait soudain et il pensait les blessures aussi vite et aussi totalement que la pluie redonne vie à une terre aride.
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Cette conclusion la déprimait, mais il fallait se rendre à l'évidence: certaines relations n'étaient faites que d'attirance physique, quels que fussent les efforts que l'on déployait pour les anoblir. En fin de compte, la raison pour laquelle une personne restait avec une autre pouvait être une chose aussi dérisoire que la forme de son nez.
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Pour Mma Ramotswe, il y avait Dieu, Modimo, qui vivait dans le ciel, plus ou moins directement au-dessus de l'Afrique. Dieu se montrait compréhensif a l'extreme, en particulier vis-a-vis de gens comme elle, mais ne pas respecter ses règles, comme nombre d'individus qui n'en avaient cure, c’était s'exposer a des sanctions. En revanche, les gens de bien, comme Obed Ramotswe, le père de Mma Ramotswe, étaient indubitablement les bienvenus aux cotés de Dieu après leur mort. Le destin des autres n’était pas très clair : ils étaient envoyés dans un lieu abominable - qui devait ressembler un peu au Nigeria, estimait-elle - mais il leur suffisait de reconnaître leurs mauvaises actions pour être pardonnés.
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- Mais cette femme vous a pris votre mari, Mma ! protesta Mma Makutsi. N'importe quelle femme serait en colère après cela ! C'est dans la nature humaine !
- Pas pour un mari comme celui que j'avais moi, contra Mma Manchwe. Vous le connaissez ? Ça m'étonnerait. Figurez vous que c'est un homme très gentil. Très, très gentil...avec les dames. Avec beaucoup de dames. Dix, douze , peut- être même plus... Oh, oui, il est vraiment très gentil !
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Tu es un mari bienveillant, Rra, et c' est la chose la plus importante, à mon sens. Un mari peut- être très moderne, mais manquer de bienveillance, et ça, ce n'est pas bien.
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Bien qu’elle-même ne fût pas une lectrice acharnée, Mma Potokwane croyait dur comme fer au pouvoir des livres. Plus le Botswana en possédait, estimait-elle, mieux c’était. L'avenir reposait sur les livres. Sur les livres, et sur les gens qui savaient s'en servir.
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- Je suis consciente que je devrais marcher davantage! soupira-t-elle. Mais avec de telles températures cela tient de l'exploit. Alors quand bien même cela est bénéfique pour le coeur de faire de l'exercice, si c'est pour mourir d'un coup de chaleur, à quoi bon? Les docteurs diront : "Coeur en parfaite santé, mais qui a cessé de battre pour cause d'insolation...".
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La constipation, bien sûr, était une autre histoire. Il serait affreux que le monde entier eût vent de problèmes de cette nature. Elle éprouvait une immense compassion envers ceux qui en souffraient et savait que ce fléau touchait un grand nombre de gens. Assez grand, sans doute, pour permettre de constituer un parti politique avec de bonnes chances d'accéder au pouvoir. Mais que ferait un tel parti une fois en place? Rien, imaginait-elle. Il tenterait de faire passer des lois, mais sans succès.
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Comme les chats, les enfants transforment le caractère d'une maison, et les traces de leur passage sont lentes à s'effacer.
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Mma Ramotswe sut tout de suite à qui pensait sa collègue.
- Violet Sephotho ?
Mma Makutsi hocha la tête et un fin rayon de soleil vint rebondir sur les verres de ses grosses lunettes rondes, envoyant danser des éclairs au plafond.
- Oui, c'est a elle que je songeais, répondit-elle. Quand on la regarde, elle a l'air rayonnante. Elle est toujours en train de sourire et de....
- Et de dévisager les hommes, compléta Mma Ramotswe. On connait bien le genre de regard que certaines femmes lancent aux hommes... N'est-ce pas, Mma ? Vous voyez ce que je veux dire ?
Mma Makutsi voyait très bien.
- Un regard d'encouragement. Un regard qui dit : si tu te demandes en ce moment si tu vas faire une certaine chose, n’hésite pas, fais-là ! C'est ce genre de regard-la....
Elle marqua un temps d’arrêt, puis reprit :
- Eh bien, cette femme-la est heureuse. Tous ces sourires qu'elle lance, tous ces rires sont à mon avis le signe qu'elle est parfaitement heureuse.
Les deux détectives plongèrent dans le silence en réfléchissant à l’injustice flagrante qu'il y avait là. Mma Makutsi ouvrit la bouche pour parler, puis la referma. Elle avait voulu dire : « Mais le bon Dieu la unira surement, Mma » et s’était ravisée : c'était le genre de chose que l'on ne disait plus, même si on le pensait. Car le problème, estimait-elle, c’était que le bon Dieu avait quantité de gens à punir de nos jours, de sorte qu'il ne trouvait sans doute pas le temps de s'occuper de Violet Sephotho. C'était là une réalité très décevante, une opportunité gâchée, dans un sens. Mma Makutsi aurait volontiers proposé ses services pour aider à faire appliquer le châtiment divin, peut-etre en créant une organisation qu'elle appellerait La ligue de justice de Mma Makutsi, par exemple, un moyen sévère, mais juste de punir des individus comme Violet.
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