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Citations de Alexander McCall Smith (785)


Elle s'était réveillée aux petites heures du jour. Le feu avait faibli. Elle en distinguait les braises par les interstices des branchages qui formaient les parois de la case. Quelque part, dans le lointain, un grognement s'éleva, mais elle ne s'en effraya pas et sortit pour se tenir au-dessous du ciel et emplir ses poumons de l'air sec et clair. Alors elle pensa : Je ne suis qu'une minuscule personne en Afrique, mais il y a une place pour moi, et pour chacun de nous, ce qui nous permet à tous de nous asseoir sur cette terre et de la toucher de l'appeler nôtre. Elle attendit qu'une autre pensée la traversât, mais aucune ne vint. Alors elle retourna dans la case et se glissa dans la chaleur des couvertures, sur son tapis de sol.
A présent, tandis qu'elle enchaînait les kilomètres au volant de sa petite fourgonnette blanche, elle songeait qu'un jour, peut-être, elle retournerait dans le Kalahari pour revoir ces grands espaces, ces vastes plaines qui font battre le coeur.
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"Les Américains étaient des gens intelligents : ils envoyaient des fusées dans l'espace et inventaient des machines capables de réfléchir plus vite que n'importe quel être humain, mais toute cette intelligence les rendait aveugles. Ils ne comprenaient pas les autres peuples. Ils pensaient que tout le monde voyait les choses de la même façon qu'eux-mêmes, ce en quoi ils se trompaient. La science ne représentait qu'une partie de la vérité. Il existait également beaucoup d'autres choses qui rendaient le monde tel qu'il était, et les Américains ne les remarquaient pas toujours, bien qu'elles fussent présentes en permanence, là, sous leur nez." (10/18 - p.121)
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Pendant trop longtemps les hommes avaient considéré que les femmes devaient faire leurs quatre volontés et, si les intéressées remettaient désormais ce principe en question, il les approuvait de bon coeur. Cela ne signifiait pas pour autant qu'il fût favorable à ces personnes qui se faisaient appeler féministes : il avait un jour entendu l'une d'elles à la radio et l'aggressivité qu'elle manifestait vis à vis du journaliste qui l'interviewait l'avait choqué...Elle lui avait dit que la domination masculine avait fait son temps et que les hommes comme lui seraient bientôt balayés par le féminisme. Mais si les hommes se faisaient balayer, s'était demandé Phuti Radiphuti, où se retrouveraient-ils ?...
Au cours des jours qui avaient suivi l'émission, l'idée d'être bientôt balayé avait préoccupé Phuti Radiphuti et il avait même fait un rêve, très réaliste et très désagréable - un cauchemar en vérité- dans lequel il était bel et bien balayé par une féministe géante armée d'un immense balai.
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-Ah, fit Mma Ramotswé. Il existe beaucoup, beaucoup de livres. Et il y en a toujours de nouveaux qui sortent. Il est difficile de tous les lire.
- Il est impossible de tous les lire. Même ces gens très intelligents de l'Université du Botswana - des gens comme le professeur Tilou-, ils n'ont pas tout lu.
- Ce doit être triste pour eux, fit remarquer Mma Ramotswé, pensive. Quand c'est votre métier de lire des livres et que vous ne pouvez jamais en venir à bout.Vous croyez avoir tout lu et, soudain, vous vous apercevez que d'autres livres sont apparus. Que faites vous alors ? Vous devez recommencer...
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Bertie songeait à tout cela en observant Scotland Street par la fenêtre. La vie était bien morne, mais elle changerait du tout au tout lorsqu'il atteindrait l'âge de dix-huit ans et quitterait la maison pour aller vivre dans un lieu éloigné et exotique – à Glasgow, peut-être.
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Elle n'avait pas gagné beaucoup d'argent, mais avait pris du plaisir et ne s'était pas ennuyée. A ses yeux, cela avait infiniment plus de prix qu'un bilan financier hautement positif. D'ailleurs, songea-t-elle, il serait judicieux d'inclure, dans les bilans annuels, une nouvelle colonne intitulée Bonheur, en plus des rubriques traditionnelles des frais et des gains.
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On ne peut pas savoir comment on réagirait concrètement dans une situation hypothétique.
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Que fallait-il de plus à Cat ? Franchement ! Pouvait-elle souhaiter mieux qu'un Ecossais aux airs méditerranéens, qui savait chanter et jouer du basson ?
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- Je vois ce que vous voulez dire. Elle est trop pressée de devenir votre amie. (Elle se tut un moment.) Je sais que c’est curieux de dire ça. Il n’y a pas de raison qu’elle ne veuille pas être votre amie. Simplement parfois on a envie que les choses progressent petit à petit.
- Question de réserve naturelle répondit Isabel. Voilà de quoi il s’agit. Personne n’aime être bousculé. L’amitié, c’est une sorte de danse, non ? On recule d’un pas, on s’observe, puis on fait un geste. Mais en général, on avance tout doucement au départ
Grace acquiesça :
- J’aime bien que les choses aillent lentement. On croise quelqu’un à quelques reprises avant de se décider. On ne saute pas à pieds joints dès la première rencontre.
- Non, en effet. En tout cas, pas la plupart des gens. Pour certains, c’est différent.
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La lumière qui nimbe celui que l'on aime ne brille pas aussi fort pour les autres. Elle est même parfois invisible.
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A présent, assise dans la petite fourgonnette blanche au côté du jeune homme qui regardait la route devant lui sans prêter attention aux maisons, elle envisageait l'hypothèse que les jeunes gens constituaient une espèce étrangère et que déployer tous les efforts du monde pour les amener à voir les choses de la même façon que nous était voué à l'échec. Pour mener son existence sans se faire de souci ni se plaindre en permanence, une partie du secret résidait dans la reconnaissance du fait que certains individus considéraient les choses autrement que nous, et que cette réalité ne changerait jamais. Une fois cela compris, on était en mesure d'accepter les autres tels qu'ils étaient sans chercher à les changer. Plus important encore, peut-être, nous pouvions aimer ces gens au regard différent, parce que nous réalisions qu'ils ne cherchaient pas à nous compliquer la vie en étant ce qu'ils étaient, mais qu'ils faisaient juste ce qu'ils pouvaient.
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En retour, elle tenait Mma Ramotswe au courant des affaires de la ferme des orphelins, des activités du conseil de Tlokweng et du carnet des mariages, naissances enterrements passés ou à venir, dont l'informait un vaste réseau de connaissances disséminées à travers le Botswana. L'on aurait eu raison de comparer ces rapports à ceux que le gouvernement du Botswana recevait de ses services de renseignements : en termes de portée, de complexité et de précision, bien peu de choses les différenciaient.
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Certes, son époux, le grand garagiste, Mr JLB Matekoni, disait et répétait que la conduite exigeait une attention de tous les instants, mais Mma Ramotswe estimait néanmoins possible d'adopter une attitude prudente au volant sans pour autant empêcher l'esprit de divaguer. Et elle doutait qu'il se trouvât dans le pays un seul conducteur capable de rouler sans penser à autre chose, sauf, bien sûr, s'il existait quelque part des gens qui n'avaient besoin de penser à rien.
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Quand ton ennemi s’éloigne, assure toi qu’il a la voie libre.
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Plusieurs photographies encadrées ornaient les murs du salon, aussi se leva-t-elle pour y jeter un coup d'oeil en attendant le retour de son amie. Elle se sentait en droit de le faire : lorsqu'on affichait des images aux murs, c'était bien pour que les visiteurs intéressés puissent les examiner. Un album, c'était différent : jamais Mma Ramotswe ne se serait permis d'en feuilleter un sans la permission de Mme Potokwane, si tentant que cela pût être.
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-oui, la coupa Mma Makutsi avec la confiance décontractée d’une personne qui ne faisait que rappeler des faits avérés, et non tisser une toile de semi-vérités et distordre la réalité.
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Une bonne mère apprenait à ses filles à garder la cuisine propre, et une très bonne mère essayait également d'inculquer cela à ses fils.
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Un regard d'encouragement. Un regard qui dit : si tu te demandes en ce moment si tu vas faire une certaine chose, n’hésite pas, fais-là ! C'est ce genre de regard-la....
Elle marqua un temps d’arrêt, puis reprit :
- Eh bien, cette femme-la est heureuse. Tous ces sourires qu'elle lance, tous ces rires sont à mon avis le signe qu'elle est parfaitement heureuse.
Les deux détectives plongèrent dans le silence en réfléchissant à l’injustice flagrante qu'il y avait là. Mma Makutsi ouvrit la bouche pour parler, puis la referma. Elle avait voulu dire : « Mais le bon Dieu la unira surement, Mma » et s’était ravisée : c'était le genre de chose que l'on ne disait plus, même si on le pensait.
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Certaines histoires sont très courtes, parce qu’elles ont dit tout ce qu’il y avait à dire.
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- Espèce de grosse morue! Vous vous prenez pour une détective ? Vous n'êtes rien d'autre qu'une mangeuse d'hommes, comme toutes ces filles de bar! Ne vous laissez pas avoir, messieurs dames! Cette femme n'est pas détective ! C'est l'agence N°1 des Voleuses de Maris, voilà ce que c'est !
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