AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Alexandre Jardin (832)
Les Coloriés

une belle histoire bien écrite, beaucoup de recherche dans le vocabulaire, un vrai travail "pour se mettre à la place de " ou de "on dirait qu'on serait ".

J'ai dévoré la 2ème partie par contre, la 1ère s'est difficilement mise en place, j'ai bien cru abandonné mais j'ai tenu !!!!

J'ai pas vraiment adhéré à sa vision de la société idéale, je la trouve ennuyeuse et terriblement difficile à tenir dans le temps tellement il faudrait avoir une imagination sans cesse au travail, une vitalité constante, pas un moment de répit ! pire que chez les vrais gens " les culottés " Mais peut-être que j'ai rien compris en fait! que je suis trop socialisée ou peut-être que c'est juste pour nous faire réfléchir que ce livre a été écrit .
Commenter  J’apprécie          10
Quinze ans après

N’ayant pas lu le premier volume de cette histoire, je dois dire que j’en suis très heureuse puisque ce second volume me correspond beaucoup mieux et que j’ai tout simplement adoré cette histoire. J’ai trouvé le personnage d’Alexandre très touchant dans sa volonté de mettre du bonheur dans la vie conjugale de tout les jours et de son évolution, lui qui aimait uniquement les prémices d’une relation. Fanfan m’a également touché mais beaucoup plus par le fait qu’elle soit blasé par ses histoires d’amours et mariages qui se sont révélés être des échecs. Autre personnage du livre, j’ai détesté Faustine D’Ar Men et j’ai adoré sa fin! (Non je ne suis pas méchante mais je pense qu’en lisant le livre vous ressentirez la même chose que moi) Darius et Dizzy m’ont également plu dans leur complot pour réunir les deux tourtereaux, je les ai trouvé très amusant bien que différent en tout point. J’ai apprécié la lecture de ce livre mais quelques j’ai trouvé quelques passages de descriptions un peu trop long surtout le dernier au drive in.



J’ai trouvé l’histoire touchante et originale et j’ai vraiment passé un bon moment de lecture avec ce livre que je conseille également!! A savoir qu’il existe le film du premier livre « Fanfan » et le site internet de celui ci « www.Fanfan2.fr » que je vous conseille également de visiter. Pour ma part je pense regarder le film du premier livre et me pencher sur le site un peu plus tard.
Lien : http://momentprecieux.fr/Des..
Commenter  J’apprécie          10
Fanfan

Bien aimé mais ce n'est pas le livre de cet auteur que j'ai préféré.
Commenter  J’apprécie          10
Le zèbre

J'aime la fantaisie d'Alexandre Jardin, son style n'est pas ordinaire!
Commenter  J’apprécie          10
Quinze ans après

Pourquoi ça ne m’a pas plu ? Ce livre semble mêler deux genres : l’autobiographie et la fiction. Et l’autobiographie ce n’est vraiment pas mon genre, sauf quand l’auteur a quelque chose d’intéressant à dire. Cependant je ne connais pas assez Monsieur Alexandre Jardin pour me trouver passionnée par ses [faux ?] problèmes de cœur. Ne pas avoir lu le premier tome n’est pas un problème, il m’a semblé que les 50-60 premières pages ne faisaient que résumer le précédent ouvrage.

De plus les personnages m’ont agacée au plus haut point. Alexandre est exaspérant. Je ne trouve pas d’autre mot. Je ne suis pourtant pas sans cœur d’habitude. J’aime beaucoup les histoires d’amour et je compatis lorsqu’elles sont impossibles que ce soit temporaire ou pas, mais là il ne m’a fait ni chaud ni froid. Fanfan, la femme dont il est toujours follement amoureux, est insipide, du moins dans la partie que j’ai lue. Ou plutôt, elle n’est pas assez présente. Il me semble que c’est tout de même le personnage le plus important (elle est dans le titre et tout le temps dans les pensées d’Alexandre, bref elle est au centre de l’attention) et on lui accorde un rôle insignifiant. Enfin, Faustine, une pâle copie de Mme de Merteuil des Liaisons dangereuses. Elle ne lui arrive même pas à la cheville et elle est exécrable. C’est simple, à chaque passage parlant d’elle j’avais tout simplement envie de refermer mon livre ou de sauter le passage. C’est un personnage détestable, très réussi sur ce point ! Je ne parlerai pas des personnages secondaires, que je n’ai pas eu le temps de connaitre et de comprendre.

Le tout desservi par un style pompeux et lourd, loin d’être fluide. Il est impossible de se laisser porter par le flot des mots et je trouve ça très dommageable.



Je tiens tout de même à dire que la couverture est sublime, c’est d’ailleurs ce qui m’a attiré avant tout. Je pense aussi que j’ai mal compris le résumé. Je m’attendais vraiment à une lecture plus légère, à y trouver même de l’humour. [Il y en a peut-être dans la seconde moitié qui sait !] Ce n’était peut-être pas le bon moment pour moi de lire ce livre, je n’ai sans doute pas l’expérience de la vie nécessaire. Malheureusement rien ne m’a retenue.



En conclusion, un livre que je ne recommande pas forcément à tout le monde. L’histoire ne m’a pas intéressée, les personnages m’ont paru bien fades et le style n’a rien arrangé. Peut-être qu’une relecture d’ici quelques années changera ma perception des choses … affaire à suivre donc.
Lien : http://antredeslivres.hautet..
Commenter  J’apprécie          11
Quinze ans après

N’ayant pas lu Fanfan à sa sortie, je pouvais donc lire le second sans être parasitée par l’éventuel élan sympathique à son encontre. J’aborde donc Fanfan 2 l’esprit vierge…….

Et bien malgré cela, c’est une déception. J’ai une impression de vide en lisant ce livre. Les personnages soit m’insupportent comme Faustine de part sa personnalité perverse et profondément méchante, soit m’ennuie comme Fanfan par son côté mollasson, j’ai tellement envie de la secouer.

Quant à Alexandre, ça n’est pas la modestie qui l’étouffe…..il fait sans cesse référence à son livre, à son film.

J’ai trouvé l’ambiance très parisienne, surfaite, superficielle.

Je ressors de cette lecture un arrière goût de campagne de markéting visant à relancer un auteur qui en son temps a marqué une génération ; génération qui comme la mienne a vieilli et est en attendre d’autre chose……un autre chose que, malheureusement je n’ai pas trouvé ici.

De plus je n’ai pas trouvé le style littéraire particulièrement élégant, ni particulièrement travaillé. Alexandre Jardin nous avait habitué à mieux


Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
Commenter  J’apprécie          10
Quinze ans après

Alors je viens juste de le terminer et je ne veux pas attendre pour mettre mon commentaire...peur de changer d'avis!!

C'est bizarre, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher...le livre a trainé sur ma table, dans mon sac, sur ma table de nuit, bref, je n'avais pas envie de m'y plonger... A chaque fois que j'entrais un peu dans l'histoire, j'étais freiné par les passages sur Faustine... Le personnage en lui-même est déjà assez "perturbant" mais chaque passage sur elle est plus lourd en écriture, plus long, moins fluide. Il me fallait donc à chaque fois me remotiver pour reprendre...

Et puis étrangement, vers la moitié, j'ai accroché et terminé rapidement. Pour autant est-ce que j'ai aimé? difficile à dire. On est sans arrêt baladé entre une nouvelle histoire et les références au premier bouquin, au premier film...voire au possible second film, c'est assez déconcertant et ça ressemble plus à du marqueting qu'à une réelle histoire...sans compter le site internet, l'application Iphone and co...

Par contre, je suis séduite par les idées d'Alexandre, même si il les pousse à l'extreme : "être capable d'étonner et de faire rêver son partenaire tous les jours". Réinventer le quotidien pour que la vie à deux soit toujours surprenante, inattendue et surtout loin de toute routine, ça donne envie de s'y mettre!! Jouer avec les mots pour donner un nouveau sens à notre quotidien, on va essayer!!!

Bref, sentiment mitigé entre marketing et vraie idée pour pimenter la vie à 2!!
Lien : http://lebacalivres.blogspot..
Commenter  J’apprécie          10
Sans adultes, tome 1 : La Révolte des coloriés

j'ai aimé
Commenter  J’apprécie          10
Mademoiselle Liberté

tro bien
Commenter  J’apprécie          10
L'île des gauchers

trop bien
Commenter  J’apprécie          10
L'île des gauchers

Alexandre Jardin... Cet auteur possède tous les trucs pour semer la confusion. Dans l'île des Gauchers, tout est écrit de sorte que l'on finnisse par croire à l'existence de cette île totalement hors de l'ordinaire. Des annexes à la fin du roman nous relatent l'histoire des habitants de l'île (avec les sources !!!) et donnent des statistiques sur l'Île d'Hélène. Poussée par la curiosité, j'ai fait des recherches sur cette supposée île, pour trouver... Nada ! Que des critiques sur le roman d'Alexandre Jardin. J'ai lu quelques critiques de bloggeurs comme moi. Certains disent: «Mais cette île existe vraiment ! Il y a des annexes à la fin qui attestent de sa vérité !». Hum ! Pas si sûre. J'ai cherché pendant des heures. C'est sûr que cette île est supposée être inconnue du monde des droitiers (c'est-à-dire de tous les habitants de cette terre n'habitant pas l'île d'Hélène). Mais après que des milliers de personnes aient lu le livre de M. Jardin, je doute fort que cette île ne suscite pas plus d'intérêt...

Voilà, j'en suis venue à la conclusion que cette île n'existait pas. Mais je doute toujours. Cet Alexandre Jardin et son esprit tordu en aura fait douter, des esprits... J'ai bien l'impression que là était l'intention de cet auteur dont l'originalité et la manière peu commune de parler des choses de la vie fait la popularité.

L'histoire de l'île d'Hélène aurait commencé lorsqu'en 1874, le capitaine Auguste Renard aurait fait un naufrage sur cette île australe. Il se serait confectionné un radeau pour revenir en terre habités. Puis, en 1885, il serait revenu avec tout un équipage d'hommes et de femmes gauchers et gauchères qui avaient comme ambition commune de fonder une société où l'art d'aimer prendrait la priorité sur tout.

Par la suite, ils auraient instauré une série de traditions visant à apprendre à aimer, mais surtout à conserver la flamme. Leurs méthodes peu orthodoxes, qui de prime abord peuvent paraître inconcevables sont pourtant d'une logique et d'un génie indescriptible.

Malheureusement, ce roman comporte un point négatif majeur. La narration très philosophique en découragera certainement beaucoup. Cela peut parfois ressembler à un long monologue, qui bien que d'un génie qui ne peut être nié, tend à devenir répétif et lassant, cassant par le fait même le rythme du récit.

Donc, ne vous laissez pas décourager par la longueur de la narration, car je crois que ce livre mérite d'être lu !


Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
Commenter  J’apprécie          10
Le Zubial

Peut-être le plus beau livre d'Alexandre Jardin, mais avec son père comme héros, plus invraisemblable que le plus invraisemblable des héros de fiction, comment aurait-il pu en être autrement.
Commenter  J’apprécie          10
Chaque femme est un roman

Heureusement que ce roman est court car sinon il me serait tombé des mains bien avant! L'idée de départ est pourtant pas mal: l'auteur se remémore les différentes femmes de sa vie qui l'ont fait devenir ce qu'il est aujourd'hui. Le style d'Alexandre Jardin n'est pas trop mal, ça se lit rapidement car le livre est divisé en de nombreux chapitres et sous parties qui correspondent à l'histoire de chaque femme. Jusque là ce sont les choses positives.. mais après viennent les choses fortement désagréables: l'énorme égo de l'auteur! Il se met sur un piédestal et ça en devient gonflant! Deuxièmement les portraits de ces femmes sont parfois trop abracadabrants et c'est vraiment trop dur d'y croire au bout d'un moment. Qu'elle est la part de vrai dans son récit ? Bref, je n'ai pas accroché à ce livre, Alexandre Jardin m'a fortement déplu, il nous montre bien qu'il fait partie d'une élite et ce roman est centré sur lui avec d'innombrables "moi, moi, moi"!



C'est le premier roman que je lis de lui et je pense que je m'arrêterai là!

Merci pour l'envoi de ce roman!
Lien : http://that-makes-wonders.ha..
Commenter  J’apprécie          10
Chaque femme est un roman

Commençons par le commencement: les remerciements. Merci donc à Babelio et aux éditions Le Livre de Poche pour ce partenariat!



Passons maintenant à mon avis sur ce livre: j'ai été déçue! Je suis passée par pas mal de ressentis avec ce bouquin.



Au départ, j'ai beaucoup aimé le style de l'auteur, cette façon d'écrire où les mots ne sont pas mâchés, où le vocabulaire choisi est parfois un peu cru mais jamais vulgaire.



De même, j'ai apprécié un moment le fait que les histoires soient très courtes, ce qui permet de passer par un tas d'émotions vis à vis des femmes "racontées": rire, tristesse,... Malheureusement, pour la majorité de ces récits, j'ai surtout ressenti de l'indifférence. Je ne me suis pas sentie touchée par la plupart de ces femmes, je ne me suis reconnue nulle part (je suis peut-être une extraterrestre?).



Je trouve que le livre aurait gagné à contenir moins d'histoires mais que certaines soient plus étoffées. Peut-être qu'à ce moment-là, il aurait été possible de s'attacher à quelques personnalités. J'ai même ressenti pas mal de lassitude face à ses changements incessants de personnages. Mais ce n'est pas le cas de chaque récit, certains sont courts mas suffisants, tout ce qui devait être dit l'était et les petites morales ont fait tout leur effet.



Le point positif avec ce bouquin, c'est qu'on peut découvrir des personnes atypiques. C'est aussi intéressant de se dire que chaque personne que nous rencontrons est susceptible de nous apporter quelque chose.



En fait, si j'ai été déçue, je pense que c'est parce que je m'attendais à lire quelque chose de plus drôle, j'espérais trouver de quoi rire en me reconnaissant (ou en reconnaissant les femmes d'un point de vue plus général) dans des situations cocasses,...



En quelques mots, j'ai trouvé ce bouquin décevant car beaucoup des histoires m'ont laissée indifférente et du coup, ça m'a paru long malgré un nombre de pages qui n'est pourtant pas excessif. Malgré cela, l'auteur nous apporte tout de même matière à réflexion.
Lien : http://livresque.over-blog.n..
Commenter  J’apprécie          10
Chaque femme est un roman

Déçue !



L'histoire par elle même est assez originale. L'auteur nous raconte des comportements de femmes qui ont modifiés sa perception d'appréhender la vie et ont ébranlés ses certitudes.






Lien : http://patablog.canalblog.co..
Commenter  J’apprécie          10
L'île des gauchers

J'ai adoré l'idée de départ : une société fondée sur une utopie. Ce livre est plein de trouvailles sur l'organisation de cette société. Ainsi, cette dernière est rythmée par des événements qui ont pour seul et unique but de mieux connaître l'autre et par conséquent d'approfondir les liens qui unissent chaque couple. Lorsque les Cigogne arrivent sur cette île, ils ne savent plus s'aimer, leur couple est au bord de la rupture. C'est par ce repli sur eux qu'ils vont découvrir des choses insoupçonnées l'un sur l'autre, mais cette démarche ne va pas se faire sans heurts.

Ce livre est agréable à lire, toutefois, j'ai trouvé qu'il y avait des longueurs, des passages où on ne sait pas très bien où l'auteur veut en venir.
Commenter  J’apprécie          10
Chaque femme est un roman

Facile à lire. Se déguste par petit bout. Mais décidément on devrait mettre cet auteur dans un asile de fous : ses aventures sont hors du commun.
Commenter  J’apprécie          10
Le Zubial

J’ai apprécié lire ce livre dans lequel Alexandre JARDIN nous dévoile un peu de son enfance et de ses liens qui l’unissait avec son père. Avoir un père comme le sien, ça n’a pas dû être facile car il mettait de la folie dans tout ce qu’il vivait et entraînait avec lui les personnes qui l’entouraient. Vivre l’instant présent sans pensée aux conséquences, faire des folies quitte à être ruiné, toujours vivre sur la corde raide. Je pense que ça a dû être une expérience formidable, mais en même temps comme c’est écrit dans le livre quelle difficulté de se construire lorsqu’un père hors norme vous quitte lorsque vous n’êtes qu’un enfant de quinze ans qui n’a pas fini de se construire.



Dans cette lecture j’ai retrouvé le style de Alexandre Jardin, celui que j’apprécie tellement, et maintenant je comprends mieux d’où il lui vient, de son père. Je ne pense pas qu’il faille commencer par ce livre si vous voulez tenter l’aventure avec cet auteur, mais il est très intéressant pour mieux le comprendre.

Commenter  J’apprécie          00
Ma mère avait raison

Livre lu dans le cadre de mon challenge personnel de lectures 2024, item "compléter mes collections de mes écrivains préférés". Et Alexandre Jardin compte parmi ceux-là.



Chez les Jardin, c'est un peu le Jeu des 7 familles.

Après le père, le grand-père, le frère, voici le moment de vérité avec la mère Stéphane JARDIN née SAUVAGE appelée Fanou. Alexandre Jardin a entrepris l'écriture de ce livre alors qu'il savait sa maman malade et il l'a terminé après son décès. Il dit qu'il voulait qu'elle sache, de son vivant, ce qu'il pensait d'elle et voulait partager avec elle tout ce qu'il ne lui avait pas dit (et qu'il exprime ici par ses mots) et notamment son grand amour pour elle.



Dans ce court livre de 215 pages, Alexandre Jardin donne à voir non pas trop sa mère, mais bien plutôt la femme qui l'a mis certes au monde, et qui était avant toute chose, une femme originale, passionnée, anti-conventionnelle, artiste, amoureuse et adultère. Une femme qui faisait fi des conventions et qui a laissé grandir ses enfants à la va-comme-je-te-pousse, dans la plus grande liberté d'être hors des cadres rigides édictés par les normes sociétales.



Dans ce récit en trois actes (comme dans une tragédie), Alexandre Jardin expose dans l'acte I ce qui, de son point de vue, est la "façon d'être de sa mère". Quelques éléments biographiques, mais surtout un focus sur les différents aspects de sa personnalité hors normes qui, parfois, ont pu le dérouter, le déranger, l'interroger, l'interpeler, le réjouir et l'éblouir aussi, mais qui, à n'en pas douter, l'ont fait grandir plus vite qu'un autre enfant et s'assumer dans un chemin de vie tendant à soit suivre les traces de sa mère, soit au contraire tout faire pour s'en détourner.



L'acte II pose d'emblée la question : "A-t-on le droit d'être toi ?"

A travers l'évocation de certaines manières d'être, de faire, de consommer les excès en tous genres de sa mère, Alexandre Jardin s'interroge sur la finalité de ce positionnement familial jusqu'auboutisme au regard de ses potentielles responsabilités en tant que femme et mère. En fait, il décortique, il détricote, il met au jour, non pas tant pour juger sa mère, mais bien plutôt pour démontrer combien elle avait bien raison d'être ce qu'elle était et partager pour le plus grand nombre ces "enseignements" qui n'en étaient pas, ce regard particulier sur la vie et sur l'amour, et qui ne lui en déplaise l'ont quand même formaté. Mais formaté positivement à la "sauce Jardin" dans le sens où l'auteur - grâce à sa mère - a très vite pris conscience de l'emprise des normes sociétales, de l'hypocrisie de se cacher derrière des masques, de la tristesse d'une existence morne, prévisible, et rectiligne, de la difficulté de parler vrai (à soi et aux autres) en matière d'amour, de la nécessité de concrétiser ses rêves et de se démarquer des diktats de l'argent.

En cela, elle l'a guidé vers des chemins de traverse qu'il a souhaité parfois prendre (ou pas) mais des chemins qui, contrairement aux personnes lambdas, sont parfaitement conscients, assumés et jouissifs.

Bien sûr, ce n'est pas toujours évident d'assumer une maman pareille (cf. les réactions de son ami d'enfance), surtout lorsque la famille est plus exposée que d'autres. Mais, manifestement, ce n'est pas ce qui a été le plus difficile pour le jeune Alexandre ni pour l'adulte qu'il est devenu. La grande question était bien plutôt serais-je, en tant qu'individu et digne fils du Zubial (son père) et de Fanou, à la hauteur de cette pression existentielle hors cadre telle qu'elle m'a été inculquée et que je souhaite faire mienne ?

Comment puis-je être à la hauteur de cet amour (pas toujours visible, pas toujours exprimé) mais qui pourtant m'a été témoigné en me montrant la voie d'une existence dans laquelle je serais capable d'être véritablement "moi" et donc de m'épanouir ? Mais aussi, comment une fois papa, puis-je à mon tour transmettre cet état d'esprit à mes proches sans trop les perturber (comme lui a pu l'être en son temps) ?



Oui, ce type de lecture dérange. Car, nous lecteurs, sommes tellement englués dans des croyances limitées, dans des dogmes culturels, religieux ou éducatifs, qu'à première vue, nous avons le réflexe de dénoncer de tels comportements égoïstes, de juger cette femme libre et libertine et cette mère fort distante qui a fait le choix de vivre d'abord pour elle.

En fait, je crois qu'elle nous dérange parce que cette lecture nous renvoie, a contrario, à notre propre image et à notre propre positionnement dans la vie. Surtout parce que, nous lecteurs, n'avons pas eu le courage de faire de même et que nous en gardons, au tréfond de notre coeur et de notre esprit, une forte frustration. Clairement, j'aurais aimé avoir lu ce livre dans ma jeunesse, peut-être aurais-je vécu ma vie de femme différemment !



Et puis, il y a l'acte III intitulé "Après toi", cette partie écrite après le décès de Fanou Jardin. Une partie très intime et émouvante où éclate tout l'amour d'Alexandre Jardin pour sa maman. J'utilise exprès le mot "maman" car on entend bien - derrière la posture de l'adulte écrivain, la voix d'Alexandre enfant. Quelle émotion en lisant ces lignes ! Quelle émotion de partager avec nous certains détails des obsèques de celle-ci et puis, quel suspense, avec cette lettre laissée par elle - manifestement porteuse d'une vérité cachée - et qui pourtant, par décision de l'auteur, n'a pas été ouverte et a suivi là encore un chemin de traverse à la hauteur du caractère fantasque de la défunte.



Je n'ai pas boudé mon intérêt et mon plaisir à cette lecture, même si l'émotion et la réflexion étaient très présentes. Dois-je le dire ? Après avoir refermé le livre, j'ai fait des recherches sur Internet pour savoir qui était cette Fanou si "sauvage" et si libre (je n'étais pas née ou si petite lorsqu'elle était en pleine maturité), j'ai voulu trouver des images d'elle et voir ce que la postérité médiatique en a conservé. Un point supplémentaire marqué par Alexandre Jardin qui, grâce à son livre et à ses mots, a l'extrême pouvoir magique à nous la rendre vivante (ainsi que l'époque révolue dont il est question) alors même qu'elle nous a quittés depuis 2017.





Commenter  J’apprécie          00
Frères

Après la mort tragique de son frère, L' auteur se retrouve après de nombreuses années à faire le deuil de son frère. En ayant un regard très pointu sur tout les membres de la famille, et finalement accepter l' inacceptable.

J' ai beaucoup aimé le style de l' auteur, ton très

juste et acerbe.

Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Alexandre Jardin Voir plus

Quiz Voir plus

Alexandre Jardin

Né à Neuilly-sur-Seine en ...

1955
1965
1975
1985

12 questions
53 lecteurs ont répondu
Thème : Alexandre JardinCréer un quiz sur cet auteur

{* *}