AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Alfred de Musset (1297)


Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites,
orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoque les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux; mais on n'aime et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : "J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelques fois; mais j'ai aimé. C'est moi qui est vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui".
Commenter  J’apprécie          00
Devenir amoureux n’est pas le difficile, c’est de savoir dire qu’on l’est.
Commenter  J’apprécie          00
Elle se laissa entraîner en silence, et bientôt, comme deux oiseaux, ils s’envolèrent au bruit de la musique. 
Commenter  J’apprécie          00
Dire à une femme qu’on en aime une autre qui lui est semblable en tout point, c’est à la rigueur un moyen romanesque qui peut donner le droit de parler d’amour.
Commenter  J’apprécie          00
...Il y avait en elle un silence qui ne semblait vivre que par instants.
Commenter  J’apprécie          60
Qu'importe de quoi parlent les lèvres, lorsqu'on écoute les cœurs se répondre.
Commenter  J’apprécie          30
...et lui rendant les leçons de sa vie, elle lui apprend à ne jamais aimer.
Commenter  J’apprécie          10
La perfection n'existe pas, la comprendre est le triomphe de l'intelligence humaine, la désirer pour la posséder est la plus dangereuse des folies.
Commenter  J’apprécie          80
L'insensé veut posséder le ciel; le sage l'admire, s'agenouille, et ne désire pas.
Commenter  J’apprécie          50
J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j'ia aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.
Commenter  J’apprécie          00
SCÈNE VI
Un cimetière.
OCTAVE et MARIANNE, auprès d'un tombeau.

0CtAVE. – Moi seul au monde je l'ai connu. Cette urne d'albâtre*, couverte de ce long voile de deuil, est sa parfaite image. C'est ainsi qu'une douce mélancolie voilait les perfec- tions de cette âme tendre et délicate. Pour moi seul, cette vie silencieuse n'a point été un mystère. Les longues soirées que nous avons passées ensemble sont comme de fraîches oasis dans un désert aride: elles ont versé sur mon cœur les seules gouttes de rosée qui y soient jamais tombées. Cælio était la bonne partie de moi-même: elle est remontée au ciel avec lui. C'était un homme d'un autre temps :il connaissait les plaisirs et leur préférait la solitude:il savait combien les illusions sont trompeuses, et il préférait ses illusions à la réalité. Elle eût été heureuse la femme qui l'eût aimé.

MARIANNE, Ne serait-elle point heureuse, Octave, la femme qui t'aimerait ?

OCTAVE, Je ne sais point aimer: Cælio seul le savait. La cendre que renferme cette tombe est tout ce que j'ai aimé sur a terre, tout ce que j'aimerai. Lui seul savait verser dans une aure ame toutes les sources de bonheur qui reposaient dans la sienne. Lui seul était capable d'un dévouement sans bornes; seul eût consacré sa vie entière à la femme qu'il aimait, aussi facilement qu'il aurait bravé la mort pour elle. Je ne suis qu'un débauché sans cœur; je n'estime point cœur; je n'estime point les femmes.
Commenter  J’apprécie          00
Je veux aimer, mais je ne veux pas souffrir ; je veux aimer d’un amour éternel, et faire des serments qui ne se violent pas. Voilà mon amant. (Elle montre son crucifix.)
Commenter  J’apprécie          10
A M. V. H.

Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses,
Pour savoir, après tout, ce qu'on aime le mieux,
Les bonbons, l'Océan, le jeu, l'azur des cieux,
Les femmes, les chevaux, les lauriers et les roses.

Il faut fouler aux pieds des fleurs à peine écloses ;
Il faut beaucoup pleurer, dire beaucoup d'adieux.
Puis le coeur s'aperçoit qu'il est devenu vieux,
Et l'effet qui s'en va nous découvre les causes.

De ces biens passagers que l'on goûte à demi,
Le meilleur qui nous reste est un ancien ami.
On se brouille, on se fuit. Qu'un hasard nous rassemble,

On s'approche, on sourit, la main touche la main,
Et nous nous souvenons que nous marchions ensemble,
Que l'âme est immortelle, et qu'hier c'est demain.
Commenter  J’apprécie          30
Philippe.
Tu aurais déifié les hommes, si tu ne les méprisais.

Lorenzo.
Je ne les méprise point ; je les connais. Je suis très persuadé qu’il y en a très peu de très méchants, beaucoup de lâches, et un grand nombre d’indifférents.

(Le Livre de Poche, Acte V, scène 2, p.136-137)
Commenter  J’apprécie          00
Lorenzo.
Philippe, Philippe, j’ai été honnête. La main qui a soulevé une fois le voile de la vérité ne peut plus le laisser retomber ; elle reste immobile jusqu’à la mort, tenant toujours ce voile terrible, et l’élevant de plus en plus au-dessus de la tête de l’homme, jusqu’à ce que l’ange du sommeil éternel lui bouche les yeux.

Philippe.
Toutes les maladies se guérissent ; et le vice est une maladie aussi.

Lorenzo.
Il est trop tard. Je me suis fait à mon métier. Le vice a été pour moi un vêtement ; maintenant il est collé à ma peau. Je suis vraiment un ruffian, et quand je plaisante sur mes pareils, je me sens sérieux comme la mort au milieu de ma gaieté. Brutus a fait le fou pour tuer Tarquin, et ce qui m’étonne en lui, c’est qu’il n’y ait pas laissé sa raison. Profite de moi, Philippe, voilà ce que j’ai à te dire : ne travaille pas pour ta patrie.

(Le Livre de Poche, Acte III, scène 3, p.93-94)
Commenter  J’apprécie          00
Philippe.
L’orgueil de la vertu est un noble orgueil.

(Le Livre de Poche, Acte III, scène 3, p.89)
Commenter  J’apprécie          00
Pierre.
Vous qui savez aimer, vous devriez savoir haïr.
(Le Livre de Poche, Acte III, scène 2, p.80)
Commenter  J’apprécie          10
Lorenzo.
Frapperais-tu le duc si le duc te frappait, comme il lui est arrivé souvent de commettre, par partie de plaisir, des meurtres facétieux ?

Tebaldeo.
Je le tuerais s’il m’attaquait.

Lorenzo.
Tu me dis cela à moi ?

Tebaldeo.
Pourquoi m’en voudrait-on ? je ne fais de mal à personne. Je passe les journées à l’atelier. Le dimanche, je vais à l’Annonciade ou à Sainte-Marie ; les moines trouvent que j’ai de la voix ; ils me mettent une robe blanche et une calotte rouge, et je fais ma partie dans les chœurs, quelquefois un petit solo : ce sont les seules occasions où je vais en public. Le soir, je vais chez ma maîtresse, et quand la nuit est belle, je la passe sur son balcon. Personne ne me connaît, et je ne connais personne : à qui ma vie ou ma mort peut-elle être utile ?

Lorenzo.
Es-tu républicain ? aimes-tu les princes ?

Tebaldeo.
Je suis artiste ; j’aime ma mère et ma maîtresse.

(Le Livre de Poche, Acte II, scène 3, p.52-55)
Commenter  J’apprécie          00
Philippe. Pauvre petite ! Quand l’éducation des basses classes sera-t-elle assez forte pour empêcher les petites filles de rire lorsque leurs parents pleurent ? La corruption est-elle donc une loi de nature ? Ce qu’on appelle la vertu, est-ce donc l’habit du dimanche qu’on met pour aller à la messe ? Le reste de la semaine, on est à la croisée, et, tout en tricotant, on regarde les jeunes gens passer. Pauvre humanité ! quel nom portes-tu donc ? celui de ta race, ou celui de ton baptême ? Et nous autres vieux rêveurs, quelle tache originelle avons-nous lavée sur la face humaine depuis quatre ou cinq mille ans que nous jaunissons avec nos livres ? Qu’il t’est facile à toi, dans le silence du cabinet, de tracer d’une main légère une ligne mince et pure comme un cheveu sur ce papier blanc ! qu’il t’est facile de bâtir des palais et des villes avec ce petit compas et un peu d’encre ! Mais l’architecte qui a dans son pupitre des milliers de plans admirables ne peut soulever de terre le premier pavé de son édifice, quand il vient se mettre à l’ouvrage avec son dos voûté et ses idées obstinées. Que le bonheur des hommes ne soit qu’un rêve, cela est pourtant dur ; que le mal soit irrévocable, éternel, impossible à changer, non ! Pourquoi le philosophe qui travaille pour tous regarde-t-il autour de lui ? voilà le tort. Le moindre insecte qui passe devant ses yeux lui cache le soleil : allons-y donc plus hardiment ; la république, il nous faut ce mot-là. Et quand ce ne serait qu’un mot, c’est quelque chose, puisque les peuples se lèvent quand il traverse l’air… (Le Livre de Poche, Acte II, scène 1, p.48)
Commenter  J’apprécie          10
Alfred de Musset
Je lui disais : "Tu m'aimeras
Aussi longtemps que tu pourras."
Je ne dormais bien qu'en ses bras.
Commenter  J’apprécie          50



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Alfred de Musset Voir plus

Quiz Voir plus

Verres

Dans le conte de Charles Perrault, il est parfois écrit que Cendrillon porte une pantoufle de vair. Qu'est-ce que le vair?

Un synonyme de verre
De la fourrure

10 questions
27 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}