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Citations de Alfred de Musset (1297)


Que tu es heureux d'être fou !
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De tous les obstacles qui nuisent à l’amour, l’un des plus grands est sans contredit ce qu’on appelle la fausse honte, qui en est bien une très véritable. Croisilles n’avait pas ce triste défaut que donnent l’orgueil et la timidité ; il n’était pas de ceux qui tournent pendant des mois entiers autour de la femme qu’ils aiment, comme un chat autour d’un oiseau en cage. Dès qu’il eut renoncé à se noyer, il ne songea plus qu’à faire savoir à sa chère Julie qu’il vivait uniquement pour elle ; mais comment le lui dire ?
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Quand on se représente aujourd’hui ce qu’on appelait jadis un financier, on imagine un ventre énorme, de courtes jambes, une immense perruque, une large face à triple menton, et ce n’est pas sans raison qu’on s’est habitué à se figurer ainsi ce personnage. Tout le monde sait à quels abus ont donné lieu les fermes royales, et il semble qu’il y ait une loi de nature qui rende plus gras que le reste des hommes ceux qui s’engraissent non seulement de leur propre oisiveté, mais encore du travail des autres. M. Godeau, parmi les financiers, était des plus classiques qu’on pût voir, c’est-à-dire des plus gros ; pour l’instant il avait la goutte, chose fort à la mode en ce temps-là, comme l’est à présent la migraine. Couché sur une chaise longue, les yeux à demi fermés, il se dorlotait au fond d’un boudoir.
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Sans doute je guérirai en apparence, et il est presque certain que dans quelque temps je reprendrai mon existence habituelle ; mais ma raison même dira toujours que vous eussiez fait le bonheur de ma vie.
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Les gens qui attachent de l'importance à ce qui compose le bien-être matériel étaient classés par elle dans une catégorie de maniaques.
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Tel était ce garçon, simple et écervelé, timide et fier, tendre et audacieux. La nature l'avait fait riche, et le hasard l'avait fait pauvre ; au lieu de choisir, il prit les deux partis.
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Valentin avait fait son droit, et était avocat sans causes, profession commune aujourd'hui.
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Croyez-vous, Madame, qu'il soit possible d'être amoureux de deux personnes à la fois ? Si pareille question m'était faite, je répondrais que je n'en crois rien. C'est pourtant ce qui est arrivé à un de mes amis, dont je vous raconterai l'histoire, afin que vous en jugiez vous-même.
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Alfred de Musset
J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelques fois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.
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Alfred de Musset
A Madame G..

Dans dix ans d'ici seulement
Vous serez un peu moins cruelle,
C'est long, à parler franchement,
L'amour viendra probablement
Donner à l'horloge un coup d'aile.

Votre beauté nous ensorcelle,
Prenez-y garde cependant ;
On apprend plus d'une nouvelle
En dix ans.

Quand ce temps viendra, d'un amant
Je serai le parfait modèle,
Trop bête pour être inconstant,
Et trop laid pour être infidèle
Mais vous serez encor trop belle
Dans dix ans.
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" Oui, j'écris rarement et me plais de le faire : Non, pas que la paresse en moi soit ordinaire ; mais, sitôt que je prends la plume à ce dessein, je crois prendre en galère une rame à la main."
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Par un mauvais temps

Elle a mis, depuis que je l'aime
(Bien longtemps , peut-être toujours)
Bien des robes, jamais la même ;
Palmyre a dû compter les jours .

Mais, quand vous êtres revenue,
Votre bras léger sur le mien,
Il faisait, dans cette avenue,
Un froid de loup, un temps de chien.

Vous m'aimiez un peu, mon bel ange,
Et, tandis que vous bavardiez,
Dans cette pluie et cette fange
Se mouillaient vos chers petits pieds.

Songeait-elle, ta jambe fine,
Quand tu parlais de nos amours,
Qu'elle allait porter sous l'hermine
Le satin, l'or et le velours ?

Si jamais mon coeur désavoue
Ce qu'il sentit en ce moment,
Puise à mon front sauteur la boue
Où tu marchais si bravement !

Avril 1847
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De même que pour mettre une armée en déroute
Il ne faut qu'un poltron qui lui montre la route,
De même, dans ma bourse, il ne faut qu'un écu
Qui tourne les talons, et le reste est perdu.

(Une bonne fortune)
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Je ne suis ni assez jeune pour m’amuser de mes poupées, ni assez vieille pour aimer le passé.
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On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est au bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit : J’ai souffert souvent je me suis trompé quelques fois ; mais j’ai aimé.
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Camille. — Mais vous n'y pensez pas ; c'est une fille de rien.
Perdican. — Elle sera donc de quelque chose, lorsqu'elle sera ma femme.
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Camille. — Je ne suis pas assez jeune pour m'amuser de mes poupées, ni assez vieille pour aimer le passé.
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Le Baron. — [...] faites-le parler un peu latin, — non pas précisément pendant le dîner, cela deviendrait fastidieux, et quant à moi, je n'y comprends rien ; — mais au dessert, — entendez-vous ?
Maître Bridaine. — Si vous n'y comprenez rien, monseigneur, il est probable que votre nièce est dans le même cas.
Le Baron. — Raison de plus ; ne voulez-vous pas qu'une femme admire ce qu'elle comprend ? D'où sortez-vous, Bridaine ? Voilà un raisonnement qui fait pitié.
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Ami, rire d'un vieillard désespéré, cela porte mal- heur. Si tu dis vrai, à l'action! J'ai de toi des promesses qui engageraient Dieu lui-même, et c'est sur ces promesses que je t'ai reçu. Le rôle que tu joues est un rôle de boue et de lèpre, tel que l'enfant prodigue ne l'aurait pas joué dans un jour de démence et cependant je t'ai reçu. Quand les pierres criaient à ton passage, quand chacun de tes pas faisait jaillir des mares de sang humain, je t'ai appelé du nom sacré d'ami, je me suis fait sourd pour te croire, aveugle pour t'aimer; j'ai laissé l'ombre de ta mauvaise réputation passer sur mon honneur, et mes enfants ont douté de moi en trouvant sur ma main la trace hideuse du contact de la tienne. Sois honnête, car je l'ai été; agis, car tu es jeune, et je suis vieux.
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TEBALDEO: Réaliser des rêves, voilà la vie du peintre. Les plus grands ont représenté les leurs dans toute leur force, et sans y rien changer. Leur imagination était un arbre plein de sève ; les bourgeons s'y métamorphosaient sans peine en fleurs, et les fleurs en fruits ; bientôt ces fruits mûrissaient à un soleil bienfaisant, et, quand ils étaient mûrs, ils se détachaient d'eux-mêmes et tombaient sur la terre, sans perdre un seul grain de leur poussière virginale. Hélas ! les rêves des artistes médiocres sont des plantes dificiles à nourrir, et qu'on arrose de larmes bien amères pour les faire bien peu prospérer.
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