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Citations de Alfred de Musset (1297)


Et que voulais-tu donc ? -Voilà ce que le monde
Au bout de trois cents ans demande encor tout bas
Le sphinx aux yeux perçants attend qu'on lui réponde
Ils savent compter l'heure, et que leur terre est ronde
Ils marchent dans leur ciel sur le bout d'un compas,
Mais ce que tu voulais, ils ne le savent pas.
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La gaieté est quelquefois triste, et la mélancolie a le sourire sur les lèvres.
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Une Tribade ! Oh ! ce mot retentit à l’oreille, d’une manière étrange ; puis, il élève en vous je ne sais quelles images confuses de voluptés inouïes, lascives à l’excès. C’est la rage luxurieuse, la lubricité forcenée, la jouissance horrible qui reste inachevée.
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Tu crois ce que tu vois ! Ô raisonneur habile !
Et l’aveugle, à ton gré, que croira-t-il alors ?
Parce que l’on t’a fait à ta prison d’argile
Une fenêtre ou deux pour y voir au dehors ;
Parce que la moitié d’un rayon de lumière
Échappé du soleil dans ton œil peut glisser,
Quand il n’est pas bouché par un grain de poussière,
Tu crois qu’avec ses lois le monde y va passer !
Ô mon ami ! le monde incessamment remue
Autour de nous, en nous, et nous n’en voyons rien.
C’est un spectre voilé qui nous crée et nous tue ;
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«  Tu trouveras, dans la joie ou dans la peine,
Ma triste main pour soutenir la tienne ,
Mon triste cœur pour écouter le tien.. »
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Alfred de Musset
La poésie, cette langue que personne ne parle et que tout le monde comprend
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OCTAVE

Voilà la raison de tout. - Fou ! trois fois fou à lier celui qui calcule ses chances, qui met la raison de son côté ! La justice céleste tient une balance dans ses mains. La balance est parfaitement juste, mais tous les poids sont creux. Dans l'un il y a une pistole dans l'autre un soupir amoureux, dans celui-là une migraine, dans celui-ci il y a le temps qu'il fait, et toutes les actions humaines s'en vont de haut en selon ces poids capricieux.

(Acte II, scène IV, p.92, Folio)
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OCTAVE

Ah ! Marianne, c'est un don fatal que la beauté ! - La sagesse dont elle se vante est sœur de l'avarice, et il y a plus de miséricorde dans le ciel pour ses faiblesses que pour sa cruauté. Bonsoir, cousine; puisse Cœlio vous oublier ! (Acte II, scène I, p.80, Folio)
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OCTAVE

Belle Marianne, vous dormirez tranquillement. - Le cœur de Cœlio est à une autre, et ce n'est plus sous vos fenêtres qu'il donnera ses sérénades.

MARIANNE

Quel dommage ! et quel grand malheur de n'avoir pu partager un amour comme celui-là ! Voyez ! comme le hasard me contrarie ! Moi qui allais l'aimer.

OCTAVE

En vérité ?

MARIANNE

Oui, Oui, sur mon âme, ce soir ou demain matin, dimanche au plus tard, je lui appartenais. Qui pourrait ne pas réussir avec un ambassadeur tel que vous ? Il faut croire que sa passion pour moi était quelque chose comme du chinois ou de l'arabe, puisqu'il lui fallait un interprète, et qu'elle ne pouvait s'expliquer toute seule.

OCTAVE

Raillez, raillez ! nous ne vous craignons plus.

MARIANNE

Ou peut-être que cet amour n'était encore qu'un pauvre enfant à la mamelle, et vous, comme une sage nourrice, en le menant à la lisière, vous l'aurez laissé tomber la tête la première en le promenant par la ville.

OCTAVE

La sage nourrice s'est contentée de lui faire boire d'un certain lait que la vôtre vous a versé sans doute, et généreusement; vous en avez encore sur les lèvres une goutte qui se mêle à toutes vos paroles.

MARIANNE

Comment s'appelle ce lait merveilleux ?

OCTAVE

L'indifférence. Vous ne pouvez ni aimer ni hair, et vous êtes comme les roses du Bengale, Marianne, sans épine et sans parfum.

MARIANNE

Bien dit. Aviez-vous préparê d'avance cette comparaison? Si vous ne brûlez pas le brouillon de vos harangues, donnez-le-moi de grâce, que je les apprenne à ma perruche.

OCTAVE

Qu'y trouvez-vous qui puisse vous blesser ? Une fleur sans parfum n'en est pas moins belle; bien au contraire, ce sont les plus belles que Dieu a faites ainsi; et le jour où, comme une Galatée d'une nouvelle espèce, vous viendrez de marbre au fond de quelque église, ce sera une charmante statue que vous ferez, et qui ne laissera pas que de trouver quelque niche respectable dans un confessionnal.

MARIANNE

Mon cher cousin, est-ce que vous ne plaignez pas le sort des femmes ? Voyez un peu ce qui m'arrive. Il est décrété par le sort que Cœlio m'aime, ou qu'il croit m'aimer, lequel Coelio le dit à ses amis, lesquels amis décrètent à leur tour que, sous peine de mort, je serai sa maîtresse. La jeunesse napolitaine daigne m'envoyer en votre personne un digne représentant, chargé de me faire savoir que j'aie à aimer ledit seigneur Coelio d'ici à une huitaine de jours. Pesez cela, je vous en prie. Si je me rends, que dira-t-on de mo i? N'est-ce pas une femme bien abjecte que celle qui obéit à point nommé, à l'heure convenue, à une pareille proposition ? Ne va-t-on pas la déchirer à belles dents, la montrer au doigt, et faire de son nom le refrain d'une chanson à boire ? Si elle refuse au contraire, est-il un monstre qui lui soit comparable? Est-il une statue plus froide qu'elle, et l'homme qui lui parle, qui ose l'arrêter en place publique son livre de messe à la main, n'a-t-il pas droit de lui dire : Vous êtes une rose du Bengale, sans épine et sans parfum ?

(Acte II, scène I, p.67-69, Folio)
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OCTAVE. (à Marianne)

Tout le monde peut aussi vous aimer ; mais personne ne peut vous le dire.

(Acte I, scène I, p.54, Folio)
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CŒLIO

Qui pourralt dire : ceci est gai ou triste. La réalité n'est qu'une ombre. Appelle imaginaion ou folie ce qui la divinise. Alors la folie est la beauté elle-même. Chaque homme marche enveloppé d'un réseau transparent qui le couvre de a tête aux pieds; il croit voir des bois et des fleuves, des visages divins, et I'universelle nature se teint sous ses regards des nuances infinies du tissu magique. Octave ! Octave ! viens à mon secours.

OCTAVE

J'aime ton amour, Coelio, il divague dans ta cervelle comme un flacon syracusain.

(Acte I, scène I, p.48, Folio)
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OCTAVE

Figure-toi un danseur de corde, en brodequins d'argent, le balancier au poing, suspendu entre le ciel et la terre; à droite et à gauche, de vieilles petites figures racornies, de maigres et pâles fantômes, des créanciers agiles, des parents et des courtisanes, toute une légion de monstres, se suspendent à son manteau, et le tiraillent de tous côtés pour lui faire perdre l'équilibre ; des phrases redondantes, de grands mots enchâssés cavalcadent autour de lui; une nuée de prédictions sinistres l'aveugle de ses ailes noires. Il continue sa course légère de l'orient à l'occident. S'il regarde en bas, la tête lui tourne; s'il regarde en haut, le pied lui manque. II va plus vite que le vent, et toutes les mains tendues autour de lui ne lui feront pas renverser une goutte de la coupe joyeuse qu'il porte à la sienne. Voilà ma vie, mon cher ami; c'est ma fidèle image que tu vois.

(Acte I, scène I, p.45, Folio)
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CŒLIO

J'ai un service à te demander.

OCTAVE

Parle, Cœlio, mon cher enfant. Veux-tu de l'argent ? je n'en ai plus. Veux-tu des conseils ? je suis ivre. Veux-tu mon épée ? voilà une batte d'arlequin. Parle, parle, dispose de moi.

(Acte I, scène I, p.44, Folio)
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CELIO, rentrant.

Malheur à celui qui, au milieu de la jeunesse, s'abandonne a un amour sans espoir ! Malheur à celui qui se livre à une douce rêverie, avant de savoir où sa chimère le mène, et s'il peut être payé de retour ! Mollement couché dans une barque, il s'éloigne peu à peu de la rive; il aperçoit au loin des plaines enchantées, de vertes prairies et le mirage léger de son Eldorado. Les vents l'entraînent en silence, et quand la réalité le réveille, il est aussi loin du but où il aspire que du rivage qu'il a quitté; il ne peut plus ni poursuivre sa route, ni revenir sur ses pas.

(Acte I, scène I, p.43, Folio)
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Vous faites le portrait de vos rêves ? Je ferai poser pour vous quelques uns des miens.
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"Te conter mes ennuis, mes rêves, mon délire,
Et t’en dire le temps, l’heure et l’occasion.
C’était, il m’en souvient, par une nuit d’automne,
Triste et froide, à peu près semblable à celle-ci ;
Le murmure du vent, de son bruit monotone,
Dans mon cerveau lassé berçait mon noir souci.
J’étais à la fenêtre, attendant ma maîtresse ;
Et, tout en écoutant dans cette obscurité,
Je me sentais dans l’âme une telle détresse
Qu’il me vint le soupçon d’une infidélité."
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Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux.
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; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux.
J'ai choisie on ne badine pas avec l'amour car ce livre et pértinant car c'est une histoire qui explique l'histoire
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Je veux aimer mais je ne veux pas souffrir; je veux aimer d'un amour éternel, et faire des serments qui ne se violent pas. Voilà mon amant.
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Ô insensés ! nous nous aimons.
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