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Citations de Alfred de Musset (1297)


dire : Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux ou lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.

(Le Livre de Poche, Acte II, scène V, p.96-98)
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Camille
Il y a deux cents femmes dans notre couvent ; un petit nombre de ces femmes ne connaîtra jamais la vie ; et tout le reste attend la mort. Plus d’une parmi elles sont sorties du monastère comme j’en sors aujourd’hui, vierges et pleines d’espérances. Elles sont revenues peu de temps après, vieilles et désolées. Tous les jours il en meurt dans nos dortoirs, et tous les jours il en vient de nouvelles prendre la place des mortes sur les matelas de crin. (Le Livre de Poche, Acte II, scène V, p.91-92)
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Camille
Connaissez-vous un homme qui n’ait aimé qu’une femme ?

Perdican
Il y en a certainement.

Camille
Est-ce un de vos amis ? Dites-moi son nom.

Perdican
Je n’ai pas de nom à vous dire, mais je crois qu’il y a des hommes capables de n’aimer qu’une fois.

(Le Livre de Poche, Acte II, scène V, p.88)
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Le Chœur
Votre retour est un jour plus heureux que votre naissance. Il est plus doux de retrouver ce qu’on aime que d’embrasser un nouveau-né.

Perdican
Voilà donc ma chère vallée ! mes noyers, mes sentiers verts, ma petite fontaine ! voilà mes jours passés encore tout pleins de vie, voilà le monde mystérieux des rêves de mon enfance ! Ô patrie ! patrie, mot incompréhensible ! l’homme n’est-il donc né que pour un coin de terre, pour y bâtir son nid et pour y vivre un jour ?

Le Chœur
On nous a dit que vous êtes un savant, monseigneur.

Perdican
Oui, on me l’a dit aussi. Les sciences sont une belle chose, mes enfants ; ces arbres et ces prairies enseignent à haute voix la plus belle de toutes, l’oubli de ce qu’on sait. (Le Livre de Poche, Acte I, scène IV, p.70)
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N’avez-vous pas fait une remarque ? c’est que lorsque deux hommes à peu près pareils, également gros, également sots, ayant les mêmes vices et les mêmes passions, viennent par hasard à se rencontrer, il faut nécessairement qu’ils s’adorent ou qu’ils s’exècrent. Par la raison que les contraires s’attirent, qu’un homme grand et desséché aimera un homme petit et rond, que les blonds recherchent les bruns, et réciproquement, je prévois une lutte secrète entre le gouverneur et le curé. Tous deux sont armés d’une égale impudence : tous deux ont pour ventre un tonneau ; non-seulement ils sont gloutons, mais ils sont gourmets ; tous deux se disputeront, à dîner, non-seulement la quantité, mais la qualité. (Le Livre de Poche, Acte I, scène III, p.64-65)
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L’amitié ni l’amour ne doivent recevoir que ce qu’ils peuvent rendre. (Le Livre de Poche, Acte I, scène II, p.62)
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Maître Bridaine
Si vous n’y comprenez rien, monseigneur, il est probable que votre nièce est dans le même cas.

Le Baron
Raison de plus, ne voulez-vous pas qu’une femme admire ce qu’elle comprend ? D’où sortez-vous, Bridaine ? Voilà un raisonnement qui fait pitié.

Maître Bridaine
Je connais peu les femmes ; mais il me semble qu’il est difficile qu’on admire ce qu’on ne comprend pas.

Le Baron
Je les connais, Bridaine, je connais ces êtres charmants et indéfinissables. Soyez persuadé qu’elles aiment à avoir de la poudre dans les yeux, et que plus on leur en jette, plus elles les écarquillent, afin d’en gober davantage.

(Le Livre de Poche, Acte I, scène II, p.61)
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L’insensé veut posséder le ciel ; le sage l’admire, s’agenouille, et ne désire pas.
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La perfection n’existe pas ; la comprendre est le triomphe de l’intelligence humaine ; la désirer pour la posséder est la plus dangereuse des folies.
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MALVOLIO.
Pour être sorti, il faudrait d’abord qu’il fût rentré.
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CŒLIO.
Combien de temps cela durera-t-il ? huit jours hors de chez toi ! tu te tueras, Octave.

OCTAVE.
Jamais de ma propre main, mon ami, jamais ; j’aimerais mieux mourir que d’attenter à mes jours.
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Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice crée par mon orgueil et mon ennui. 
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Alfred de Musset
Quel chien vorace est-ce donc que le néant ? Faut-il qu'il nous prenne jour par jour cette vie si courte dont la totalité lui appartient tôt ou tard
[ Le roman par lettres ]
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Nous souffrons trente ans sans murmure, et nous croyons que nous luttons ; enfin, la souffrance est la plus forte, nous envoyons une pincée de poudre dans le sanctuaire de l'intelligence, et il pousse une fleur sur notre tombeau.
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On est souvent trompés en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit : j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j'ai aimé.
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Nous nous épuisons de fatigue pour nous prouver que nous jouons un rôle et que je ne sais quoi s'aperçoit de nous. Nous hésitons à nous tirer sur la poitrine un petit instrument de fer, et à nous faire sauter la tête avec un haussement d'épaules ; il semble que, si nous nous tuons, le chaos va se rétablir.
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La première fois que j'ai vu des courtisanes, j'avais entendu parler d'Aspasie qui s'asseyait sur Alcibiade en discutant avec Socrate. Je m'attendais à quelque chose de dégourdi, d'insolent, mais de gai, de brave et de vivace, quelque chose comme le pétillement du vin de Champagne ; je trouvai une bouche béante, un œil fixe, et des mains crochues.
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La société, qui fait tant de mal, ressemble à un serpent des Indes dont la maison est la feuille d'une plante qui guérit sa morsure.
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Alfred de Musset
Secoue-toi le cœur,
c’est là qu’est le génie .
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Tout ce qui était n'est plus ; tout ce qui sera n'est pas encore. Ne cherchez pas ailleurs le secret de nos maux.
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