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Critiques de Alice McDermott (161)
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Someone

Someone ou la vie de quelqu’un dans un New-York, à Brooklyn plus précisément, des années 1930.

Cette personne, c’est Marie, que l’on rencontre lors de son enfance. Petite fille têtue qui grandit au sein d’une famille d’origine irlandaise, avec son père, sa mère et son frère aîné Gabe, qui possède un caractère opposé à celui de sa sœur. Gabe pourrait être décrit alors comme calme, posé, respectueux de la discipline parentale, adorant passer des heures à lire et apprendre ses leçons.

C’est ainsi, avec le récit et les ressentis de Marie que le lecteur va suivre la vie et l’évolution de cette famille : du quotidien de leur quartier à la dégradation de celui-ci au fil des générations au cycle des générations familiales lui-même, en passant par la vie adolescente, les amours, le travail, la mort, les liens familiaux…



Pour se plonger dans ce roman, il faut d’abord s’adapter à ce style calme, tranquille et sans précipitation de l’auteur. Il faut aussi s’accrocher durant la première partie qui est faîte de nombreuses descriptions parfois denses avant que le lecteur soit attiré par la vie des personnages de cette famille et du quartier.

Si les descriptions sont parfois denses, elles sont surtout très fines et pointues, et amènent le lecteur à parfaitement saisir ce que l’auteur évoque (comme la leçon de cuisine par exemple où l’on comprend bien l’esprit effronté de Marie et l’exaspération teintée d’amour de sa mère).

Voici là un roman simple et naturel, écrit tout en finesse et en douceur, avec un choix des mots remarquable et qui se lit facilement.



En bref, si vous êtes à la recherche d’un roman d’aventure ou d’action, passez votre chemin… mais si vous êtes disposé à vous poser et à plonger dans une histoire familiale et traditionnelle, alors foncez !

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Jamais assez

J’ai toujours énormément de plaisir à retrouver la plume de cette auteure américaine d’origine irlandaise. Jamais assez est une petite merveille qui raconte toute une vie, distillée en trente pages pleines de délicatesse.



Une vie ordinaire et le décor poudré d’un appartement, les bruits de fond d’un quartier populaire de New-York, peut-être aussi la brise de mer de Long Island que le vingtième siècle en vieillissant alourdit et métamorphose. Une famille nombreuse qui va s’élargissant, les années se succèdent en générations. Et au coeur de ces pages, celle dont l’étincelle de vie se nourrit du plaisir de chaque instant précieux. Le plaisir plein et rond d’une coupe de glace léchée en secret, la caresse d’un amant, bercer un nouveau-né.
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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La neuvième heure

Alice McDermott nous offre là une magnifique fresque familiale, pleine de sensibilité et d'émotion.

Cette remarquable histoire se déroule dans un temps qui n'est pas si lointain, le début du XXème siècle, et pourtant tout semble tellement différent. Peut-être est-ce, en plus de la grâce de l'écriture d'Alice McDermott, ce qui m'a le plus touchée.

À lire pour voyager dans l'Histoire avec son coeur.



#LaNeuvièmeHeure #AliceMcDermott #Folio #Livre #lecture #Chroniques



Le quatrième de couverture :



Jim, jeune homme aux grands yeux bleus qui a dû mal à se lever le matin, vient d'être congédié de son emploi aux chemins de fer. Il referme la porte derrière sa femme Annie qu'il a envoyée faire des courses, puis enroule soigneusement son pardessus "dans le sens de la longueur" pour le poser au pied de la porte. Quand Annie reviendra, elle manquera de faire sauter la maison entière en craquant une allumette dans l'appartement rempli de gaz. Malgré la fatigue et ses chevilles enflées, Soeur Saint-Sauveur, en chemin vers le couvent voisin après une journée à faire l'aumône, prend la relève des pompiers auprès de la jeune femme enceinte et des voisins sinistrés de ce petit immeuble de Brooklyn. Elle tente de faire jouer ses relations pour que Jim soit enterré dans le cimetière catholique où le couple avait acheté une concession, mais la nouvelle du suicide est déjà parue dans le journal. Il lui reste à veiller son corps, en compagnie de l'acariâtre Soeur Lucy et de la novice Soeur Jeanne, en attendant que le croque-mort l'emporte à la fosse commune...
Lien : http://lesbouquinsdesylvie.fr
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La neuvième heure

Nouveau coup de coeur 2019 pour DD avec "La neuvième heure", d'Alice McDermott. Pourtant le thème n'est pas à la base hyper accrocheur : la vie de bonnes soeurs dans le Brooklyn des années 50, et leur influence sur celles d'Annie et de Sally. Cela commence avec le suicide de Jim, mari de la première enceinte de la seconde, et le support que lui donne alors soeur Saint Sauveur. Cela se poursuit avec le travail offert à Annie à la blanchisserie du couvent avec soeur Illuminata, pendant que Sally grandit à leurs pieds. Puis à la vocation de Sally d'entrer elle aussi dans les ordres afin de dévouer sa vie aux malades et aux plus démunis...

Mais cela serait tellement réducteur de réduire ce roman à cela ! A travers ces personnages féminins, ce sont en effet toute la vie et l'ambiance d'un quartier qui sont ici racontées : les familles nombreuses irlandaises, les violences familiales, la pauvreté cachée, la foi et bien d'autres. La question du don de soi est aussi abordée, ceci étant l'interrogation que l'on a tendance à avoir quand on croise des personnes rentrées dans les ordres. Mais ce que j'ai le plus aimé, c'est la narration, toute en finesse et en douceur, mélangeant 3 générations de protagonistes avec poésie mais aussi réalisme. Bref, un livre surprenant et merveilleusement bien écrit.
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La neuvième heure

Nous sommes entre deux guerres, dans un quartier populaire de New-York, où malgré leurs bigoteries et leur rigorisme, les bonnes sœurs développent des trésors d’humanité pour adoucir le quotidien de la veuve, de l’orphelin et de bien d’autres qui souffrent et se débattent.



C’est là qu’ont vécu enfants les parents du curieux "nous" anonyme qui raconte. Là que la rigueur de leurs existences amène tour à tour le grand-père, la grand-mère et la mère de ce « nous » à se rendre coupables d’un péché mortel, pourtant péripétie ordinaire de leurs vies difficiles, qui les confronte à la réprobation ou la bienveillance de chacun.



Surtout la bienveillance, au final, qui semble être une des qualités maîtresses de l’œuvre de McDermot, avec la subtilité, la douceur et une extraordinaire proximité à l’humilité et la souffrance des petites gens. Une réelle aménité pour ces vies si dures, faites de sentiments profonds, de droiture, d‘odeurs mêlées et de lumières. J’ai beaucoup aimé cette voix singulière et attentive.

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La neuvième heure

Je suis très embêtée pour commenter cette lecture. Je ne peux pas dire que je me suis ennuyée mais j'étais quelquefois sur le fil quand même. Le sujet m'intéressait, la période et le pays où se déroule l'action aussi, mais la mayonnaise n'a pas pris. J'ai bien aimé Sandy et sa famille, j'ai souvent cru être plus en Irlande qu'aux Etats Unis, le tout m'a semblé un rien désuet; Malgré sa belle écriture, peut être trop belle justement, l'auteur m'a tenue à distance de ses personnages et pourtant elle a mis le paquet dans les descriptions corporelles. J'ai trouvé que tout cela manquait cruellement de punch, j'ai eu l'impression pendant toute ma lecture de me tenir derrière une vitre, sans jamais réussir à être réellement touchée par cette histoire.

Dommage
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La neuvième heure

Un roman au ton étrange et carrément inclassable : à la fois tragédie familiale, comédie de mœurs, portrait intime et de la société... Une plongée dans la vie d"une communauté de sœurs catholiques, par le biais de l'une de leurs ouailles recueille enceinte après le suicide de son mari... On va alors suivre sa vie, celle de sa fille, leur quotidien de femmes devant subvenir à leurs besoins.

J'ai aimé la plume, la peinture de la société, même si le ton sarcastique et vaguement humoristique peut être déroutant, au milieu de tragédies humaines... Original !
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La neuvième heure

Le 18 décembre 2018, Dominique faisait paraître un billet sur ce roman et immédiatement cela m’a tentée. Comme on peut le constater, je ne suis pas très rapide dans la concrétisation de mes tentations !



Je dois d’abord dire que j’ai failli lâcher cette lecture au bout de cent pages. Gros avantage des blogs et d’internet, on peut relire les billets même quelques années plus tard, je suis donc retournée sur son blog et cela m’a donné un second souffle pour finir ma lecture. Heureusement ! car c’est un excellent roman de plus très original.

Pourquoi ai-je failli l’abandonner ? Parce qu’il présentait une vision trop idyllique, à mes yeux, de l’univers des sœurs, ici, les petites sœurs des pauvres. Et que, comme moi je suppose, vous connaissez des récits personnels, ou des romans, décrivant toute la perversité avec laquelle l’église catholique a contraint des consciences, parfois avec violence au nom du « bien ».



Pourquoi aurais-je eu tort d’arrêter ma lecture ? Parce que je n’aurais pas dû oublier que petites sœurs des pauvres ont été les pionnières et souvent les seules à lutter contre la précarité au début du 20° siècle. Dans ce roman, on parle de Jeanne Jugan qui est originaire de ma région et dont la vie, à l’image des sœurs de Brooklyn, est faite d’abnégation et de courage mais aussi de jalousie et de perfidies dont elle a été victime.



Le roman commence par le suicide de Jim, mari d’Annie et père de Sally . Les sœurs font tout ce qu’elles peuvent pour éviter à la famille le déshonneur d’un suicide hélas la presse a dévoilé cette mort par le gaz qui aurait pu faire sauter tout l’immeuble. Si sœur Saint-Sauveur n’arrive pas à faire dire une messe ni à faire enterrer en terre catholique le malheureux Jim, au moins sauve-t-elle Annie de la misère la plus absolue en l’employant à la blanchisserie du couvent. Ainsi Sally va-t-elle naître et grandir au milieu des sœurs. On voit peu à peu différents caractères se dessiner, celle qui règne sur la blanchisserie : Illuminata a un caractère bourru mais elle se prend d’affection pour Annie et Sally et elle est jalouse de Jeanne une sœur plus jeune qui va comprendre qu’Annie a besoin parfois de souffler un peu et lui permet de sortir du couvent.

A Brooklyn dans la communauté irlandaise , l’alcool, la misère, les naissances trop rapprochées sont le lot d’une population qui essaie tant bien que mal de s’en sortir. J’ai retrouvé dans ces descriptions l’ambiance d’une série que j’ai beaucoup aimé et qui se passe dans les années 50 en Grande-Bretagne : « Call The Midwife » .



Plusieurs personnages secondaires apparaissent qu’il ne faut surtout pas négliger, car ils vont se réunir pour former la trame romanesque de cette plongée dans le début du 20° siècle dans le New York de la grande pauvreté. Monsieur Costello, le livreur de lait, marié à une femme amputée d’une jambe et tout le temps malade – la description des soins qu’il faut lui administrer sont d’un réalisme difficilement soutenable. La famille Tierney qui malgré les difficultés et les nombreuses naissances est marquée par la joie de vivre . J’ai appris grâce à cette famille que pour éviter de faire la guerre de Sécession on pouvait payer un remplaçant mais si celui-ci revenait blessé la famille se devait, au moins moralement, mais souvent financièrement l’aider à s’en sortir.



Le décor est planté, la jeune Sally ira-t-elle vers les modèles qui ont bercé son enfance et deviendra-elle nonne à son tour ? Elle a bien failli le faire, mais un terrible voyage en train lui a montré qu’elle n’avait pas l’âme assez forte pour supporter l’humanité souffrante (et déviante). Ira-telle vers une vie familiale avec Patrick Tierney ? Mais pour cela il faudrait qu’elle abandonne sa mère qui a tant fait pour elle.

Oui, il va y avoir une solution mais il ne faut pas top s’étonner qu’à l’âge adulte Sally ait eu des tendances à la dépression !



Un excellent roman, qui vaut autant pour les descriptions précises et très (trop parfois pour moi) réalistes de la communauté pauvre irlandaise de Brooklyn, que pour les rapports entre les religieuses, que par sa construction romanesque très bien imaginée. Si j’ai une petite réserve c’est que j’ai trouvé un inutilement compliqué de comprendre qui était en réalité le narrateur, mais cela permet de ne pas divulgâcher la fin. Comme je fais partie des gens qui aiment mieux connaître le dénouement avant de lire un roman, évidemment j’ai été plus agacée que séduite par ce procédé.

Mais ce n’est qu’un tout petit bémol par rapport à l’intérêt de ce roman qui a reçu le prix Fémina pour le roman étranger, en 2018, c’est vraiment plus que mérité, car c’est un très bel hommage aux femmes à toutes les femmes !
Lien : https://luocine.fr/?p=12070
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La neuvième heure

Un suicide. Une femme. Brooklyn et la communauté irlandaise, catholique. Les religieuses qui font fonction d'aides-soignantes, d'infirmières, d'assistantes sociales. Et la vie, malgré tout, d'une femme et de sa fille, les rires à la lingerie du couvent, les rencontres, les joies, les peines. La vie.

Et une écriture délicate, intimiste.
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La neuvième heure

Roman original par son sujet et son ambiance. A éviter si vous n'avez pas envie d'entendre parler de religieuses, de foi catholique et de vertus traditionnelles telles que le dévouement, le sacrifice de soi.. En effet ce roman est centré sur les religieuses d'un ordre dédié aux soins auprès des pauvres et des malades, d'une part ,et sur le petit peuple de Brooklyn au début du XXème siècle,essentiellement constitué ici d'immigrés plus ou moins miséreux. Le destin de Sally et de sa mère est le fil conducteur, mais nous touche moins ,à mon avis, que les autres personnages qui les entourent.

Bien raconté , dans un style simple et efficace ,qui sait évoquer des réalités sordides ou répugnantes sans rajouter d'effets de style.

Le seul passage qui m'a déroutée et m'a paru discordant et en quelque sorte "expressionniste"c'est celui du voyage en train, au cours duquel s'accumulent,de façon quasi invraisemblable, une succession de faits qui ressemble à un cauchemar que ferait Sally.

Ce n'est pas un roman passionnant ,mais c'est intéressant et bien écrit. Cela vaut la peine d'être lu,même si ,parfois ,on peut ressentir un peu d'ennui.
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Someone

New-York. Brooklyn. Années 30. Les irlandais émigrés habitent là. La famille de Marie n'a pas échappé à la règle. Ses parents occupent un appartement ; Marie partage sa chambre avec Gabe son frère aîné. La vie des enfants de la rue se déroule souvent sur les marches de l'immeuble à regarder qui passe, qui rentre, qui se promène avec qui...Il y a Bill, aveugle, Marie qui elle ne voit pas grand-chose, sa copine Gerty.

Puis vient le temps où Gabe s'engage dans une voie prévisible et le temps où Marie tombe amoureuse.

A leurs vies d'enfants et de jeunes adultes vont se greffer des drames, des désillusions et aussi quelques moments plus doux.



"J'avais envie de passer la main dans mon dos et de dégrafer la chair de mes os, de défaire la glissière le long de ma colonne vertébrale pour me débarrasser de ma peau et la jeter par terre. Dos épaules ventre poitrine. De la piétiner; De brandir le poing vers Dieu pour m'avoir faite telle que j'étais dans cette obscurité originelle : sans beauté et sans amour"



J'ai noté cette citation car c'est à partir de ce moment là que j'ai aimé l'histoire alors que jusqu'à cette page 95, je trouvais cela plan-plan et j'avais même failli refermer le livre. J'ai donc bien fait d'aller au café après le boulot pour y poursuivre ma lecture et tomber sur le passage mentionné ci-dessus et qui a fait basculer mon avis sur les personnages et leurs histoires. Une lecture que j'ai trouvée émouvante au fur et à mesure où l'on avançait et une Marie très touchante. Seul petit bémol sur la forme : je n'apprécie pas lorsque l'on incruste dans le texte des passages qui se situent 20 ou 30 ans plus tard (il y en a eu trois ou quatre) et j'ai à chaque fois bien du mal à me situer et à me resituer.
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Someone

Brooklyn dans les années 30. Des familles venues d'Irlande se sont installées dans ce quartier populaire où va grandir Marie, entourée de parents aimants et d'un grand frère qui se prépare à être prêtre.

Elle raconte le quotidien, la vie des voisins, leurs joies, leurs malheurs, puis se marie, parle de ses enfants, de son mari, le tout dans le plus grand désordre, c'est parfois difficile de la suivre et surtout il s'en dégage un ennui indicible malgré un style agréable ... Enfin, ce n'est que mon avis !
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Jamais assez

Une cuillère de glace à la fraise, une petite langue qui lèche les doigts dégoulinants, une mère bien comme il faut qui gronde.

Une épaule dénudée, la caresse d’un jeune homme, des parents rentrés trop tôt.

Encore de la glace, volée dans le frigo des enfants, scandale de la brue…

Plaisirs de la vie, remontrances des proches, mais plaisirs quand même car jamais assez.

Un petit livre sur le plaisir qui permet d’entrapercevoir la plume d’Alice Mcdermott.

Je n’ai pas été subjugué cependant. Des hommes et de la crème glacée, c’est tout ? La vision qu’à l’autrice des plaisirs de la vie est un peu étriqué.
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La neuvième heure

Brooklyn, quartier irlandais, début du XXème siècle. Annie, jeune veuve enceinte et prise en charge par les Petites Sœurs des Pauvres après le suicide de son mari. Celles-ci lui apportent l’aide et le soutient nécessaire à sa situation et lui offrent un travail dans leur blanchisserie.

C’est au milieu du linge des sœurs que grandira Sally, la fille d’Annie.



Le destin d’Annie, de Sally et des filles de Sally vont animer le récit d’Alice McDermott. On y retrouve trois générations en quête de repaires, d’éléments de compréhension et d’envie d’émancipation. Sœur Jeanne sera le phare de toutes ces femmes qui connaîtront joie et tristesse.



L’auteur nous livre ici le récit attachant de vies ordinaires à travers une écriture simple, délicate, emplie de douceur.

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La neuvième heure

Partant dans cette lecture sans à priori autre que « lis le c’est génial », je ne m’attendais pas à tomber dedans comme ça moi aussi. Surtout que le début me paraissait un peu étrange, pas concluant, je ne réussissais pas à cerner le chemin pris par l’autrice. Mais ça a vite changé, je me suis prise à vouloir en savoir plus, de cette famille bien sûr, mais aussi de la vie de cette époque.

C’est assez simple somme toute : ce livre rassemble ce qui nous plaît dans « Call the midwife », et dans « le monde selon Garp ». Une tranche de vie, et une tranche du monde. Tout n’est pas dit, parfois je l’avoue j’ai eu un mal fou à comprendre le non-dit des personnages, leur vision du monde, leurs attentes, leurs désirs. Mais petit à petit les choses s’éclairent, tout au long du livre, et même la plus antipathique des sœurs nous devient sympathique.

Un point que je trouve aussi très intéressant, c’est qu’on peut se contenter de lire l’histoire pour l’histoire, mais aussi observer en filigrane des questionnements intéressants : sur le catholicisme, son organisation (Ah les prêtres ne sont pas épargnés), sur la foi, mais aussi sur la violence envers les enfants, sur le rôle de la femme, sur la souffrance… Parfois j’avais envie de ponctuer d’un « Amen » comme dans les cultes évangéliques dans les films américains, mais c’était pas la bonne religion. D’autres fois, j’ai eu envie de secouer les personnages, en hurlant « vous faites fausse route! ». Mais eux ont de la chance, ils ne sont pas réels, tant pis pour leurs erreurs…

Quoi qu’il en soit, j’ai bien apprécié ce livre, typique d’une certaine littérature américaine, mais vraiment interessant!
Lien : https://stephalivres.wordpre..
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La neuvième heure

Rares sont les romans qui ont la grâce. « La neuvième heure » est de ceux-là. Au sens religieux (et il en est beaucoup question dans ce roman), la grâce est une sorte de don que Dieu nous accorde, pauvres humains, pour résister à la tentation. En littérature, la grâce pourrait être synonyme de charme et d'élégance.

Le récit d'Alice McDermott commence par l'une des scènes les plus tragiques qui soient, celle du suicide d'un homme alors que sa femme Annie attend leur premier enfant. Dans ce Brooklin du début du vingtième siècle où se concentrent de nombreux Irlandais, pas question de vivre son deuil seule. Les  Petites Sœurs soignantes des Pauvres Malades de la Congrégation de Marie devant la Croix entourent la veuve, lui trouvent un travail et l'aident à élever sa fille Sally en espérant que celle-ci aura la vocation.

Nulle nécessité d'être croyant pour être touché par cette histoire simple qui sonne si juste. L'auteur de « Someone » décrit sans artifices le dévouement aveugle des fiancées du seigneur, si admirables, si douces, si réconfortantes pour la lie pervertie de l'humanité mais aussi l'hypocrisie et le manque d'empathie de l'Eglise catholique en tant qu'institution qui refuse une messe à un suicidé et qui condamne sans compassion tous les comportements déviants en imposant sa morale étriquée approuvée par la classe dominante.

Condionnées par leur éducation parfois oppressante, Sally et sa mère parviendront-elles à devenir des femmes libres et épanouies ? C'est tout l'enjeu de cette histoire où toutes les variations de l'amour, filial, maternel ou autres, se déclinent à l'infini.

Un joli livre qui rappelle que l'amour, quand il se dresse contre les bonnes mœurs et les prétendus péchés, peut être plus fort que tout.



EXTRAITS

- Comme toute bonne mère, l'Eglise devait gifler ses enfants quand ils désobéissaient.

- Elles étaient les gardiennes de nos matins fiévreux.

- Tous les matins, nous envoyons des sœurs immaculées de par les rues, n'est-ce pas ? Un tissu propre à appliquer sur le monde souffrant.

- Si nous pouvions vivre sans souffrance, dit sœur Lucy, nous ne trouverions pas la paix au ciel.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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La neuvième heure

Cette histoire de petites sœurs soignantes m’a attiré. Le sujet est original et j’étais curieux de les voir évoluer au cœur d’un roman. Mais j’en ai retiré plus de déception que de satisfaction. Certes, la lecture n’est pas désagréable mais, mis à part l’intermède en milieu de récit d’un voyage en train croustillant, elle reste plutôt lisse et sans relief. Pourtant, l’histoire de ces religieuses pleine de dévotion et de discrétion au service de leur quartier m’a intéressé. Mais les différentes voix de la narration m’ont plus égaré que stimulé et les récits de vocation ou les discours de rédemption plus ennuyé que transporté. Autant dire que, pour moi, vous l’aurez deviné, l’histoire a manqué de rythme. Un livre pas inintéressant mais malheureusement pas passionnant non plus.
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Someone

Someone le roman d’Alice McDermott, c’est le magnifique et bouleversant récit de la vie de Marie, new yorkaise et fille d’immigrés irlandais habitant Brooklyn dans les années 30.

On suit Marie à différentes étapes de sa vie, à des moments clés de son existence. Ces moments qui construisent une personnalité, et ces autres moments qui font vaciller l’adulte que nous sommes devenus en nous faisant nous poser des questions sur ce qu’est réellement la Vie.

La plume d’Alice McDermott est très belle et d’une incroyable douceur. A plusieurs reprises, les mots de l’auteure et le personnage de Marie m’ont émue.

Longtemps après avoir achevé la lecture de ce roman, on se surprend parfois à penser avec nostalgie à Marie et à sa vie.

Ce roman a un charme mélancolique.

Merci madame Alice McDermott, vous m’avez conquise par l’élégance de votre plume et le charme que dégage votre héroïne si attachante.

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Jamais assez

Traduit par Cécile Arnaud



Les temps sont difficiles. Alors venez donc prendre un peu de plaisir avec une nouvelle parue de 39 pages, parue la première fois dans le New Yorker le 2 avril 2000 : Jamais assez, disponible à présent en français aux Editions de La Table Ronde dans la collection de poche "la nonpareille".



Le plaisir, c'est bien le leitmotiv de l'héroïne de cette histoire, de l'enfance au troisième âge ! Et fi de ce qu'en pense les autres ! Plaisir coupable, plaisir gourmand. Une addiction à la volupté, au fruit défendu. Des caresses des garçons, hommes, amants puis mari. Enfant, femme, amante, épouse, mère, grand-mère, veuve, rien n'aura raison de son plaisir, saveur chocolat, granité, gelato, vanille-chocolat ou fraise, brownie, noix de pécan caramelisées.



Au son de One for my baby, and one more for the road de Sinatra et de "Kiss me once and kiss me twice and kiss me once again de Bing Crosby, nous traversons la vie de cette femme ordinaire, mère de sept enfants qui décide que l'interdit deviendra volupté, "une langue sur la dernière coulure de caramel dans un pot vide".



D'une plume ironique et subtile, Alice McDermott signe un portait de femme délicieux !
Lien : http://milleetunelecturesdem..
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La neuvième heure

Un seul mot pour décrire ce livre : ennui. Je passe sur le style assez décousu qui rend la lecture relativement pénible, le gros défaut de cet ouvrage c'est l'absence totale d'histoire. Il ne s'y passe absolument rien si ce n'est le suicide du mari dans les premières. J'en suis à la page 133 et je ne pense pas m' infliger la lecture fastidieuse des quelques 150 pages restantes. En outre je m'interroge sur les conditions d'attribution du prix Femina étranger et c'est à se demander ce que contenaient les autres sélectionnés.
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