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Critiques de Alice McDermott (161)
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Someone

Un énième livre sur l'émigration irlandaise aux États-Unis écrit par une auteure dont le patronyme fleure bon le pays du trèfle vert ? Certes, mais de « Someone » se dégage un charme qui tient à sa narratrice, Marie.

Surnommée la « petite païenne » ou encore la « petite effrontée » par ses parents, elle observe le monde du haut de ses 7 ans. Est-ce sa forte myopie et le port de lunettes aux verres épais qui lui font porter sur son entourage un regard aussi pertinent ?

Juchée sur le perron de sa maison du quartier new-yorkais de Brooklyn, elle regarde passer les habitants de cette communauté un peu étouffante où tout le monde se connaît, où tout le monde s'épie, où un simple détail peut être mal interprété et ruiner une réputation, où une veuve qui, avant de se rendre à la messe, achète des pastilles à la menthe, peut être taxée d'alcoolique par la rumeur...

Alcoolique, le père de Marie l'est mais il a le whisky plutôt gai et affectueux et la mère, infatigable travailleuse, ne manque pas d'humour.

Ce couple paradoxalement peu religieux dans un milieu où le catholicisme gouverne les conduites a aussi engendré Gabe qui se destine à la prêtrise. Un engagement destiné à racheter son homosexualité plutôt mal vue dans ce milieu conservateur ?

Avec finesse, délicatesse et légèreté, dans une écriture maîtrisée, Alice McDermott raconte la vie d'une femme ordinaire qui, soudain, sort de sa condition de femme irlandaise mariée avec quatre enfants et devient exceptionnelle par sa perception sans jugement.

Foncièrement bonne, elle ne cherchera même pas à se venger de ce fiancé qui l'a lâchée pour épouser une femme mieux née et plus belle. Et elle aura toujours de la bienveillance et de la compassion pour ce frère mal dans sa vie qu'elle a placé sur un piédestal.

Bref, « Someone » est un joli livre qui, l'air de rien, en dit beaucoup sur les relations humaines.



EXTRAITS

- Il finit sa bouteille en deux ou trois longues gorgées, porta la main à sa poitrine et rota discrètement, comme si nous étions déjà mariés, voire peut-être depuis longtemps.

- Maintenant, j'étais accablée en songeant que le mystère sacré que représentait pour moi mon frère pût se faire chair, une chair ordinaire, incarnée dans l'idée qu'il était simplement un certain genre d'homme.


Lien : http://papivore.net/litterat..
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Someone

« Faire un roman avec quasi rien », c'était l'idée de départ d'Alice McDermott lorsqu'elle a commencé à travailler à son nouveau livre.

Et en effet, l'auteur conte dans ce joli roman la vie ordinaire d'une femme ordinaire. L'histoire commence à Brooklyn dans les années 1930 au cœur du quartier irlandais. Une fillette Marie, assise sur les marches d'un perron, observe derrière d'épaisses lunettes les habitants de son quartier. A travers les yeux myopes, quasiment aveugles de Marie, nous découvrons son quotidien entre ses parents immigrés irlandais et son frère aîné Gabe. L'auteur nous relate cette vie non pas chronologiquement mais en égrainant le temps par des ellipses.

De son enfance à son premier flirt, de sa nuit de noce à la mort de son père, d'un de ses accouchements à sa vieillesse, le lecteur croise Marie à différents moments importants de son existence.

L'écriture d'Alice McDermott s'attache à décrire avec beaucoup de minutie et d’acuité chaque détail, chaque personnage et chaque scène. Avec un grand art, elle parvient ainsi à captiver son lecteur en lui racontant une vie banale et à faire d'un personnage insignifiant une héroïne attachante.

Avec « Someone », Alice McDermott signe de sa plume douce et délicate, un livre touchant remplie d'infinie grâce.
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Someone

Marie est née dans les années 1930, dans le quartier irlandais de Brooklyn. A cette époque, ces rues forment quasiment un village.



Au fil des pages de Someone, elle raconte l’histoire de son quartier. Le lecteur la découvre à travers ses yeux d’enfant, puis d’adolescente. Adulte, Marie quitte Brooklyn mais y revient régulièrement pour voir sa mère qui n’en est jamais partie, même lorsqu’il s’est transformé et progressivement dégradé. Le lecteur suit ainsi la vie de la communauté, l’intimité des familles, les tragédies du quotidien, les rapports à la religion de ces gens simples et sans histoire.



Dans un style d’une grande beauté, Alice McDermott évoque aussi bien l’enfance que les premiers émois amoureux ou encore la mort. La mort, surtout, omniprésente sous de nombreuses formes. Partie intégrante de la vie. Le lecteur ne peut que se laisser bercer par les anecdotes de la vie quotidienne qui forment le cœur du récit. Certaines sont particulièrement poignantes, comme l’évocation des G.I. de retour d’Europe en 1945. D’autres merveilleuses de sensibilité et de justesse, comme la première leçon de cuisine de Marie (ah, ces mères qui veulent éduquer coûte que coûte !)



Ne cherchez pas l’action dans Someone, appréciez plutôt la puissance des mots pour décrire un quotidien aujourd’hui désuet. Je me suis laissée entraîner par ce roman sur les Irlandais d’Amérique, qui traite aussi délicieusement des ombres planant sur la religion catholique que de la goujaterie masculine ou encore des veillées funéraires, véritables lieux d’échanges entre femmes de tous âges.
Lien : http://akarinthi.com/2015/12..
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Someone

Someone est un roman étrange, la 1ere partie correspond à l’enfance et l’adolescence de Marie jeune fille myope et têtue. Elle a un grand frère Gabe qui aime apprendre et devient séminariste. Elle est en conflit avec sa mère, une femme irlandaise autoritaire et elle est en adoration devant son père. Elle nous fait participer à la vie de ce quartier de Brooklyn avec le destin de cette famille métisse les Chehab qui perd sa jeune fille Pegeen, le quotidien d’une famille de la middle class américaine. Elle nous raconte aussi ses amitiés, ses premières désillusions, son envie de révolte face à la vie de parfaite ménagère qu’on lui destine. Le rythme est lent et descriptif et on ne sait pas réellement où l’auteur veut en venir au départ. Car elle fait certains sauts chronologiques et revient parfois en arrière ou fait des bons dans le temps ce qui est un peu gênant au début.



Puis à partir de la 2eme partie et 3eme partie, on suit sa vie de femme, de mère, sa rencontre avec son mari, son 1er job, l’évolution de son frère qui abandonne la prêtrise, la dégradation du quartier où elle a vécu. Elle relate aussi la vieillesse, les délicates relations mère fille, l’homosexualité. Un roman qui gagne en profondeur, qui nous décrit la vie de gens ordinaire. Marie le personnage principal gagne en maturité, s’éloigne de la jeune fille égoïste et frivole, j’ai apprécié sa transformation. J’ai aimé le personnage de Tom son mari et leur rencontre. La fin est très jolie.



Un style agréable, fluide, imagée qui m’a peu à peu bercé et qui m’a fait du bien en ce moment. Mon avis qui était plutôt négatif dans les premières pages s’est transformé. J’ai apprécié de découvrir la vie de cette famille d’origine irlandaise, de connaître les difficultés et aussi les bonheurs simples de la vie. L’auteur réussit à nous transporter dans son univers et nous faire éprouver de l’affection pour ses personnages ; comme Gabe qui du petit prodige devient un adulte fragile. Une belle réussite. Les personnages secondaires sont aussi attachants car ils sont cabossés par la vie, mais il n’y a pas de misérabilisme dans son récit. L’héroïne devient quelqu’un pour faire écho, au titre, au fur et à mesure du récit, et c’est une belle leçon d’espoir je trouve.



Si vous avez envie d’une lecture douce, qui vous fait voyager avec les émigrés irlandais à Brooklyn, plongez dans la vie de cette jeune femme qui ne vous laissera pas indifférent.
Lien : http://eirenamg.canalblog.co..
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Charming Billy

j'ai retrouvé ce livre non lu dans ma bibliothèque en cours de rangement, j'espérais avoir des avis sur Babelio je vois qu'il n'en est rien j'abandonne une lecture ce qui ne m'arrive pas souvent!
Lien : http://luocine.over-blog.com/
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Someone

Une très belle écriture, très poétique mais quel ennui !

Les chroniques d'une vie ordinaire, peut-être trop.

De nombreuse descriptions de la société de Brooklyn des années 30 à 60 mais qui n'arrivent pas à rendre ce roman intéressant.

Pourtant je l'ai lu en VO donc pas de soucis de traduction ...
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Someone

Quelle frustration, en refermant un livre, de ne pas vraiment savoir si on l’a aimé ou pas…

Ce roman est curieusement construit, sans réelle chronologie, avec des retours dans le passé, des sauts dans le futur, sans transition aucune.

C’est un puzzle que l’on peine à reconstituer, et cela nous empêche de cerner correctement les protagonistes alors que l’écrivain réussit tout de même le tour de force de nous les rendre sympathiques en nous les présentant par petites touches mais dans le désordre. Ils passent de l’âge adulte à l’enfance et à l’adolescence et c’est une perpétuelle gymnastique de l’esprit de leur donner une contenance et de comprendre ce qu’ils sont.



La chronique de cette famille dans l’Amérique d’avant et d’après-guerre aurait pu être passionnante si la vie des personnages avait pu être décrite plus consciencieusement, en les incluant plus précisément dans le contexte dans lequel ils évoluent.

A mon sens, il manque ce petit quelque chose, cette accroche qui en aurait fait un roman captivant dans son récit de la vie de Marie et de ses proches et dans son intérêt historique de cette période de l’Histoire.

Tout reste à la surface, sans la profondeur nécessaire à tout récit digne de ce nom.
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Jamais assez

J'ai découvert Alice Mc Dermott avec la neuvième heure, un coup de coeur, et j'ai donc eu le plaisir de la retrouver ici avec cette nouvelle.



L'illustrateur accompagne le lecteur avec ces pots de glace, ce qui est très tentant. Trois pages pour voir disparaître ces trois boules de glace : pêche, vanille et fraise... le trio gagnant.



La tentation justement est au coeur du problème. Il s'y mêle un petit brin de culpabilité. de l'enfance au grand âge, notre personnage principal assouvit aussi souvent que possible ses plaisirs. On va voir comment à plusieurs étapes de sa vie ils vont être entre autre liés aux délices glacés.



Il y a la petite touche "religieuse" qui est souvent lié à la culpabilité et au pêché de gourmandise. Il suffit d'une ou deux allusions pour que le lecteur dessine le contour de cette famille.



On a le thème de la famille. Famille qui ne la comprend pas vraiment.



Courte nouvelle à la troisième personne on suivre cette femme sur son parcours de vie de petite fille à grand-mère, sa vie sera sublimée par la gourmandise.



On ne connaîtra pas son prénom pas plus que celui du frère ou de la soeur, ce n'est pas ce qui importe dans cette histoire.
Lien : https://latelierderamettes.w..
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Charming Billy

Billy Lynch, « Charming Billy », est le personnage principal du roman. Mais le livre commence alors qu’il vient de mourir. Durant le repas qui suit l’enterrement, chacun se remémore combien Billy était charmant et chacun confirme qu’on ne pouvait qu’aimer Billy. Mais le problème avec Billy était qu’il fut un alcoolique invétéré et qu’il en est mort. Alors la fille de Dennis, le meilleur ami de Billy, va essayer de comprendre au gré des conversations et confidences de ses amis et de sa famille ce qui a bien pu conduire Billy, un homme aimé, affable et serviable à se détruire de manière aussi appliquée depuis tant d’années. J’ai beaucoup aimé ce beau roman profond et touchant, qui enquête et dissèque la vie de Billy et de ses proches, essayant de comprendre les blessures, les non-dits, les espoirs et les renoncements qui les a conduit autour de cette tombe.
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Charming Billy

Billy Lynch vient d'être inhumé et la famille et les proches se réunissent dans un petit restaurant pour se rafraichir et surtout se remémorer le disparu et soutenir la veuve. Très vite, la discussion s'oriente sur les qualités du défunt, gentillesse et générosité, mais aussi sur son gros défaut : Billy était porté sur la boisson et il n'était pas rare qu'il faille le ramasser à la sortie d'un pub ou au bord d'un trottoir. Et au détour d'une réflexion, la narratrice, fille du cousin et meilleur ami de Billy, apprend l'existence d'un amour perdu juste après la Seconde guerre mondiale. La fille, irlandaise, est retournée dans son pays et y est morte d'une pneumonie peu après. Billy fut inconsolable durant de nombreuses années et ne se mariât que cinq ans plus tard. le père de la narratrice, Dennis, lui apprend dans la soirée que la fille en réalité n'était pas morte… La narratrice reconstruit alors toute l'histoire, l'amitié entre Billy et Dennis son cousin, l'été à Long Island où Billy rencontra Eva, la trahison de la jeune fille, le mensonge de Dennis pour éviter de trop le peiner, la rencontre avec Maeve sa future épouse, et tout le parcours de ce petite monde sur de nombreuses années. Car c'est tout le talent d'Alice McDermott, comme dans tous ses romans, de nous faire partager un moment de vie avec une communauté, des gens ordinaires, avec des qualités et des défauts ordinaires, mais qu'elle nous fait apprécier et que l'on a envie de mieux connaître, d'apprécier la solidarité et la générosité de ces irlandais d'Amérique, et pourquoi pas de boire un bock de bière avec eux… Un ton juste, intimiste et une empathie communicative.
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La neuvième heure

Un roman agréable à lire qui pour une fois fait la part belle aux catholiques, et précisément à une ribambelle de bonnes sœurs indispensables dans ce monde de misère et de désolation. Un roman frais qui fait du bien au cœur.
Lien : https://le-jardin-litteraire..
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La visite à Brooklyn

L auteur m' a perdu dans sa narration que j en ai abandonné la lecture.Je n ai pas accroché plus que cela.J attendais autre chose du récit des enfants. Dommage mais on ne peut tout aimer.
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La neuvième heure

On sort du roman avec un sentiment mitigé, comme d’un stabat mater à la fois tonique et mélancolique, où rien n’est vraiment réglé après trois générations.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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La neuvième heure

Brooklyn, début 1900, dans la communauté irlandaise, Annie, enceinte, se retrouve seule après le suicide de son mari ; sa fille Sally et elle-même sont prises en charge par la communauté de bonnes sœurs et plus particulièrement par Sœur Saint-Sauveur, sœur Lucy, sœur Illuminata et sœur Jeanne.

C’est l’histoire d’un immense amour de Sally pour sa mère ; elle est prête à tout pour que sa mère soit heureuse. C’est aussi l’histoire d’une immense amitié entre Annie et sœur Jeanne qui ira jusqu’au pire pour que son amie connaisse le bonheur.

Dans un style vivant et enlevé, on découvre le monde des sœurs qui sont des femmes comme les autres, avec leurs faiblesses et leur blessures, ce qui nous les rend « diablement » humaines et proches de nous ; elles n’hésitent pas à s’affranchir des règles de Dieu pour venir en aide aux pauvres et malades dont elles ont la charge et cela rend l’église moins dogmatique et plus proche de nous.

Le monde des sœurs, contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, n’est pas aseptisé : c’est une société vivante avec se jalousies, ses mesquineries, ses amitiés. Ce sont aussi des femmes fortes qui soulagent la misère, soignent les plaies, nettoient le linge des malades et qui souvent suppléent un mari absent auprès des épouses et des enfants. Elles sont énergiques face à la misère.

On sent une tendresse bienveillante de l’auteur pour ces femmes au service des autres, s’oubliant elles-mêmes. Alice Mc Dermott nous rend toutes les femmes du roman attachantes, en particulier la petite Sally que nous suivons toute sa vie et qui ne prendra pas le chemin tracé par sa vie avec les sœurs et Annie, sa mère, qui choisira la liberté face au carcan des convenances et de la religion.

Alice Mc Dermott a dépeint une galerie de beaux portraits de femmes et on se laisse emporter par la verve de l’auteur et par ses descriptions du Brooklyn de 1900 qui nous le rend vivant.

Un beau roman.









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Someone

J'ai eu un peu de mal à entrer dedans ( le rythme cassé de l'histoire) mais une fois fait on a du mal à quitter le livre
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Charming Billy

Doux et nostalgique, une belle lecture fluide très attachante.

L'ambiance feutrée et tendre qui entoure le début de l'histoire évolue progressivement pour laisser la place à des situations plus tendues et compliquées.

Le grand amour de Billy, Eva, a disparu. Désespéré, il n'a plus goût à rien. Dennis son meilleur ami a tout fait pour le protéger. Il lui a menti sur Eva pour que Billy garde une belle image de la jeune fille. Il l'a contraint à ressasser toute sa vie cet amour perdu sans parvenir à s'en guérir complètement.

Lorsque l'histoire débute, Billy vient de mourir et ses proches sont réunis pour son enterrement. Dennis se confie à sa fille et raconte toute leur histoire marquée par la disparition d'Eva.

L'auteur décortique la vie de Billy, sa jeunesse, ses amours et les secrets qui l'entourent. Nous partageons leur quotidien, le poids du mensonge , les concessions. Après la douceur et la tendresse, apparaissent l'amertume et la mesquinerie qui alourdissent l'atmosphère et plombent la vie de nos protagonistes.

Les haines sont plus profondes que nos affections, telle est la sentence d'un des héros que j'ai envie de partager avec vous.



Je vous conseille ce récit situé entre le Bronx, Long Island et l'Irlande pour son style et l'émotion qui s'en dégage.
Lien : http://www.despagesetdesiles..
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Charming Billy

La lecture est vraiment très douce, agréable, élégante, durant les dialogues on a vraiment l'impression de faire partie de la discussion, d'être présent avec les protagoniste. Certains passages sont un peu longs, on s'y perd un peu car on passe souvent d'un personnage à un autre mais c'est un livre quand même agréable. Malgré quelques longueurs certains événements nous réveillent, notamment quand il est question de décrire la vie de la mère de Dennis et celle de Maeve. Un beau roman surtout pour le style d'écriture.
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Someone

Brooklyn, années 30.

Marie raconte sa famille, son quartier, sa communauté irlandaise et elle-même.

Des mots qui donnent corps à l'environnement : les gamins qui jouent au base-ball au milieu de la rue, les enterrements qui défilent dans une salle de pompes funèbres, des appartements étriqués dans des immeubles abîmés par le temps.

D'anecdotes en morceaux de vie, Marie raconte son frère Gabe. Toujours plongé dans ses livres, solitaire, proche de la prêtrise, qui parle si peu. Raconte son père alcoolique mais aimant. Sa mère travailleuse, effacée, dure comme une femme qui tient son foyer dans sa main.



Marie grandit. A des histoires d'amour.

Arrive le temps de guerre.

Le retour des GI blessés.

Marie raconte raconte et raconte.



Et de sa petite histoire, de la petite histoire de son quartier, elle se raconte, et raconte la Grande Histoire. Celle de l'humain qui traverse le temps et les épreuves, essaye de faire au mieux. Des histoires qui se lient et se délitent.



L'écriture d'Alice McDermott, c'est une ambiance avant tout. Elle sait décrire les lieux, les atmosphères, donner l'impression que le lecteur est en plein cœur de Brooklyn, à travers les années. L'impression que l'on pourrait être un personnage de ce livre, un voisins de Marie qu'elle observe du pas de porte de son immeuble.

Ce livre c'est le quotidien de gens comme tout le monde. Ça peut sembler peu. Mais sous la plume de McDermott, c'est juste, plein d'humanité, et beau.
Lien : http://wp.me/p68dQN-91
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Ce soir-là

A partir d'une histoire d'amour entre adolescents, Alice McDermott trace le portrait d'un quartier, et au-delà d'une époque, d'une mentalité, d'une façon de vivre. Les rapport de couple, la place des femmes, la sexualité...



Il y a déjà une belle écriture dans ce deuxième roman d'une jeune romancière, une grande finesse d'analyse, l'intérêt pour les gens ordinaires et pourtant uniques. Et une capacité, au-delà, à voir la société en raccourci à partir de quelques personnes singulières, mais qui sans même sans rendre compte reflètent les valeurs et les présupposés d'une époque.



C'est toutefois bien moins abouti que Someone. Malgré quelques très belles pages, c'est moins complexe en ce qui concerne les personnages et la structure narrative, il n'y a pas cette fluidité et cette évidence, parfois quelques raccourcis.



Un livre prometteur d'un jeune écrivain qui a su par la suite tenir toutes ses promesses.

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Someone

La vie de Marie, fille d'émigrés irlandais dans le Brooklyn des années 30.

Dans un temps déconstruit où les époques s'entremêlent, Marie raconte ses parents, son quartier, les voisins, son adolescence, la vocation ratée de son frère pour la prêtrise… Cela pourrait ressembler à une litanie un peu plate, mais c'est toute une époque et une communauté qui prennent vie dans ce roman. Sur un tempo d'une infinie douceur, l'auteur nous mène jusque dans ces années où le pas de Marie s'amenuise et devient moins assuré. Sans tristesse ni déferlement de bonheur, le récit d'une vie.
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