Ici, on réutilise l'histoire de Jack l'éventreur et on la transpose dans l'univers de Sherlock Holmes.
Enfin... On adapte à fond cette histoire (on la réécrit en entier, quoi!), ce qui a dû faire hurler tous les ripperologues du quartier, les soirs de pleines lunes (et les autres soirs aussi), tellement c'était à vomir ! Les holmésiens aussi, je pense.
Avis : D'un point de vue des dessins, "Jack l'Eventreur" est une catastrophe, pour ne pas dire une « horreur sans nom » ! Holmes ressemble de plus en plus à un gros déménageur haltérophile bourré aux stéroïdes !
Schwarzy a dû servir de modèle à sa silhouette (un rapport avec Conan? Oh, elle est bonne, celle là).
Non, je dis "non", faut pas pousser bobonne dans les orties. Holmes est mince, pas avec des épaules de débardeur.
Déjà que sur certains plans, on lui a dessiné une grosse figure...
De plus, le scénariste semble faire fi de toute similitudes historiques avec les faits et gestes du tueur de Whittechappel... Il réinvente l'histoire, tout simplement. le nombre des victimes, leur patronyme, le contexte des meurtres, les lieux, les dates, tout ça ne correspond pas.
Non, rien n'est fidèle à la réalité historique. J'ai eu beau chercher Annie Chapman, Mary Jane Kelly et les autres, inconnues au bataillon !
Les dates des crimes ne correspondent pas non plus. Quand aux lacérations, éventrations, débitations de cadavre, on est loin de Jack... Son p'tit frère, peut-être? Passons.
Autre erreur : le chef véritable du Yard, Sir Charles Warren, se voit renommer "Sir Henry Irving" !!! (Sir Henry Irving est un comédien de théâtre britannique de l'ère victorienne. Il est né John Henry Brodribb, le 6 février 1838 à Keinton Mandeville, dans le comté de Somerset en Angleterre).
Quel rapport ? Un clin d'oeil au fait que "Waterloo", de Sir Arthur Conan Doyle figurait parmi les spectacles qui ont marqué les dernières années de sa direction du Lyceum Theatre ?? En plus, il porte l'uniforme de bobby...
Un chef de la police déguisé en bobby alors que ce n'est pas carnaval ? On sombre.
De plus, ce n'est pas le premier album où Watson ose appeler Holmes "Sherlock". Je rêve, là ? Et ensuite, "mon petit sucre d'orge" ?
L'auteur nous balance aussi des tas de références holmésiennes en vrac (il y en a un peu plus ma p'tite dame, je vous l'laisse ?) – Moriarty (encore lui ? Il est pas mort ?), Ricoletti au pied bot, le colonel Moran (un classique, on le voit dans tous les albums, en exagérant un peu), un grand chien noir style HOUN, mais horriblement mal dessiné, tout tremblotant, comme atteint de la parkinson, entouré d'une sorte de halo – dont on se demande bien ce qu'ils foutent là...
Dans le but de cautionner cet aventure comme une Untold Story, sans doute, montrer qu'il a potassé le canon...
Manquait plus que la mère Irène... A-P.D, rentre chez toi, ta mère a fait des crêpes ! Leurs utilisations est, selon moi, usurpée et maladroite.
Marre de ne voir que le père Moriarty en grand méchant dans toutes les aventures de Holmes.
Inventez-en un autre, que diable !
Watson nous la joue "je suis peut-être le coupable... En fait, je suis un gros cachottier qui veut faire avaler des couleuvres style boa constrictor à Holmes" et ça ne ressemble à rien. L'auteur a raté son coup. On y croit même pas.
Et dieu du ciel, enlevez ce stupide manteau à carreaux dont Holmes est affublé dans tous ses albums, ôtez-moi cette casquette ridicule où pendouille un petit nœud des plus niais et habillez-le correctement ! Fin du coup de gueule...
Je ne vous parle même pas de la fin, bâclée en quelques coups de cuillères à pot.
Duchâteau s'est rendu compte que toutes les pages étaient gribouillées et qu'il lui fallait finir au plus vite. Comme les scénaristes qui écrivent leur final sur la moitié d'un ticket de métro usagé.
On nage dans le grand n'importe quoi. Non, on coule... le coupable ? Encore pire que le complot royaliste, celui des judéo-maçonnique, ou martien...
Bon, je vous laisse, je vais vomir, je pense... Pas moyen de les relire sans avoir envie de passer la série à la broyeuse.
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