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Citations de Anne-Laure Bondoux (1155)


Il y a différentes sortes d'histoires, non ? Celles qui font rire et celles qui font pleurer. Celles qui posent des questions, et celle qui y répondent. Celles qui empêchent de dormir... et celles qui apaisent.
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Le sommeil nous protégeait de la réalité et des décisions que nous avions à prendre.
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Je vous embrasse et je vous accorde que la neige est une bonne raison de trouver que la vie est belle. Mais ici, devant ma fenêtre, il n’y a que de méchantes gouttes de pluie qui viennent casser les tiges de mes premières jonquilles. Les idiotes ont cru au printemps, et les voilà bien punies. Dans ma prochaine vie, j’irai vers le soleil et je planterai des cactus. Non! Des fruits de la passion!
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Allons, dors, petit miracle. Demain la vie sera meilleure.
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Je me suis écroulée sur la canapé, où j'ai dormi en position foetale jusqu'au premier chant de l'oiseau parisien, à savoir l'automobiliste impatient (Connardus véhiculum) lançant son fameux coup de klaxon sur le boulevard.
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- Je veux mon père.
La femme s'accroupit devant lui. Elle soupira :
- Ton père est mort, tu sais.
- Angel ...
- Angel n'est pas ton père.
- Il m'aime.
- Je crois que non. Il t'a fait beaucoup de mal.
La femme pensait que Paolo était traumatisé par ces années passées avec l'assassin. Elle avait lu des rapports d'expertise psychiatrique qui expliquaient très bien ce processus d'attachement qui lie les victimes à leurs bourreaux. Elle avait lu beaucoup de choses, mais elle ne savait rien des sentiments qui liaient vraiment Paolo à Angel.
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Ici, personne n'arrivait jamais par hasard. Car ici, c 'était le bout du monde, ce sud extrême du Chili qui fait de la dentelle dans les eaux froides du Pacifique. Sur cette terre, tout était si dur, si désolé, si malmené par le vent que même les pierres semblaient souffrir. Pourtant, juste avant le désert et la mer, une étroite bâtisse aux murs gris avait surgi du sol : la ferme des Poloverdo.

Les voyageurs qui parvenaient jusque-là s'étonnaient de trouver une habitation. Ils descendaient le chemin et frappaient à la porte pour demander l'hospitalité d'une nuit. Le plus souvent, il s'agissait d'un scientifique, d'un géologue avec sa boîte à cailloux, ou d'un astronome en quête de nuit noire. Parfois, c'était un poète. De temps en temps, un marchand d'aventure en repérage.

Chaque visite, par sa rareté, prenait une allure d'évènement. La femme Poloverdo, mains tremblantes, servait à boire avec une cruche ébréchée. L'homme, lui, se forçait à dire deux mots à l'étranger, pour ne pas paraître trop rustre. Mais il était rustre tout de même, et la femme versait le vin à côté du verre, et le vent sifflait tant sous les fenêtres disjointes qu'on croyait entendre hurler les loups.

Ensuite, quand le voyageur était parti, l'homme et la femme refermaient leur porte avec un soupir de soulagement. Leur solitude reprenait son cours, sur la lande désolée, dans la caillasse et la violence.

L'homme et la femme Poloverdo avaient un enfant. Un garçon né de la routine de leur lit, sans amour particulier, et qui poussait comme le reste sur cette terre, c'est à dire pas très bien. Il passait ses journées à courir après les serpents. Il avait de la terre sous les ongles, les oreilles décollées à force d'être rabattues par les rafales de vent, la peau jaune et sèche, les dents blanches comme des morceaux de sel et s'appelait Paolo. Paolo Poloverdo.

C'est lui qui vit venir l'homme, là-bas, sur le chemin, par un jour chaud de janvier. Et c'est lui qui courut avertir ses parent
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Ce qui me touche et me séduit dans les livres, les films, le théâtre, plus que les histoires elles-mêmes, c’est ce qui les habille. La façon dont on me les raconte, leur texture, le tissu dont elles sont tissées, leur grain comme on dit en photographie.
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Tu crois qu'il faut toujours perdre une part de soi pour que la vie continue ?
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Il n'est jamais facile de savoir ce que l'on souhaite vraiment, surtout lorsqu'on a peur de trouver des réponses.
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Derrière les volets clos, la nuit bruisse et s'épanche et le rassure. Rien ne saurait bouleverser ce cycle immuable : les jours, les nuits, l'été, l'amour et le mûrissement des blés.
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Écrire à Adeline et recevoir ses réponses lui manquaient cruellement. Pire : en quittant cette femme, quatre ans plus tôt, il avait sans doute commis l’erreur la plus magistrale de toute sa vie amoureuse.
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Écrire, lui dis-je, est une façon de reprendre un peu le dessus sur l'absurde violence du monde, tu ne penses pas ?
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Quand tu as mal aux pieds, tu peux imaginer que ce sont les pieds de quelqu'un d'autre, évidemment. Mais, quand tu as trop de chagrin, impossible de croire que ce n'est pas ton coeur qui étouffe là, dans ta poitrine.
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[…] devant ma fenêtre, il n’y a que de méchantes gouttes de pluie qui viennent casser les tiges de mes premières jonquilles. Les idiotes ont cru au printemps, et les voilà bien punies.

[De Adeline à Pierre-Marie, 11 mars 2013]
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- Personne n'est jamais prêt à entendre la vérité. Je peux te le dire par expérience, il n'y a pas de bon moment pour ça. Il arrive, et on n'y peut rien.
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Même si on ne rattrape jamais le temps perdu, on peut décider de ne plus en perdre [...].
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Il faut bien inventer des histoires pour que la vie soit supportable, pas vrai ?
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En vérité, la vie ni bien ni mal faite. Elle est comme elle est.
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Et si, finalement, le monde se divisait en deux catégories de personnes ? Les premières traversent l’existence avec facilité et désinvolture, elles semblent considérer le bonheur comme un dû  : elles veulent une maison, elles l’achètent ; elles ont envie de découvrir le vaste monde, elles y vont ; elles désirent des enfants, elles en font, quoi de plus naturel ? Dans la seconde catégorie, à l’inverse, on trouve tous ceux qui doivent souffrir, soulever des montagnes pour arracher les miettes d’un bonheur qui à leurs yeux ne va pas de soi ; les clandestins du bonheur, les pénitentes comme Adeline.
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