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Critiques de Anne Perry (1968)
Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 31 :..

Anne Perry a deux séries de romans situés dans le Londres du dix-neuvième siècle et je les lis depuis le début, trouvant toujours plaisir à retrouver ses personnages. Charlotte et Thomas Pitt forment un couple, ce roman est l'un des derniers parus et se déroule peu avant l'année 1900. L'histoire est assez classique, mettant en scène des policiers et des Londoniens aussi bien des bas-fonds que de l'aristocratie, c'est ce qui m'intéresse dans cette série. Le style est très vivant et intéressant sur le plan historique car les histoires sont replacées dans l'Histoire. Une valeur sûre pour moi, à glisser entre deux nouveautés.
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Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 29 :..

Très très bon Thomas&Charlotte. Une femme de chambre disparaît, un cadavre est retrouvé, mais est-ce celui de celle-ci ? A partir de ce questionnement, simple, Thomas doit s'assurer que la sécurité nationale n'est pas remis en cause, car le maître de ces lieux travaille sur des projets de défense très confidentiels.



Personnages au sommet de leur forme. Thomas, royal. Charlotte, sublime. Emily, en pleine crise de la quarantaine. Vespasia, magique dans sa maturité. Narraway, toujours actif. Stocker, en pleine prise de conscience.



Une écriture précise, un contexte historique toujours aussi intéressant à lire, ce livre me semble un des meilleurs de la série.
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Mémoire coupable

Nous retrouvons dans cet ouvrage William Monk, le dandy amnésique, promu à la tête de la police fluviale de Londres et déterminé à arrêter un criminel de la pire espèce, Jericho Phillips. Le livre s'ouvre sur une course-poursuite haletante sur la Tamise qui s'achève par l'arrestation de ce dernier. Mais le procès de Phillips qui devait aboutir à sa pendaison, vire au cauchemar quand Oliver Rathbone, l'avocat de la défense, parvient à convaincre le jury qu'aucune preuve déterminante ne peut être retenue contre Phillips et qu'il a été victime de l'acharnement de la police et des égarements d'un âme trop sensible, celle de Hester Monk. L'homme ressort libre du prétoire, lavé de l'accusation de meurtre sur l'un des adolescents qu'il prostituait, et reprend aussitôt ses activités de proxénète sur son bateau où il livre à de riches clients des petits garçons arrachés aux rues des bas-quartiers.

Hester et Monk ne peuvent s'avouer vaincus après une telle défaite et, décidés à traquer Phillips jusqu'au bout, ils vont tout tenter pour découvrir son repaire et mettre fin à ses activités sordides et criminelles. Mais, pourquoi leur ami Oliver Rathbone a-t-il accepté de se charger de la défense d'un être aussi vil ? Dans quel piège est-il tombé ? A-t-il quelque chose à voir avec l'ignoble commerce de Phillips ? Le talent d'Anne Perry est de nous embarquer dans une quête haletante, mais aussi de nous peindre minutieusement le décor de son intrigue : les docks de l'un des plus grands ports du monde au 19e siècle, le trafic fluvial sur la Tamise, les ruelles misérables où s'entassent les rebuts et les laissés-pour-compte de la société.

Par ailleurs, elle nous montre avec beaucoup de finesse les ambiguïtés et les faiblesses de ses personnages qui ne sont jamais monolithiques. Monk est courageux, mais aussi orgueilleux et avide de reconnaissance. Hester est pleine de compassion envers ses semblables, mais elle ne peut s'affranchir des convenances sans être suspectée d'avoir un tempérament exalté, voire hystérique. Quant à Rathbone, sa vanité de figurer parmi les ténors du barreau l'empêche de voir clair dans les desseins de ses commanditaires.

Cette histoire nous tient perpétuellement en haleine, mais sa noirceur empêche d'en faire un simple exercice de suspense. Anne Perry met tout son talent à décrire la fragilité de l'âme humaine confrontée sans cesse à l'abjection et à la cruauté. Si justice est rendue à la fin du livre, il ne s'agit pas de la justice humaine, mais de celle du destin.
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Un Noël en Sicile

Oui, je sais, je lis ce récit alors que nous sommes à la veille de Pâques. Le hasard des lectures.

Je connais peu le personnage principal de ce récit, qui se trouve être le frère d’Hester, la compagne de Monk. James a l’impression d’avoir tout raté dans sa vie, et, après son veuvage, il part trois semaines en Sicile, pour se ressourcer, dirait-on de nos jours. J’ai eu peu l’impression que nous nous trouvions en période de Noël, d’ailleurs, si ce n’est dans les dernières lignes du texte. Nous assistons plutôt à des vacances sur une île pas vraiment paradisiaque, mais en tout cas reposante.

Enfin, cela dépend des personnes que l’on croise. Comment réunir dans un endroit aussi isolé, aussi loin de la Grande-Bretagne, des êtres qui ne peuvent pas s’entendre ? Nous avons un colonel, sans que l’on sache s’il a gagné ses galons sur un champ de bataille ou s’il les achetés. Nous avons un couple qui ne s’entend pas, même si Isla se garde bien de se comporter autrement que ce que l’on attend d’une lady, un auteur, qui semble bien loin de l’univers qu’il a crée, Candace, enfin, seule au monde, si ce n’est son grand-oncle, son tuteur, qui n’a rien d’un barbon et prend le plus grand soin de la jeune fille de quatorze ans.

Ce n’est pas qu’un crime survient, non – enfin, pas tout de suite. C’est plutôt que le volcan entre en éruption, permettant à quelqu’un(e) de supprimer un gêneur. Qui gênait-il ? Peut-on enquêter alors que d’autres vies sont en danger ? Il vaut mieux, si l’on ne veut pas être la prochaine victime.

J’ai trouvé que le mobile arrivait un peu comme un cheveu sur la soupe – pour moi, ce n’est pas vraiment la victime qui aurait dû avoir cette preuve entre les mains, j’ai eu l’impression de rater quelque chose.

Un Noël en Sicile est un livre agréable à lire, sans plus.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 31 :..

Bien longtemps avant de m’inscrire sur Babelio j’avais commencé à lire « Les enquêtes de Charlotte et Thomas Pitt » de “Anne Perry”. J’en ai publié un certain nombre de critiques toutes différentes par l’histoire, mais comparables par le style inimitable de l’auteur qui connaît et décrit l’Empire Britannique de la fin du XIXe siècle sous le règne de “Victoria”. Avec un souci du détail extraordinaire, allant de la vie des grandes maisons au nombreux personnel, ayant chacun sa charge au sein d’une hiérarchie drastique, les rituels des réceptions auxquelles les dames rivalisaient d’élégance vêtues de toilettes aux tissus les plus riches et chatoyants, jusqu’aux mœurs les plus dissolues des bouges de l’East End de Londres, en passant par la misère d’une population sans travail entassée dans les taudis les plus sinistres, à l’opulence des salons les plus richement décorés de cette haute société ou bien souvent ne s’échangeaient que propos superficiels, “non-dit” et au sein de laquelle les drames, les trahisons et les libertinages ou autres dépravations étaient cachés derrière un paravent subtil de chasteté, d’austérité et de puritanisme de façade.

Bien entendu dans chaque couche de la société se trouvaient également des gens honnêtes, courageux, travailleurs, aidant les plus démunis que soi et essayant de s’élever dans cette société très organisée en strates rigides.



Mais nous n’aurions pas eu les romans nombreux d’Anne Perry…



À la veille de Noël 1898, un attentat ravage une maison dans Lancaster Gate, dont sont victimes cinq policiers, deux morts et trois blessés affreusement mutilés. Immédiatement on fait appel à Thomas Pitt, Commandant de la “Spécial Branch”, dont les fonctions relèvent du contre-espionnage, du terrorisme et autres enquêtes secrètes, mettant souvent en cause des personnalités de haut rang.

Samuel Tellmann - son ancien adjoint - qui officie dans la police métropolitaine vient rapidement le seconder car la notion de terrorisme n’est pas aussi évidente que cela, et on s’oriente assez rapidement vers un trafic d’opium dont une affaire datant de deux ans, affaire très (trop ?) rapidement élucidée, avait mis en cause les cinq policiers qui sont les victimes cette fois-ci.

Sur fond de transactions internationales entre l’Empire Britannique et la Chine, dont les relations sont très tendues justement suite- aux guerres de l’opium passées, les hautes sphères politiques font rapidement pression sur les enquêteurs pour faire traîner les investigations, jusqu’à la signature des accords. Mais une seconde explosion a lieu, et les autorités relient les deux affaires, obligeant Pitt, Tellman et autres policiers à retravailler au plus vite. Outre les liens directs avec la drogue, apparaissent très vite des malversations policières , qui pourraient expliquer le piège dans lequel les cinq bobbies étaient tombés.

Chacun de son côté, l’inspecteur Tellmann et le Commandant Pitt, vont lutter, au péril de leur vie, pour venir à bout de cette sombre histoire qui inexorablement va les ramener vers la haute société et ses secrets.



Après un passage de quatre à cinq romans plus ternes et poussifs, Anne Perry revient aux fondamentaux du roman policier, usant de son talent incontestable pour nous offrir un récit haletant et maniant le suspense jusqu’à la dernière page !
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La disparue de Noël

La saison londonienne se termine en ce début de décembre, et l'aristocratie anglaise commence à regagner les résidences de campagne pour préparer les fêtes de Noël. Invitée à Apple Cross, le manoir dans le Berkshire de Lord Omegus Jones, Lady Vespasia Cumming-Gould retrouve des connaissances.

Intelligente et pas dupe de la parade et du verni sophistiqué de la bonne société, elle observe et note in petto les hypocrisies, les prétentions et les faiblesses de ses "amis".

C'est lors du dîner que l'histoire s'ébauche, lorsque Isobel Alvie harponne par une pique vitriolée la douce Gwendolen Kilmuir. Jeunes et déjà veuves, toutes deux convoitent le même fringant célibataire, et par jalousie, Isobel fait ressurgir devant toute l'assemblée une vieille calomnie concernant sa rivale qui quitte la table bouleversée. Le lendemain matin, Lord Omegus apprend à ses invités le suicide de Gwendolen, morte noyée dans un étang du parc.

"Coupable !". Tous jugent l'insensibilité d'Isobel responsable du drame et la sanction ne tarde pas à tomber. Si elle ne fait pas acte de repentir, elle sera exclue de leur société, bannie à jamais.

Homme sage et bienveillant, Lord Omegus suggère donc qu'elle parte en Écosse pour annoncer le décès et remettre la lettre qui contient les dernières volontés de la défunte, à Lady Naylor, sa mère. Pour étayer cet arbitrage, il s'appuie sur une vieille coutume médiévale qui punissait les coupables par l'expiation.

Expiation et absolution... En compagnie de Vespasia qui va lui être d'un grand soutien et lui inspirer beaucoup de courage, Isobel prend les routes vers le nord de l'Écosse, une région des Highlands rude, glaciale et coupée du reste du monde.

Le voyage sur des poneys sera long et rédempteur. Il dévoilera aussi les causes cachées qui ont poussé Gwendolen à commettre cet acte désespéré.



Cette nouvelle de Noël est la première d'une série qui compte à ce jour treize tomes. Et pour une fois, Anne Perry ne nous offre pas une histoire avec un criminel à découvrir. Lady Vespasia Cumming-Gould est un personnage récurrent de la saga "Charlotte Ellison et Thomas Pitt". Elle est le témoin d'un drame et prend pleinement part à l'histoire pour aider son amie Isobel. Finement décrit, l'auteur relate la condition féminine dans la haute société victorienne et donne à son roman deux beaux portraits de femmes avec les personnages de Vespesia et Lady Naylor.

La pénitence par le repentir, la neige, l’Écosse magnifique et inhospitalière, le pardon, et Noël... une lecture à découvrir en décembre.
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Le Couloir des ténèbres

Anne Perry a deux séries de romans situés dans le Londres du dix-neuvième siècle et je les lis depuis le début, trouvant toujours plaisir à retrouver ses personnages. Monk, amnésique qui reconstitue sa mémoire au hasard de rencontres fulgurantes dans certaines histoires, a toute ma sympathie.

Au début ce roman, l'auteur décrit un peu le personnage et aborde un sujet crucial : dans quelle mesure les expérimentations font-elles progresser la médecine et jusqu'où peut-on aller ? Quelle est la frontière entre Pasteur et Mengele ? Une histoire ancienne qui peut faire penser au présent, ce volume peut tout à fait être lu séparément, même si on n'a pas lu les précédents.

Un des meilleurs de cette série selon moi.
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Du sang sur la soie



Anne Perry est connue pour toute une série de romans policiers prenant pour décor Londres au XIX°siècle. Elle y offre des intrigues bien ficelées et un souci du détail historique. Quand j'ai découvert que ce même auteur proposait un livre se déroulant à Constantinople, à un carrefour historique et religieux, je n'ai pas hésité.

Tout le talent d'Anne Perry est au rendez-vous: une intrigue captivante, portée de bout en bout par un univers à la fois envoûtant et réaliste.

Si Anna, sous les traits du physicien Anastasius, est le personnage principal de l'histoire, Anne Perry propose plusieurs points de vue, de la noble vengeresse qui a subi les croisades de Rome à l'envoyé du Pape venu négocier un rapprochement avec le Vatican. L'intrigue avance avec une richesse de points de vue, sans souffrir de manichéisme. Les histoires personnelles se mêlent habilement à la trame historique de l'époque, où Rome veut mettre la main sur Constantinople, alors orthodoxe.

La mise en place de la situation et des protagonistes est un peu longue, et le premier tiers du livre est un peu lent. Ce défaut est rapidement rattrapé par une mise en ambiance très réussie.

Mes connaissances historiques ne me permettent pas de juger la fidélité du livre à la réalité, mais la ville de Constantinople est superbement décrite, dans toute sa splendeur et fragilité, le centre du monde de l'époque. Au travers de l'histoire, le lecteur peut également découvrir Venise, Naples, même Lyon (!!!), toutes décrites de façon très immersives.



Si vous aimez les intrigues complexes et les personnages travaillés, n'hésitez pas à vous plonger dans ce XIII° siècle version Anne Perry, une petite perle de lecture.
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Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 24 :..

Le premier polar d' Anne Perry que j'ai lu, l'an passé.

Un récit captivant, qui fait la part belle aux londoniens de moindre condition sociale.

Et puis les "anarchistes", c'est bien vague et surtout très commode pour instaurer une sorte d' état d'urgence en faisant voter des lois liberticides!

Shocking.

La Spécial Branch aura du fil à retordre pour démêler le nœud du complot.
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Mort d'un étranger

William, ancien avocat d’affaires, ancien policier aussi, devenu détective privé a perdu la mémoire lors d’un accident de fiacre il y a 6 ans. L’enquête sur laquelle il travaille, une éventuelle fraude dans la construction d’un tracé de chemin de fer qui pourrait causer un accident ferroviaire, va lui remémorer une vieille affaire de 16 ans qui va peut-être leur permettre de recouvrer la mémoire.

En parallèle, sa femme Hester qui s’occupe d’un centre de soin pour les prostituées va essayer de découvrir pourquoi le directeur d’une société de chemins de fer (tiens, tiens !) a été retrouvé assassiné dans une maison close. Les 2 affaires ne seraient-elles pas liées à tout hasard…

J’aime beaucoup l’époque où se situe cette fiction, fin des années 1800 et l’auteur y retranscrit bien je trouve l’atmosphère qui s’y dégage, le parler tout comme les mœurs et les convenances de cette époque victorienne.

Par contre, j’ai trouvé que les investigations de Monk piétinaient beaucoup trop et qu’elles revenaient sans cesse toujours à la question du point de départ, y-a-t-il fraude et moi et mon mentor étions-nous des escrocs il y a 16 ans. Ça tergiverse, ça tergiverse pas mal… l’enquête n’avance pas.

Mais heureusement l’auteur laisse voix à Hester, la femme de Monk. J’ai davantage apprécié la partie qui lui est consacrée, son dénouement pour soigner les prostituées sans chercher à les juger et sa forte détermination pour découvrir ce qui se passe derrière les portes des maisons closes.

Donc un roman policier qui se laisse lire mais je ne suis pas sûre de vouloir retenter l’aventure avec Anne Perry et son détective Monk car je n’ai pas été emballée plus que ça par ce personnage, ses incertitudes incessantes et ses problèmes personnels.

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La disparue de Noël

Une histoire cruelle qui joue sur les codes de la société victorienne, les convenances étriquées et la duplicité de cette aristocratie....

Un suicide et la petite assemblée trouve bien vite une coupable... Pour ne pas être mise au ban, va s'en suivre un très long périple au fin fond de l'Ecosse qui mettra à jour des vérités bien dérangeantes.

Une histoire qui joue bien plus sur la psychologie des personnages que sur une action flamboyante, mais j'ai beaucoup aimé la plume, le traitement des sentiments et des émotions, sans compter les superbes descriptions de ce pays sauvage et enneigé..

C'est ma première lecture de Anne Perry, je suis sûre qu'il y en aura d'autres !
Lien : http://chezbookinette.blogsp..
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Le condamné de Noël

Au grand dam de son mari, Claudine Burroughs n’a jamais pu rentrer dans le cercle conformiste de la haute société. D’un caractère plus libre que la plupart de ses congénères, elle s’est progressivement affranchie des codes jusqu’à proposer ses services à la clinique tenue par Hester Monk, où elle s’occupe des malades, gens du peuple et femmes de mauvaise vie. Les œuvres de charité qui donnent bonne conscience aux ladys et les sortent de leur morosité, ne sont pas pour elle.

A quelques jours de Noël, les réceptions rythment les soirées et c’est chez les Gifford que le drame de cette histoire se déroule.

Alors que Claudine traîne son ennui en essayant d’être aimable avec les uns et les autres pour complaire à son mari, elle s’accorde un sursis en s’isolant sur la terrasse. Mais seule, elle ne l’est point ! Un drôle d’énergumen, tapi dans un coin, semble compter les étoiles. Les présentations se font de manières peu protocolaires, très fantaisistes. Il est Dai Tregarron, « poète, philosophe et grand buveur de vie », un être sulfureux que toute cette bonne société victorienne aime inviter pour se donner des vapeurs et animer leurs soirées. Sa poésie aux airs chantant du pays de Galles, son charme de chenapan, sont des atouts qui séduisent les femmes. Avant même qu’elle dise son nom, il la rebaptise Olwen. Elle est pour lui, en ce fugace instant, Olwen issue de la mythologie gaélique. Si Claudine lui trouve une certaine grâce malgré son ivresse, elle ne doit pas rester en sa compagnie et doit le quitter…

Ce n’est qu’une heure plus tard qu’elle le reverra, en de tristes circonstances, accusé du meurtre d’une prostituée, Winnie Briggs.

Winnie aurait été introduite dans un des salons de la demeure par Tragarron, pour égayer trois jeunes hommes ; Cecil Crostwick, Creighton Foxley et Ernest Halvergate. Mais rien ne se serait passé comme prévu et, suite à une dispute, il l’aurait rouée de coups sous les regards consternés des trois témoins qui n’ont pu le maîtriser. Présents, Cécil, Creighton et Ernest témoignent de l’horrible acte, quant au jeune poète, il est obligé de fuir.

Recherché par la police, coupable, menacé par la pendaison, sa destiné semble être écrite, mais ça serait sans compter Claudine qui a une sincère conviction… Elle pense que Dai Tragarron est innocent.

Avec l’aide de Squeaky Robinson, le comptable de la clinique d’Hester, un homme au passé tourmenté, fin connaisseur de la misère humaine, elle va essayer de dénouer la trame du drame en ébranlant les figurants d’une bonne société très hypocrite.



Pour la fin, gardons l’esprit de Noël !



Comme à son habitude, Anne Perry nous fait vivre le XIXe siècle à travers une enquête et donne encore de beaux rôles aux protagonistes de la gente féminine. Certes, cette histoire est moins ciselée que ses autres romans, mais nous avons toujours plaisir à la lire. Il ne faut pas s’attendre à une grande énigme, ni à un suspense haletant, ni à des retournements spectaculaires, il faut simplement se laisser porter par l’ambiance et le charisme des personnages principaux, à savoir Claudine et Squeaky.

Elle égratigne encore une fois la bonne société de l’époque en pointant les us et parades, les impostures des gens « biens nés », le paraître, l’hypocrisie qui est comme une gangrène qui cyanose l’élite.

Claudine ressemble à Hester. Elles ont en commun des convictions honnêtes, droites, elles défendent l’injustice, elles sont des femmes modernes, trop pour l’époque, et elles font fi des préjugés.

Un roman policier sympathique, parfait pour décembre… une petite parenthèse entre les préparatifs qui occupent les journées de l’Avent.
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Un Noël à Kanpur

Ce spin-off nous propose de suivre Narraway, personnage IMPORTANT de la saga Charlotte et Thomas Pitt. L'histoire se déroule en 1857 (soit près de 25-30 ans avant la saga) et nous propose de suivre la première grande aventure de Narraway, en Inde à la veille de noël. Celui-ci, âgé d'à peine 20 ans, est chargé de défendre un infirmier, John Tallis, accusé d'avoir aidé à l'évasion d'un traître. Tout le camp militaire ne désire qu'une chose, qu'on le pende et qu'on passe à autre chose. Seulement, au fur et à mesure de ses investigations, Narraway est persuadé de l'innocence de l'infirmier... le seul hic, il n'a que deux jours pour prouver cela.



Bon, que dire si ce n'est.... ce n'est pas le meilleur livre de Anne Perry !!!

On tourne en rond dans l'intrigue, on traîne dans des longueurs, dans des faits sans importance... bref, je m'y suis un peu ennuyée quand on connaît le personnage de Narraway dans la saga, qui est un être vif, énergique...

Point positif, comme toujours le contexte historique de l'époque : l'Inde dans un contexte de tension sanglante (les exactions relatées sont horribles).



Pour résumer, livre sympa, mais sans grand intérêt pour comprendre Narraway. Par contre, superbe pour agrémenter ma bibliothèque :LolLolLolLol:
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Le condamné de Noël

En général, je dois admettre que je n'apprécie pas trop les contes de Noel d'Anne Perry (je les trouve souvent un peu gnangnan) mais celui-ci était parfait. J'y ai retrouvé, en condensé, ce qui m'a fait aimer Anne Perry. Cette enquête est assez simple, mais comme les tout premiers tomes de la série Pitt on y retrouve l'hypocrisie de la haute société londonienne et les non-dits qu'elle dissimule. Le personnage de Claudine ( que j'ai eu du mal à remettre de prime abord) est absolument parfait dans cette histoire et j'ai apprécié son duo avec Squeaky. J'ai aussi apprécié le fait que l'auteure en dise plus sur ce personnage, notamment sur la relation avec son mari. Alors oui, en pinaillant un peu, on peut dire que la manière dont Claudine mène l'enquête ressemble beaucoup à la méthode d'Emily (ou de Charlotte) mais, pour le coup, l'histoire était intéressante, sans temps morts et plonge dans les vices cachés derrière les belles façades de Londres (tout ce que j'aime). Je ne dirai rien sur l'intrigue mais les descriptions sont pertinentes, les personnages intéressants et Claudine se révèle curieusement attachante (alors que, pour être franche, en général, je me fiche éperdument de son personnage). Pour couronner le tout, j'ai trouvé la fin moins bonbon rose que d'habitude dans le spécial Noël !





Ce que j'aime : l'enquête, passionnante. Le personnage de Claudine et la manière dont elle évolue dans la société





Ce que j'aime moins : pour une fois, je l'aurais voulu plus long





En bref : Sans doute le meilleur conte de Noel d'Anne Perry jusqu'à présent. L'enquête est passionnante et fait furieusement penser à un Pitt des grandes heures (comprendre : quand il enquêtait sur des crimes triviaux) et le personnage de Claudine attachant. A lire !





Ma note





8,5/10
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Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 1 : ..

Ce livre nous emmène dans l’Angleterre victorienne du 19è siècle, à l’époque où les jeunes filles de bonnes familles n’avaient que le droit de se taire, de faire un bon mariage et de fonder une famille.



Une série de meurtres affole la famille Ellison et les voisins. L’inspecteur Thomas Pitt est chargé de mener l’enquête. Personne n’est décidé à lui faciliter la tâche, étant considéré d’un milieu social inférieur. Mais il est tenace et revient régulièrement à la charge. Surtout auprès des Ellison, qu’il semble rencontrer plus que nécessaire…



A part les meurtres, on en apprend beaucoup sur les interactions sociales, notamment les questions de mariage au sein d’une famille anglaise à l’époque victorienne.



Sarah, l’aînée est déjà mariée et la plus jeune des trois soeurs, Emily, travaille à se trouver un mari. Elle est très pragmatique et évolue en société comme un poisson dans l’eau. La dernière, Charlotte, est tout le contraire, elle refuse les règles rigides et absurdes de la bonne société victorienne, elle est trop intelligente et trop directe pour se trouver un mari.



Qui voudrait d’une femme qui dit ce qu’elle pense au lieu de dire ce que la bienséance impose ?



Dans la présentation de l’éditeur, on parle de Charlotte qui dénoue son premier meurtre, ce qui est loin de la vérité. Elle se pose pas mal de questions, elle a un esprit cartésien, tout son entourage passe par l’esprit critique de Charlotte, mais le meurtrier sera découvert grâce à l’enquête du charmant inspecteur, qui lui demande de lui dévoiler ses idées et la pousse à se poser des questions. Ce qui l’amènera peut-être à enquêter plus tard dans les prochains tomes….
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Les deux premières enquêtes de William Monk : U..

J'ai découvert Anne Perry grâce à sa série Charlotte et William Pitt et ce livre réunissant les deux premières enquêtes de William Monk était un bon prétexte pour lire les aventures d'un nouveau personnage.

Ces romans sont assez différents de la série avec les Pitt, l'action se déroule toujours dans le Londres du 19ème siècle (dans les années 1850) qu'Anne Perry affectionne tant et décrit à merveille mais ils mettent plus l'accent sur l'aspect judiciaire avec de longues scènes de procès (notamment dans Un deuil dangereux).

Le rythme est aussi beaucoup plus lent et il faut s'y habituer.

La rencontre avec le personnage principal est assez surprenante car suite à un accident, Monk ne se souvient plus qui il est, le lecteur et le personnage apprennent donc ensemble au fil des pages ses traits de caractères, ses défauts et ses qualités, ce qui rend le personnage attachant.

Je pense que je lirai d'autres enquêtes de William Monk.
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Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 24 :..

Un bon petit roman.

Le seul défaut que je lui ai trouvé est en fait de ma faute.

N'ayant pas pu mettre la main sur les tomes intermédiaires à celui-ci et Paragon Walk, je ne suis pas à jour dans "l'histoire continue" . Et je me suis donc fait allégrement spoiler sur divers autres romans de la série.



Sinon style toujours aussi fluide et agréable même en anglais, intrigue palpitante et assez fines, surtout au regard de l’actualité.



Un ambiance de conspiration inquiétante remarquablement bien rendu avec son aspect oppressant jusqu'au final qui en semble presque trop rapide.



En résumé un très bon moment à passer.
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Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 31 :..

Une nouvelle enquête de Pitt que j'appréhendai un peu ( les attentats dans une maison à la base, je me suis dit bof) mais au final, j'ai été séduite. Avec cette enquête, Pitt continue à renouer avec ses investigations du début ( oui, les complots politiques moi j'ai du mal) même si son éternel sens de la dévalorisation et son peu de confiance en lui ont tendance à me saouler. Charlotte n'apparait pas trop, si ce n'est pour parler avec Gracie (j'étais ravie d'avoir de ses nouvelles). J'ai également apprécié de revoir Emily (qui est mon personnage préféré) même si sa relation avec Jack commence à me lasser. Je ne crois toujours pas au couple Vaspasia/Narraway mais j'ai trouvé ce dernier très brillant dans la dernière partie. L'enquête en elle-même était plutôt facile mais les ramifications étaient bien fouillées et j'ai aimé les situations de conflit entre Pitt et Tellman. Par ailleurs, je serais surprise que les événements de ce tome n'aient pas de conséquences pour le prochain ! Bref, une très bonne lecture





Ce que j'aime : Emily, toujours très sensible. Les enquêtes secondaires, l'intervention de Victor





Ce que j'aime moins : Que Pitt continue à avoir un complexe d'infériorité, le personnage de Vespasia (même si je reconnais qu'elle a été utile pour une fois)





En bref : Un nouveau tome qui renoue avec les enquêtes du début de la série, plus triviales, moins politiques, un régal !





Ma note





8/10
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Le condamné de Noël

J'ai toujours plaisir à lire les livres d'Anne Perry, notamment pour leur côté ethnologique. Ceci dit, son style est tellement didactique que c'en est parfois lourd ... Elle pourrait nous montrer le mode de vie de ces gens de la fin du XIXe sans tout expliquer laborieusement ...
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Contes de Noël

Quel régal ce recueil de 4 contes de Noël !



La disparue de Noël -

Dans cette nouvelle, nous nous familiarisons avec les mots d'esprit, les coutumes, les traditions, les gens de bonne société comme on peut se les imaginer à cette époque (quoique, quand on y réfléchi, ils n'ont pas beaucoup changé, hormis le maintien, l'élégance, la prestance vestimentaire et ce petit quelque chose qui a disparu); bref, dans tout ce beau monde éclate un drame : un suicide ! Et là, Anne Perry ose parler d'un sujet quand même tabou. Il faut un coupable. On ne se suicide pas tout seul ! Il y a bien quelqu'un qui a provoqué cela ! Et alors s'organise, dans ce salon de la haute société, tout d'abord la recherche du coupable, puis son procès à huit-clos, enfin la pénitence qui, menée à terme, entraînera sinon le pardon, la réhabilitation.



Le voyageur de Noël -

Pour fêter Noël, les frères, la belle-soeur et un ami très proche de Judah Dreghorn se réunissent chez lui, mais apprennent alors sa mort accidentelle, survenue quelques jours avant. Chaque membre de la famille va "supporter" le coup à sa manière, avant de se persuader qu'il s'agit d'un meurtre et l'enquête commence.

Anne Perry nous donne ici une analyse de caractères pour chaque personnage, aussi vraisemblable l'une que l'autre.



La détective de Noël -

Mariah Ellison. Personnage féminin âgée, toute emplie de hautes valeurs morales, de rancune, d'aigreur, de propos acerbes qu'elle use de bon gré en raison du droit que lui donne son âge, est le personnage le plus jubilatoire de ce recueil. Cette vieille dame acariâtre, mais néanmoins ayant conservé son regard aiguisé, va se laisser aller à jouer les détectives.



Le secret de Noël -

Ici encore, c'est une femme, Clarice Corde, épouse du pasteur Dominic, qui joue les détectives, tout à fait involontairement puisqu'elle va trouvé le cadavre dans sa cave. Dans cette nouvelle, on ne côtoie plus la richesse, mais les humbles, les démunis, les personnes seules. Et il fait très très froid, tant qu'on voudrait bien inviter tout ce monde chez soi pour un bon gueuleton.

Et oui, c'est bientôt Noël !
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Les Titres de la série des Charlotte et Thomas Pitt

Quelle est la particularité des titres dans cette série ?

ils indiquent toujours le type de crime commis
ils indiquent toujours le lieu du crime
ils indiquent toujours l'heure du crime
ils indiquent le nom de l'assassin

8 questions
103 lecteurs ont répondu
Thème : Anne PerryCréer un quiz sur cet auteur

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