Citations de Antoine de Saint-Exupéry (3245)
Voilà que je me suis blessé au rosier en cueillant une rose.
Le rosier dira : quelle importance avais-je pour vous ? Moi je suce mon doigt qui saigne comme ça, un peu, et je réponds : aucune, rosier, aucune. Rien n'a d'importance dans la vie. ( Même pas la vie ) Adieu, rosier.
Si alors un enfant vient à vous, s'il rit, s'il a des cheveux d'or, s'il ne répond pas quand on l'interroge, vous devinerez bien qui il est. Alors, soyez gentils! Ne me laissez tellement triste: écrivez-moi vite qu'il est revenu...
Voici des hommes qui n'avaient jamais vu un arbre ni une fontaine, ni une rose, qui connaissaient, par le Coran seul, l'existence de jardins où coulent des ruisseaux puisqu'il nomme ainsi le paradis. Ce paradis et ses belles captives, on le gagne par la mort amère sur le sable, d'un coup de fusil d'infidèle, après trente années de misère. Mais Dieu les trompe, puisqu'il n'exige des Français, auxquels sont accordés tous ces trésors, ni la rançon de la soif, ni celle de la mort.
Comment se reconstruire ? Comment refaire en soi le lourd écheveau de souvenirs ? Ce bateau fantôme était chargé, comme les limbes, d'âmes à naître. Seuls paraissaient réels, si réels qu'on les eût aimé toucher du doigt, ceux qui, intégrés au navire et ennoblis par de véritables fonctions, portaient les plateaux, astiquaient les cuivres, ciraient les chaussures, et, avec un vague mépris, servaient des morts. Ce n'est pas la pauvreté qui valait aux émigrants ce léger dédain du personnel. Ce n'est point d'argent qu'ils manquaient, mais de densité. Ils n'étaient plus l'homme de telle maison, de tel ami, de telle responsabilité. Ils jouaient le rôle, mais ce n'était plus vrai. Personne n'avait besoin d'eux, personne ne s'apprêtait à faire appel à eux. Quelle merveille que ce télégramme qui vous bouscule, vous fait lever au milieu de la nuit, vous pousse vers la gare : " Accours ! J'ai besoin de toi ! " Nous nous découvrons vite des amis qui nous aident. Nous méritons lentement ceux qui exigent d'être aidés.
Il s’aperçut qu’il avait peu à peu repoussé vers la vieillesse, pour « quand il aurait le temps » ce qui fait douce la vie des hommes. Comme si réellement on pouvait avoir le temps un jour, comme si l’on gagnait, à l’extrémité de la vie, cette paix bienheureuse que l’on imagine. Mais il n’y a pas de paix. Il n’y a peut-être pas de victoire. Il n’y a pas d’arrivée définitive de tous les courriers.
"Mais si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre.
Tu seras pour moi unique au monde"
- Où sont les hommes ? reprit enfin le petit prince. On est un peu seul dans le désert...
- On est seul aussi chez les hommes, dit le serpent.
Un livre que j'ai lu et relu, lu à mes enfants et que je lirais à mes petits enfants.
Un livre repères, un livre refuge, des pages où il fait bon se retrouver et redécouvrir combien la réponse est dans la simplicité.
Un de mes livres préféré, peut être même mon préféré entre tous!
Les enfants doivent être très indulgents envers les grandes personnes.
C'est véritablement utile puisque c'est joli.
- Mais tu vas pleurer! dit le petit Prince
- Bien sûr! dit le Renard
Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
(P 72)
Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c'est fatigant, pour les enfants, de toujours et toujours leur donner des explications.
Ce n'est pas le danger que j'aime, c'est la vie.
Dans un monde où la vie rejoint si bien la vie, où les fleurs dans le lit même du vent se mêlent aux fleurs, où le cygne connaît tous les cygnes, les hommes seuls bâtissent leur solitude.
Il avait fait alors une grande démonstration de sa découverte à un congrès international d'astronomie. Mais personne ne l'avait cru à cause de son costume.
Tu te jugeras donc toi-même, lui répondit le roi. Il est bien plus difficile de se juger soi-même que de juger autrui.
-Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
Mais il n’est plus de feu pour me faire croire à la tendresse.
Il n’est plus de chambre glacée pour me faire croire à l’aventure.
Je me réveille du songe. Il n’est plus qu’un vide absolu. Il n’est plus qu’une extrême vieillesse.