Eva et les bêtes sauvages d’Antonio Ungar, traduit de l’espagnol (Colombie) par Robert Amutio, Les Éditions Noir sur Blanc, 2024.
Un nouveau départ : Eva, accompagnée de sa fille, Abril, a décidé de quitter Bogotá, la capitale de la Colombie, pour devenir infirmière dans la jungle de l’Orénoque, pensant qu’elle pourrait y être utile, cherchant surtout à laisser derrière elle une vie dissolue de fêtes et de drogues, une existence vide de sens.
Un contexte de guérillas, basé sur des faits réels qui se sont déroulés à Puerto Inírida en novembre 1999 : au cœur d’une ruée vers l’or, les villageois vivent dans un état de terreur permanent, affamés, pris en otages, menacés de tortures, de viol et de mort par les guérilleros et les trafiquants de drogue, pris en tenaille dans les affrontements avec les paramilitaires.
Un récit d’à peine 180 pages, court mais très dense, centré sur les souvenirs et le parcours d’Eva qui se vide de son sang au fond d’une barque à la dérive.
Des aller-retours entre passé et présent, des personnages taillés au cordeau, cabossés par la vie et la solitude, une ambiance tragique et fataliste à la García Márquez…
La Colombie, un immense pays, plein de contrastes où les hommes deviennent des bêtes sauvages.
Un roman qui m’a laissé une drôle d’impression, un forme d’amertume.
Une histoire à plusieurs clefs ou niveaux dont ni les personnages, ni les lecteurs ne vont sortir indemnes.
Un auteur vers qui je vais revenir, en VO. Tres Ataúdes blancos (Trois cercueils blancs) et Miráme (Regarde-moi) ont rejoint ma PAL…
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