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Critiques de Aurélien Barrau (177)
Des univers multiples - A l'aube d'une nouv..

"Espace, frontière de l'infini

vers lequel voyage notre vaisseau spatial.

Sa mission: Explorer de nouveaux mondes étranges,

découvrir de nouvelles vies, d'autres civilisations,

et au mépris du danger, reculer l'impossible"

...

Bon... en plus de Star Trek, j'avais tout de même des connaissances plus scientifiquement avérées. :-)

Hé bien, ce livre, permet de continuer de rêver, comme avec Star Trek, mais par la magie d'une science particulièrement bien expliquée.



En ce qui me concerne, je n'ai pas eu de véritable révélation ou de découverte révolutionnant mon paradigme, mais, la manière dont est expliquée tout ce que nous raconte Aurélien Barrau, permet d'appréhender de façon simple et compréhensible des concepts parfois touffus. :-) Grâce à ses exemples, ses comparaisons, ses images et illustrations, des théories et des principes complexes prennent vie dans notre imagination et une place (oui, enfin virtuelle tout du moins) dans notre esprit.



Si, au départ, j'avais quelque peu hésité à choisir ce livre, je ne le regrette pas du tout. C'est un livre qui, au final se lit assez vite, contrairement à ce que son thème pourrait laisser penser. Que vous ayez un esprit scientifique ou non, c'est un livre à lire, qui vous permet de remettre en place certaines notions et, surtout, nous même dans les multivers.



Merci à Masse Critique et à Dunod pour la découverte!
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Anomalies cosmiques : La science face à l'étrange

Encore un titre de sciences orienté physique me direz-vous.

Et bien oui, c'est le genre de lecture qui font frissonner mes neurones.



Mais là, cet opus n'est pas orienté vers ce que nous savons mais plutôt sur ce que nous ne savons pas (et soyons clairs, notre non savoir dépasse de très loin notre savoir).



Dans ce titre, vous serez confrontés aux singularités, aux certainement défauts de nos modèles, aux points faibles qu'il faut creuser pour avancer.



Bien sûr pour chaque "modèle standard", les théories alternatives sont spéculatives et loin d'être partagées par la communauté des chercheurs.

Il n'y a pas d'erreur, il y a des idées qui se révèlent plus ou moins porteuses.

Tant que la probité des chercheurs est là, toute piste mérite étude.



Je ne suis pas chercheur, juste un amoureux de la métaphysique.

J'ai l'intuition que la notion du temps est la clef pour la future nouvelle physique.



Einstein l'a déjà réduit à l'espace-temps.

La thermodynamique montre que le temps est orienté vers la configuration la plus probable, vers un degré de désharmonie poussée à l'extrême (pensez à la goute de lait dans le café qui va se diffuser).



De même, les équations de Newton expliquent comment un verre qui chute s'éclate en miettes. Ces équations, mathématiques, ne sont pas orientées mais qui peut imaginer des éclats de verres qui se recomposent pour produire un verre ?



Autre tabou de nos actuelles physiques (Newtonienne ou Einsteinienne) se basent sur des lois de la physiques immuables. mais Je suis intimement persuadé que ces lois sont locales, qu'elles évoluent avec le temps.



Einstein a démontré que le temps et l'espace devaient être pensés localement.

Le prochain génie démontrera-t-il que les lois aussi doivent être pensées localement (dans les diverse phases qui expliquent aujourd'hui le big bang (ou le big bounce)



Je n'ai pas les capacités mathématiques ou physiques pour argumenter en ce sens, juste mon esprit volage et mes tentatives de métaphysique.



Laissez-moi rêver, et pourquoi pas, rêvez avec moi !



Livresquement vôtre

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Anomalies cosmiques : La science face à l'étrange

A l'instar d'un certain Cédric Villani auquel on pourrait à tort le comparer, Aurélien Barrau est un être d'une intelligence hors normes. Déjà doté d'un très solide bagage physique et scientifique, le sieur démontre avec cet ouvrage qu'il est aussi un fin philosophe et plus précisément un fin épistémologiste, convoquant dans sa démarche Deleuze, Foucault, Derrida, Nietzsche, Schopenhauer mais aussi, plus proche de la science, Canguilhem, Mach ou Kuhn. Il prouve ici qu'il fait partie de ces êtres rares qui, maitrisant parfaitement la connaissance scientifique, déjà ardue pour les profanes, est capable de faire un pas de côté (ou prendre de la hauteur) pour analyser la science elle-même et questionner ses propres méthodes. Inutile de rappeler alors qu'il vous faudra posséder un solide bagage scientifique et intellectuel pour naviguer dans ces eaux nébuleuses de la pensée, et que cette traversée s'annoncera tour à tour réjouissante et éprouvante. Assurément, cet ouvrage vous ouvrira des champs entiers de pensées insoupçonnées et provoquera chez vous un certain nombre de recherches internet compulsives, soulevant bien plus de questions sans réponse définitive qu'apportant son lot d'explications simples inévitablement recherchées. Sans compter que l'auteur se veut aussi poète (une casquette de plus dans son panel de compétences), de ce style à la fois ampoulé, affecté et précieux (usant de termes vieillis qu'on ne trouve plus que dans les vieux dictionnaires) et à la fois paradoxalement vulgarisateur et pédagogue à l'occasion. Le lyrisme excessif d'Aurélien Barrau peut semblé un peu fat pour les esprits un peu étriqués mais il est en fin de compte tout à fait légitime étant donnés la somme des concepts abordés et l'immensité cosmologique dans lesquels ils s'expriment. Il y a par ailleurs et curieusement une certaine forme d'humilité à vouloir désespérément ainsi transmettre et vulgariser pour le tout venant des notions complexes issues de 2000 ans de recherche scientifique et philosophique ainsi qu'à systématiquement essayer de déconstruire sa propre démarche scientifique. En énumérant toutes ces anomalies (matière noire, énergie noire, trous noirs, accélération de l'expansion de l'univers, singularité du big bang) et en les catégorisant (de l'imprévu à l'étonnant, de l'improbable à l'invisible, de l'impossible à l'incohérent en passant par l'ineffable et l'impensable), l'auteur revient aux principes de bases de la démarche scientifique, parfois injustement écartés dans notre monde contemporain avide de certitudes et de raccourcis, pour redéfinir l'anomalie comme une chance inestimable d'éprouver la théorie et d'élargir son cadre. Il rappelle ainsi que la science n'a été qu'une succession d'expériences de pensées infirmées ou confirmées empiriquement par des expériences pratiques dont les limites seront toujours celles des outils, des capteurs, ces deux expériences étant intimement liées (« aucune mesure n'est indépendante d'un modèle qui permet de la comprendre »). Par cette nouvelle démarche, Aurélien Barrau réussit en quelque sorte la grande unification dont tous les physiciens rêvent, mais plutôt que d'unir la mécanique quantique et la relativité générale, il fait de la littérature avec de la physique et ose relier la science et la philosophie que dans notre monde trop trivial nous opposons un peu trop consciencieusement. Sa langue plaisante aborde simplement, sans jamais être simpliste, ces (méta)concepts scientifiques en une sorte de pédagogie pour bourgeoisie assez unique en son genre et le geste en lui-même, bien qu'imparfait, vaut d'être salué malgré ces audaces parfois approximatives qui le conduisent jusqu'à souhaiter une subversion de la science inspirée de celle, morale, de Jean Genet dans son mémorable « Journal du voleur ». Une lecture pour le moins roborative et céleste.
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Anomalies cosmiques : La science face à l'étrange

Malgré les relents politiques et écologiques ce livre est intéressant. Il se démarque des autres livres de vulgarisation scientifique grâce à une approche singulière et pertinente.

La double casquette, philosophique et scientifique, de l'auteur rend la lecture efficace.
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Il faut une révolution politique, poétique et p..

Aurélien Barrau parle avec une force, une justesse, et une autorité stupéfiante. Dans ce livre très court, très vite lu, il y a une densité incroyable de concepts, d'idées absolument nécessaires (voir les citations de l'ouvrage sur Babelio).



Que ce soit dans la critique des termes utilisés (environnement, développement durable) ou que ce soit dans la radicalité du propos, sa parole est nécessaire, et crédible car c'est un scientifique et un philosophe. C'est aussi un homme de culture (Prométhée et l'aigle du Caucase) qui est capable de parler à notre civilisation par ses racines et par ses viscères!!! Comme scientifique, il est aussi légitime pour pourfendre l'illusion d'un miracle technologique. Il nous faut surtout changer nos mentalités consuméristes et avides!!!



Son appel à un changement radical dans nos façons de penser doit simplement être diffusé, entendu, écouté.
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Anomalies cosmiques : La science face à l'étrange

Dans ce livre, Aurélien Barrau, défenseur infatigable de la planète et de la cause écologique et par ailleurs astrophysicien et directeur du Centre de Physique Théorique Grenoble-Alpes, nous entraîne sur les chemins de la recherche scientifique et des découvertes qui percent les mystères et anomalies du monde.



Dans une démarche tant épistémologique que philosophique, il démontre que les théories scientifiques qui expliquent le monde sont éphémères, et qu’elles sont remplacées par de meilleurs modèles qui, bien souvent, feront table rase des concepts passés.



Ainsi, au fil des chapitres de ce livre érudit, l’auteur traite de sujets aussi variés que la physique quantique, la matière noire et les trous noirs, l'antimatière, le big bang ou encore de la théorie des cordes…etc et il nous conduit sur le chemin inconfortable de la science, jalonné d’interrogations et de fissures.



La lecture est exigeante et parfois ardue, mais c’est un livre passionnant!
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Anomalies cosmiques : La science face à l'étrange

Tout d'abord, je remercie chaleureusement les éditions Dunod et l'équipe de Babelio qui m'ont, d'une part envoyé ce livre dans le cadre d'une masse critique spéciale, d'autre part permis d'assister à un entretien avec Aurélien Barrau, passionnant comme toujours. J'en profite aussi pour remercier l'éditeur et l'auteur pour la surprise trouvée ce matin dans ma boite aux lettres : un marque page dédicacé et un petit mot de l'éditeur.



Ce livre se concentre sur quelques-unes des théories scientifiques actuelles. Dans l'entretien organisé par Babelio, l'auteur admet d'ailleurs que le choix de ces dernières est forcément subjectif : il a choisi en toute logique d'évoquer celles qui sont en lien avec ses propres recherches ainsi que des théories un peu moins connues du grand public. L'occasion pour l'auteur d'expliquer aussi que le terme "anomalie" a été choisi pour désigner un phénomène dont la théorie est en inadéquation avec les observations. Autrement dit : toutes les théories citées sont fausses jusqu'à preuve du contraire. En effet, aucune des lois actuelles de la physique ne peut les expliquer, il y a toujours un accroc qui remet en question ce que nous pensions savoir de notre univers et de son organisation.



Il y a quelques années, j'avais lu Des univers multiples - A l'aube d'une nouvelle cosmologie du même auteur. J'avais beaucoup apprécié cette lecture claire et abordable qui mettait en avant les découvertes récentes et plus anciennes sur le sujet. Cette fois-ci, Aurélien Barrau et les éditions Dunod offrent un ouvrage plus dense et plus ardu aux lecteurs. J'avoue que je ne conseillerai pas ce titre aussi facilement que le premier. Le propos est plus abscons, car l'intérêt et l'amour de la philosophie de l'auteur se mêlent à sa passion des sciences, et pour le lecteur non averti, le mélange est déroutant. Certains passages demandent une relecture. Ce n'est donc pas un ouvrage à lire dans une situation qui ne soit pas complétement propice à la concentration.



Néanmoins, c'est un ouvrage de référence pour qui souhaite savoir où en est vraiment la science aujourd'hui et toute personne capable d'accepter que la science, loin d'être omnipotente, avance plus par tâtonnements que par bonds spectaculaires.



A réserver donc aux lecteurs avertis qui partent avec déjà quelques bases bien maîtrisées ou beaucoup de passion et de patience.
Lien : https://belykhalilcriticizes..
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Anomalies cosmiques : La science face à l'étrange

Vous vous en doutez, nous sommes loin, mais alors très très loin de connaître tous les mystères de notre Univers.



Et on peut dire qu’il est en désordre. Et plus il grandit, plus l’entropie est forte. L’entropie est cette notion qui décrit l’ordre d’une chose si je puis dire.



Mais cela ne s’arrête pas à ça ! La matière noire, une énorme masse dont on ne connaît pas la nature mais dont on observe les effets, occupe les journées de bien des physiciens. Tout comme l’énergie noire qui elle, est une force directement responsable de l’expansion accélérée de l’univers. Comprenez que plus l’univers prend de l’âge, plus il grandit (et moins il se tasse au contraire de nous !). Mais aura t’il une fin ? La encore, c’est un autre mystère.



Les théories sont belles, mais elles ne demandent qu’à être contredites. Je pense aux théories de la relativité du génial Einstein qui, malgré toutes les tentatives pour les déstabilisées, répondent toujours aux observations qui ont été réalisées. Des lentilles aux ondes gravitationnelles, rien ne leur résiste.



Plus exotique, la théorie des cordes recherche sa contrepartie observationnelle, cela semble malgré tout compliqué. On pourrait presque tomber un peu trop facilement dans le domaine de la science-fiction, notamment avec la théorie des multivers. Ces théories sont pourtant loin de faire l’unanimité auprès des astrophysiciens mais suscitent l’intérêt du grand public de par leur côté un peu fantasque.





Et si la solution serait de tomber dans un trou noir ? Un ou une volontaire ? La meilleure manière de savoir ce qu’il se passe réellement à l’intérieur de ces puits de gravité.



Mon avis : Un livre intéressant néanmoins parfois compliqué pour les néophytes. C’est du Aurélien Barrau dans le texte, un langage soutenu et très philosophique qui ne facilite pas la lecture « rapide » de l’ouvrage ! Pour les personnes qui souhaitent s’initier à l’astronomie, je vous conseille malgré tout la lecture d’ouvrages plus accessibles avant d’entamer celui-ci (qui restera quoiqu’il arrive, d’actualité pendant un bon moment).
Lien : https://leslecturesdeleon.bl..
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De la vérité dans les sciences

Voilà un petit livre, passionnant, riche, cultivé, documenté sur la question des sciences et de la vérité dans les sciences.



"Il faut définitivement abandonner l'image trop souvent exposée aux enfants ou au grand public d'une science de la nature qui serait une suite de calculs rigoureux à partir d'une hypothèse bien claire menant à des prédictions testables sans ambiguïté."



La principale vertu de cet ouvrage est d'aller largement au delà des idées reçues couramment exprimées, même par certains scientifiques, et Aurélien Barrau a le courage de proposer une réflexion qui sort des sentiers battus, au risque de déranger. Les dogmes habituels, bien loin de la culture scientifique de terrain, prétendent à une sorte de vérité absolue que la science pourrait apporter. En tant que chercheur (en biologie dans mon cas), j'ai pu constater tout au long de ma carrière combien la science, c'est avant tout de savoir remettre en cause les idées reçues en posant les bonnes questions. Merci Aurélien de proposer des options aussi fines et aussi intelligentes pour faire dialoguer la science, l'art, la culture et nous aider à voir plus loin, à lire entre les lignes.



"La science n’est qu’un mode d’accès au réel parmi beaucoup d’autres. Elle ne touche pas l’être ultime du monde parce que tout laisse penser qu’un tel être n’existe pas."



Aurélien Barrau est brillant, et c'est un pédagogue qui sait rendre son propos très vivant... la plupart du temps. Il est vrai que par moments, mais assez rares dans tout l'ouvrage, il a des envolées un peu plus difficiles à suivre en raison d'un langage plus technique ou plus philosophique mais franchement pas de quoi mettre les notes de 1/5 que j'ai pu voir : c'est l'occasion d'apprendre et de pousser sa pensée un peu plus loin.



"Penser en scientifique, c’est d’abord accepter de se laisser surprendre : ce n’est pas enclore le réel dans ce que nous souhaitons qu’il soit, c’est vouloir penser au delà de nos fantasmes et croyances."



Donc pour résumer, si vous ouvrez cet ouvrage pour y retrouver un catalogue de tous les préjugés qu'on a pu avoir sur la science, dans une vision datée du XIXème siècle (ex. positivisme d'Auguste Comte), vous allez être très déçus. C'est une démarche très ouverte, et donc scientifique qui est proposée au lecteur. La science, c'est d'abord se poser les bonnes questions!!



"La science pense toujours contre l’opinion : elle cherche à dépasser les apparences et les évidences. Les découvertes vont souvent démentir le bon sens et l’intuition immédiate."
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Des univers multiples

« Des univers multiples » est un livre bien écrit et agréable à lire. Aurélien Barrau évoque les hypothèses justifiant l’existence d'univers multiples. Que ce soit des origines grecques aux physiciens contemporains, cette pensée a grandement traversée les esprits. Le chapitre 5 replace ainsi la pensée d’univers multiples à travers l'histoire. J’aurais d’ailleurs apprécié que ce livre débute sur ce tour d’horizon.

D'une manière générale, bien que les hypothèses évoquées soient à la pointe des théories en physique fondamentale, je trouve que ce livre reste assez superficiel. Cela étant dit, le format semble trop court pour approfondir un sujet aussi complexe. Un familier du domaine restera peut-être sur sa faim. Par-contre, pour le reste des lecteurs, cet essai est tout simplement limpide ! Aurélien Barrau a une très grande capacité d’explication et de vulgarisation.



Connaissant l'auteur et ses convictions, le livre n'aurait pu être exempt d’allocutions écologiques. Nous pouvons trouver ça et là quelques rapides analyses sur le comportement humain et son environnement (souvent assez pessimistes).



Les parties les plus intéressantes du livre se trouve pour moi à partir du chapitre 6, traitant de la théorie inflationniste de l'univers. L'ouvrage gagne en intérêt et aiguise fortement la curiosité. A l’issu de cette lecture, on ressent l’envie d’approfondir le sujet et là en est tout le mérite.
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Des univers multiples - A l'aube d'une nouv..

ET SI L’ESPACE ÉTAIT INFINI ?

« Parce que la vitesse de la lumière et l’âge de l’univers sont finis, il n’est pas possible de voir plus loin ». Mais c’est comme si nous pensions que l’horizon vu d’un bord de mer constitue la limite de la terre. En partant du concevable (Galilée) vers le non intuitif (relativité et physique quantique), nous allons de découverte en découverte : la terre n’est pas plate ; le ciel ne tourne pas autour d’elle ; elle se situe dans une galaxie, la Voie lactée, qui elle même est en mouvement ; elle est comme un ilot au sein de milliards de galaxies qui constituent notre univers. Cet îlot, où la vie est apparue, est d’une structure si improbable et si complexe que statistiquement il devrait y avoir plusieurs voire une infinité d’univers pour qu’elle ai pu naître. Ai-je en ce moment un double qui lit en même temps que moi cet ouvrage dans un univers parallèle ? S’il veut tout comprendre, j’espère pour lui que son bagage scientifique est supérieur au mien !
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Le plus grand défi de l'histoire de l'humanité

Ce livre est un cri d'alerte face à la "catastrophe écologique et sociale". Aurélien Barrau part de différents constats pour démontrer qu'une action est nécessaire pour sauver notre planète et ses occupants (aussi bien humains que non-humains). Le sujet écologique est on ne peut plus au centre des attentions et de l'actualité (priorité de la Commission Européenne et du gouvernement français) mais et si ce n'était pas assez ? Ce livre nous montre quelques pistes pour une "révolution" écologique et sociale afin de remettre la terre au centre des décisions et ne plus se servir sans fin de ses ressources. Lecture aisée et rapide, qui se lit d'une traite et qui nous pousse à nous remettre en question et à vouloir agir pour l'avenir de la Terre.
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Le plus grand défi de l'histoire de l'humanité

Je ne dirai pas grand chose au sujet de cet ouvrage. Il y a des choses qui m'ont convaincues, d'autres moins, mais son argument central coupe court selon moi à un énième débat d'opinion : nous devons agir, ensembles. Que nous soyons d'accord sur tout, partiellement ou à peine, quelle importance ? Il n'est plus question de savoir qui a raison sur quel détail et qui a tort, il est question de savoir comment nous allons bien pouvoir survivre dans un monde que nous détruisons avec allégresse et fausse bonne conscience, il est question de savoir quel monde nous voulons laisser aux générations futures, question de savoir si nous voulons laisser autre chose que de la tristesse, de la rancœur, de fausses excuses et de la désolation... il est temps de nous unir, il le dit très bien, et c'est tout ce qui compte.
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Le plus grand défi de l'histoire de l'humanité

Véritable cri d’alerte concernant l’impact dévastateur qu’ont les hommes sur la planète ; il s'agit d'un état des lieux de la planète pour faire réagir la société et le gouvernement.



Le langage soutenu et prose qui laissent paraitre le côté littéraire d'Aurélien Barrau, empêchent cependant la lecture de ce qui est pourtant un texte qui aborde constat et proposition d'action superficielles. Les sources ne sont pas assez citées et les sous entendus critiques sur les personnalités politiques en disent soit trop ou pas assez. Les petits commentaires plein de jugements sont parfois désagréables.



Il faudrait en fait deux versions de ce livre, une version avec un langage simplifié et moins de pirouettes littéraires ; et une version plus complète, plus complexe et ou les sources sont répertoriées.
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Le plus grand défi de l'histoire de l'humanité

Si on est déjà conscientisé, rien de nouveau sous le soleil. Les constats qu’apporte Aurélien Barrau sont déjà connus depuis longtemps ainsi que les solutions qu’il propose. Néanmoins, son livre a une fois de plus le mérite de pointer toute l’imbécilité de notre civilisation, le manque d’action et le fait que nous allons au casse-pipe si rien n’est fait. Son style très accessible en fait un très bon livre à lire et il ne se pose pas en donneur de leçon, car lui aussi à ses travers, comme tout à chacun.

Un livre qui une fois de plus tente de sensibiliser le grand public à tous les problèmes de changement de mode de qui que nous devons engager pour éviter le pire. Mais qui hélas, resta, selon moi, un énième livre « sonnette d’alarme » dans le « vent » puisqu’on le voit bien rien ne bouge.


Lien : http://anaiscience.eklablog...
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Des univers multiples

Ouvrage entre science, méta-physique et philosophie.

Un abécédaire des différents types de multivers recherchés, imaginés, rêvés.

Inutile d'être physicien, astrophysicien ou autre expert en cosmologie pour lire cet opus.

Et si vous savez ouvrir votre esprit, des heures de rêves en découlent ;-)



A noter, quelques digressions sociétales (écologie, sur-exploitation des ressources de notre Terre, véganisme, accueil des migrants ...).

Mais pour suivre l'auteur sur Tweeter (@AurelienBarrau), ces facettes font partie de son être profond.

Ce sont donc des bulles de sincérité qui relèvent son propos.



A lire bien sûr !

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Big Bang et au-delà : Les nouveaux horizons d..

La vulgarisation est un sport de précision : trop de rigueur et d'exactitude risquent de perdre le lecteur qui cherche des éclaircissements et trop peu d'informations peuvent le frustrer.

À moins, comme le propose Aurélien Barrau dans cette nouvelle édition de son ouvrage, d'ouvrir le sujet sur des domaines de réflexion autres.

Le big bang, grand thème astronomique par excellence, fait intervenir bon nombre de matières théoriques fondamentales : la physique, les mathématiques, l’astrophysique, la chimie... Mais plutôt que de nous noyer avec des notions ardues, l'auteur prend le parti d'ouvrir le champ de réflexion et, à l'aune des dernières découvertes sur le sujet, de réfléchir au big bang en terme de philosophie, de psychologie et d’art.

Bien sûr, il faut en passer par quelques rappels sur les théories cosmologiques et le fonctionnement de l'univers tel qu'on le comprend à ce jour. Mais le propos de l'auteur ne se borne pas à cataloguer nos connaissances actuelles mais incite à regarder les choses autrement, à remettre en question les faits établis, à renouveler notre capacité d'émerveillement et de critique.

Le savoir n'est jamais figé et c'est avec la possibilité de la remettre en cause qu'on la fait avancer.

En solidifiant des passerelles existantes entre les sciences « dures » et la philosophie, Aurélien Barrau nous parle du big bang en terme de sciences humaines. Ce qui est assez pertinent, l'univers étant ce que nous en voyons, ce que nous en faisons, ce nous en intellectualisons. Le référentiel est donc bien humain. L'occasion pour l'auteur justement de remettre en cause les carcans d'apprentissage et les limites imposées par les méthodes d'enseignement et de pratique, trop régentées, qui ne laissent pas suffisamment de liberté pour flâner et se perdre, au profit d'une exigence de résultats. Comme si la science ne pouvait générer qu'une seule réponse juste...

Un ouvrage intéressant par son ouverture d'esprit et son érudition.

Aurélien Barrau serait bien inspiré d'envisager d’écrire pour les plus jeunes : son aisance à faire comprendre des notions complexes simplement et son talent pour aborder d’autres matières pourraient provoquer bien des vocations !
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Des univers multiples - A l'aube d'une nouv..

En premier lieu, je tiens à remercier les éditions Dunod et le site Babelio qui m’ont permis de lire cet ouvrage dans le cadre d’un partenariat Masse Critique. C’est toujours agréable de recevoir un livre en cadeau, mais cela l’est encore plus quand c’est sur un sujet qui nous passionne.



Par pur hasard, j’ai lu il y a très peu de temps un autre ouvrage traitant de cosmologie et j’ai été très déçue. C’est donc à tâtons que j’ai pris en main ce livre redoutant un peu de ne pas être enthousiasmée par ma lecture. En effet, je ne connaissais pas l’auteur et si le thème du livre m’est familier (merci Pour la science), je sais que c’est un sujet difficile à mettre à la portée du commun des mortels.



Cependant, ma première impression s’est révélée très positive. Tout d’abord, le livre au sens propre est très agréable : un format inhabituel, mais très pratique pour la prise en main, une typographie simple et aérée, et le meilleur pour la fin : des schémas ! Riez si vous voulez, mais en les voyant je me suis dit « Super, je ne vais pas avoir besoin de me balader partout avec un calepin pour mettre en forme ce que je lis » ! Une image est parfois plus facile à appréhender que tous les discours du monde. J’ai ensuite commencé ma lecture et j’ai découvert un discours fluide et agréable, loin des discours scientifiques parfois un peu pédant (avouez-le) qui s’adresse à tous les publics intéressés par la cosmologie sans chichi et concepts chiffrés et formulés toutes les deux lignes. Enfin, un livre que je vais pouvoir prêter autour de moi sans que les gens me le rendent le lendemain en me disant que c’était trop compliqué et qu’ils ont été perdus après la quinzième formule de la page qui expliquait une donnée essentielle de la physique quantique.



En effet, ici l’auteur et/ou l’éditeur ont eu la gentillesse d’exposer simplement les principales théories abordées via des encarts et des exemples schématisés. Il y a clairement une volonté de mettre la cosmologie et les récentes découvertes en la matière à la portée de tous et je trouve cela particulièrement bien.



Pour mon plus grand bonheur, le livre s’est révélé être un véritable ouvrage scientifique. J’entends par là que je n’y ai trouvé aucun signe de pseudo philosophie de supermarché ; pardonnez-moi l’expression, mais c’est l’effet que certains ouvrages me font parfois ; ni aucune critique acerbe à l’égard d’autres scientifiques ne partageant pas le point de vue de l’auteur. Cela peut sembler surprenant que je le souligne, mais il arrive que des écrivains fassent fi de toute objectivité et je n’apprécie vraiment pas de lire des critiques, même bien enrobés, dans un essai public… Je trouve cela très déplacé. Heureusement, Aurélien Barrau nous épargne cette douloureuse et je l’en remercie.



Le sujet est, quant à lui, développé sous différents axes : scientifique essentiellement, mais on trouve aussi une rétrospective historique remontant jusqu’à l’antiquité. J’ai particulièrement aimé cette dernière, car elle nous permet de voir que le concept de multivers n’a finalement rien d’une nouveauté, mais je ne vous en dirais pas plus, foncez lire le livre !



En bref, un ouvrage très bien construit et très facile d’accès qui m’a donné envie de suivre attentivement les prochaines publications de Aurélien Barrau. À vrai dire, si ce livre devait avoir un seul défaut, ce serait les petites digressions écologiques de ce dernier, mais partageant son point de vue sur la question, j’ai un peu de mal à critiquer, d’autant qu’elles sont minuscules.
Lien : http://belykhalilcriticizes...
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Big Bang et au-delà - Balade en cosmologie

Vous qui avez toujours été fasciné par l'univers, les galaxies, la formation des étoiles, ou encore par la composition de la matière, cet essai est assurément fait pour vous !



Voici en effet un excellent ouvrage de vulgarisation, à des années-lumière (haha) des élucubrations fantaisistes des frères Bogdanov, hélas régulièrement classés parmi les auteurs de best-sellers. Bien loin de tomber dans le didactisme rigoureux d'un manuel scolaire, l'auteur nous propose une réelle promenade dans l'univers de la cosmologie, parsemée de réflexions placées sous l'égide de grands philosophes et penseurs, notamment du siècle dernier (Derrida, Nancy, Artaud et bien d'autres...).



Un essai très enrichissant, donc, où science et philosophie se mêlent et s'éclairent mutuellement, pour le plus grand plaisir du lecteur, d'autant que l'écriture reste toujours d'une limpidité parfaite, sans aucune prétention ni emphase malvenue. Le style se fait aussi par moments plus poétique, témoignant d'une sensibilité et d'une délicatesse qui prouvent que tout exposé scientifique est loin d'être nécessairement froid, ennuyeux et austère...



(la suite en cliquant sur le lien ci-dessous !)
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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L'Hypothèse K: La science face à la catastrophe..

J’ai d’abord pensé au K de Buzatti (que je relis par hasard actuellement), retrouvé ici des similitudes avec le fameux recueil de nouvelles de l’écrivain italien. L’illusion déliquescente du pouvoir, celle du bonheur factice (façonné par la possession, la domination), l’inéluctabilité de la mort et, dans le même temps, l’épiphanie renouvelée de la vie qui nait, foisonne, magnifiée par l’éphémère, sublimée par la simple contemplation. Pour peu qu’on y prenne garde. Qu’on sorte des sentiers battus, afin de vagabonder, se perdre pourquoi pas, en chemin. Exister.



On comprend plus tard, que l’analogie est d’ordre oncologique (carcinologique). La métaphore est celle de la technologie prédatrice épuisant les ressources de la planète, son énergie…comme la nôtre du reste.



Aurélien Barrau nous enjoint à redescendre du piédestal sur lequel les croyances qui traversent nos sociétés « modernes » nous ont placés, érigeant des dogmes profondément ancrés dans nos esprits, bâtissant de monstrueuses forteresses de certitudes. Pétris d’orgueil et de vanité, nous nous acharnons à dresser une muraille étanche entre nous, homo sapiens, et le reste du vivant. Voilà qui est bien commode, mais si terriblement pauvre intellectuellement, émotionnellement ! Sur cet autel froid, nous pouvons légitimer tous nos actes, surtout les plus vils, sacraliser presque la destruction systématique du beau. Nous ! êtres transcendants qui avons apparemment hérité de la Terre comme d’un jouet que l’on accapare. On peut ajouter aussi notre propension à s’extraire de cette « Nature », dont on définit mal les contours, dont on a souvent peur, car, dans l’imaginaire collectif, elle est, par essence, chaotique, parfois terrifiante, échappant de fait à notre contrôle, notre volonté.



Est-il impensable d’envisager de cesser (un peu) cette course effrénée, absurde ? Peut-on encore se convaincre, tels de fanatiques sectateurs, que l’on pourra exploiter jusqu’à l’os des ressources qu’on se représente inépuisables ? Est-il si aberrant, utopique, imbécile, d’oser freiner, s’arrêter par moment, contempler les vagues grises, un coin de jardin où s’active une colonie de fourmis, avant que la mort ne nous cueille et que dans un dernier spasme, on soit submergé par le regret ?



J’ai un profond respect et une admiration sincère pour l’érudition d’Aurélien Barrau, son aisance à l’oral comme à l’écrit, sa capacité d’abstraction, de conceptualisation, la construction élégante de sa pensée, de son raisonnement.



Qui suis-je au fond pour sanctionner d’une note désincarnée un poète sur un site comme celui-ci ? Cela n’a aucun sens. Alors je prends le parti d’évaluer mon seul ressenti émotionnel à la lecture de cet ouvrage.



L’heure n’est plus au constat. L’effondrement sans précédent et vertigineux du vivant, le dépassement de toutes les limites définissant l’habitabilité de la planète, on y est.



D’autres le font aussi, insistant sur la nécessité d’une vision systémique du phénomène et non d’en extraire quelques composantes symptomatiques (la part du réchauffement climatique liée aux gaz à effets de serre par exemple). Souvent, ce sont (et c’est effrayant) les plus « simples » (et les plus « consensuels ») de nos problèmes que l’on met en avant (occultant le reste), car, pour ceux-là, des « solutions technologiques » sont potentiellement envisageables. En gros, concevoir « l’obstacle » (pour ne pas dire le « péril »), que du point de vue de l’ingénierie, de la technique. Donella H. Meadows l'évoquait déjà au siècle dernier dans « Pour une pensée systémique ». Arthur Keller, dans ses conférences poursuit brillamment ce travail et expose avec beaucoup de clarté le contexte actuel ainsi que la vision biaisée que l’on peut en avoir. Je conseille aussi « Ralentir ou périr » de Timothée Parrique, essai d’économie admirable et implacable. Lui parle de « post-croissance » pour ne pas commettre le crime de lèse-majesté d’employer le terme honni de « décroissance ». Prospérer, sans croissance, être heureux sans 6G ? Bon sang c’est si dur à imaginer ?



Mais cette nécessité vitale, ontologique (presque) à au moins « freiner » n’est pas rentrée dans les mœurs. L’illusion, l’endoctrinement, la chimère du Dieu « progrès », de l’émancipation par la technologie et la possession matérielle ont la vie dure. La vision néo-colonialiste du monde transparait en fond, comme une vieille lune, où tous ceux qui n’avancent pas au même rythme, refusant « la marche vertueuse du progrès » sont déconsidérés, raillés, conspués ou caricaturés.



Amish, âge des cavernes… .



Comme les conquistadors d’antan, voilà que les libéraux vénérant le « marché » viennent prêcher la bonne parole, prêtres missionnaires évangélisateurs d’un modèle productiviste inepte, dépassé, triste, prédateur jusqu’à la destruction. La loi du plus fort, le règne de l’individualisme, la concentration insensée des richesses par une poignée, et par-dessus tout, le « tour de force », faire accepter cela à tous les autres.



Ma seule nuance dans cette « Hypothèse K » tient dans la définition même du mot « Science » puisque qu’Aurélien Barrau exprime souvent l’idée qu’on nous vole les mots, qu’on les vide à dessein de leur substance et de leur sens pour mieux s’en servir dans des logorrhées serviles et mièvres.



J’ai eu du mal à associer des qualificatifs de « prosaïque » et de « poétique » à la Science comme l’envisage l’auteur même si je crois deviner le sens de son propos, l’urgence de son propos ! Cette notion de « trahison » salvatrice, je l’appréhende sans en mesurer les conséquences. La faute sans doute, à mes capacités limitées à voir aussi loin que lui, à concevoir ce nouveau paradigme dont il dessine les contours, mais qui reste encore nébuleux pour moi.



Je continue (à tort surement) d'attribuer à la Science une signification épistémologique. C’est, je crois, avant tout, un contrat tacite entre les chercheurs, les hommes, une méthode rationnelle d’explication de la nature avec les seules ressources de la nature. En tout cas c’est le postulat vertueux. L’objectif est la cohésion des sociétés par une construction du savoir collectif, auquel on peut adhérer, car réfutable, en mouvement et non dogmatique. J’aime bien une phrase de Patrick Tort qui résume cela de manière un peu provocante en disant que « La religion c’est la vérité révélée, la science c’est la vérité démontrée ».



À écouter aussi, ou lire, Guillaume Lecointre qui expose clairement les « piliers » fondateurs de la Science : scepticisme initial ; réalisme ; rationalité (logique et parcimonie) et matérialisme méthodologique. Ce sont les règles du jeu qui permettent d’avoir « confiance » (au sens où l’entend Gérald Bronner par exemple, dans la « Démocratie des crédules »). Confiance mesurée, emprunte d’esprit critique, mais confiance quand même « l’essence de toute vie sociale est la confiance – Gérald Bronner ».



On laisse à la porte de l’édifice où l’on bâtit les savoirs ses certitudes, la métaphysique, tout comme l’intentionnalité. Bien entendu on pourrait me rétorquer « constructivisme des faits », « relativisme social, historique ou conceptuel », mais la Science est un pari sur le long terme. Ne restera plus rien, tôt ou tard, du messager qui a proféré telle ou telle théorie, loi, mais bien uniquement le message si celui-ci n’est pas réfuté par la démonstration. Les principes de la thermodynamique par exemple sont consubstantiels d’une époque d’industrialisation naissante, de la surrection des « machines ». Mais pour autant, on a oublié la plupart de ses fondateurs alors que les formules s’appliquent encore.



Il y a la donc d’un côté la « Science » (inévitablement amorale) et de l’autre, « les usages de la science ». Bâtir une centrale nucléaire ou fabriquer des bombes atomiques est un choix, qui ne dépend plus des mécanismes intrinsèques d’élaboration collective des savoirs, de l’universalisme de la construction des connaissances, mais, s’inscrit dans une strate différente de la société, que l’on peut assimiler à la sphère citoyenne, politique, philosophique et par essence, cette fois, morale. Peut-on reprocher à Ernest Rutherford, par exemple, ses travaux sur la physique nucléaire (lui qui en est un des pionniers), les conséquences de ses recherches (auxquelles il ne conférait d’ailleurs que peu de perspectives ou d’application réelles) et par capillarité, le rendre responsable d’Hiroshima ?



Je comprends bien qu’on pourrait, bien en amont, nuancer sur le cap, les attendus de la Science, mais n’est-ce pas déjà rompre avec ce contrat tacite et universaliste qui rendent les contenus partageables et objectifs ? N’est pas là déjà, orienter le débat par conviction et se risquer sur des chemins inconnus ? Mais peut-être aussi que l’urgence de la situation nous contraint à arbitrer rapidement ce choix cornélien.



Redéfinir la Science, comme le souhaite Aurélien Barrau, en se référant à l’un des premiers récits scientifiques, De Rerum natura et sa composition poétique (en hexamètres dactyliques), je me sens un peu perdu, perplexe face à cette idée.



Mon propos est déjà trop long, je m’en excuse. Ce que je retiens de ce livre, c’est la position sans concession d’Aurélien Barrau, sa révolte (que n'aurait pas renié Jean Genet qu'il admire, je crois), quitte à choquer ou risquer d’être déconsidéré, lui qui pourrait se satisfaire de sa notoriété, de son statut et de son parcours.



Peut-être oui, se tourner vers la poésie, la contemplation à l’heure ou un premier ministre, aux allures improbables d’homoncule grotesque, esprit sclérosé, réactionnaire, d’un autre siècle, engoncé dans une carapace juvénile, assène, lors d'un discours de politique générale insane, des coups de canon qui montrent que l’espoir d’un changement profond de mentalité s’envole chaque jour un peu plus. Les mots, froidement martelés : « production », « progrès », « réarmement », « consommation » sont autant de clous sur le cercueil de notre humanité.



Je regarde le monde qui m’entoure, m’étonne du peu de considération devant le constat effroyable de l’éradication systématique de la vie. « Silence dans les champs », « Nature silencieuse », business as usual, cocon technologique. Circulez, il n’y a (plus) rien à voir ni à entendre ! Et, face à cela, on rencontre beaucoup de mépris, de suffisance, de sophismes faciles qui catégorisent, ostracisent, disqualifient. Le dogmatisme du libéralisme économique, des logiques illogiques du « marché » auront remporté la bataille politique et des esprits. Voilà rendus milliardaires des vendeurs de sacs à main ou des personnages vulgaires, boursoufflés d'arrogance, pensant désormais pouvoir conquérir l’espace, bafouant les cieux, poussés par une grotesque mégalomanie, dépensant des fortunes afin de planter un insignifiant drapeau sur une planète morte. Et après ?

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