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Citations de Azouz Begag (245)


Qu'est-ce que c'est "Tombé dans le champ" ? Quel champ ? Quel honneur ? J'aurais préféré que Larbi tombe dans notre champ de patates... Qu'il se tue à travailler pour nous aider à manger...
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Un enfant vient enfin à son secours. Il s'appelait Aziz — ça veut dire " le chéri ". Il conduisit Zowa chez lui. Le peuple d'Aziz vivait dans une oasis. En arrivant, (...) Aziz le présenta à ses copains. On lui posa mille questions sur ses branches, ses racines, son nid d'origine, et cætera, et cætera...
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― C’est quand que tu achèteras, le golden retriever ?
J’ai prétendu que je réfléchissais encore. Cette adoption méritait réflexion, non ?
Elle avait préparé sa seconde salve
― Pour le divorce avec maman, tu as beaucoup moins réfléchi que pour le chien !
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Pour lui qui vit depuis toujours au jour le jour, ne pas avoir de racines l'indifférait royalement. Il m'a d'ailleurs dit : "Tu t'emmerdes pour rien, frangin, moins on a des racines et moins on risque de se prendre les pieds dedans !"
J'ai trouvé belle sa métaphore, mais elle ne me concernait pas du tout, car je pensais exactement l'inverse. L'ignorance de mes racines m'empêchait de grandir.Né à Lyon, j'étais un français des branches, certes, mais j'avais besoin de connaître mes souches africaines.
Pour faire de nouvelles feuilles. (p. 17)
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A qui parle-t-il? Il a peur dans ses yeux. Il croit qu'on l'abandonne parce qu'on ne l'embrasse plus. Je pousse un grand soufflement pour dire que je n'aime pas ce jeu qu'il joue.
- Dis "astarfighullah", malheureux!
Après un soupir, il faut toujours dire "astarfighullah". Après un rot, il faut dire "el'hamdoullah", en commençant à manger il faut dire "bism'illah". Il faut toujours dire quelque chose à Allah quoi qu'on fasse.
- Il vous observe. Il a l'oeil sur vous, dit Abboué.
Pour que je puisse me sentir plus libre dans la vie.
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Leurs chansons (chanteurs de fado) disent que l’enfance est un été dont on ne revient pas quand, au seuil de nos portes, septembre a déposé sa première feuille morte.
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Une sirène de bateau hurle. Nous sommes à bord du Ville-de-Marseille.
Nous regardons le vieux port qui s'en va derrière, la Canebière qui remonte vers la gare Saint-Charles, nous passons devant l'île de Monte-Cristo et sa légende du prisonnier, nous disons au revoir à la Bonne Mère en imitant l'accent de Fernandel, de Raimu et de Marcel Pagnol. (...)

Sur le pont qu'une brise commence à fouetter, mon père a déposé nos valises en cercle pour nous protéger du froid et surtout pour surveiller les richesses destinées aux cousins de là-bas. Il a dû voir cette tactique de campement dans les films de John Wayne, quand les Comanches attaquent les caravanes d'immigrés irlandais. Ou peut-être a-t-il entendu parler de la smala de l'émir Abdelkader.
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Son visage ressemblait à un coquillage ridé. Il avait des yeux bleu pâle enfoncés très près l’un de l’autre. Son nez tombait sur la lèvre comme un crochet. Mon père avait les mêmes rides que lui. Pas les mêmes yeux. Les siens étaient noirs comme des olives lustrés et d’une vivacité caractéristique des gens des hauts plateaux sétifiens.
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« On dirait que tu pleures », m’a dit Zola en me tapotant la main.
J’ai passé de nouveau un doigt sous mes yeux pour voir. Je me suis défendu :
« Non, c’est la pluie. »
Elle a dit :
« Tu veux prendre ma main ? »
Elle m’a tué.
Elle m’a fixé droit dans les yeux. Elle voulait que son père affronte la réalité en face. Elle était invraisemblable. Et moi, déboussolé.
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Pour moi, c'était ça , profiter de la vie. Ne plus avoir peur d'aimer.
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"Zaloupri du monoprix, zalopard du grand bazar !"
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On a repris les vélos. Une bonne ambiance dans l’air, grâce aux langues étrangères. Notre équipe reflétait les derniers rayons du soleil. L’après-midi se consumait à petits feux et déclinait dans le ciel du côté américain de l’horizon. […]. Le soleil pouvait à présent faire sa révérence au jour mourant et embraser une ultime fois la surface lisse et opaque de son amante la mer.
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A ce moment là, des milliers de chiens se sont mis à aboyer.
La tension montant comme un nuage atomique et un volcan plein de haine allait vomir d'un instant à l'autre.
Les gueules braquées au ciel, les corps tendus comme des arcs, les pattes en flexion extrême, les bêtes n'attendaient qu'un signal pour se ruer contre les hommes en bleu.
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J'aurais voulu faire marche arrière: effacer le cauchemar, re-aimer ma femme, me re-marier, re-commencer, re-essayer d'être heureux- tout, pour ne plus entendre cette dame en noir. On pouvait appuyer sur la touche rewind dans la vie, non? Faire souffler le vent contraire. Machine arrière, toutes! Où était-elle, cette touche?
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J’ai noté sur mon carnet:

Les vieux qui ont vécu,

se taisent,

pour laisser des rêves

aux enfants

qui n’ont encore rien vu.

Ils pleurent la nuit

pour ne gêner personne
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Pour le divorce avec maman, tu as beaucoup moins réfléchi que pour le chien.
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On rentre chez nous, là où tous les gens ont la même tête que nous, c’est ce petit détail qui me manque le plus et que j’aime le plus. Je sais que je n’aurai pas peur de me retrouver au milieu de mes semblables. Pas comme en France où je suis trop différent des gens d’ici, je le sais, je le sens dans leurs yeux.
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Le train atteint la ville de Sétif. Le voyage est terminé. Nous arrivons sur la terre de nos gènes, le berceau des parents, l’endroit où mon arbre a ses racines et mes ancêtres me consolent, ça me pique le cœur de savoir que mon père et ma mère ont été enfants avant moi, j’ai du mal à le concevoir, c’est là qu’ils se sont rencontrés, près de ce bourg de grande humilité où, dans les rues et aux terrasses des cafés, sur les bancs publics et sous les oliviers, mon papa va revoir des vieux qu’il connaît depuis toujours, et où je suis fier d’être son fils, de venir de lui, parce qu’en France il n’est personne, juste un numéro de Sécurité sociale et une carte de travail. Mais ici, chez lui, il est quelqu’un, avec une histoire, une terre et des amis, il n’a pas besoin de papiers pour prouver son identité. Ici, il ne craint plus la nuit.
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Azouz Begag
«il faut pleurer ensemble, rire ensemble pour mieux avancer ensemble.»
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C'est la mort de Mériam, la seule cousine de ma mère, qui habitait à Clermont-Ferrand, qui a tout changé dans ma tête. A huit heures du matin, il a sonné à la porte, le facteur, et tout le monde a pensé au pire, comme d'habitude et cette fois-ci il ne s'est pas gêné pour arriver. "Mériam décédée..." C'est moi qui ai lu le premier le télégramme et aussitôt ma mère a commencé à se déchirer les joues avec les ongles pour se punir d'être encore vivante, puis elle s'est mise à hurler des mots au ciel qui explosaient de rage comme des bombes. Souffrance atroce, aveugle, mais personne n'osait rien faire. Mériam était morte et on n'y pouvait plus rien. Il fallait laisser ma mère pleurer pour se venger de Dieu. Toutes mes soeurs ont pleuré aussi, mais pas moi. Je n'arrivais pas. J'ai essayé de me forcer : c'était tout sec dans mes yeux.
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