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Critiques de Bastien Vivès (1090)
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La grande odalisque, tome 1

Carole, Alex et Sam, la petite dernière, sont devenues les trois Princesses des monte-en-l’air et de la cambriole.

Quand elles passent, les musées trépassent… Elles se jouent des systèmes de sécurité les plus sophistiqués, des gardes vigilants et soupçonneux, car il y a toujours dans ces immenses bâtisses une vieille porte oubliée par où elles s’introduisent avec une grâce féline pour commettre leur forfait… Arsène Lupin lui-même en reste comme deux ronds de flan.

Trois caractères bien trempés aussi ! Carole, la sagesse incarnée, la solaire, vénérée par ses deux complices ; Alex, l’imprévisible, la romantique déjantée qui part en vrille pour un simple coup de cœur ; Sam, la sombre, la taciturne, qui fait corps avec sa moto…

Trois vies qui donnent le tournis et où l’indice carbone n’est guère respecté… Car il s’en passe des choses dans cette BD haletante : on dévalise le musée d’Orsay, on va se faire oublier sous les cocotiers, on fonce au Mexique pour s’en prendre à un caïd de la drogue qui n’a rien pigé au film ; entre deux, on fait une bringue de tous les diables dans les boites de nuit les plus huppées ; on retourne à Paris pour voler, soyons fous, « la Grande Odalisque » de Ingres, et j’en oublie…

Je me demande quand même si les auteurs n’ont pas un compte à régler avec les musées, car ces poursuites à motos dans les galeries du Louvre, ces tirs de roquettes, ces fusils mitrailleurs qui s’en donnent à cœur joie, ne me paraissent pas de nature à assurer la pérennité des quelques chefs d’œuvre qui y sont exposés…

Je suis allé illico chercher le second tome dans l’une de mes résidences secondaires, à la bibliothèque municipale.

De jolis dessins au ton pastel, des formules qui font mouche : une chouette BD pour une soirée pluvieuse.

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Une soeur

Dans la voiture qui les emmène pour des vacances en Bretagne, Antoine et son petit frère, Titi, jouent à la console. Sur la route, leur maman reçoit un appel de son amie, Sylvie, qui lui annonce qu'elle vient de faire une fausse couche à 3 mois de grossesse. C'est là que les enfants apprennent que leur maman en a fait une aussi, juste avant la naissance d'Antoine. Arrivée à bon port, toute la petite famille prend possession des lieux. Le frigo hors-service, le papa n'a plus qu'à le réparer. Dès le lendemain, les enfants filent à la plage pendant que les parents vont au marché. Sur la route du retour, ils se font chamailler par trois jeunes qui ont volé un Pokémon à Titi. Durant la bagarre, l'un d'eux a fait tomber une liasse de billets. Pas moins de 60€ que les enfants décident de se partager en secret des parents. Le lendemain, au réveil, Antoine est surpris de découvrir, dans l'un des lits de la chambre, une jeune fille en train de dormir. Il s'agit d'Hélène, la fille de Sylvie. Toutes les deux sont venues passer quelques jours en Bretagne afin que cette dernière puisse se reposer ...





Ah, les premiers émois amoureux... Il est certain que le jeune Antoine, à tout juste 13 ans, n'oubliera jamais ses vacances. Dans la maison de famille, en Bretagne, l'adolescent va nouer une amitié singulière avec la belle et troublante Hélène, de 3 ans son aînée. Bien qu'un peu distante au premier abord, la jeune fille va se rapprocher de lui et lui faire découvrir bien des choses. Alcool, cigarette, pétard et sexe ! Tout un programme pour Antoine, tout juste sorti des jupons de sa maman ! Bastien Vivès dépeint avec justesse les premiers émois d'un adolescent. L'auteur joue sur l'ambigüité des rapports : amour fraternel ou amourette ? À la fois drôle, touchant, cru parfois, ce roman graphique doux-amer nous plonge dans une atmosphère languissante où l'on prend le temps de vivre et de découvrir. Graphiquement, le trait est épuré et va à l'essentiel, les visages étant parfois esquissés. Un album touchant...
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Le chemisier

Vivès est un auteur sur qui j'ai du mal à me faire un avis définitif. Je le trouve talentueux, j'aime son trait simple, efficace, élégant. En revanche, j'avoue que je n'aime pas le type, en tout cas de ce qu'il laisse paraitre dans les interviews que j'ai pu lire. Il me parait prétentieux, si sûr de lui et de son talent qu'il semble s'autoriser à être au mieux pédant, au pire un gros con. C'est un jugement totalement subjectif et qui ne repose sur rien, après tout je ne le connais pas mais c'est ce que je ressens de lui. Cet a priori sur l'homme ne m'empêche pas de m'intéresser à son travail. Ainsi, attirée par une belle couverture, j'ai eu envie de lire ce "chemisier" qui a globalement eu de bons échos. Je ne me joindrai pas aux louanges, je n'ai pas aimé.



Le sujet aurait pu être intéressant : une jeune femme insignifiante qui subit sa propre vie se révèle à elle-même suite à un hasard a priori anodin. Malheureusement, j'ai trouvé que le sujet n'était pas traité de façon intéressante. La B.D est creuse, vaine et ne raconte rient tout en se donnant de grands airs. Certes, le dessin est très agréable à l’œil, le trait, épuré à l'extrême, est fin et délicat, j'aime ce style minimaliste, le découpage est bien fait mais le propos est sans intérêt. Les personnages ne sont ni attachants, ni intéressants, ils peinent à exister. L'histoire se résume à un enchaînement de scènes de sexe pas émoustillantes pour un sou. De plus, j'ai trouvé qu'il y avait pas mal de clichés.

Dans une interview sur laquelle je suis tombée, Vivès parle du "chemisier" comme d'une comédie. Euh... Vraiment ? Vivès et moi on ne doit pas avoir le même humour. Je n'ai pas esquissé ne serait-ce que l'ombre d'un sourire au cours de ma lecture et je n'ai même pas imaginé que c'était le but visé par l'auteur.



Quand je suis arrivée au terme de ma lecture, je me suis demandée "et donc ?" Et donc rien...

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Le chemisier

Une jeune étudiante, Séverine, à la vie banale, en couple avec un jeune homme qui s’intéresse plus aux séries et aux jeux vidéo qu’à elle, entre en possession par hasard d’un luxueux chemisier en soie qui va bouleverser son existence. ● J’ai aimé les dessins, précis et élégants, mais j’ai trouvé le scénario d’une prétentieuse modernité. Les liens de causalité sont effacés au profit d’un récit sans logique apparente : on ne comprend pas les motivations de l’héroïne, ses errances sexuelles (avec de nombreuses scènes de sexe, la plupart assez laides). ● Le dessin met bien en relief le changement physique que lui procure le fameux chemisier – il met en avant sa poitrine – ; quant à la métamorphose psychologique et existentielle qu’il opère, pour moi c’est incompréhensible. Sauf à considérer que changeant le regard des hommes sur Séverine, il lui redonne confiance en elle, la rend belle et désirable : mais faut-il aux femmes le regard des hommes pour oser être elles-mêmes ?... Est-ce cela le « nouveau portrait féminin résolument adulte et contemporain » que vante le résumé éditeur ? ● Finalement, si l’illogisme scénaristique « fait moderne », l’arrière-plan idéologique est plutôt ringard ! ● C’était le premier album de Bastien Vivès que je lisais, je ne savais pas qu’il était si connu – et si primé – dans le milieu de la bande dessinée, et je n’ai pas été emballé.
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Polina

Ne connaissant Bastien Vivès que par le biais peu concluant de son ode au petit bassin fermé Le Goût du Chlore , je récidive courageusement , si , si , avec Polina dont on ne cessa de me vanter les mérites totalement justifiés après coup !



Polina Oulinov , ma vie , mon œuvre .

De son entrée , dès son plus jeune âge , à l'académie de danse afin d'y suivre les cours du si prestigieux mais intraitable Bojinski qui deviendra plus tard son mentor à la consécration au sein d'une petite troupe indépendante Allemande , le parcours atypique d'une jeune femme qui fit de sa vie un modèle de rigueur et de sacrifices .



Roman graphique par excellence , Polina n'est pas sans rappeler le fameux Black Swan tant le goût de l'effort jusqu'à l'oubli absolu de soi est omniprésent .

Sans être un modèle de précision , le dessin bicolore au trait aussi approximatif qu'aérien - ce qui est un minimum dans le domaine – retranscrit cependant à merveille toute la grâce et l'âpreté d'une telle discipline .

Ses amis , ses amours , ses emmerdes , tout y passe , rien ne lasse .

Un album qui , au départ , avait peu de chances de m'enthousiasmer au point d'oser entrechats , arabesques et fouettés dès potron-minet pour finalement m'offrir une magnifique ITT de 300 jours , la double fracture tibia-péroné étant à ce prix...



Polina : c'est encore Jean-Jacques Goldman qui en parle le mieux : «  Il suffira d'un cygne... »

http://www.youtube.com/watch?v=XmlpxIJ1BqY
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Une soeur

Quand une semaine de vacances d'un jeune adolescent se transforme en moment inoubliable, l'éveil à l'autre, les interdits que l'on brave, l'impression que les heures passent comme des minutes, des émotions inconnues, "Une soeur" parle de ces moments avec beaucoup de justesse et de sensibilité. Il y a une tendresse évidente chez Bastien Vivès pour ses personnages qui cueille le lecteur des les premières pages. le dessin lui est des plus réussit, il y a une forme de fragilité qui force l'admiration. Une très belle parenthèse amoureuse avec un final imprévu. Un peu de tendresse dans ce monde de brutes, merci Bastien Vivès.
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Dernier week-end de janvier

Il faut savoir que le dernier week-end de janvier a lieu un très important festival de bande dessinée à Angoulême où se déplacent une bonne partie des auteurs afin de promouvoir leurs œuvres. Il y a de la compétition car peu de prix sont finalement décernés. Il faut être le meilleur dans sa catégorie pour pouvoir l’emporter.



Cependant, ce qui intéresse notre auteur, c’est plutôt la rencontre avec son public et de préférence les femmes. Quoi de plus important qu’une relation adultérine ? C’est cela le prix de consolation.



Ce que je trouve assez remarquable chez cet auteur pour le moins très contesté actuellement, c’est qu’il décrit un récit très simple, très humain où l’enjeu est hautement immoral. On ne touche généralement pas à la femme d’autrui surtout quand cette personne vous fait la confiance d’entrer dans sa vie. Mais bon, tout est présenté comme si c’était normal. Il n’y aura aucun égard pour le pauvre compagnon qui est trompé. Aucun.



J’avais envie de lire cette œuvre pour voir si les graves accusations portées sur l’auteur avaient un fondement réel. Bref, je cherchais sans doute inconsciemment des indices. Il n’en n’est rien. Certes, on pourrait reprocher un certain machisme mais l’image de la femme est plutôt bien respectée.



J’arrive à la conclusion que les moralistes ont toujours quelque chose à reprocher à des auteurs un peu plus anticonformiste et libertin. Mais bon, j’avoue avoir lu bien pire ces derniers temps sans que personne ne trouve à y redire et pourtant. Bref, c’est lui qui est dans le collimateur actuellement. Demain, cela sera un autre. A la Justice de faire son travail correctement et de l’innocenter le cas échéant.



Au final, j’ai plutôt bien aimé ce récit de ce dernier week-end de janvier. Je retiens que les auteurs ne vont pas à Angoulême que pour signer des autographes à leurs fans mais également pour s’envoyer en l’air avec eux. Après, je dis que chacun fait ce qu’il veut tout en respectant la loi. Maintenant, respecter la morale, c’est également mieux mais bon, on n’est pas obligé.
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Dans mes yeux

Elle était là, dans cette bibliothèque universitaire, un soir. Il la regardait travailler, penchée sur ses feuilles. Elle a bien senti ce regard sur elle et, ses yeux bleus posés sur lui, lui a demandé ce qu'il y avait. Elle lui dit qu'elle est étudiante à la fac de lettres, qu'elle doit réviser pour son partiel et que son livre de Wittgenstein sur le langage est plutôt chiant. D'ailleurs, elle n'a déjà plus envie de réviser... Ils s'enfoncent dans la nuit noire, il la raccompagne chez elle. Elle lui dit qu'il faudrait qu'elle revienne pour travailler plus sérieusement et puis qu'elle doit y aller. Un rendez-vous vaguement pris, sûrement, puisqu'ils se retrouvent à la bibliothèque, plus tard. Mais aucun n'a réellement envie de travailler. Ils vont finalement aller manger tous les deux...



Bastien Vivès se place dans la peau du jeune homme que l'on ne verra jamais et dont on ne saura jamais le nom. Il croque cette jeune fille frêle, si belle, touchante, un peu timide, avec douceur et finesse, faisant la part belle aux émotions, à cette relation intime qui s'installe gentiment et aux conversations parfois gênées ou tout en retenue. Le lecteur ne voit que cette jeune femme, infiniment tendre et émouvante, dans ses gestes et ses mots. Voilà un procédé intime vraiment original qui nous offre de belles séquences émouvantes et attendrissantes. Dépourvu de tout cadre, le dessin aux crayons de couleurs, spontané et délicat de Bastien Vivès, regorge d'émotions.



Il se perd Dans mes yeux...
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Le Goût du chlore (BD)

Brice disait : «  Je sais nager...mais pas dans l'eau ! « 

Tel sera également l'adage de notre héros scoliotique missionné par son kiné qui , à part les jambes et les bras , maîtrise...



Premier constat , avis à toute personne présentant une allergie prononcée envers le bleu et cela , sous quelque forme que ce soit, le cyan , le saille ou de bresse - celui d'Auvergne étant le plus toxique ;)...la présence d'un allergologue pourrait très rapidement s'avérer salvatrice...

Si ce récit ne prit jamais l'eau au risque de boire la tasse , il ne déclencha , cependant , jamais de raz-de-marée euphorisant . Bien supérieur à un programme télé débilitant au titre aussi poussé que son intérêt - splash - bouse infâme lancée , une nouvelle fois , pour occuper au mieux le temps de cerveau disponible , le Goût du Chlore fait dans le contemplatif , la sérénité bouddhiste et moi , au bout d'un moment , la sérénité , ça me gonfle...

A noter qu'en son temps , j'avais également proposer à TF1 le même type d'idée de génie mais sans la flotte ! N'ayant alors attiré comme sponsors que les PFG et les appareils médicalisés «  Les roues de l'infortune «  , ce programme pourtant prometteur ne vit , hélas , jamais le jour . Dommage . L'audace effraie...comme le fonds de l'air...



Alors , qu'est-ce qu'il va faire le p'tit gars ? Hein ? Un indice , l'action se passe dans une piscine..

Bien vu ! Il va nager en long , en large , en travers , en diagonale , en quinconce , sous l'eau...

Pour l'épisode miraculeux «  sur l'eau «  , merci de vous référer à son pote , un peu frimeur il est vrai , Jésus , qui d'ailleurs le paya chèrement en son temps , le milieu aquatique chloré étant aussi susceptible qu'impitoyable ! Nul n'oubliera sa dernière saillie verbale , preuve irréfutable d'un certain humour à défaut d'un humour certain : j'le croix pas !

Bref , il va en bouffer du chlore mais aussi faire des rencontres , LA rencontre , l'autre , sa possible moitié , la femme , sirène incontestée du grand bassin...d'Arcachon .

De rendez-vous marquants en rendez-vous manqués , ce duo désynchronisé se cherche , s'apprivoise au gré des planches , au rythme de la marée venant immanquablement s'échouer sur la grève...

A déplorer la regrettable absence de toute attaque de squale , d'algue marine à fort pouvoir défoliant ou du moindre petit bigorneau atteint du syndrome Gilles de la Tourette qui eût pu bouleverser ce lent mais cependant gracieux ballet en vase clos .



Dessin épuré et minimaliste , trame simple et touchante , un bon moment , au final , qui suscita presque l'envie d'enfiler mon p'tit shorty en pure laine vierge et d'aller tirer quelques longueurs dans le pédiluve , c'est dire...



Le Goût du Chlore : comme un arrière goût d'inachevé...
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Le chemisier

Je finis mon parcours avec cet auteur par sans doute ce qui est le pire des trois albums empruntés.

Une jeune fille banale, c'est à dire soumise à la débilité de son mec, découvre que si elle porte un chemisier qui met en valeur ses nichons (désolé pour la vulgarité mais cette bande dessinée le mérite), elle fait bander tous les mâles qui passent.

C'est doublement malsain, pour les hommes comme pour les femmes.

Cela se finit bien sûr par l'acmé du cliché sexiste : elle écarte les cuisses pour l'homme de la famille chez qui elle faisait du baby-sitting : allez, venez donc, petite récompense...

C'est une bande dessinée pornographique qui n'ose même pas l'être.
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Bastien Vivès, Tome 5 : La guerre

C'est la guerre brocardée. La guerre des cultures : l'explorateur donne des leçons aux autochtones. Les soldats préfèrent sauver Penelope Cruz que l'un de leur camarade. Les femmes font la guerre aux hommes pour les beaux yeux d'un chanteur pour dames. Les Russes bombardent l'Occident sans sommation. Un général désoeuvré hésite entre attaquer Monaco, la Corse ou la Bretagne. À ses conquêtes et ses victoires César préfère mourir pour Cléopâtre.



Comme dans les deux premiers tomes, l'amour et la famille, dans cet album minimaliste, Bastien Vivès est cynique et incisif. De plus, il y fait preuve d'un engagement réjouissant.

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Elle(s) : Alice, Charlotte et Renaud

M'ouais, bof, bof...



L'histoire de deux copines amies pour la vie à la recherche de l'amour avec un H majuscule.

L'une, Charlotte, bouche à la Emmanuelle Béart (post-opération), agace au plus haut point et semble tenir la dragée haute à Guy l'Éclair lorsqu'il s'agit de se désaper. En effet, une lettre énamourée d'un prétendu prétendant et hop, Charlotte elle a plus de culotte.

L'autre, Alice, qui adore tenir la chandelle, a tout de la bonne copine foncièrement enjouée. Là où il y a un truc que je ne m'explique toujours pas, c'est comment une fille gaulée de la mort comme elle, et capable de postuler pour la série Vixen de ce petit canaillou de Russ Meyer, semble connaitre aussi peu de succès auprès de la gente masculine. Espace, frontière de l'infini...Même Spock semble sécher sur le cas Alice, c'est dire...

Ajouter à leur quotidien fait de bitures et d'amourettes forcément sans lendemain le bon gars un peu lunaire qui aimerait bien que Charlotte enlève sa culotte, voire plus si affinité. T'as pensé à écrire une bafouille mon gars ?

Visiblement, Renaud ne connait pas le mode d'emploi d'où ce mode loose un brin usant à la longue.



Dessin sympatoche, scénario sans surprise.

Le p'tit plus appréciable quand même, un final tout en douceur et légèreté mais insuffisant pour pouvoir prétendre avoir passé un bon moment...

Pas le bon coeur de cible peut-être ?



2.5/5

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Hollywood Jan

Jan Herst est un ado mal dans sa peau qui après avoir souffert au collège intègre en au Lycée Jules Ferry intègre la classe de Seconde B. Nous sommes en 1996-1997, et nous suivons ses heurs et ses malheurs durant cet âge merveilleux pour les winners qui sont dans la norme imposée par les fresh airs et tout autant douloureux que terrifiant pour les losers qui n'en font pas partie et qui sont fréquemment marginalisés (voire violemment marginalisés : on appelle cela le harcèlement scolaire, mais il faudrait l'appeler le harcèlement adolescent pour appeler un chat un chat !)

Pour survivre, il s'est réfugié dans un monde imaginaire dans lequel il coaché et protégé par Arnold Schwarzenegger, Sylvester Stallone et Russell Crowe. Et ces derniers ne savent plus à quel saint se vouer quand IRL Jan se lie d'amitié avec Jean-Baptiste qui le prend sous son aile, pire encore quand il se met à ressentir d'étranges sentiments pour le belle Charlène... Schwarzie pète un câble et passe en mode Terminator : Jan a-t-il suffisamment gagner en maturité pour pouvoir l'affronter ???

Tout se passe dans la tête de Jan et on alterne rêve et réalité. Dommage que les frontières ne soient jamais effacées : la réalité influe sur le monde imaginaire de Jan, mais le rêve n'influe pas sur la réalité de Jan. L'idée est originale dans sa conception comme dans son exécution, et le thème de l'adolescence est traité avec sérieux, tact et pudeur (du coup on aurait pu se passer des cochonneries verbales ou physiques de Russell Crowe ^^)....

Toutefois la structure en sketches m'a laissé de marbre : je sais que c'est à la mode, et que cela fait partie des machins à faire pour faire repéré par les prescripteurs d'opinions qui n'ont dans le rétroviseur que les critères de la white lit dont tout le monde se contrefout, mais moi j'ai eu l'impression de débarquer au milieu d'un truc sans début et sans fin (ça aussi c'est à la mode : ne pas indiquer si c'est fini ou à suivre... que c'est chiant, voire que c'est nul)... Est-ce que le dessinateur Michaël Sanlaville et le scénariste Bastien Vivès sont orphelins de leur compère Balak ??? Je vais me consoler en me replongeant dans la saga "Lastman" ^^
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Bastien Vivès, Tome 3 : L'amour

Les femmes ne devraient pas poser des questions aux hommes sur l'amour. Vouloir connaitre leurs fantasmes les expose à des réponses choquantes (mais après tout un fantasme n'est pas destiné à être réalisé).



Les hommes ne devraient pas s'imaginer qu'ils sont irrésistibles, non toutes les femmes n'ont pas envie de coucher avec eux. Encore moins quand ils se vantent de quelque particularité physique qu'ils supposent les faire fantasmer.



Avec un dessin expressif bien que réduit au minimum, Bastien Vivès passe au crible l'amour à deux, c'est caustique, souvent inconvenant, toujours bien vu et drôle.

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Le chemisier

Encore une fois, je suis déçue par Vivès. Je concède que le trait fin, minimaliste, donne une sensualité folle au récit ainsi qu'une forme d'immédiateté qui sied parfaitement au propos de l'auteur.

Pour autant, je suis restée de glace face aux chamboulements qu'apporte le chemisier dans la vie (si pourrie que ça ?) de notre protagoniste. Je n'ai eu ni empathie, ni agacement, ni rien, vis-à-vis d'elle. J'ai eu plus l'impression de lire l'esquisse d'un fantasme ou d'une suite de clichés qu'autre chose.

Je suppose que les amateurs de Vivès crieront au génie ; les autres, lisez-le pour vous faire un avis, mais ne soyez pas surpris si vous n'en retirez rien.
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Polina

«La souplesse et la grâce ne s’apprennent pas c’est un don. Suivante … »



Il faut être la meilleure pour rentrer à l’Académie de danse Bojinski. Quand le regard du maître se pose sur la jeune fille, il ne voit plus en elle une fillette mais une future danseuse étoile. Il va s’acharner pour que Polina frôle l’excellence, jusqu’à l’épuisement, jusqu’au sang. Quand on entre dans le cours de Bosinski plus rien à d’importance. Tu ne dois vivre, respirer, bouger, marcher que par et pour la danse. Pourtant danser c’est toute sa vie. Mais danser pour qui, pour quoi ? Telle est la question que lui pose son professeur qui va la pousser au-delà de ses limites.



Devenir danseuse étoile est un sacerdoce, Polina va vite le comprendre à ses dépends.



Bojonski est redoutable, cruel et pourtant il va la mener au sommet. Mais la rançon de la gloire est très lourde et le prix qui mène au succès est très cher. Plus rien n’existe mis à part la danse. La suivante est là, à guetter le moindre faux pas ou à espérer la chute, la descente aux enfers qui lui permettra de prendre un billet pour les étoiles. Devenir danseuse est un chemin de croix jonché de 14 heures de travail quotidien, avec des professeurs qui en exige toujours plus. Même si tu as mal, ne jamais te plaindre. Si tu tombes, te relever encore et encore et recommencer. Le doute s’installe, les désillusions, les regrets. L’amour nous échappe, l’absence de famille et de vie personnelle se fait ressentir. Et malgré tous ces problèmes qui polluent la tête, il faut danser, interpréter, donner le meilleur de soi-même et faire ressortir des émotions contenues, maitrisées malgré la douleur, malgré tout le reste.



«La danse c’est de l’art, il n’y a pas d’adversaire et il n’y a pas de partenaire»



Bastien Vives a réalisé un roman graphique d’une pureté extrême. Sujet intéressant malgré un graphisme quelque peu déroutant au début, manque de finesse, absence de perspective, visages sans expression. J’ai vite été absorbée par l’histoire, l’écriture et finalement les dessins, de deux couleurs uniques, me sont devenus agréables et intenses.



Avant de devenir femme, Polina va devenir une artiste mais quel en sera le prix ?



«Il ne sert à rien d’aller le plus haut possible, si on ne prend pas le temps de contempler»



Polina, l’Art de ne jamais renoncer…


Lien : http://marque-pages-buvard-p..
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Le chemisier

On a tous des vêtements qui nous permettent de nous sentir plus sûr de nous, plus séduisants... Bastien Vivès pousse ici l'expérience à son paroxysme avec un chemisier de soie qui va bouleverser la vie de la jeune femme qui le porte presque par hasard.



J'ai aimé retrouver les dessins en noir et blanc, aux lignes épurées, à la fois sobres et très expressifs qui m'avaient déjà beaucoup plu dans Une Sœur.



En revanche, l'histoire m'a beaucoup moins plu. Si l'idée de départ était intéressante avec ce vêtement qui permet à une jeune femme effacée de prendre de l'assurance, la tournure que prend l'intrigue est presque sordide. J'ai été vraiment gênée par l'image que l'auteur donne de la femme : si elle n'est pas désirable, elle reste invisible, sans intérêt ; et lorsqu'elle est désirable, elle n'est plus que cela.



Une lecture assez décevante pour le coup...
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Lastman, tome 1

Il était une fois trois artistes français de talent et de passion qui au bord de l'océan de l'impossible invoquèrent ensemble les dieux du chaos pour ressusciter l'esprit des années 80/90... Depuis c'est boostés aux zygomatiques et à l'adrénaline, à l'épique et au tragique qu'ils roulent à toute berzingue sur l'autoroute de la supracoolitiude, zigzagant entre l'over the top et le too much pour éviter le WTF pour dépasser la condition de Série B... Et ces fous on en plus réalisé tout cela en suivant le mode de production japonaise puisque la saga a été chapitré de mains de maîtres pour offrir aux lecteurs 20 pages par semaine sur le site Delitoon (il paraît même que la publication de "Lastman" au Japon aurait créé là-bas une faille spatio-temporelle ^^) : bénis soient Balak, Michaël Sanlaville et Bastien Vivès d'avoir crée ce manga français addictif pour nous faire partager leur imagination décomplexée !

https://gfycat.com/fr/gifs/detail/CelebratedHarmlessAbaloneitemid=9224646



Alors que Paxtown métropole polluée,encombrée et corrompue tente de s'élever vers la lumière, de l'autre côté du miroir la Vallée des Rois terre de merveilles s'enfonce elle dans les ténèbres... Si la Vallée des Rois est le seul vrai monde que tous les autres n'en sont que des ombres (remember "Les Princes d'Ambre" de Roger Zelazny ^^), alors pourquoi les liens de causalité ont-ils été renversés tandis que disparaissent les murs de la réalité ???

Dans une Portal Fantasy complètement déjantée tout le monde accuse Richard Aldana le roi de la punchline qui emprunte autant à Bébel et Stallone qu'à Ryo Saeba et Bruce Willis d'avoir créé tout ce merdier en volant dans la Vallée des Rois la Coupe des Champions, mais c'est loin d'être le premier à avoir franchi les barrières entre les dimensions... Mais quand tout cela a-t-il vraiment commencé ? Quand un jeune branleur a promis à son mentor mourant de veiller sur sa fille adoptive hôte d'un dieu-démon plein d'ambition ? Quand un apprenti sorcier de Paxtown a invoqué de l'éther les démoniaques Roitelets ? Quand le Roi Théodore a créé la Garde Royale pour chasser les ténèbres de la Vallée des Rois ? Quand les seigneurs de la Vallée des Rois ont vendu leurs âmes au diable pour acquérir le pouvoir de vaincre la mort ? Et après tout la fin des mondes a peut-être commencé quand l'avatar noir de Dame Iguane a orchestré la rencontre du plus grand sorcier de la terre et de la plus grande guerrière de la Vallée des Roi... Et si Adrian Velba était Luke Skywalker ? Et si Richard Aldana était Obi-Wan Kenobi ? Je continue de foncer sur l'autoroute de la supracoolitude avec Balak, Michaël Sanlaville et Bastien Vivès ! Oh Yeah !!!



Je vous laisse aller consulter les critiques presse hors-sujet avec le temps et l'espace qui ont mis dans l'embarras bien des libraires et des bibliothécaires en ayant rien compris du tout au gros délire des auteurs qui passent à la moulinette Eugène Sue et Gustave le Rouge pour piocher à coeur joie chez Steven Spielberg, Quentin Tarantino et John Carpenter avant d'emprunter à "Dragon Ball", "Narnia", "City Hunter", "Ranxérox", "Robocop", "X-Files", "Die Hard", "Demolition Man" avec dans le rétroviseur "Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin" et "Les Aventures de Buckaroo Banzaï à travers la 8ème dimension"... (la liste des références et des inspirations est sans fin, sans parler d'un naming complètement issu des actrices aux poitrines les plus conquérantes de la culture pour adultes ^^)





Tout commence avec ce tome 1 dans le royaume médiéval fantastique des souverains Virgil et Efira (humour évidemment ^^), et nous suivons le jeune Adrian Velba qui veut absolument participer au grand tournoi d'arts martiaux local (héritage "Dragon Ball" ^^)… Mais les combats se faisant obligatoirement en équipe il faut être deux pour pouvoir y participer, et pas de chance pour lui son binôme déclare forfait au tout dernier moment ! C'est là qu'entre en scène Richard Aldana, un mystérieux aventurier venu d'on ne sait où qui veut absolument participer à ce tournoi quitte à s'associer à notre jeune héros… Et au premier tour, ils rencontrent les terribles frères Soares (sosies des frères Bogdanov ^^) !

Comment résumer ce tome 1 concocté par le trio Balak, Salanville, Vivès ? C'est un peu un gros revival eighties sur fond de « mais qu'est-ce que je vais foutre dans un shonen nekketsu magique ? »... L'anti-héros pro de la stonba et adepte du virilisme présente des faux-airs de Corto Maltese en version badass, alors que le héros ado présente des faux-airs de Petit Prince tout en ambitionnant de devenir un nouveau Chuck Norris ! Pour les chaperonner Marianne Velba, french beauty époque Brigitte Bardot / Jane Fonda, qui n'a aucune confiance dans ce mystérieux baroudeur venu d'ailleurs (parce qu'elle sait bien plus long qu'elle ne veut bien le montrer : préparez-vous à une avalanche de twists et de révélations car SPOILERS EVERYWHERE !). Les auteurs laissent clairement entendre que Richard Aldana vient d'un autre monde, ce qui va rapidement nous amener de manière complètement déjantée vers les terres de la Portal Fantasy ! ^^



Les dessins sont certes déroutants de prime abord, mais le découpage est remarquablement fluide ! Toutefois si ça se lit très bien et très vite, je reste persuadé que la couleur aurait été un meilleur choix que le noir et blanc… Après j'ai aussi du mal à cerner le public cible de cette série car si on joue avec les classiques du shonen, le ton, l'humour et les références sont assez adulte finalement.
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Une soeur

Comme tous les étés, Titi (dix ans), Antoine (treize ans) et leurs parents vont passer deux mois dans une maison de famille sur la côte bretonne.

Cette année, les vacances s'annoncent un peu différentes. On accueille quelques jours une amie et sa fille de seize ans, Hélène.

Ado boudeuse et insolente avec sa mère, Hélène se sent tout de suite proche des deux garçons. Loin de les snober, elle discute et joue avec eux de bon coeur.

Antoine va connaître ses premiers émois sensuels avec cette « grande soeur un peu incestueuse, quand elle veut », comme dirait le chanteur entre gris clair et gris foncé. Comme toute jeune fille de cet âge, Hélène a éperdument besoin de douceur, de tendresse, de câlins - bref, de preuves d'affection...

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Cet album me laisse perplexe.

Le graphisme est superbe, très fin, très doux, rendant les visages particulièrement expressifs et harmonieux. Montrant bien, également, le mélange de candeur enfantine et d'expressions plus adultes de l'adolescence.

Rien à redire sur la trame générale non plus, la tension va crescendo, car Hélène flirte avec le danger, parfois, et entraîne avec elle Antoine qui ne veut pas montrer ses craintes de gamin face à l'aventure.

Ce qui m'a dérangée, c'est l'insouciance parentale, frôlant l'irresponsabilité - deux jeunes garçons à la plage sans adulte, le petit de dix ans qui est chargé d'allumer seul un barbecue, l'ado de treize ans qui traîne tard le soir avec une fille à peine plus âgée... Tout semble en place pour un drame.

Autre réticence : je trouve gênant d'assister à la sexualité de jeunes gens. Et, alors qu'on entend beaucoup parler d'actes de pédophilie impunis (sans doute pas plus fréquents qu'avant, mais davantage évoqués par les victimes et plus relatés dans les médias), les quelques scènes sensuelles de l'album me mettent aussi mal à l'aise que des photos racoleuses de David Hamilton. Je n'avais pas ressenti un tel embarras en lisant le magnifique 'Blankets', de Craig Thompson.

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Pour toutes ces raisons (intérêt et réticences), je trouve ce roman graphique plus approprié aux ados à partir de treize ans qu'aux adultes...
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La grande odalisque, tome 1

Si j'étais un garçon, si j'aimais les grandes productions cinématographiques, si je voulais vivre comme James Bond, si je fantasmais sur les jolies filles (trois), si j'aimais les cascades en moto ou en deltaplane, si je trouvais qu'un tableau ne vaut que pour sa valeur à la revente, si les armes me faisaient les yeux doux avec ou sans seringue soporifique, si je me fichais de la vraisemblance comme de ma première couche-culotte (pampers ©), alors…



J'aurais apprécié cette bande dessinée. Enfin, cela reste une hypothèse. Parce que je n'aurais peut-être pas aimé la palette pastel et l'absence de ta-ta-ta-ta-ta, pam-pam-pam, vroum-vraoum-vroum-vroum.



Oui mais je suis une fille qui aime les oeuvres pleines et entières, réalistes ou pas (hein quand le héros de Gogol cherche son nez, ce n'est pas d'une crédibilité remarquable. Pourtant j'aime), avec un petit quelque chose de consistant et d'appétent. Ici, le scénario manque de consistance.

D'accord, elles volent en bande organisée, la blonde, la rousse, la brune (eh oui! Il en faut pour tous les goûts. C'est la fonction "appétence". Puis cela se rencontre fréquemment un trio féminin brun-roux-blond. Quand j'étais rousse, je conservais une copine blonde et une brune. Quand je suis redevenue brune, j'ai viré la brune pour une rousse très facile à rencontrer quand on ne vit pas en Irlande). Elles volent, elles sont sportives, égoïstes mais pas trop, immorales mais pas trop non plus. Cela dépend du vent, des pâles de l'hélicoptère, du peintre et de l'état des troupes du GIGN. Elles ne font pas que voler des tableaux; elles volent aussi à la rescousse de trafiquants. C'est le neo-romantisme.



A part cela? Pas grand chose. Elles font de la moto dans les couloirs du Louvre, se complaisent dans les fumées vertes (les goûts et les couleurs ne se discutent pas), sont immunisées contre la douleur (les chanceuses), ne semblent perdre aucun point d'énergie lors de blessures.

J'oubliais! La blonde a une forte poitrine (le scénario le souligne au cas où cela aurait échappé au lecteur). Carole pourra donc répondre à de nombreuses petites annonces si jamais le besoin s'en faisait sentir.



Un deuxième tome est prévu. Je suis très heureuse pour lui. Mais sans moi.

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