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Citations de Bertrand Russell (353)


... tout plaisir qui ne fait pas de mal aux autres doit être estimé.
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Bertrand Russell
Sur le plan historique, le fait que le Christ ait même jamais existé est plutôt douteux, et quand bien même aurait-il existé, on ne sait rien à son sujet, et par conséquent je ne me sens pas concerné par la question historique, laquelle est une question très complexe.
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De voir dans le travail une vertu cause un tort immense.
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La vie universitaire est si différente de la vie dans le monde commun que les hommes dans un tel milieu n'ont généralement aucune notion des problèmes et des préoccupations des hommes et des femmes ordinaires.
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À ce propos, le but de l'éducation ne devrait surtout pas être de faire en sorte que tous les êtres humains pensent de manière semblable, mais plutôt que chacun en vienne à penser d'une manière telle qu'elle permette la plus grande expression de sa liberté.
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Les institutions politiques et sociales doivent être évaluées à l'aune du bien ou du mal qu'elles causent aux individus. Encouragent-elles la possession ou la créativité ? Incarnent-elles, encouragent-elles un esprit de révérence entre les humains ? Préservent-elles le respect de soi ?
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N'y a-t-il pas quelque chose d'un peu absurde dans le spectacle d'êtres humains qui tiennent devant eux un miroir et qui pensent que ce qu'ils y voient est tellement excellent que cela prouve qu'il doit y avoir une Intention Cosmique qui, depuis toujours, visait ce but... Si j'étais tout-puissant et si je disposais de millions d'années pour me livrer à des expériences, dont le résultat final serait l'Homme, je ne considérerais pas que j'aurais beaucoup de raisons de me vanter.
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J’affirme, en pesant mes termes, que la religion chrétienne, telle qu’elle est établie dans ses églises, fut et demeure le principal ennemi du progrès moral dans le monde.
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Les questions de « valeurs » (c’est-à-dire celles qui concernent ce qui est bon ou mauvais en soi, indépendamment des conséquences) sont en dehors du domaine de la science, comme les défenseurs de la religion l’affirment avec énergie. Je pense qu’ils ont raison sur ce point, mais j’en tire une conclusion supplémentaire, qu’eux ne tirent pas : à savoir que les questions de « valeurs » sont entièrement en dehors du domaine de la connaissance. Autrement dit, quand nous affirmons que telle ou telle chose a de la « valeur », nous exprimons nos propres émotions, et non un fait qui resterait vrai si nos sentiments personnels étaient différents.
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Einstein nous a dit que le temps, l’espace et la matière sont les ombres de la cinquième dimension, et les cieux ont proclamé sa gloire. En conséquence, l’idéalisme kantien deviendra l’hypothèse fondamentale du physicien et au final de tous les hommes éduqués, tout comme le matérialisme du temps de Newton.

-John Haldane-
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Le caractère de l’esprit de Kepler était très singulier. Il fut amené à soutenir l’hypothèse de Copernic presque autant par le culte du Soleil que par des mobiles plus rationnels. Dans les travaux qui aboutirent à la découverte de ses trois lois, il fut guidé par l’idée invraisemblable qu’il devait exister un rapport entre les cinq polyèdres réguliers et les cinq planètes : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. C’est là un exemple extrême d’un phénomène qui n’est pas rare dans l’histoire de la science, à savoir que des théories qui se trouvent être vraies et importantes viennent d’abord à l’esprit de leurs inventeurs par suite de considérations entièrement absurdes et déraisonnables. Le fait est qu’il est difficile de penser à l’hypothèse exacte, et qu’il n’existe aucune technique facilitant cette étape essentielle du progrès scientifique. En conséquence, tout plan méthodique permettant d’imaginer des hypothèses nouvelles peut rendre des services ; et, si le chercheur y croit fermement, cela lui donne la patience nécessaire pour continuer à essayer constamment de nouvelles possibilités, même s’il a déjà dû en rejeter un grand nombre.
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"La morale du travail est une morale d'esclave, et le monde moderne n'a nul besoin de l'esclavage."
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Le mariage est une association destinée à durer aussi longtemps que la jeunesse des enfants.
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Etre capable d'occuper intelligemment ses loisirs, tel est l'ultime produit de la civilisation.
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l'esprit est une machine étrange qui peut effectuer les combinaisons les plus extraordinaires avec les matériaux qui lui sont offerts mais qui, sans matériaux venus du monde extérieur, est impuissant.
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À un moment donné, les journaux annoncèrent ma mort ; mais après avoir examiné soigneusement ledit témoignage, j'en arrivai à la conclusion que l'énoncé était faux.
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Ne craignez pas d'éprouver de l'irrévérence envers la mémoire de ceux qui ont contrôlé votre enfance.
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Bertrand Russell
L'objet de la philosophie, c'est de partir d'une chose si simple que ça ne vaut pas la peine d'en parler et d'arriver à une chose si compliquée que personne n'y comprend plus rien.
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Livre Troisième – La philosophie moderne - Chapitre XXV NIETZSCHE
(...) La critique de Nietzsche sur les religions et les philosophies est entièrement dominée par des motifs moraux.
(…) Lorsqu’il fait allusion aux êtres humains ordinaires il en parle habituellement comme de « maladroits et de gâcheurs » et ne voit aucune objection à ce qu’ils souffrent si cela est nécessaire pour donner naissance à un grand homme. Par conséquent, la seule importance de la période qui va de 1789 à 1815 se résume dans la personne de Napoléon. « La Révolution rendit Napoléon possible ; c’est là sa justification. Nous devrions désirer l’écroulement anarchique de tout l’ensemble de notre civilisation si une récompense semblable devait en être le résultat. Napoléon rendit le nationalisme possible ; c’est là son excuse. ». Presque tous les grands espoirs de ce siècle, dit-il, sont dus à Napoléon.
(…)
Il est nécessaire pour les hommes supérieurs de faire la guerre aux masses et de résister aux tendances démocratiques de l’époque car, dans toutes les directions, les gens médiocres se joignent les mains pour devenir les maîtres. « Tout ce qui flatte, qui adoucit et qui porte les « individus » ou les « femmes » en avant, travaille en faveur du suffrage universel – c’est-à-dire de la domination de l’homme « inférieur ».
(…)
Il admire la puissance d’une volonté par-dessus toutes choses. « Je mesure la puissance d’une volonté », dit-il, « d’après la capacité de résistance qu’elle peut offrir et la capacité de souffrance et de torture qu’elle peut endurer et qu’elle sait tourner à son propre avantage. Je ne regarde pas le mal et la souffrance de l’existence dans un sentiment de reproche mais j’entretiens plutôt l’espoir que la vie pourrait un jour devenir plus mauvaise et plus remplie de souffrances qu’elle n’a jamais été. ». La compassion est pour lui une faiblesse qu’il faut combattre. « Le but est d’atteindre cette énorme énergie de grandeur qui peut modeler l’homme de l’avenir au moyen de la discipline et aussi au moyen de la destruction de milliers de ces « maladroits et de ces gâcheurs » et qui peut, cependant, éviter d’aller à la ruine à la vue de la souffrance ainsi créée, qui n’a jamais eu d’égale. ». Il prophétise avec joie une ère de grande guerre et l’on se demande s’il aurait été heureux, s’il avait vécu, de voir l’accomplissement de sa prophétie.
(…)
Nietzsche n’est pas un nationaliste et ne montre pas d’admiration excessive pour l’Allemagne. Il veut une race dominante, internationale, qui devra être seigneur de la terre, « une nouvelle et vaste aristocratie basée sur la discipline personnelle la plus sévère et qui par la volonté des hommes philosophiques puissants et des tyrans-artistes sera écrasée pour des centaines d’années ».
(…)
Deux applications de son éthique sont intéressantes à noter : 1/son mépris pour les femmes 2/sa critique amère du christianisme.
Il ne lasse jamais d’invectiver les femmes. Dans son livre pseudo-prophétique, « Ainsi parla Zarathoustra », il dit que les femmes ne sont pas jusqu’à présent, capable d’amitié : elles sont encore des chats ou des oiseaux, ou tout au plus des vaches. « L’homme sera entraîné pour la guerre et la femme pour la procréation des guerriers. Tout le reste est folie. ». La procréation du guerrier doit être une sorte particulière si l’on en croit son aphorisme le plus énergique à ce sujet : « Tu vas vers la femme ? N’oublie pas ton fouet ».
Il n'est toutefois pas toujours aussi cruel bien qu'il soit toujours aussi méprisant. Dans sa « Volonté pour le Pouvoir », il dit : « Nous prenons plaisir peut-être comme une créature plus fine, plus délicate, plus éthérée. Quel plaisir re rencontrer des créatures qui n'ont que danses et bêtises et colilichets dans l'esprit ! Elles ont toujours été la joie de toutes les âmes masculines profondes ». Toutefois, ces grâces ne peuvent se trouver chez les femmes qu'aussi longtemps qu'elles sont maintenues à leur placepar des hommes énergiques ; dès qu'elles possèdent un peu d'indépendance, elles deviennent intolérables. « La femme a tant de sujets pour être honteuse ; il y a en elle tant de pédanterie, de superficialité, d'habileté, de présomption mesquine, de dérèglements et d'indiscrétion cachée... qu'il est préférable de les voir contenues et dominées par la crainte de l'homme ». C'est ce qu'il dit dans son ouvrage « Audelà du Bien et du Mal » et il ajoute que nous devrions penser aux femmes comme à une propriété, comme font les orientaux. Tout ce qu'il reproche aux femmes est présenté comme une vérité évidente par elle-même...
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Quand elle se tourne vers ces choses [les choses matérielles], notre pensée se soustrait à des affaires beaucoup plus importantes. Et il y a pire : la mentalité qu'engendre l'habitude de penser à ces choses est mauvaise ; elle entraîne compétition, jalousie, domination, cruauté, et presque tous les vices qui infestent ce monde. Elle entraîne notamment un usage prédateur de la force. Les biens matériels on peut s'en emparer par la force ; c'est le voleur qui en jouira. Mains on ne peut pas s'emparer des biens spirituels de cette façon. Vous pouvez tuer un artiste ou un penseur ; mais vous ne pouvez pas, par ce moyen, acquérir son art ou sa pensée. Vous pouvez mettre un homme à mort parce qu'il aime ses semblables ; mais vous n'acquerrez pas en agissant ainsi l'amour qui faisait son bonheur. La force est impuissante en ces domaines : son efficacité se limite aux biens matériels. Voilà pourquoi les hommes qui croient en la force sont ceux dont les pensées et les désirs sont accaparés par les biens matériels.
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