Russell se contredit à toutes les pages. Il part dans des délires sous prétexte de faire de la "science" - aucune expérience n'est menée, aucun résultat d'expérience n'est cité. Il ne s'appuie sur aucun autre philosophe sauf de manière très allusive - exception faite de Hume dont il reprend les principes archaïques d'images créées par les stimuli. Il n'achève aucune réflexion - qu'il appelle des discussions. Pas d'évolution par rapport à Hume cent cinquante ans plus tôt. le summum de la supercherie est à mon avis qu'il écrit dix fois par page "je pense", "je crois", "il me semble que", "à mon avis", "pour moi", et qu'il conclut : "pour autant que je sache", à l'inutilité de "je" pour écrire le monde. Le monde peut donc se passer de ce livre qui ne signifie vraiment rien.
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Heureusement, beaucoup d’occurences entrent dans des espèces naturelles. Dans la vie de la plupart des enfants, tout ce qui a l’air de ressembler à un chat est un chat et tout ce qui à l’air de resembler à la maman est la maman. Sans cette part de chance, l’apprentissage du langage serait très difficile. Ce serait pratiquement impossible si la température de notre planète était telle que la plupart des substances fussent à l’état gazeux.
Toute science utilise des concepts qui, en théorie, sont précis, mais en pratique sont plus ou moins vagues.
Ce que nous savons c’est qu’il [Scott] fut un auteur de Warvelay. Qui sait, quelque Marsien pourrait aussi avoir écrit Waverley. Pour prouver que Scott fut l’auteur nous devrions prospecter l’ensemble de l’univers et nous devrions avoir découvert que chaque chose de cet univers ou bien n’écrivit pas Waverley ou bien fut Scott. C’est au-delà de nos pouvoirs.
L'arbre est invisible, sauf quand il est exposé à la lumière.
Nous savons que César fut assassiné, mais jusqu'à ce que cet événement se produisit, il était inconnu.
Confrontée à la guerre, la philosophie semble intempestive, à contre temps. Elle se déploie quand la guerre n'est pas encore là, tentant de retenir tout ce qui pourrait prolonger la paix, ou quand la guerre n'est plus là, s'escrimant alors à penser la «réparation», panser les blessures, accompagner les deuils, réanimer la morale, rétablir la justice. Lorsque «la guerre est là», lorsque fusils d'assaut, bombes et missiles éventrent les immeubles, incendient fermes, écoles, hôpitaux et usines, rasent des quartiers entiers, laissant sur le sol carbonisé enfants, hommes et femmes, chiens et chevaux, lorsqu'on est contraint de vivre tremblant dans des caves, lorsqu'il n'y a plus d'eau potable, lorsqu'on meurt de faim et de douleur – eh bien la philosophie ne trouve guère de place dans les esprits. Peut-être est-ce là la raison pour laquelle il n'y a pas une «philosophie de la guerre» comme il y a une «philosophie du langage» ou une «philosophie de l'art», et que le discours de la guerre renvoie plus aisément à la littérature ou au cinéma, aux discours de stratégie et d'art militaire, d'Intelligence, d'histoire, d'économie, de politique. Pourtant – de Héraclite à Hegel, de Platon à Machiavel, d'Augustin à Hobbes, de Montesquieu à Carl von Clausewitz, Sebald Rudolf Steinmetz, Bertrand Russell, Jan Patoka ou Michael Walzer – les philosophes ont toujours «parlé» de la guerre, pour la dénoncer ou la justifier, analyser ses fondements, ses causes, ses effets. La guerre serait-elle le «point aveugle» de la philosophie, la condamnant à ne parler que de ce qui la précède ou la suit, ou au contraire le «foyer» brûlant où se concentrent tous ses problèmes, de morale, d'immoralité, de paix sociale, d'Etat, de violence, de mort, de responsabilité, de prix d'une vie?
«Polemos (guerre, conflit) est le père de toutes choses, le roi de toutes choses. Des uns il a fait des dieux, des autres il a fait des hommes. Il a rendu les uns libres, les autres esclaves», Héraclite, Frag. 56)
#philomonaco
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