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Citations de Boris Pasternak (345)


C'est que j'ai des relations et des protections dans tous les gouvernements, des pertes et des chagrins sous tous les régimes. Car c'est seulement dans la mauvaise littérature que les vivants sont divisés en deux camps et n'ont aucun point de contact. Dans la réalité, tout est tellement entremêlé ! Il faut être d'une irrémédiable nullité pour ne jouer qu'un seul rôle dans la vie, pour n'occuper qu'une seule et même place dans la société, pour signifier toujours la même chose !
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« Ma charmante, mon inoubliable ! Tant que le creux de mes bras se souviendront de toi, tant que tu seras encore sur mon épaule et sur mes lèvres, je serai avec toi. Je mettrai toutes mes larmes dans quelque chose qui soit digne de toi, et qui reste. J'inscrirai ton souvenir dans des images tendres, tristes à vous fendre le cœur. Je resterai ici jusqu’à ce que ce soit fait. Et ensuite je partirai moi aussi. »
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Tu es proche autant qu’on peut l’etre.
Ta présence est comme une ville,
C’est Kiev tranquille à la fenêtre,
Enveloppé de jour torride.

Kiev qui paraît dormir, mais en
Faisant à son sommeil la nique,
Et qui, tordant son cou suant,
Rejette son collier de briques.

Kiev où sur la chaussée vaincue
Des peuples de peupliers las
Ont toutes leurs feuilles qui suent
De tant d’obstacles jetés bas.

Tu es la pensée que ce fleuve
Dans la peau verte des ravins
Est pour nous le livre des preuves
De secrets affronts souterrains.

Ta présence est comme un appel
À prendre place à ce midi
Pour — lui relu de Á à Z —
Y inscrire : « Elle fut ici. »
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La conscience est un poison,un instrument d'auto-intoxication pour le sujet qui se l'applique a lui-même.La conscience est une lumière dirigée vers le dehors, la conscience éclaire la route au-devant de nous, pour nous éviter de broncher. La conscience, c'est un phare allumé a l'avant d'une locomotive. Dirigez-le vers l’intérieure, et ce sera la catastrophe.
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Boris Pasternak
La seule chose en notre pouvoir, c'est de ne pas fausser la voix qui résonne en nous.
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Boris Pasternak
Pendant toutes ces années un fou, un meurtrier a régné sur nous. Et maintenant nous avons cet imbécile.
[À propos de Staline et son successeur]
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S'ils s'aimaient , ce n'était pas par nécessité, en succombant à "la flamme de la passion", selon une image mensongère. S'ils s'aimaient, c'est parce que tout autour d'eux le voulait: la terre sous leurs pieds, le ciel au-dessus de leurs têtes, les nuages, les arbres.
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DÉFINITION DE LA POÉSIE

C’est un bruit de glaçons écrasés, c’est un cri,
Sa strideur qui s’accroît et qui monte,
C’est la feuille où frémit le frisson de la nuit,
Ce sont deux rossignols qui s’affrontent,

C’est la suave touffeur d’une rame de pois,
L’univers larmoyant dans ses cosses,
Le jardin potager où Figaro s’abat
En grêlons du pupitre et des flûtes.

C’est cela qu’à tout prix retenir veut la nuit
Dans les fonds ténébreux des baignades
Pour porter une étoile au vivier dans les plis
De ses paumes mouillées, frissonnantes.

On étouffe, plus plat que les planches sur l’eau,
Et le ciel est enfoui sous une aune.
Il siérait aux étoiles de rire aux éclats,
Mais quel trou retiré que ce monde !
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Tant que l'ordre des choses avait permis aux privilégiés de faire des folies et de jouer les originaux aux frais des pauvres gens, il avait été facile de prendre pour de la personnalité ces pitreries, ce droit d'être inutile dont jouissait une minorité aux dépens de la masse !
Mais dès qu'on avait vu se relever les humbles, dès qu'on avait aboli les privilèges de la bonne société, tout le monde s'était décoloré ; chacun, sans regret, avait renoncé à une originalité de pensée qu'il n'avait jamais eue réellement.
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Tsvetaëva était une femme à l'âme virile, active, décidée, conquérante, indomptable. Dans sa vie comme dans son oeuvre, elle s'élançait impétueusement, avidement, presque avec rapacité vers le définitif et le déterminé, elle alla loin dans cette voie et y dépassa tout le monde.
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Boris Pasternak

(…) la vie, si vous voulez le savoir, n'a pas besoin de nous pour se renouveler et se refaçonner sans cesse, pour se refaire et se transformer éternellement (…)
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Boris Pasternak
Le poète est comme un arbre dont les feuilles bruissent dans le vent, mais qui n'a le pouvoir de conduire personne.
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Oh, comme parfois on aimerait laisser le sublime, les ténèbres épaisses du bavardage humain, pour se réfugier dans l'apparent silence de la nature, dans le bagne muet d'un long travail obstiné, dans l'ineffable du sommeil profond, de la vraie musique et du calme langage des coeurs, qui fait taire l'âme comblée.
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Personne ne fait l'histoire, on ne l'a voit pas, pas plus que l'on ne voit l'herbe pousser. Les guerres, les révolutions, les tsars, les Robespierre sont ses ferments organiques. Les révolutions produisent des hommes d'action, des fanatiques munis d'œillères, des génies bornés. En quelques heures, en quelques jours, ils renversent le vieil ordre des choses. Les révolutions durent des semaines, des années, puis, pendant des dizaines et des centaines d'années, on adore comme quelque chose de sacré cet esprit de médiocrité qui les a suscitées.
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Il n’y aura plus personne,
Que l’ombre du soir. L’hiver
Qui au regard s’abandonne
Par les rideaux entrouverts.

Rien que les flocons blafards
Qu’un vol fugitif consomme;
Les toits, la neige, et à part
La neige et les toits – personne.

Et les ramages du givre,
Les soucis d’hivers passés,
Avec le spleen vont revivre,
Reprendre en moi leur tracé.

Et la faute sans pardon
Me poindra, et, par disette
De bois, à nouveau grimperont
Les rondins à mi-fenêtre.

Mais dans l’entrée sans défense
Frissonnera la tenture;
Et arpentant le silence
Tu viendras, tel le futur.

Tu seras toute en blanc, pauvre
D’ornements hors de saison,
Toute en ces mêmes étoffes
Où l’on taille les flocons.
1931

Traduction Henri Abril
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Je n'aime pas les ouvrages consacrés uniquement à la philosophie. A mon avis, la philosophie ne doit être qu'un assaisonnement de l'art et de la vie. Ne s'adonner qu'à la philosophie est tout aussi étrange que de ne manger que du raifort.
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Boris Pasternak
La nuit, je me dresse sur mon lit d’insomnie,
Et dans un moment d’illumination,
Je vois le monde entier qui s’étale sur ma page,
Dans les limites d’un seul de mes vers.
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Le marxisme et l'objectivité ?
Je ne connais pas de courant qui soi plus replié sur lui-même et plus éloigné des faits que le marxisme. Chacun se préocupe de vérifier ses idées par l'expérience, alors que les gens du pouvoir, eux, font ce qu'ils peuvent pour tourner le dos à la vérité au nom de cette fable qu'ils ont forgée sur leur propre infaillibilté. La politique ne me dit rien. Je n'aime pas les gens qui sont indifférents à la vérité.
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En bas dans le lointain, Moscou, la ville natale de l'auteur, le témoin de son existence, Moscou en ce moment ne leur paraissait pas être seulement le lieu de ces événements, mais le personnage central d'un long roman...
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Ils allaient, ils allaient toujours, et lorsque cessait le chant funèbre, on croyait entendre, continuant sur leur lancée, chanter les jambes, les chevaux et le souffle du vent.
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