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Citations de Caroline de Mulder (162)


Elle se lève mais ne parle plus. Renée ne parle plus allemand. Quand on lui pose une question, elle répond en Français. Ou plus du tout.
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Le malheur et la solitude donnent aux contacts les plus fugaces une profondeur que le bonheur ne connaît pas. Et une importance qui rend leur disparition insupportable.
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Il m’a toujours fallu un semblant de compagnie. Une épaule sur laquelle ne pas pleurer. Une main que je refusais de prendre. Quelqu’un à ne pas aimer. Quelqu’un qui m’aimait pour deux.
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« Un rien les fait jarter. De toute façon, pour toi, c'est la carte de l'étudiante en galère qui est gagnante, la femme fatale t'oublies, ça prendra jamais, t'as trop pas le profil. Écoute, mon frère, ces mecs-là ils veulent pas d'embrouilles. C'est pour ça qu'ils sortent le biff, pour pas être emmerdés. Ils raquent pour avoir ce qu'ils veulent, quand ils veulent et aussi longtemps qu'ils veulent. Et c'est des putains de divas. Si t'as l'air trop chtarbée ou trop mystique, ils se gênent pas, ils se barrent.
— Ouais mais en attendant on l'a pécho.
— Si tu fais trop jeune, ils se barrent. Étudiante fauchée oui, écolière paumée ils se méfient.
— Mais je fais comment pour faire étudiante ?
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Elle ne bouge plus, elle a abandonné; comme dans une matière compacte, dans un marécage enfoncée et mangée par la boue, elle en a plein la bouche déjà, et chaque mouvement ne peut que l'enfoncer davantage, il faut regarder un point devant soi et attendre, ne plus attendre, que ça passe, que ça ne passe pas.
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Qui se brûle le cul doit s'asseoir sur les brûlures !
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Me regardez pas comme ça, je vous dis, vous faites peur, avec votre tête de cour d'assises !
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Connard. Au lieu de faire le pauvre type, ferait mieux de freiner sur les drogues.
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Elvis est devenu un sosie d'Elvis. Devenu un déguisement, une perruque et des histoires qu'il radote à un public attendri, il raconte qu'il a été un enfant timide, puis un adolescent, qu'il était pauvre et qu'il vibrait, qu'il est devenu riche et qu'il a vibré encore, il essaie d'oublier que maintenant il ne vibre plus et qu'il souffre.
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Qu'on l'accuse de vulgarité le blesse affreusement : non il n'est pas vulgaire, clame-t-il à tout propos, c'est la musique, c'est le rythme qui veut ça, ces mouvements-là précisément s'emparent de son corps. Et d'ailleurs les Noirs jouent et chantent comme lui depuis toujours, et tout le monde s'en fout pas mal. Quant il chante du rock'n'roll, il ne parvient pas à garder les yeux ouverts et ses jambes ne tiennent pas en place, c'est comme ça, où donc est le mal.
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Par quel miracle se souvient-on le mieux des souvenirs lointains. Sont-ils gravés plus profond quand l'esprit est encore neuf. Est-ce qu'à cause de l'usure et des blessures qui lui tannent le cuir, la marque perd ensuite de sa force et de sa clarté. Au point que, pour les années les plus récentes, on finit par ne plus savoir qui est qui, et si on a aimé ou pas, tout se précipite dans le même brouillard, le temps passe de plus en plus vite.
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Mes pensées sont devenues une maladie, elles me mangent, et je me méprise de me laisser dévorer.
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Parfois j'ai l'impression que le vent nous amène le bruit des balles.
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Toujours il reste assez de tendresse, pour que se forme une nouvelle blessure et qu'apparaisse une nouvelle douleur.
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Il n'y a pas d'un côté le bien, de l'autre le mal, il y a de longues glissages dont on ne se relève pas, et des passages quelquefois imperceptibles de l'un à l'autre. Quand on s'en rend compte, il est déjà trop tard.
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— Nous aurons, d’ici trente ans, six régiments de plus grâce aux Lebensborn. Mais nous ne pouvons pas accélérer le temps.
— Quelle injustice qu’un soldat meure en un instant et mette seize ans à grandir.
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C’est une des phrases qu’il répétait, avant : « On a toujours le choix ». À tous ceux qui disaient, « Je n’ai pas eu le choix ». On l’a toujours. C’est juste qu’il n’est quelquefois pas facile à faire. Que dans certains cas il coûte très cher. Ceux qui disent « Je n’ai pas eu le choix » sont ceux qui ont choisi la facilité. Et soudain, il pense que si Wanda et lui avaient eux aussi fait ce choix-là, ils seraient en ce moment ensemble et heureux et rassasiés.
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Et elle ne peut rester ici qu'à cause de l'enfant. L'envahisseur est dehors et dedans : elle est envahie de l'intérieur.
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Son dos coule ; pendant la nuit, les feuilles glissent les unes après les autres, il est un arbre nu, dont la vie s'enfuit en même temps qu'une sève malade, une sève grouillante de bactéries qui le dévorent et le digèrent.
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page 78


Elle enlève ses escarpins, les balance. elle regarde ses ongles d'orteils, deux foutus, trois ébréchés.
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